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Commentaire de Mélusine ou la Robe de Saphir.

sur Changer de modèle ?


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Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 18 août 2022 10:30
De 1900 à 1950, l’évolution de la parentalité passe par la prise de conscience
  • Les découvertes de Freud sur l’esprit humain et des troubles psychiques ont marqué le début d’une nouvelle façon de considérer l’enfant. Elle encourage à donner de l’importance aux jeunes enfants et à la relation parent/enfants.
  • En 1946, l’«  hospitalisme  » de René Spitz démontre que les carences affectives provoquées par la séparation avec la mère entraînent un état dépressif du bébé. Celui-ci pouvant même conduire à la mort. On met alors en avant lien mère-enfant et on minimise l’importance des autres relations.
  • En 1958, Winnicott fait prévaloir que le rôle de la mère est de s’occuper de l’enfant et celui du père est de s’occuper de la mère : «  Le père est incapable de tirer du plaisir du rôle qu’il doit jouer et incapable de partager avec la mère la grande responsabilité qu’un bébé représente toujours pour quelqu’un  ». Il doit se contenter de son rôle de séparateur de la dyade (le lien mère-enfant) et de médiateur social.
2. Les années 60-70, de l’autorité parentale à la parentalitéLes réformes sur les droits de la famille modifient la relation parents/enfants

Entre féminisme et déclin du modèle militaro-viril, les hommes prennent petit à petit leur place de père «  maternant  ». L’autorité paternelle trop autoritaire est pointée du doigt, tout comme la pression sociale autour de la relation amoureuse. On remet en cause le schéma familial : on veut divorcer plus facilement et faire le choix de ne pas se marier, vivre et avoir des enfants en union libre, vivre son homosexualité.

  • La pilule contraceptive : 1967 marque la législation de la pilule. Une femme peut maintenant décider de ne pas avoir d’enfant et devient plus libre.
  • 1970 — l’autorité est exercée par les deux parents  : la loi du 4 juin 1970 établit «  l’égalité des époux qui s’obligent mutuellement à une communauté de vie. Ce qui implique l’abandon de la notion de chef de famille : la puissance paternelle du code Napoléon est supprimée et remplacée par l’autorité parentale, exercée en commun par les deux parents.  »
  • 1975 — IVG : la loi Veil autorise l’interruption volontaire de grossesse (IVG) jusqu’à 10 semaines de grossesse.
L’entrée de la psychanalyse en pédiatrie participe à l’évolution de la parentalité

Le terme de parentalité émerge avec le développement de nouvelles formes familiales et la remise en cause des principes éducatifs. On veut assurer le bien-être et la réussite sociale de l’enfant : Bruno Bettelheim (1969), clinicien, remet en cause l’idée de la prévalence de la mère dans toute éducation. Les psychanalystes Jenny Aubry, Myriam David et Geneviève Appel démantèlent le caractère irremplaçable de la mère dans la socialisation du jeune enfant, notamment avec : «  Loczy ou le maternage insolite  » en 1973.

  • La revue «  Parents  », qui est créée en 1969, traduit le besoin de mettre en place une meilleure éducation, la recherche de nouveaux repères et la découverte des résultats d’études au sujet de la santé et de l’éducation des enfants.
L’enfant se fait désirer : la Procréation Médicalement Assistée

La recherche biomédicale conduit à de nouvelles méthodes pour concevoir un enfant. Notamment, la mise en place de la PMA, dès 1978, avec la naissance en Angleterre du premier «  bébé éprouvette  » Louise Brown. Désormais, les personnes seules, les couples homosexuels ou les femmes ménopausées peuvent avoir des enfants. Des notions de parentalité font chavirer le schéma classique de la parentalité qui reste à construire.



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