@Laconique
Pas faux, mais paradoxal et inutilement railleur.
1.pas faux, car oui, toute réflexion distanciée (l’auteur annonce une rêverie) sur l’objet monde extérieur est une aussi réflexion sur le sujet monde intérieur : la subjectivité est l’interface miroir oscillante entre la complexité des choses percues et celle de leurs représentations mentales reçues. Donc évidement quoi qu’on dise on parle toujours aussi retroactivement de soi !
2. paradoxal, car votre propre laconisme (!) est lui-même un surplomb distancié sur la psychologie de l’auteur, à problématisation peut-être plus ou moins narcissique, affective (question d’appartenance de classe, exclusion, inclusion).
3. inutilement railleur : se donner une satisfaction narcissique est une bonne chose, indispensable à l’équilibre psychique de tout un chacun. En général c’est perçu plus par connotation que par dénotation.
En vérité du texte, l’auteur parle de surplomb négatif non pas comme distanciation réflexive intellectuelle, mais comme érosion de la relation de dialogue par la posture survalorisée et catastrophique du monologue egocentré, concurrentiel, que j’appelle la posture du faux débat qui comme son nom l’indique métaphorise un faux combat, un dialogue de sourd (sourd au singulier).
Voilà qui nous renvoie à la réflexion d’un commentateur sous l’article d’Alinea (les marchand disent), disant que tout altruisme est d’abord un égoisme ! énoncé qui oscille entre l’oxymore et la tautologie.