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Commentaire de Gisyl

sur Avec Marine Le Pen, l'État de droit en peine


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Gisyl 20 avril 2022 10:45

J’ai l’impression de me répéter mais tant pis : la Constitution, les traités européens et le droit international ont été écrits par des hommes et ne sont pas parole d’évangile. Ce que des hommes ont fait, d’autres hommes peuvent le défaire.

Prétendre le contraire et se placer au niveau de l’Etat de droit, c’est in fine refuser la démocratie et je suis sûr que de tels propos ont été émis au moment de la chute de l’Union soviétique pour stigmatiser ceux qui voulaient sortir de la « légalité socialiste ». Ce n’est pas vraiment étonnant dans la mesure où la bourgeoisie s’est toujours méfiée du suffrage universel et a inventé toute une série de contre-pouvoirs à la puissance publique. Il faut le savoir : ce n’est pas parce que MLP sera élue dimanche soir que le pouvoir sera tout de suite au main du camp national. Il faut (et c’est dommage) faire aussi sauter les citadelles des media, de la magistrature, de la haute fonction publique, mettre en lisière l’atlantisme et l’union européenne (si c’est toujours possible sans en partir), etc... Dictature ? Pour moi nous sommes déjà en dictature si les élections nationales ne sont qu’un choix factice entre deux candidats ayant les mêmes choix internationaux, stratégiques, économiques, etc. Placer une légalité au-dessus de l’élection c’est se placer précisément dans les mains de cette dictature.

Le « bloc de constitutionnalité » est le meilleur argument de ceux qui veulent que le Conseil constitutionnel soit une troisième Chambre (comme si une seule ne suffisait pas). Ses décisions sont éminemment contestables depuis qu’il décide sur ces principes et non sur le texte seul de la Constitution. Le préambule de la Constitution de la IVe République est dans le bloc de constitutionnalité : va-t-on décider de la renationalisation des autoroutes (article 9 du Préambule) ? Va-t-on décider d’embaucher tous les chômeurs (article 5) ? Non, le Conseil constitutionnel invalide des dispositions fiscales car contraire à l’« égalité devant l’impôt », un noble principe qui aurait empêché la création de l’impôt sur le revenu progressif en 1913. Les principes, on peut leur faire dire tout ce que l’on veut.

NON Monsieur : Si les Français décident de renverser la table (PS : le Rassemblement national est un parti légal et légaliste. Si les élites estiment que son projet est en dehors de la République, elles auraient pu l’interdire à tout moment) ce sera leur choix et il n’y a rien à dire contre çà.

Je ne développe pas davantage cette idée car de toute manière vous ne répondez jamais aux commentaires.


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