• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Hervé Hum

sur PRESIDENTIELLE : à droite et à gauche du rififi chez les « castors »


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Hervé Hum Hervé Hum 11 avril 2022 13:53

@carnac

Tout d’abord, l’abstention, par définition, c’est reconnaître le vainqueur de l’élection, peu importe lequel. Autrement dit, si vous vous abstenez, vous soutiendrez soit Macron, soit Le Pen.

Si vous refusez les deux, c’est soit le vote nul, soit le vote blanc, mais ce dernier étant plus caractéristique du refus des deux candidats. La faible visibilité du vote blanc est dû aux gens comme vous qui confondez abstention et vote blanc et de ce fait, raisonnent à l’envers, pour le plus grand bénéfice du vainqueur de l’élection. Imaginez donc que les 20% des votes Mélenchon s’ajoutent aux autres et qu’on obtiennent alors plus de 30% de votes blancs, croyez vous que le vote blanc sera toujours ignoré ? Et pourquoi croyez vous que ce vote est ignoré, est comptabilisé mais pas considéré comme exprimé ? Parce qu’alors, il pourrait bloquer l’élection et provoquer une crise institutionnelle avec comme conséquence l’obligation d’une nouvelle constitution.

Mais même actuellement, une majorité de citoyens votant blanc provoquerait obligatoirement une crise politique majeure, car le président élu aurait la légalité, mais aucune légitimité. Car ce que beaucoup ignorent, c’est que la légitimité du président sur la base d’avoir au moins 50 % de votes en sa faveur, repose non seulement sur ceux qui ont voté pour lui ou elle, mais aussi sur tous ceux qui ont voté contre et pour lesquels ne sont pas considérés les abstentionnistes, vu qu’ils laissent aux autres le soin de décider pour eux. Seul les votes nuls et blancs contestent le vote sur le plan de la légitimité à défaut de la légalité. Bref, votre raisonnement est du pain béni pour Macron et Le Pen. Remarquez comme à chaque fois que sont présenté les abstentionnistes, on les montrent à la plage, ceci, pour signifier qu’ils laissent aux autres le soin de décider pour eux.

Pour ce qui est de la responsabilité, désolé, vous vous fourvoyez totalement, la propriété implique la cupidité, jamais la responsabilité. Autrement dit, lorsque le réseau appartient au privé, la primauté est toujours la recherche du profit, il n’y a pas de responsabilité qui tienne, seulement le risque de poursuite judiciaires et des frais associés.

Vous pouvez prendre n’importe quel domaine, vous verrez toujours le même résultat, vous ne verrez jamais de responsabilité liée à la propriété, mais toujours la recherche de la maximisation du profit. Il n’y a donc pas de « truchement » juridique autre que de substituer la propriété par la responsabilité, car tant que vous conservez la primauté de la propriété sur la responsabilité, aucun « truchement juridique » peut changer les règles actuelles. C’est strictement impossible dans la réalité, sauf si vous êtes capable d’aller à droite en prenant la voie de gauche. Vous pouvez ralentir le processus, mais pas l’arrêter.

Je ne cesse de l’écrire, la réalité se fout de votre imaginaire, elle repose toute entière sur la causalité, et celle ci est implacable, la propriété (sur les biens communs) n’a de sens que s’il y a intérêt, profit, sans cela, elle est vidé de son sens, raison d’être.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès