@njama
Bonjour et merci pour ce texte d’Ariane Bilheran qui montre que le courage et la volonté triomphent de tous les obscurantismes.
https://www.arianebilheran.com/post/chroniques-du-totalitarisme-8-hommage-aux-h%C3%A9ros-fran%C3%A7ais-du-15-septembre-2021
Il y a gros à parier (mais pourquoi parier sur pareils tocards ?) que tous ces dirigeants politiques, médecins « jureurs », journalistes stipendiés et mercenaires de tout acabit n’ont jamais lu et ne liront jamais Ariane Bilheran, pas plus qu’ils ne liront Stephan Zweig.
La roue tourne, et avec elle les masques tomberont (sans jeu de mots).
« A présent, le monde dort moins, les nuits sont plus longues et plus longs aussi les jours. » (...)
"Jamais le silence, jamais l’obscurité n’avaient été aussi lourds dans
cette maison. L’épouvante du monde entier semblait flotter froidement
entre les murs. Seule l’horloge, cette sentinelle de fer, continuait
imperturbablement, de gauche, de droite, et elle savait qu’à chaque
mouvement du balancier l’homme, l’homme vivant et aimé qu’elle avait à
ses côtés, s’éloignait d’elle. Elle ne fut plus en mesure de le
supporter, elle se leva d’un bond et arrêta le pendule. Désormais il n’y
avait plus de temps, juste l’effroi et le silence.« (...)
»Les gens désormais labourent constamment, avec leurs soucis et leurs
visions, la glèbe stérile de la nuit, et quand ils sombrent enfin dans
le sommeil, ils s’adonnent à des rêves étranges. Car le sang est plus
chaud dans leurs artères, et cette touffeur fait naître les végétaux
tropicaux de l’effroi et de l’inquiétude, des rêves dont on est heureux
de s’éveiller et de sentir qu’il s’agissait de cauchemars superflus, de
ce songe le plus effroyable de l’épouvantable réalité de l’humanité : la
guerre de tous contre tous."
(...)
"Ça n’est pas vrai ! Ils ne sont forts que tant que le monde le veut.
L’individu est toujours plus fort que le concept, seulement il faut
qu’il reste lui-même, qu’il garde sa propre volonté. Il doit juste
savoir qu’il est un être humain et qu’il veut le rester."
Stefan Zweig, Le Monde sans Sommeil Die schlaflose Welt
Cordialement,
Renaud Bouchard