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Commentaire de Xenozoid

sur Le Covid ou la nouvelle banalité du mal


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Xenozoid Xenozoid 14 mai 2021 17:19

La démocratie parlementaire est par définition pourrie, parce qu’elle ne représente pas la voix du peuple, qui est celle du chef sublime.

Est-il donc bienveillant ? dites « fascisme » à n’importe qui vous rencontrez et on vous évoquera les images de ces casques et de ces nazis botte-talons cliquant à l’unisson terrible dans les rues de Berlin et d’ailleurs, pendant les jours sombres que seul un petit nombre restant parmi les vivants n’oublieront pas. Chaque jour, les membres de la génération qui a entendu ces talons se meurent, emportant avec eux murmure de paroles d’avertissement. Je l’ai vu pour ma part, ils chuchotent avant de passer a trépas. Vois ce numéro tatoué ? Vois cette cicatrice ? C’est arrivé. C’était vrai.

. C’est une nation de lois, de contrôle et d’équilibre, de justice et de décence. Nos lois et traditions se tiennent comme un rempart contre la montée de la folie totalitaire. Cela ne peut arriver ici. Ainsi nous sommes endoctrinés dans l’école de notre grandeur présumée.

« Nous devons nous-mêmes, être insoumis », C’est déjà le cas. Tous les récitations du parfait démocrate du civisme élémentaire ne peut pas effacer le fait qu’un nouvel ordre est en hausse. Appelez-le « fascisme secret » ou « fascisme smiley face. » Appelé le une dictature tranquille. Appelez cela ce que vous voulez, mais il est ici avec nous aujourd’hui, et il est de plus en plus présent.

Certes, il n’y a aucun casque aligné en rangs dans nos larges avenues, aucun Tonton Macoute ravageant les dissidents, aucun Khmers rouges qui n’abattent que les intellectuels et les citoyens des villes pour mourir par millions sur les routes jonchées de crânes. Les principaux atouts de notre nouveau fascisme est qu’il parle doucement. Il ne se présente pas de manière aussi évidente que ceux qui subsistent les dogmes que notre grandeur peut pointer et dire là, ça y est, je le vois.

Ce nouveau fascisme n’est pas alimenté uniquement par des mensonges, même si bien sûr les mensonges sont là en abondances et absurdes. Ce nouveau fascisme est alimenté par les mythes, nos mythes, les mythes que nous absorbons nous-mêmes pour dormir. Ce nouveau fascisme est en vérité un fascisme élémentaire, qui renaît aujourd’hui par une confluence d’événements ; le zèle des rares, en combinaison avec la passivité du plus grand nombre, ont donné un signal à ce nouvel ordre.

C’est un fascisme chuchoté, pas encore en marche dans votre rue et qui cogne à votre porte au milieu de la nuit. Mais il est là, et il jette des racines profondes. Nous devons écouter au-delà du fascisme chuchoté d’aujourd’hui et entrevoir le fascisme triomphant de demain. Nous devons aller au-delà des mensonges et des mythes, au-delà des dogmes, par lequel nous dormons."

Nous avons vécu pendant des décennies dans un état d’exception, qui est devenu la règle, comme dans le cas de l’économie, dont la crise est l’état normal. L’état d’exception qui devait être limité dans le temps a pris la place du modèle normal de la gouvernance aujourd’hui et cela est vrai même dans les Etats qui se disent démocratiques. Peu de gens sont conscients du fait que les règlements de sécurité introduites après le 11 Septembre (ils avaient été mis en place en Italie depuis les années de plomb ) sont pires que ceux qui étaient imposés sur les livres sous le fascisme. Et les crimes contre l’humanité commis sous le nazisme ont été rendus possible par le fait que Hitler ayant pris le pouvoir et avait alors proclamé un état d’exception qui n’avait jamais été abrogé. Hitler, cependant, n’a pas eu les mêmes possibilités de contrôle (données biométriques, caméras de surveillance, les téléphones cellulaires, cartes de crédit) qui sont à la disposition de nos Etats contemporains. On pourrait très bien dire aujourd’hui que l’Etat considère chaque citoyen comme étant un terroriste virtuel. Cela peut avoir comme conséquence de diminuer et rendre impossible la participation à la vie politique qui est censée définir la « démocratie ». Une ville dont les places et les rues sont contrôlées par des caméras de surveillance ne peut pas être un lieu public : c’est une prison.


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