@eau-du-robinet
Si chacun met sa propre définition derrière les mots, la communication
devient difficile.
Quand les « autorités » qualifient de « complotiste »
une idée ou une personne, cela signifie pour elles que l’idée en question
relève d’une « théorie du complot » (qui, pour elles, équivaudrait à
faire circuler une rumeur non fondée dans le but de discréditer ou déstabiliser
l’ordre établi), ou que la personne a adopté des thèses relevant de cette même « théorie
du complot », ce qui, pour elles, constituerait la même « faute »
intellectuelle en temps réel que la faute baptisée « révisionniste »
dans le domaine de l’histoire. Il s’agit donc, pour les autorités, de dénoncer
ce qu’elles présentent comme une entreprise malveillante, allant jusqu’à appeller
la population à se méfier de telles thèses quand ce n’est pas à dénoncer ceux
qui les émettent.
Dans cette acception, le mot « complotiste » est
utilisé comme l’était le mot « hérétique » par l’inquisition, à
savoir, celui qui conteste le « dogme ». Le « dogme »
aujourd’hui, c’est la version officielle comme celle qui concerne l’attentat du
11 septembre : pour les « autorités » américaines, mettre en
doute cette version est un acte condamnable puni par la loi, puisque le « patriot
act » stipule que le fait d’accuser les édiles de comploter est un acte
anti-patriotique.
Par contre, les « autorités » ne peuvent pas être
adeptes d’une « théorie du complot » qu’elles dénoncent. Quand vous
écrivez :
« Autorités
sanitaires + Conseil de l’ordre = COMPLOTISTES »
vous voulez sans doute signifier
Autorités
sanitaires + Conseil de l’ordre = COMPLOT
ou Autorités sanitaires + Conseil de l’ordre = COMPLOTEURS
et, dans ce cas, le complotiste, ce serait vous.
Je n’ai peut-être pas compris la subtilité de vote
affirmation, mais je ne dois pas être le seul. Pour dialoguer, il faut établir
un consensus sémiotique. C’est à ça que servent les dictionnaires.