@mmbbb
"Singapour a
mis les bouchées doubles notamment dans l’enseignement des maths et
laisse loin notre pays dans le classement Pisa "
Je suis persuadé
que les élèves de Singapour n’aiment pas l’école qui consiste plus
en un bourrage de crânes qu’un renforcement de l’intelligence.
Or aimer l’école
est essentiel quand la contrainte fait place à la liberté "en
sortant de l’école". la poésie de Prévert montre bien l’échec
de l’école de la contrainte sans justification, aux yeux des
apprenants.
Par exemple, savoir
appliquer mécaniquement l’algorithme de la division à six ans, ce
n’est pas faire des maths.
C’est d’ailleurs ce
qui se faisait dans les écoles françaises de la Troisième
République où selon des souvenirs d’écrivains, on répétait dans
les cours moyens (!) une sorte d’antienne avant d’appliquer
l’algorithme.
La division est la
décomposition d’un nombre en nombres égaux auquel s’ajoute
éventuellement un complément plus petit appelé reste (reste du
partage). Tant que ceci n’est pas dans l’esprit de l’élève, il ne
sait pas ce qu’est une division. Et surtout il ne sait pas dans quel
problème elle permettra de trouver la bonne réponse.
Les tables de
multiplication apprises comme une récitation, la réduction des
fractions au même dénominateur utilisant un algorithme inexpliqué,
la règle de trois avec là aussi une sorte d’antienne utilisée
comme une recette sont d’autres exemples d’un mauvais enseignement
des mathématiques à l’école primaire.
La vraie pédagogie
consiste à rendre évidentes ces notions avec des illustrations (la
pompe à essence pour la proportionnalité succédant à la règle de
trois pour préparer à la notion y = ax) ou mieux des manipulations
(« apprendre avec ses doigts »).
Les positions
extrémistes de Meirieu lui ont permis de vendre des livres.
Je crains que
l’enseignement à Singapour soit à l’autre extrême, aussi inadapté, une sorte de
bourrage de crâne, dans une atmosphère de compétition épuisante
pour de jeunes enfants dont ils ont hâte d’être libérés.
PS. Arrêtez avec vos « cocos pédagos ». Ils ont voté comme les autres fonctionnaires majoritairement pour Macron.