« Il n’est pas interdit de s’interroger sur les motivations de L’Ebdo »
Certes, mais il n’y a pas vraiment de raison de remettre en cause la légitimité d’un journal indépendant en tout cas pas plus que celle des principaux médias appartenant à des groupes économiques puissants.
Ce qui est gênant, c’est quand une ministre s’en mêle en disant : « Je ne sais pas quelle cause sert L’Ebdo. Mais ce n’est ni la crédibilité de la parole des femmes ni la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. » Comme s’il fallait juger de la valeur d’un journal à la cause qu’il défend ! Un journal ne défend pas de cause, il informe l’opinion.
Enfin, il faut se rappeler que lorsqu’un procureur dit que « les faits ne sont pas établis », cela ne signifie pas qu’il n’y a aucun fait et qu’il ne s’agit que d’une « rumeur ». Cela veut simplement dire que les faits n’existent pas au regard du judiciaire. Le dépôt de plainte pour viol reste un fait. Un fait résiste en soi à toute qualification que l’on donne. Aucune autorité n’a le pouvoir magique d’escamoter un fait réel.