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Commentaire de Hervé Hum

sur Vers un « suicide monétaire de masse » ?


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Hervé Hum Hervé Hum 6 février 2018 09:24

@lephénix

L’argent, ce n’est que la comptabilisation du temps de vie dédié à autrui ou détenu sur autrui, donc, représente le pouvoir de capitaliser la vie d’autrui à son profit exclusif.

Ce qui découle, c’est que l’unique manière de disposer d’un temps de vie supérieur à son propre temps de vie, limité à son propre corps, c’est de disposer de celui d’autrui. Ainsi, quand on parle par exemple du chateau de Versaille, l’usage courant dit que c’est Louis XIV qui l’a construit. Non pas rqu’il l’ait construit lui même, mais que c’est lui qui à décidé de sa construction pour disposer du temps de vie de milliers de gens pour cela. Or, toutes ces vies humaines se résument au seul nom de Louis XIV, comme s’il l’avait construit lui même et tout seul !

Puis, votre commentaire trahit quelque peu votre propre confusion.

En effet, la prédation humaine ne consiste pas à manger sa proie comme chez la plupart des autres espèces, mais consiste à « manger » son temps de vie, autrement appelé, exploitation.

L’intérêt pour la monnaie et le profit pour la production de biens dans l’économie capitaliste industrielle, représentent cette prédation humaine. La spéculation est une manière de prélever l’impôt à haut rendement, mais aussi à haut risque si la personne n’est pas un initié.

Le plus difficile à comprendre et accepter pour les citoyens, c’est que la propriété n’a d’autre raison d’être que de permettre de prélever l’impôt privé ou l’intérêt, sans cela, la propriété n’a pas de sens. Et un point encore plus dur à accepter, c’est que les frontières des pays représentent le niveau le plus élevé de la propriété, mais qui n’a jamais été et ne sera jamais celle des citoyens, mais uniquement celle des propriétaires économiques. Les nations se sont pratiquement toutes développés via le monarchisme et celui ci se basait sur la propriété personnelle des rois et des nobles. Ce qui est aussi très difficile à comprendre, c’est que le prolétaire économique, ou salarié, ne peut se délester de son labeur que, soit sur un autre travailleur, soit éventuellement dans un futur plus ou moins proche si nous y arrivons tel quel, sur les robots. Mais à condition de l’abolition de la propriété économique !

Autrement dit, défendre la propriété économique pour le prolétaire économique (celui qui doit s’employer), dont l’épargne fait partie intégrante quand elle permet de prélever l’impôt via l’intérêt, c’est défendre l’exploiteur et en aucune manière défendre son petit pécule et sa petite maison avec son petit jardin.

Enfin, la gratuité de l’indispensable ne se discute que dans une économie totalement automatisé ou robotisé, mais tant que la production dépend du temps de vie humain, alors, il n’y a de gratuit pour les uns, que par le travail volé des autres. Que ce soit par le haut ou par le bas !

Bref, jusqu’à l’avènement de ce monde, s’il y a lieu, rien n’est gratuit, sinon ce qu’offre la nature, tant qu’elle veut bien l’offrir !

 


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