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Commentaire de Elliot

sur Syrie : Mr Erdogan n'est pas un gentleman


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Elliot Elliot 22 janvier 2018 13:25

 Erdogan qui est un personnage antipathique, à défaut d’être le fanatique religieux que l’on veut accréditer dans la grande opération d’embrouillage orchestrée par les Médias occidentaux, est voisin de la Syrie et a un problème insoluble ( sans concessions de sa part ) avec ses Kurdes.

Il avait pourtant ébauché une sortie de crise, il y a quelques années, pour subitement faire volte-face pour des raisons qui restent encore à élucider mais qui prouvent en tout cas qu’il n’est pas le tout puissant potentat dont il affecte de se donner la posture. 

En guise d’explication on peut avancer qu’il est l’otage de la frange la plus bêtement nationaliste de la société turque mais ce n’est qu’une hypothèse. 

Le putsch qui a failli l’évincer ne prenait pas non plus racine dans la partie la plus démocratique de la société.

En tout état de cause, contrairement aux Occidentaux qui après avoir semé la mort et la désolation en Syrie auraient plutôt tendance à se retirer sur l’Aventin des donneurs de leçons, la Turquie est par sa position géographique directement intéressée par l’évolution des choses dans le Kurdistan syrien.

Elle mène probablement un combat vain car de toute manière les Kurdes de Syrie, par leur zèle combatif, ont mérité leur autonomie, celle qui avait été promise à tous les Kurdes de la région par les accords Sykes/Picot en 1916 et qui ne fut jamais mise en œuvre par les puissances occidentales de l’époque qui, a la chute de l’empire ottoman, ont redessiné les frontières de cette région en dépit de tout sens commun ou en tout cas sans se préoccuper des réalités ethniques.

La Turquie s’est affranchie des USA, ce qui est le plus douloureux échec de la diplomatie américaine, et s’est rapprochée de Moscou qui, aujourd’hui plus que jamais, dirige les débats dans cette région du monde en accord avec l’Iran.

Et surtout la Turquie, sunnite, prend ses distances avec le foyer sunnite l’Arabie saoudite qui joue les fers de lance de l’influence américaine en n’ayant, comme le démontrent ses échecs au Yémen, absolument pas les moyens de sa politique.


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