@Alren
Pourquoi un Etat policier ? Simplement un Etat
qui se fait respecter, parce que ses gouvernants se prévalent de leur
légitimité démocratique, et qui est respecté en conséquence.
Quant à l’expression « avec pertes et fracas »
elle signifie « de façon expéditive, brutale » en l’occurrence par un
Etat qui entend se faire respecter, la brutalité étant proportionnelle à la
résistance offerte par ceux qui le contestent, sans autre légitimité que celle
qu’ils s’octroient.
La démocratie, ce n’est pas seulement agir en
conséquence quand on a gagné, c’est aussi se soumettre quand on a perdu. De nos
jours, ce n’est plus évident pour tout le monde
Au lieu de réagir fermement, l’Etat macronien a
envoyé un signal calamiteux – et ne croyez pas que je le regrette – qui n’a pas
fini d’ « inspirer » des « groupes de pression de quelques
centaines d’individus », pour reprendre l’expression de Guylain Chevrier.
Et puis il y a eu une consultation populaire. On ne
peut pas approuver Macron et désapprouver le Sarkozy de 2005. Faire voter des
gens et ne pas respecter leur vote est un autre signal calamiteux.
Même si, actuellement, trois sondages indiquent que 3
Français sur 4 approuvent le repli stratégique de Naboléon, l’étalage de la
faiblesse de l’Etat demeure, et cette faiblesse apparaîtra dans d’autres
domaines au cours des mois et des années à venir, par l’action de ceux qui
décideront de la mettre à profit.
A commencer par les zadistes de NDDL, qui n’ont aucune
raison de croire que l’Etat fera maintenant preuve de plus de fermeté à leur
égard. Beaucoup va dépendre de leur capacité à rendre crédible leur volonté d’occuper
le terrain coûte que coûte. S’ils y
parviennent, ils ont de fortes chances de faire reculer l’Etat une deuxième
fois, et ce coup-ci le godelureau de l’Elysée n’aura pas les Français derrière
lui...