@microf
Suite 3
Allocution d’un prêtre de Syrie
Elias Zahlaoui devant le Parlement Européen
Mesdames,
Messieurs,
Ici, permettez-moi de vous inviter à une lecture
objective de l’histoire des premières conquêtes
musulmanes :
•Damas, en 635
•Jérusalem, en 638
•L’Égypte, en 641
•L’Andalousie, en 711
En toutes ces conquêtes
sans exception, les musulmans ont eu le génie
d’inventer un style de vie avec les habitants
chrétiens des pays conquis, qu’aucun envahisseur n’a
jamais connu, ni avant ni après l’apparition de
l’Islam. Et ce style nouveau a produit une
convivialité faite de collaboration réelle avec les
habitants, dans le respect de leurs églises, couvents,
habitations, propriétés, activités, et tout cela en
échange d’un tribut qui s’avérait inférieur au tribut
que les byzantins chrétiens leur avaient imposé, sans
parler des exactions et violences de toutes sortes que
les byzantins « orthodoxes » imposaient régulièrement
aux habitants « non orthodoxes » de ces pays, qui
finirent par voir dans l’envahisseur arabe et non
chrétien, un libérateur !
Je m’en voudrais de ne
pas souligner que cette convivialité étonnante a
surtout permis à tous les habitants de ces pays
conquis, tant musulmans que chrétiens et juifs, de
vivre ensemble, de travailler ensemble, voire de
collaborer au plus haut niveau de l’administration du
Califat (Khilafat).
Cette convivialité s’est
approfondie et enrichie au cours des siècles, au point
d’avoir fait de certains penseurs arabes chrétiens du
19e siècle, les créateurs de l’arabisme, et de nombre
d’entre eux, au 20e siècle, les fondateurs et leaders
de puissants partis politiques arabes, en Égypte, en
Syrie, au Liban et en Palestine.
Or c’est cette
convivialité même qui constitue le fond du tissu
solide de la société syrienne, et qui explique l’une
des raisons profondes de sa résistance au cours des
siècles en dépit de tous les bouleversements que cette
société a connus jusqu’à ce jour.
Une tornade si violente
et si longue fût-elle, ne peut venir à bout d’une
forêt d’une vie commune qui a mis 1.400 ans à enfoncer
ses racines dans une bonne terre. Telle est la Syrie
d’aujourd’hui.
D’ailleurs, si l’Islam
avait été l’espace d’un jour, à l’image de vos
« Djihadistes » d’aujourd’hui, aucun chrétien n’aurait
survécu aux invasions musulmanes connues.
Si devant de telles
assertions, vous avez l’ombre d’un doute,
permettez-moi de vous renvoyer aux seuls historiens
juifs, et même israéliens. Je ne vous en citerai que
trois de nos contemporains : le premier, un israélien,
Aba EBAN, dans son livre « Mon Peuple », le second, un
français, et c’est le rabbin Josy EISENBERG, dans son
livre « Une histoire des juifs », le troisième, un
américain, Abraham LEON ZACHAR, dans son livre
monumental « Histoire des juifs ».
Oui, mes amis,
l’Occident aujourd’hui a beaucoup à apprendre de
l’Islam même conquérant, pour se sauver de l’Islam
qu’il s’est créé, d’abord en son sein, ensuite au
niveau du monde.
L’histoire apprend à qui
veut l’entendre, que c’est au faîte de son pouvoir,
que l’on reconnaît la valeur réelle d’une personne,
d’une société, d’un peuple, d’une religion.
Serait-ce donc si
blessant de dire que l’Islam, au faîte de son pouvoir,
a en ses croyants, réussi au cours de l’histoire, là
même où le christianisme a lamentablement échoué en
ses croyants ?
Tout cela, Mesdames,
Messieurs, croyez-moi, vous concerne au plus haut
point. Car il s’agit, me semble-t-il, de l’avenir non
de l’Occident seul, mais du monde entier.
Mes amis,
L’Occident aujourd’hui,
tout l’Occident sans exception, si puissant soit-il, a
le plus haut intérêt à revoir rapidement toutes ses
politiques, à l’intérieur de ses frontières, et
au-delà au niveau du monde entier.
Oui je dis bien
aujourd’hui, et pas demain. Car demain comme beaucoup
le craignent, se prépare dans une arrogance aveugle,
un cataclysme mondial auprès duquel la seconde guerre
mondiale paraîtrait comme un jeu d’enfant.
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