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Commentaire de Philippe VERGNES

sur Perversion narcissique et deuil originaire (suite 2/2)


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Philippe VERGNES 7 novembre 2017 14:05

@ Mélusine ou la Robe de Saphir.


Je réponds ici à vos deux messages dont je reproduis celui inséré dans une discussion avec un autre intervenant, car à trop croiser les messages, la discussion devient difficile, si ce n’est carrément pas possible.

« Alors, le terme « pervers narcissique » n’est pas adéquat. Parlons plutôt de structure perverse et même paranoïaque. Vos cas sont des névrosés avec des failles de type pervers narcissiques. Relire Bergeret. Ce qui pourrait s’appliquer à Freud.  »

Partant de la représentation sociale actuelle de l’expression « pervers narcissique », il est clair qu’elle n’est plus adéquate, mais est-ce la représentation que nous en avons où l’expression qui n’est pas adéquate ?

La question se pose, vraiment.

Pour ce qui est de « Racamier sans Mélanie Klein ne nous mènent nulle part », je vous trouve bien catégorique et je n’irais vraiment pas jusque là même s’il est vrai que Racamier s’est servi des travaux de Mélanie Klein, tout comme de ceux d’un grand nombres des auteurs historiques tel que V. Tausk, S. Ferenczi, M. Torok et N. Abraham, Freud, O. Rank, et une quantité impressionnante d’autres auteurs. Ainsi, il serait plus juste de dire « Racamier sans la psychanalyse ne nous mènent nulle part », ou, pour être plus juste « Racamier sans une synthèse des différents courants psychanalytiques ne nous mène nulle part ».

Ainsi et seulement ainsi, vous auriez une vision plus juste des travaux de Racamier, car je ne cesse de le répéter, la synthèse de Racamier à l’immense avantage de corriger les apories et les dérives de certaines conceptions psychanalytiques et c’est l’une des principales raisons pour laquelle les professionnels ne voient en lui qu’un opposant à la doctrine à laquelle ils adhèrent. Se n’est pas pour autant qu’elle n’est pas « évolutive », car faire progresser nos connaissances de l’humain a toujours été l’un de ses priorités.

Dès lors, il conviendrait d’abandonner définitivement le concept de structure au regard des avancées scientifiques concernant la plasticité du cerveau. Le plus juste serait simplement d’avouer que l’on ne sait pas encore, mais cela ne veut pas dire que nos connaissances ne nous permettront pas, dans un avenir proche, de savoir ce que nous ignorons encore.

Vous qui lisez beaucoup, je vous invite à lire un livre vraiment intéressant qui fait une bonne synthèse des avancés actuelles de l’usage du terme « pervers » dans notre société : Pierre-Henri Castel, Pervers analyse d’un concept.

Ceci dit, si vous ôtez le terme de « structure » pour désigner le pervers et le paranoïaque, je vous suis pour le reste de vos remarques.

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