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Commentaire de CN46400

sur La Classe moyenne s'étiole et disparaît et le prolétariat réapparait !


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CN46400 CN46400 14 octobre 2017 10:01

Et oui la sémantique s’implique aussi dans la lutte de classes. ce n’est pas parce qu’un fraiseur pilote trois machines avec un ordinateur depuis un « aquarium », fringué dans une blouse blanche, qu’il cesse d’être un membre de la classe ouvrière. En fabriquant, simultanément trois pièces, il triple la plus-value, encaissée par le capitaliste, mais perçoit le même salaire que lorsqu’il n’en fabriquait, sur une seule machine, en blouse bleue, qu’une.

De même les bourgeois (existent-ils ?) ont beau essayer de rendre leur système plus désirable en le désignant avec le mot libéralisme ( liberté) plutôt que capitalisme ( capital), que « l’exploitation » afférente disparaît.

De même le terme « prolétariat », après avoir été circonscrit au travail manuel salarié, s’élargit maintenant à tous ceux qui doivent travailler pour vivre. Par exemple, des journalistes qui méprisaient avant, même amicalement, les « prolétaires », sentent maintenant leur pas s’embourber dans la même obsession : la fin du mois et la précarité. Du coup le mot retrouve la noblesse qu’on avait voulu lui ôter.

 Et même dans les milieux militants, ces mots, en retrouvant leur efficacité, redeviennent à la mode. La radicalité ayant aussi besoin de mots radicaux et précis. Parce qu’on sent bien que les mots, passe partout, de classe populaire, ou de classe moyenne servent, avant tout, de feuille de vigne pour camoufler la dictature, toujours prévalente, de la « classe bourgeoise ».


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