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Commentaire de Christian Labrune

sur L'élevage industriel des cochons en Allemagne...


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Christian Labrune Christian Labrune 15 septembre 2017 22:46

ADDENDUM
Le poème de Queneau que j’évoquais plus haut, retrouvé sur le net, mais dont il est impossible de rétablir la disposition correcte des vers. En voilà un, quand même, qui fait l’effort de se mettre à la place de l’autre.

Quandd bien même serais-je à l’étal de boucherie
Exposé dépecé comme un très pauvre bœuf
Quand bien même mon chef aux narines fleuries
D’un œil glauque attendrait l’oignon et le cerfeuil

Quand bien même mon ventre aux tripes déroulées
A la curiosité s’ouvrirait bien sanglant
Quand bien même mon cœur sur une assiette ornée
Rejoindrait mon cerveau mon foie et mes rognons

Nul ne saurait trouver parmi mes côtelettes

Mes viscères et mes abats

Le chardon qui fleurit semé par la conquête

Que rien ne déracinera

Le vivace chardon qui plante ses racines
Dans les sols les plus secs et les plus rebutants
Le chardon sans pitié qui frotte ses épines
Pour de rudes douleurs parallèles au temps


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