Merci pour votre article.
J’ai également l’impression, que pour certains, la religion et le terme « arabe » agissent comme un écran de protection contre la société et ses changements, aux remises en questions fondamentales de la religion face à l’évolution du monde et de sa place dans la vie (ce dont vous parlez d’ailleurs). Une sorte de bulle temporelle dont on ne sort que pour défendre ceux qui voudraient la changer ou émettre un avis à ce sujet, un statut de « contestataire par défaut » bien que bénéficiant des mêmes droits que les autres.
Dès lors, la notion de laïcité devient absurde puisqu’on « ne remet rien en cause » et qu’on blâme ceux qui pensent différemment ou qui y voient justement le salut de leur propre religion (surtout face à l’extrémisme). C’est sans doute qu’on a une telle réaction épidermique face aux caricatures de prophètes ou même des croyants. Mais par contre, curieusement, on a eu pendant très longtemps un silence troublant des religieux pour ce qui est de condamner le terrorisme.
Et puis à quoi sert de respecter les rites d’une religion si on fait tout le contraire des règles basiques, telles que la charité, la fraternité, le respect et la tolérance ? Pourquoi « la religion avant tout » comme bon nombre de pays ? Sans vie, il n’y aurait pas de religion.
Et je ne parle pas de la place de la femme dans les religions, étant considérée bien souvent bien plus comme un instrument ou un « citoyen de seconde zone » (voire troisième)...