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De sources libanaises :
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Syrie : La Russie va déployer des systèmes antimissile S400 sur sa base aérienne
L’équipe du site
Un
système mobile de défense antiaérienne et antimissile dernier cri S-400
Triumph sera déployé sur la base militaire de Hmeimim en Syrie, a
annoncé le ministre russe de la Défense Segruëi Choïgou.
Le
déploiement de ces batteries antimissile de dernière génération va
compléter les mesures annoncées mardi soir par l’état-major de l’armée
russe : envoi près de la province de Lattaquié (nord-ouest de la Syrie)
du croiseur lance-missiles Moskva de la flotte russe, équipé de systèmes
antiaériens, et le fait que les bombardiers russes voleront désormais
sous la protection de chasseurs.
Le radar du système S-400 est capable de viser simultanément 300
cibles, et possède une capacité antimissile. 72 missiles peuvent y être
chargés simultanément.
Le croiseur Moskva de la flotte russe, équipé de systèmes
antiaériens, est quant à lui arrivé près de la province de Lattaquié,
dans le nord-ouest de la Syrie.
L’armée russe confirme le sauvetage du second pilote
M.Choïgou
a en outre annoncé que le second pilote de l’avion russe Su-24 abattu
mardi par la Turquie a été secouru après une opération spéciale menée
conjointement par les forces syriennes et russes.
"L’opération a été un succès. Le pilote a été rapatrié sur notre
base" de Hmeimim en Syrie, a déclaré M. Choïgou, cité par les agences
russes, remerciant "tous nos hommes qui ont pris d’énormes risques toute
la nuit" pour sauver le pilote.
Selon le ministre russe, l’opération de sauvetage, menée
conjointement par les forces spéciales russes et syriennes, "a duré 12
heures" et a été déclarée terminée à 03H40, heure de Moscou (00H40 GMT).
L’autre pilote du Su-24 a été tué alors qu’il descendait en parachute
après s’être éjecté, avait annoncé mardi l’état-major russe, ajoutant
qu’un soldat participant aux opérations de sauvetage avait été tué après
qu’un hélicoptère Mi-8 eut été endommagé par des tirs.
Selon l’état-major russe, le Su-24 a été abattu par l’armée turque au
dessus du territoire syrien sans sommation et s’y est écrasé à quatre
kilomètres de la frontière, tandis qu’Ankara prétend que l’avion russe
survolait son territoire et avait été averti "dix fois en l’espace de
cinq minutes".
La Turquie veut éviter toute « escalade » avec Moscou, dit Erdogan
Côté
turc, le président Recep Tayyip Erdogan a déclaré mercredi que son pays
veut éviter toute « escalade » avec la Russie après l’incident.
"Nous n’avons absolument aucune intention de provoquer une escalade
après cette affaire", a déclaré M. Erdogan devant un forum de pays
musulmans réuni à Istanbul, "nous défendons seulement notre sécurité et
le droit de notre peuple".
M. Erdogan a de nouveau justifié le recours à la force par les F-16
turcs. Il a prétendu que les Turcs ignoraient la nationalité de l’avion
au moment d’ouvrir le feu.
« Nous avons été informés de la présence d’un avion à la nationalité inconnue », a indiqué le chef de l’Etat turc.
M. Erdogan a toutefois dénoncé une nouvelle fois l’intervention militaire russe en Syrie.
« Personne n’est dupe », a-t-il lancé. "Ils (les Russes) affirment
vouloir viser Daesh, mais il n’y pas de Daesh dans cette zone. Ils
frappent les Turkmènes (syriens) de Bayirbucak", selon lui. Il est à
noter que les rebelles turkmènes sont déployés dans cette région
syrienne aux côtés des takfiristes tchétchènes et caucasiens.