Il n’y a pas d’angélisme à faire. Par une étrange concordance des temps, une toute récente allocution de Poutine illustre bien notre débat :
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/message-de-vladimir-poutine-a-l-162801
Dans les catégories de leaders et de mouvements politiques il y a ceux qui font avancer l’histoire dans le bon sens, même s’ils ne sont pas des « anges » et commettent quelques « abus de pouvoir » souvent inévitables selon les circonstances.
De même l’intervention d’une grande puissance s’avère toujours stérile contre la volonté d’un peuple, même « petit ».
Si les russes ont réussi en Tchétchénie ce qu’ils ont raté en Afghanistan, c’est que la population s’est finalement tournée vers l’alternative politique qu’ils ont soutenu. Résultat : déjà nettement moins de terrorisme au départ de ce pays...
A Kobané, la dernière enclave « djihadiste » semble être adossée à la frontière turque... révélateur !
Si un dirigeant relativement « nationaliste » comme Poutine « surfe » sur la nostalgie de l’URSS pour se tailler une cote de popularité, qui ne fait que croitre, c’est bien parce que la mémoire collective a fait le bilan de la « démocratie libérale » à l’occidentale.
Il n’y a jamais de voie « idéale » ni même durablement « pacifiste » pour faire avancer l’histoire. Se cantonner dans une attitude de « ni-ni » pour ne pas « se mouiller » équivaut finalement toujours à prendre le parti de l’ordre établi, et donc soit à ne rien changer,soit, le plus souvent, à laisser le pire advenir.
Le peuple du Donbass a une longue histoire de lutte sociale, depuis la fin du 19ème siècle, et il en tire son identité nationale, également. C’est aussi pourquoi il mérite notre soutien.