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Commentaire de Kiosk

sur Pour une liberté d'expression totale... et une critique lucide de Dieudonné


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Kiosk Kiosk 21 janvier 2014 15:28

Humour :
Le jour de leur libération, les petits juifs d’Auschwitz profitent de la liberté d’expression que les nazis leur ont laissé (en n’ayant pas eu le temps de les gazer comme des milliers d’autres enfants) pour répondre à la quenelle de Dieudonné :

http://a136.idata.over-blog.com/2/94/29/35/AuschwitzEnfantsliberesMatricules1945.jpg

Réponse à Laurent Dauré :

Je maintiens que l’affichage de votre anti-sionisme nuit à votre démonstration, qui du coup semble être un alibi à cet anti-sionisme. Et par contre-coup, votre charge contre Dieudonné, plutôt bien vue, sonne comme le dépit de voir un charlot défendre si mal votre cause que votre position s’en trouve affaiblie par un effet d’amalgame.
Que cela ne vous empêche toutefois pas de préciser si vous êtes contre l’existence d’Israël ou contre le colonialisme de l’extrême droite israélienne, ce qui n’est pas du tout la même chose bien qu’il s’agisse d’anti-sionisme dans les deux cas.

Réponse à Philippe Vergnes :
A sophiste sophiste et demi. Poser la liberté d’expression (ou toute autre liberté d’ailleurs) comme illimitée par essence, c’est un sophisme. Cela revient à dire que la liberté d’expression est illimitée parce qu’elle n’a pas de limites. Or elle en a, comme toute liberté, et pour une foule de raisons (nature humaine, limitations physiques, biologiques, intellectuelles, culturelles, etc., et bien entendu juridiques, donc sociétales).
En outre, vous déformez mon propos. Je distingue liberté de penser, de dire et de faire, mais en montrant qu’elles découlent les unes des autres et non en en faisant des entités distinctes, indépendantes. (Relisez-moi avec un peu plus d’attention.) Il en résulte que si l’on peut s’accorder à interdire le meurtre (acte), on est fondé à légiférer aussi sur l’appel au meurtre (expression) du fait du passage à l’acte qui peut en résulter. (Les études sur la prise de décision montrent bien l’importance de l’expression dans l’acte qu’elle précède.) La sanction ne sera évidemment pas la même. Quant à la pensée de meurtre, dans la mesure où elle reste cachée, on ne peut rien y faire, si ce n’est mieux enseigner les valeurs humaines (non, cela ne signifie pas interner les contradicteurs dans un camp de rééducation psychiatrique).
Dans un autre post, j’explique que la liberté d’expression est un fait de droit, limitable et borné par le droit. Hors du droit, je ne suis d’ailleurs pas bien certain que la notion de « liberté d’expression » ait un sens quelconque.

Nota : pour ce qui est de l’affaire Dieudonné, j’étais d’avis qu’il puisse jouer son spectacle, mais avec des magistrats assermentés dans la salle en mesure de le verbaliser en cas de propos antisémites, de la même façon qu’un motard peut très bien vous verbaliser sur le champ si vous enfreignez le code de la route.

Enfin, pour ce qui est de l’eau de boudin de mon dernier paragraphe, il aurait été plus judicieux de parler de peau de boudin, ne serait-ce que pour rester dans le sujet.


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