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Commentaire de Surya

sur « Homoparentalité : et si on pensait aux enfants ? »


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Surya Surya 20 septembre 2012 10:35

Hier, je disais dans un article de Giuseppe di Bella qu’un enfant élevé sans père du tout, ou sans mère du tout, cela me posait problème. C’est toujours le cas en règle générale, dans le sens où je ne pense pas que ce soit l’idéal pour l’enfant, mais à la lecture de votre article, je revois la position exprimée hier dans le sens où je ne savais pas qu’il était possible d’adopter légalement en tant que célibataire, et donc que la société admettait légalement, dans certains cas, qu’un enfant n’ait : - soit pas de père du tout, - soit pas de mère du tout.

Au vu de cela, il n’y a donc pas de raison qu’un couple homosexuel soit privé d’adoption, puisque là aussi il y a possibilité que cet enfant n’ait : - soit pas de père du tout, - soit pas de mère du tout. Et ce serait alors une belle hypocrisie de refuser l’adoption aux couples homosexuels.

Ceci dit, comme je continue de penser, vieux jeu que je suis, qu’il est meilleur pour un enfant d’avoir un père et une mère, vu que, ne serait ce que pour cela, il lui a bien fallu un homme et une femme pour être fabriqué, je pense que les couples homos adoptant à l’avenir un enfant devraient s’organiser pour que cet enfant puisse avoir un père ou une mère, selon le couple, c’est à dire une personne jouant ce rôle et palliant le possible (je dis bien « possible » car je ne suis pas psy) manque.

Je me souviens d’un reportage à la télé où deux femmes américaines élevaient totalement seules la petite fille de l’une d’elle, conçue par insémination artificielle. L’une d’elle se faisait appeler « mummy », l’autre « mama ». L’enfant n’avait pas de papa, les deux femmes refusant l’idée qu’un homme se « mêle » de leur vie. Je me suis même demandée si la petite savait qui était sa mère biologique. Et là j’ai trouvé qu’il y avait exagération.

L’idée qu’une personne célibataire, homo ou pas on s’en fiche, adopte par manque d’enfant, sans se soucier de lui offrir le père ou la mère manquant, me gêne aussi. Visiblement ça ne gène personne, qu’un célibataire hétéro adopte, ça ne gène que s’il s’agit des homos.

Donc à l’arrivée, ça n’a aucune importance que la personne soit homo ou pas, c’est pas le problème. Ce qui importe, à mon avis, c’est qu’un enfant soit dans une cellule familiale équilibrée et aimante, et c’est possible quelque soit l’orientation sexuelle du couple. Ce qui compte, c’est que l’enfant ne soit pas adopté d’une façon égoïste. Qu’on ne le prive pas d’un père, ni d’une mère, mais qu’on se débrouille pour offrir un foyer stable et équilibré à l’enfant, et qu’on n’ait pas un enfant uniquement pour se faire plaisir ou pour avoir l’impression d’être socialement intégré ou valorisé.


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