Article intéressant,
même si on peut se demander quelle est la crédibilité de l’auteur nouvellement
rallié aux thèses anti néo-cons et anti ultra-libéral.
Cependant, tout
le monde et d’accord avec un point de l’analyse : Le chômage est le cancer des économies occidentales :
· La destruction de l’emploi réduit le pouvoir d’achat
· Il grève largement les finances publiques
· Il génère le déficit (accepté par nos
élites politiques irresponsables)
· Il crée de la détresse sociale (non
mesurée)
· Il détruit les liens sociaux donc la
cohésion de la sosiété
C’est donc la racine de la crise et non pas la
conséquence.
Par ailleurs, les
pays bénéficiaires des délocalisations ne jouent pas le jeu avec les mêmes
règles :
· Barrières nombreuses empêchant l’accès
libre à leur marché intérieur
o
Impossibilité
de posséder 100% d’une société chinoise.
o
Corruptions
omniprésentes systématiquement favorables aux acteurs nationaux.
o
Harcèlement
judiciaire et fiscal (quand ce n’est pas criminel) quand ils souhaitent obtenir
une position de négociation plus favorable avec les entreprises étrangères…
· Harcèlement administratif permanent (Visa
de travail, contrôle policier permanent, pression sociale sur les expatriés…)
· Non respect de la propriété
intellectuelle.
· …
Ces
délocalisations sont décidées sur des critères essentiellement économiques. En
d’autres termes, je délocalise en Chine parce que le prix de revient
prévisionnel du produit sera sensiblement plus favorable malgré
l’investissement énorme que je dois faire pour créer une nouvelle usine.
Cette différence
est générée par la différence de coût de revient horaires affirment les
« experts » a longueur de journaux.
Certes ces
différences de salaires jouent un grand rôle, mais je souhaite montrer ici un
autre aspect :
La délocalisation
n’est possible qu’avec le transfert de
la technologie de fabrication nécessaire au bon fonctionnement de l’usine.
Or cette techno, ces connaissances, cette valeur
n’est pas du tout prise en compte par notre comptabilité.
Elle est soit non
comptabilisée, soit totalement sous-évaluée. Combien de Millions d’années-hommes
de recherches, de méthodes, d’organisation a-t-il été nécessaire à Citroën pour
arriver à ses produits actuels ?
Combien ce
savoir-faire a-t-il été payé par
la Chine pour installer son usine possédée à 50 % avec Citroën ?
Cette valeur
n’est pas même mesurée dans la plupart des cas.
Or c’est pourtant
bien une exportation, or elle ne
figure dans aucun bilan (elle peut figurer dans certains cas sous formes de
brevets et licences, mais très fortement sous-évaluée).
Si ce transfert
de valeur était comptabilisé à son prix réel :
· Notre balance commerciale aurait
probablement une tout autre structure
· Les opportunités de délocalisations se
verraient largement grevées par ce surcoût
Je propose
donc au niveau des pays occidentaux :
· De modifier la prise en compte de la
valeur de la propriété intellectuelle lors de son transfert.
· D’instaurer une obligation de paiement de
cette valeur.
· De créer un organisme vérificateur avec
les moyens nécessaires.
Par ailleurs, il faut œuvrer avec beaucoup plus de
fermeté avec les pays qui instaurent des barrières non tarifaires interdisant
l’accès libre et équitable à leur marché.
Tant que nous
donnerons sans contrepartie des milliards d’Euros de technologie aux chinois,
notre situation s’aggravera.