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Commentaire de Oxide

sur Les vraies causes de la crise de la dette


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Oxide Oxide 11 août 2011 12:46

Article intéressant, même si on peut se demander quelle est la crédibilité de l’auteur nouvellement rallié aux thèses anti néo-cons et anti ultra-libéral.

 

Cependant, tout le monde et d’accord avec un point de l’analyse : Le chômage est le cancer des économies occidentales :

· La destruction de l’emploi réduit le pouvoir d’achat

· Il grève largement les finances publiques

· Il génère le déficit (accepté par nos élites politiques irresponsables)

· Il crée de la détresse sociale (non mesurée)

· Il détruit les liens sociaux donc la cohésion de la sosiété

C’est donc la racine de la crise et non pas la conséquence.

Par ailleurs, les pays bénéficiaires des délocalisations ne jouent pas le jeu avec les mêmes règles :

· Barrières nombreuses empêchant l’accès libre à leur marché intérieur

o  Impossibilité de posséder 100% d’une société chinoise.

o  Corruptions omniprésentes systématiquement favorables aux acteurs nationaux.

o  Harcèlement judiciaire et fiscal (quand ce n’est pas criminel) quand ils souhaitent obtenir une position de négociation plus favorable avec les entreprises étrangères…

· Harcèlement administratif permanent (Visa de travail, contrôle policier permanent, pression sociale sur les expatriés…)

· Non respect de la propriété intellectuelle.

· 

Ces délocalisations sont décidées sur des critères essentiellement économiques. En d’autres termes, je délocalise en Chine parce que le prix de revient prévisionnel du produit sera sensiblement plus favorable malgré l’investissement énorme que je dois faire pour créer une nouvelle usine.

Cette différence est générée par la différence de coût de revient horaires affirment les « experts » a longueur de journaux.

Certes ces différences de salaires jouent un grand rôle, mais je souhaite montrer ici un autre aspect :

La délocalisation n’est possible qu’avec le transfert de la technologie de fabrication nécessaire au bon fonctionnement de l’usine.

Or cette techno, ces connaissances, cette valeur n’est pas du tout prise en compte par notre comptabilité.

Elle est soit non comptabilisée, soit totalement sous-évaluée. Combien de Millions d’années-hommes de recherches, de méthodes, d’organisation a-t-il été nécessaire à Citroën pour arriver à ses produits actuels ?

Combien ce savoir-faire a-t-il été payé par la Chine pour installer son usine possédée à 50 % avec Citroën ?

Cette valeur n’est pas même mesurée dans la plupart des cas.

Or c’est pourtant bien une exportation, or elle ne figure dans aucun bilan (elle peut figurer dans certains cas sous formes de brevets et licences, mais très fortement sous-évaluée).

Si ce transfert de valeur était comptabilisé à son prix réel :

· Notre balance commerciale aurait probablement une tout autre structure

· Les opportunités de délocalisations se verraient largement grevées par ce surcoût

Je propose donc au niveau des pays occidentaux :

· De modifier la prise en compte de la valeur de la propriété intellectuelle lors de son transfert.

· D’instaurer une obligation de paiement de cette valeur.

· De créer un organisme vérificateur avec les moyens nécessaires.

Par ailleurs, il faut œuvrer avec beaucoup plus de fermeté avec les pays qui instaurent des barrières non tarifaires interdisant l’accès libre et équitable à leur marché.

Tant que nous donnerons sans contrepartie des milliards d’Euros de technologie aux chinois, notre situation s’aggravera.

 


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