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Commentaire de symbiosis

sur Les hommes n'existent plus


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symbiosis symbiosis 22 juin 2011 19:24

Vous avez raison, les hommes ne sont plus des hommes, les femmes ne sont plus des femmes. Enfin, tel qu’un Pieter Paul Rubens pouvait nous décrire l’espèce humaine dans « l’enlèvement des filles de Leucippe » ou bien un Luca Giordano dans « Persée luttant contre Phinée et ses compagnons » et pourquoi pas un Guido Reni dans « Le massacre des innocents ».

Ahh ! Alors l’on se battait au corps à corps, à la lance et et nu, monsieur.


Aujourd’hui, le guerrier blindé et assisté par ordinateur, pucé et biomaîtrisé, siliclôné jusqu’au trognon, nourri de pils et gélules et blacwatérisé, encule dans ses chasses sauvages à l’islamiste, la petite paysanne au fin-fond de la toundra parce que son racisme viscéral ne peut la prendre de face. Le lâche.

Les mauviettes, les larves qui commanditent ses exploits lui donnent une prime quand celui-ci se commet devant enfants et époux éplorés et menottés avec des liens auto-bloquants en vinyle made in China. Je vois bien le tableau d’ici. Plus rien à voir avec le panache, la virtuosité du pinceau baroque.

Je vous entends, monsieur, mais la question, est-elle bien de savoir si, second degré ou pas il y a dans votre prose, l’époque contemporaine est si différente. Car avec ou sans blindage, avec ou sans nudité, la question n’est-elle pas de savoir plutôt ce qui caractérise notre monde, comme par exemple si nous devons ou pas, pour notre devenir être dupé, et cela ne relève pas d’un caractère de classe ou de classe, être dupé, dis-je par l’artifice qui véhicule et relie nos pensées et nos actions collectives.

Le clivage, aujourd’hui est bien dans le leurre, dans l’artifice, dans les faux semblants, dans les appeaux régulateurs, dans les méandres du vraisemblable, du jeu de la domination, du sadomasochisme d’un corps social malade de tant de renversements de sens.

Époque orwélienne et debordienne :

« In girum imus nocte et consumimur igni »

Ainsi, nous tournoyons et livrons notre désespoir au miroir de 

la vie, la sonnerie du réveil étant la première humiliation de la journée et 

s’en suivent d’autres et d’autres et d’autres encore.

Détruisons d’abord ce réveil qui nous tue, trou noir du bon sens. Cela sera un acte fondateur d’homme. Il ne se fera pas sans la femme elle même. Y consentira-t-elle également, elle qui par son émancipation inversée, s’est retrouvé dans le rôle de celui qui l’a opprimé si longtemps. Car, quand elle porte fièrement l’uniforme de la mort, elle n’encule pas le menotté, mais le traînera nu en laisse devant une caméra joyeuse et hilare.


Du pur Rubens ! Non ?


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