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Commentaire de Immyr

sur L'École fabrique des barbares, découvre amèrement un jeune professeur


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Immyr Immyr 7 juin 2010 13:07

Est-ce Dolto qui est passé par là, ou le temps.

Comment peut-on comparer 2 temps qui sont incomparables.
Qu’y-a-t’il d’anxiogène ? L’éducation ou la société où cette éducation prend place ?
Qui fabrique cette anxiété d’avenir qui mène à la violence ? 
Je n’arrive pas à comparer l’éducation pendant les 30 glorieuses, où la croissance était le credo, le plein emploi la règle, un certain espoir dans l’avenir le moteur, avec l’éducation post-années 80, avec l’explosion du chômage, la mondialisation, la recherche de l’hypercompétitivité, la destruction de l’industrie pour une économie de services. C’est indéniable que nous n’avons pas tous le même corps, les mêmes familles, les mêmes situations professionnelles, les mêmes aspirations. En détruisant tout un pan de l’économie, toute une catégorie de la population dépendant de ce pan en question (industrie lourde, exploitation des matières premières, textile, etc...) se trouve désemparée. La perte de contrôle sur la vie de tous les jours, la perte de l’espoir dans l’avenir, se traduit par la perte de confiance dans le système qui gère la société.
 C’est la violence économique qui crée la violence et la barbarie et non l’école qui en est juste le reflet à un certain niveau.
 L’école reste l’école, et les enseignants que je rencontre tous les jours, ne sont ni pires, ni meilleurs que ceux que j’avaient dans ma jeunesse. Ce n’est pas l’école qui a changée. C’est la société. Comment peut-on demander à la seule école de compenser les failles de la société ?

 Les enseignants ne sont que les reporters du front de la guerre économique de la société à l’école si vous me permettez l’expression. 

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