Le suicide Wikipédia :
Le modèle stress-prédisposition
Les auteurs partent des constatations suivantes : 90 % des victimes de suicide souffraient d’une pathologie psychiatrique au moment de leur mort mais beaucoup de patients psychiatriques ne font pas de tentatives de suicide. Un diagnostic psychiatrique est une condition nécessaire mais non suffisante pour se suicider. Il est donc nécessaire d’identifier des facteurs de risque suicidaire en dehors du diagnostic psychiatrique.
Une tentative de suicide antérieure est le meilleur prédicateur d’une tentative de suicide future mais seulement 20 à 30 % des patients qui se suicident ont fait avant une tentative de suicide. Un premier résultat important est que les patients qui font une tentative de suicide ne diffèrent pas significativement de ceux qui n’en font pas en termes de sévérité de la psychopathologie aiguë. Ceci va à l’encontre d’une idée reçue selon laquelle la gravité des symptômes prédispose au suicide.
Par contre, l’intensité de l’idéation suicidaire est un facteur de risque de passage à l’acte. Dans le risque suicidaire, la pathologie intervient par certains paramètres longitudinaux :
- le nombre d’épisodes psychopathologiques avant la tentative de suicide est un facteur pronostique,
- l’âge de début de la pathologie : la précocité de l’âge de début est un facteur de risque.
Des éléments stables du comportement sont retrouvés comme des marqueurs de prédisposition :
- la dimension d’impulsivité/agressivité ;
- un trouble de la personnalité associé ;
- des antécédents d’alcoolisme ou d’abus/ dépendance à une substance ;
- le fait de fumer ;
- un antécédent de traumatisme crânien ;
- des antécédents familiaux de tentative de suicide ;
- des abus et/ou violences dans l’enfance.