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Commentaire de thomthom

sur Petite histoire du droit d'auteur : le pognon, le public et l'art


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thomthom 16 avril 2009 12:21

A l’origine, le concept du droit d’auteur est né pour éviter que des individus ne tirent financièrement partie d’une œuvre sans contribuer à financer le travail du créateur de l’oeuvre.

Et comme le commerce de la culture s’est basé pendant longtemps sur la vente de copies, le droit d’auteur est devenu une interdiction de copier sans autorisation

Mais à pousser ce concept toujours plus loin, bientôt, on nous demandera de payer la SACEM pour pouvoir siffler un air connu en se promenant dans la rue... bah oui, quoi, c’est une représentation publique d’une œuvre.... si on ne paye pas les auteurs, c’est donc une contrefaçon !

La réalité des choses, c’est que aujourd’hui, la copie d’une œuvre ne vaut plus rien, n’a plus de valeur marchande, puisque chacun peut les réaliser à cout nul et qu’Internet permet de les diffuser sans limite aussi à cout nul.... il devient donc conceptuellement impossible d’adosser la rémunération des artistes sur la vente de copie... puisque cette même vente n’a plus de sens. Il n’y a donc pas 36 solutions :
- soit on eessaye par tous les moyens possibles (et surtout stupides et inefficaces) d’empêcher la révolution technologique qui permet de multiplier à l’infini les copies d’œuvres et leur fait donc perdre toute valeur...afin justement de redonner artificellement de la valeur à ce qui n’en a plus (car plus de cout), en espérant innocemment que le public accepte qu’on le prive de ces formidables outils de diffusion culturelle
- soit on cherche de nouveaux modes de rémunération pour les artistes (licences globale, on fait plus de concerts, publicité....)... ce qui oblige à remettre à plat le droit d’auteur pour qu’il s’adapte à ce nouvel éco-socio-système que la révolution technologique a engendré.... plus difficile, mais certainement plus réaliste et plus productif.

Les grandes maisons de disque préfèrent bien sur la première solution (même si elle est irréaliste) car elle a l’avantage de ne pas remettre en cause leurs intérêts et de limiter la tranformation de leur modèle économique... mais sert-elle vraiment les artistes ?


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