En 1789 on pensait à juste titre (ça c’est quand même vérifié ! ) qu’il fallait et surtout qu’on pouvait changer quelque chose à la marche de la société au moins à l’intérieur de nos frontières sinon au niveau purement européen des pays proches culturellement.

En 2008 avec la mondialisation et la financiarisation véritablement planétaire contre laquelle on ne peut lutter, il parait évident qu’une ’révolution’ à l’échelle de notre seul pays ne ferait qu’y amener le chaos. Il faudrait une, inimaginable aujourd’hui, révolution ’mondiale’ pour faire évoluer quoi que ce soit.

La seule révolution possible à partir de la France ne pourrait que consister au départ en une popularisation croissante dans ce (notre) pays d’un discours de contestation radicale des soi-disant avantages de la mondialisation.

Comme à l’époque pré-révolutionnaire, ce serait le travail de nos intellectuels. Mais où sont-ils ? Nous sommes à priori très loin de cette phase préliminaire vu l’état d’esprit majoritairement en faveur de cette mondialisation au sein de nos ’élites’ et des forces politico-médiatiques, et ceci autant à droite qu’à gauche.

Cependant, je suis sûr qu’avec le cataclysme économique qui nous attend, l’opinion générale ne pourra qu’évoluer très rapidement dans cette direction. 

Imaginons donc, à l’initiative de la France, des accords entre européens, Russie incluse, pour établir de nouvelles règles d’échange au sein de ce groupe de puissantes nations leur permettant au moins entre elles de supprimer tous ces aspect noirs de la mondialisation et de la financiarisation qui ruine la plupart au profit de quelques-uns.

Il est clair qu’une union plus étroite entre Europe de l’Ouest et Russie s’oppose à de gigantesques (planétaires) intérêts, mais voila sans doute ce qui pourrait aujourd’hui constituer la vraie ’révolution’ à espérer.