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Commentaire de Jonathan Malentin

sur Lettre ouverte à tous ceux qui, à gauche, s'évertuent à diaboliser le MoDem


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Jonathan Malentin 10 mars 2008 16:17

"François (Hollande) et Stéphane (Le Foll), on vous a bien entendus vous emporter contre la "tambouille" du MoDem. On vient même de voir exclure du PS un Alain Ramos coupable dans sa ville (celle de Marie-George Buffet), de vouloir, en alliance avec le MoDem, remettre un peu de démocratie après soixante ans sans alternance."

Monsieur Bennahmias, je vous le dis en tant que blanc-mesnilois, vous mentez. Si Alain Ramos a été exclu, c’est qu’il n’a pas respecté le mandat pour lequel la section PS l’avait investi, à savoir représenter le PS, et seulement lui, aux élections municipales. En effet, une fois investi, il s’est allié au Modem sans même prendre la peine de soumettre cette décision à débat auprès des militants socialistes. Après ça, vous avez un sacré culot de venir nous donner des leçons de démocratie.

D’ailleurs, les électeurs ont massivement rejeté ce genre de magouille, qui correspond très mal aux grands discours du Modem sur les nouvelles façons de faire de la politique. En effet, la liste du Modem et de Ramos ne fait que 13%, loin derrière le maire sortant (PCF, PS, LO, Verts) avec 35% et l’UMP avec 29%. Et ce malgré les mensonges répétés de Ramos qui, sur les marchés, n’a cessé de faire croire aux passants déboussolés qu’il représentait le vrai PS, y compris après son exclusion. Abusant ainsi de sa position de vieille figure locale, ayant longtemps été le socialiste le plus célèbre de la ville.

Ceci est assez représentatif de la malhonnêteté intellectuelle de Bayrou et de ses fans : tenir de grands discours vertueux, mais faire la même chose - en pire - que les vieux politicards de droite. Faire croire qu’on est au centre, genre impartial (ça va, les chevilles ?), mais défendre un programme aussi libéral et antisocial que Sarkozy (casse du code du travail, moins d’impôts pour les riches, accusations d’étatisme portées à l’encontre d’un PS pourtant considérablement social-démocratisé...). Et ensuite, ces "centristes", quand on leur met le nez dans leur caca, ils pleurent et jouent la carte de la victimisation, sur le mode "on nous diabolise !"

Tiens, malgré sa large défaite, Ramos a juste assez de voix pour se maintenir au second tour, sans espoir de victoire, mais avec la possibilité de mettre en difficulté le maire sortant et d’offrir la ville à l’UMP. Si Ramos ne se désiste pas pour la liste de gauche arrivée en tête, le Modem apparaitra pour ce qu’il est : une simple ruse de la droite pour ratisser plus large et pouvoir rebondir en cas de discrédit de l’UMP.


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