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Commentaire de Paradisial

sur Les dernières atteintes à la laïcité


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Paradisial Paradisial 8 décembre 2007 22:23

Cyp,

Admettrait n’être qu’une allumette se consummant c’est avouer l’insignifiance de notre vie, et notre inaptitude à lui trouver de sens. Dès lors, penser à la mort comme une extinction ne pourrait qu’effrayer.

Une allumette se consumant, accordez lui une conscience, et vous pourrez dès lors imaginer combien elle pourrait se tordre (dans son esprit) se sachant approchant d’une fin après laquelle il n’y aurait pas de retour.

Va-t-elle s’inventer, en un tel moment, un Dieu, un papa de substitution comme vous dites, pour se rassurer (de je ne sais quoi !!!) ?

Le rapport du croyant face à Dieu n’est pas l’aboutissement de frayeurs et de besoins de rassurance quant à la vacuité de nos vies périssables. Le croyant (musulman) ne cherche pas de vides à combler ou à substituer.

Le musulman n’est vraiment croyant que parce qu’il parvient à développer la certitude en un Dieu Originateur et Créateur.

Une telle certitude ne puit s’appuyer sur des doutes.

C’est en tentant d’apprendre et c’est en apprenant à cerner les empreindes de Dieu dans la création (grâce à un oeil et un esprit vifs) que l’on parvient à s’assurer qu’il y est un Originateur à Tout l’Existant.

Il n’y a pas autre chemin vers la croyance que celui de la raison, par l’unique contemplation profonde et rationnelle de TOUT ce qui nous entoure.

Là est la première des démarches à entreprendre, la plus primordiale.

Pour s’y prendre, il n’y a pas meilleure façon que de se désimprégner de l’ensemble du background-spirituel familial, social, culturel et historique, afin d’écarter toute mauvaise influence et toute incidieuse turbulence. L’Islam nous appelle à ce genre de remises en cause.

Après la fameuse question « Quelle est l’Origine de la Création ? », viennent alors en série et en odre plein d’autres questions existantielles :

  • Si la Création prouverait l’intervention d’un Créateur, celui-ci se serait-il manifesté à l’humanité ?!
  • Sous quelles formes l’aurait-il fait ?!
  • Les tendances spirituelles s’apparentent-elles toutes à des manipulations humaines ou seraient-elles les traces de la manifestation d’un tel Créateur ?
  • Ces tendances spirituelles peuvent-elles toutes être considérées comme des religions, de vraies religions ?
  • Comment faire le tri pour reconnaître les vraies religions ?
  • Quels sont les messages et les particularités de ces religions ?
  • Quel constat peut-on avoir à l’issue de la comparaison de ces religions ?
  • Quelle est la religion qui représenterait le plus de cohérences, le plus de logique, le plus d’universalité, le plus de simplicité vers laquelle nous serions tentés de pencher à l’issue d’une telle comparaison ?!
  • Quel serait alors le sens de la vie ?
  • Quel serait la mission de l’homme sur la terre et dans la société ?
  • Y a-t-il quelque chose après la mort ?
  • Y a-t-il un Au-Delà ?
  • Y aura-t-il un Jugement ?
  • Contiendrait-il un paradis et un enfer ? ...
  • Et le tout, toujours, pourquoi ?!! pourquoi ?!!

Poser dans chacune des religions, à l’issue de chacune de ces questions, un pourquoi, et évaluer la rationalité des réponses fournies aiderait pas mal celui qui serait dans une telle quête à faire le tri parmi les différents courants théophysiques.

Tenter de trouver des réponses à de telles questions ce n’est pas chercher des rassurances, mais c’est tenter de trouver un sens à notre vie, et à notre existance.

Du moment où on finit par être croyant, on n’est plus effrayé (dans l’Islam) par la mort ou par quelconque épreuve de la vie. La mort au yeux du croyant finit par se réduire qu’à un passage d’un monde éphémère vers un monde où il n’y aurait aucune autre mort mais la vie éternelle.

Le musulman considère la vie ici-bas comme un tremplin. Si l’athée tente de ne se fixer qu’au tremplin, le musulman lui se doit d’oeuvrer pour les deux vies, comme disais-je en haut, sans abus, ni excès, ni outrages : oeuvrer pour la vie ici-bas comme si on aurait à vivre éternellement, tout en oeuvrant pour l’au-delà comme si on aurait à mourrir demain ; càd trouver le juste milieu entre le spirituel et le matériel, entre le temporel et l’atemporel, entre le terrestre et le céleste, sans excès ni négligeance. Hummm, quel délice, et quelle joie de vivre, wawwww.

Souvent il m’arrive de répéter cette pensée :

  • Nous sommes tous des enfants de la terre, notre corps est de la poussière d’étoile, la planète est notre mère, notre berceau, notre tapis, notre lit et notre futur tombeau.
  • Notre corps est une barque pour une âme en voyage vers une résidence éternelle, pour laquelle nos actes sont notre passeport.

Qu’il est fort beau et moralisateur de se savoir en un tel voyage (et non se consumant telle une allumette) en toute certitude.

L’Islam me permet cela.

Même sans Islam j’aurais toujours conservé une excellente morale de vie. En me défaisant de ma spiritualité, on ne saurait retrouver une brute. L’Islam est un plus pour moi : un système théophysique très rationnel, un système de pensée d’une philosophie réformatrice, un cadre de vie équilibré et équilibrant, un art de vivre et une motivation de vie très délectables.

Un conseil : relisez en profondeur le texte in sus (définissant philosophiquement l’Islam).


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