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Commentaire de Thomas

sur Militantisme : école de médiocrité


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Thomas Thomas 18 septembre 2007 18:00

M. Crouzet, vous me paraissez en fin de compte plus désabusé par la politique que par Bayrou et le MoDem.

Soyons clairs, un parti politique, ça sert à gagner des élections, à promouvoir une équipe et des idées. Mais comme nous sommes dans un pays dirigé par un homme et non par un triumvirat ou un conseil de sages, cela revient in fine à promouvoir un homme.

Si vous avez eu la curiosité de vous inviter à des meetings politiques d’autres formations, vous n’avez pu manquer d’entendre scander les noms de leurs leaders respectifs. Est-ce choquant ?

Outre l’adhésion au projet (et le MoDem n’en est encore qu’au concept de projet), il est indispensable qu’un homme incarne le projet et que les militants du parti éprouvent un minimum d’enthousiasme et de confiance à son égard. Il est également normal qu’ils l’expriment.

Et il est indispensable pour gagner des élections que les partisans et sympathisants croient avec un minimum de ferveur au projet et au leader.

Voyez le PS qui avait un projet flou et un leader contesté. Voyez l’UMP qui avait un projet clair et un leader qui a su s’imposer. Voyez l’UDF qui avait un leader incontesté mais un projet assez théorique. Eh bien Bayrou essaie seulement de reproduire ce qui marche, en y ajoutant des formes ou des méthodes qu’on ne retrouve pas chez Sarkozy, mais avec une finalité qui demeure la victoire.

Si vous contestez cette méthode, vous vous trouverez peut-être plus à l’aise dans un parti sans espoir de victoire électorale et qui consacre l’essentiel de son temps à parler sans jamais avoir besoin d’agir ou même de prouver la faisabilité de ses idées.

Quant aux ambitieux, ils sont un mal nécessaire. Comment voulez-vous que des gens acceptent de consacrer des jours, des soirées, des nuits parfois, loin de leur famille ou de leurs loisirs, avec un espoir de succès incertain, une rétribution financière sans rapport avec l’investissement personnel, ... sinon parce que l’ambition les pousse ?

J’aurais personnellement l’envie de m’investir, d’organiser, d’échanger, de négocier, de planifier, de de de ... mais je n’ai que le goût de bien faire et il me manque cette ambition. Du coup, les sacrifices me paraissent insurmontables. Heureusement qu’il y a des ambitieux !


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