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Commentaire de Barbathoustra

sur Militantisme : école de médiocrité


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Barbathoustra Barbathoustra 18 septembre 2007 15:20

Je retrouve en fait un peu de la critique nietzschéenne de la démocratie :

« Nos institutions ne valent plus rien : là-dessus tout le monde est d’accord. Pourtant la faute n’en est pas à elles, mais à nous. Tous les instincts d’où sont sorties les institutions s’étant égarés, celles-ci à leur tour nous échappent, parce que nous ne nous y adaptons plus. De tous temps le démocratisme a été la forme de décomposition de la force organisatrice (...) Pour qu’il y ait des institutions, il faut qu’il y ait une sorte de volonté, d’instinct, d’impératif antilibéral jusqu’à la méchanceté : une volonté de tradition, d’autorité, de responsabilité, établie sur des siècles, de solidarité enchaînée à travers des siècles, dans le passé et dans l’avenir, in infinitum. Lorsque cette volonté existe, il se fonde quelque chose comme l’imperium Romanum : ou comme la Russie, la seule puissance qui ait aujourd’hui l’espoir de quelque durée, qui puisse attendre, qui puisse encore promettre quelque chose (...) Tout l’Occident n’a plus ces instincts d’où naissent les institutions, d’où naît l’avenir : rien n’est peut-être en opposition plus absolue à son « esprit moderne ». On vit pour aujourd’hui, on vit très vite, on vit sans aucune responsabilité : c’est précisément ce que l’on appelle « liberté ». Tout ce qui fait que les institutions sont des institutions est méprisé, haï, écarté : on se croit de nouveau en danger d’esclavage dès que le mot « autorité » se fait seulement entendre. » - Le Crépuscule des idoles -

Nietzsche reviens ici sur le pourquoi du comment de l’abstentionnisme qui marque déjà sont époque et ou un certain Octave Mirbeau appelait à la grêve des électeurs. Pour lui, la démocratie en bridant nos instincts ; sous entendu - les faibles qui forment le plus grand nombre avilissant les instincts des plus forts - , ne finit plus par servir que plus les intérêts d’une minorité ; ou plus exactement de la tyrannie de la majorité. Nietzsche, comme Platon est un anti-démocrate. Non pas qu’il soit pour son contraire, à savoir le totalitarisme mais plutôt qu’il penche en faveur d’une sorte d’intellocratie. Ce que je considère comme un idéalisme pour ma part, voir comme un proto-fascisme. Car il faut préciser que son surhomme n’est pas un capitaliste à proprement parler. Il conviendrais donc de demander à celui qui voudrait faire sienne cette doctrine ou il entend nous mener ?


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