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Commentaire de

sur Faut-il en finir avec la croissance ?


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(---.---.102.185) 18 août 2006 00:13

J’approuve ce commentaire de Llumeo.

Le terme de décroissance, comme l’a fait remarqué Hubert Reeves récemment dans une réponse à un article très agressif paru dans Le Monde, n’est pas forcément un bon choix en termes de communication.

Il est souhaitable qu’un débat s’ouvre. Et comme tout nouveau débat public important, il apparaît sous la pression de minorités actives. Il est nécessaire que les gens assis sur une réflexion installée, voire ayant exercé d’importantes responsabilités comme c’est le cas d’A Lambert, qui ne partagent naturellement pas spontanément le point de vue intrusif répondent et prennent position. C’est un moment important, plusieurs questions autour du thème de la décroissance méritent de sortir du petit ghetto intellectuel dans lequel c’est encore confiné.

Il y a à la fois des questions relatives aux limites physiques de notre planète et des questions idéologiques autour du capitalisme et particulièrement centrées sur la dématérialisation des produits et des échanges (logiciel libre, brevets, droits d’auteur, croissance monétaire et multiplication des instruments financiers à l’échelle mondiale).

En ce qui concerne les limites physiques, nous sommes confrontés à une formidable nouveauté : un problème politique majeur va être dominé pour la première fois par une grande puissance non occidentale dans peu de décennies. La Chine.

La croissance, c’est d’abord une double addiction : celle des consommateurs au fameux « toujours plus » et celle des dirigeants politiques à une forme de propagande. Le progrès, c’est prouvé... on a des chiffres !

C’est surtout la propagande qui est prouvée. Et d’ailleurs, on va avoir une friture permanente sur la ligne de tous ceux qui croient que la croissance est éternelle, indispensable à l’emploi, que c’est le salut des pauvres... La propagande sert toujours à faire taire les interrogations élémentaires : la croissance, cela sert à quoi ? à qui ? et pourquoi faire ? L’auteur de l’article fait une petite concession en disant que le quantitaif du PIB ne suffit pas il faut aussi du qualitatif. Très bien, mais il va falloir approfondir !


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