• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Laurent Herblay

Laurent Herblay

Passionné de politique depuis tout jeune, gaulliste avant tout, appréciant Philippe Séguin et Jean Pierre Chevènement. J'ai milité au sein de Debout la République. Je tiens un blog politique quasi journalier depuis janvier 2007.

Tableau de bord

  • Premier article le 11/02/2009
  • Modérateur depuis le 17/02/2009
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 1676 71 53343
1 mois 4 0 212
5 jours 1 0 30
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 5 5 0
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 17 février 2009 19:26

     @ Tous

    Au début, l’euro a apporté un bénéfice immédiat par la baisse des taux longs des pays du Sud notamment, avec la baisse des écarts de taux avec l’Allemagne. Mais ce bénéfice a été malheureusement temporaire.

    Le problème fondamental que j’essaie de faire passer est que la zone euro n’est sans doute pas à l’origine ce que les économistes appellent une Zone Monétaire Optimale, zone géographique qui peut partager naturellement une même monnaie. Les critères sont les suivants :

    - convergence macro-économique : il y a de gros écarts dans la zone et les écarts ont eu plutôt tendance à s’accroître depuis la naissance de l’euro

    - mobilité du travail : la mobilité au sein d’un seul pays est plus faible qu’aux Etats-Unis. Cette mobilité est négligeable au niveau de la zone euro

    - un budget commun permettant de compenser les problèmes d’une partie de la zone

    Beaucoup d’économistes (y compris certains qui étaient favorables à Maastricht ou au TCE) soulignent le caractère artificiel de la zone euro : M.Allais (notre seul prix Nobel), P.Artus, M.Aglietta, JL Gréau....

    Pire, le fait que la zone euro ne soit pas une ZMO a tendance à exacerber tous les problèmes et on peut douter qu’ils se réduisent dans le temps puisqu’ils s’amplifient. Encore pire, on peut craindre (certains le disaient dès 1992) que cette monnaie unique ne pousse à une uniformisation vers le bas des conditions salariales et sociales.

    @ Wesson

    C’est vrai, on peut douter des chiffres du PIB, mais ce qui est frappant, c’est de voir l’effondrement des économies de la zone euro, y compris celles qui n’avaient pas de problème immobilier, ce qui montre bien qu’il y a un problème.

    @ Alchimie

    C’est vrai, la mention de la Grande Bretagne apporte plus de la confusion qu’autre chose.

    @ Plancherdesvaches

    La comparaison avec l’Islande n’a pas lieu d’être (un timbre poste de 300 000 habitants avec un secteur financier qui représentait 8 fois le PIB, deux fois plus qu’en Grande-Bretagne). On peut regarder en revanche ce qui se passe dans les pays scandinaves ou la Grande Bretagne pour lesquels la non participation à l’euro ne semble pas poser un problème.

    Quels sont les effets bénéfiques ????

    @ Benoît

    Travaillons ensemble pour réduire plus rapidement les émissions de gaz à effet de serre, ou pour construire les Airbus de demain. Cela sera plus productif pour les européens et l’idée européenne. L’euro est malheureusement une construction artificielle. Travailler ensemble sur quelque chose qui ne marche pas et asphyxie les économies européennes est plutôt dangereux pour l’idée européenne.

    @ Zen

    Merci pour les liens.

    PS : je tiens à préciser que je suis pour l’Europe et même pour aller plus loin dans un certain nombre de domaine (régulation de la finance, politique industrielle commune, environnement...)



  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 16 février 2009 19:14

     @ Tmd

    Les ventes à découvert ont été interdites momentanément pendant cette crise pour limiter la spéculation sur les banques : comme quoi, cela est possible quand on le veut ! J’ai plutôt tendance à croire que les ventes / achats à découvert ont plutôt tendance à accentuer les bulles plutôt qu’à les limiter. Historiquement, les nouveaux outils de la finance accélèrent les excès a priori.

    @ Internaute

    Je suis sur la même ligne que vous : la réforme de la finance n’est qu’un aspect de la réforme globale du capitalisme dont nous avons besoin. Il faut une réforme du libre-échange, du système monétaire et de la finance.

    @ Plancher des vaches

    Très juste, le "comment" est peut-être encore plus compliqué que le "quoi". Je vois deux moyens possibles :

    - passer par les pays de la zone euro, dont le modèle économique naturel n’est pas le modèle néolibéral : avec l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne, nous pourrions proposer un nouveau modèle de régulation, qui pourrait, dans un premier temps, s’appliquer au sein d’une zone euro, suffisamment importante pour décider de son destin

    - puis, se concerter avec les pays asiatiques dont le modèle de développement n’est pas si libéral que cela (et où l’Etat a un rôle important pour encadrer le capitalisme)

    Après, c’est facile à dire et beaucoup plus à faire. Mais je crois qu’un autre modèle économique peut émerger entre l’Europe continentale, l’Asie et l’Amérique Latine.



  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 15 février 2009 11:39

     @ Yena Marre

    La balance commerciale de l’Union Européenne est globalement équilibrée, mais très largement déficitaire avec la Chine (environ 200 Mds il me semble). La balance commerciale de l’Allemagne est largement excédentaire au global, mais essentiellement en Europe. Le déficit avec la Chine (récent) est compensé par des excédents réalisés avec les Etats-Unis par exemple.

    Le montant colossal de l’excédent de la Chine vis à vis de l’UE fait que nous sommes dans un rapport de force en notre faveur. Si nous établissons des mesures protectionnistes, la Chine ne répondra pas forcément car ils ont beaucoup plus à perdre d’une guerre commerciale (leur 200 Mds d’excédent).

    D’ailleurs, la Chine est beaucoup plus protectionniste que l’Europe. Il s’agirait d’un simple réalignement des pratiques européennes sur les pratiques chinoises, comme le je dis dans l’article. En effet, les droits de douane pour les automobiles sont encore de 30% en Chine et la Chine a imposé à Airbus la construction d’une usine d’A320 sur place.

    Le dogmatisme ultralibéral de l’Europe fait accepter n’importe quoi à nos commissaires européens alors que les Etats-Unis et les pays asiatiques ont une attitude beaucoup plus pragmatique.

    @ Marc Blanchard

    Je suis d’accord sur le fait que de nouvelles formes de consommation peuvent changer beaucoup de choses (privilégier le local). Avez-vous lu Muhammad Yunus, le prix Nobel de la paix 2006, l’homme qui a inventé le micro-crédit au Bangladesh. Il a des théories très intéressantes sur le "social business" ?

    En revanche, je ne partage pas votre point de vue sur la théorie du complot d’une certaine élite. Autant je souscris à l’analyse d’une bulle, autant je ne crois pas qu’il y ait une volonté délibérée d’exploiter la misère humaine. Je crois beaucoup plus à un problème de système économique et à l’absence d’alternative crédible qui pousse la plupart des élites à embrasser un système, dont en plus elles bénéficient.

    C’est aussi ce que soutient Joseph Stiglitz, le prix Nobel d’économie qui a dénoncé les pratiques du FMI dans les pays émergents. Autant il est extrêmement dur avec les agissements du Fonds, autant il refuse toute théorie du complot, arguant même que la plupart des agents du Fonds pensent bien faire.

    @ Rofo

    Je ne crois absolument pas à une conversion du PS aux thèses alternatives en économie. La synthèse de Martine Aubry est restée coincée dans une pensée économique très libérale finalement, d’autant plus que l’aile gauche du PS (Mélenchon, Généreux) est partie, ne laissant plus que des partisans de la pensée économique dominante. DSK est sans doute allé le plus loin dans cette direction.

    Je me considère comme un gaulliste (et donc opposé à Sarkozy), mais je trouve que le PS est beaucoup trop libéral sur les questions économiques. La dérive libérale du PS n’est plus rattrapable aujourd’hui. Les convertis au néolibéralisme sont souvent plus dogmatiques que les partisans de toujours.



  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 14 février 2009 17:54

     @ JL

    C’est vrai. J’aurai pu être plus clair. En fait, ce que je veux dire, c’est que le libre-échange non régulé finit par déprimer la demande (quand son effet dépressif sur les salaires n’est plus compensé par l’endettement), ce qui finit par affecter les pays exportateurs, qui sont les principaux défenseurs du libre-échange.

    Le PIB Allemand a baissé de 2,1% au 4ème trimestre (plus de 8% en rythme annuel), le PIB Japonais de plus de 10%, ce qui devrait amener ces pays à se poser des questions sur leur modèle économique, qui est frappé encore plus durement que les autres en cas de crises.

    J’espère que cela est plus clair.

    @ Yena-Marre

    Je crois qu’entre le libre-échange non régulé et l’autarcie, il y a beaucoup de possibilités. Aujourd’hui, l’Europe est beaucoup plus ouverte que beaucoup de pays (Etats-Unis, Chine et Japon). Nous pourrions donc devenir un peu plus protectionniste sans provoquer de réactions massives. De toutes les façons, l’UE a une balance commerciale quasiment équilibrée. Nous ne craignons rien, au contraire des nations dont la balance est très largement excédentaire.

    On pourra toujours objecter que l’Allemagne pourrait y être opposée, mais comme son excédent est essentiellement réalisé avec l’Europe (les Allemands sont en déficit avec la Chine), alors, des restrictions au commerce avec les pays non européens ne leur posent pas de problème.

    Ces restrictions n’ont qu’un seul but : permettre une hausse des salaires dans les pays développés, qui va développer la demande et finira par bénéficier aux pays émergents qui profiteront de la plus grande croissance des pays développés.



  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 12 février 2009 18:12

     @ Julius,

    Les politiques et les gouvernements ont bien sûr une grande part de responsabilité dans la crise puisque ce sont eux (de droite comme de gauche d’ailleurs) qui ont permis la déréglementation commerciale, financière et monétaire des 30 dernières années.

    Sur le fait que le gouvernement a poussé les Américains à s’endetter, là, c’est un peu fort. Je vous conseille la lecture du livre de Paul Jorion sur les subprimes (L’implosion) qui décrit très bien les abus du secteur bancaire quand on abandonne toute idée de réglementation (les prêts 2-28, Interest Only...). D’ailleurs, aux Etats-Unis, un Etat, la Caroline du Nord, dès 1999, a empêché de nombreux abus, preuve que la réglementation peut avoir un rôle très positif.

    Sur les taux de la Fed, je crois que c’est une mauvaise dispute. Le problème est que quand la Fed a remonté ses taux courts à partir de 2003-2004, cela n’a eu aucun impact sur les taux longs car il y avait un afflux de liquidités consécutif à tous les disfonctionnements du système financier mondial (déficit Américain, démultiplication de l’effet de levier), qui a poussé les taux à la baisse alors que l’action de la Fed visait justement à faire remonter les taux. N’oublions pas non plus que les taux courts Américains étaient à 5,25% à l’été 2007, 1,25 point de plus que ceux de la BCE. La Fed a davantage agi que Trichet pour lutter contre la bulle financière !

    Sur la réglementation des banques, même s’il y a bien sûr un cadre légal encore présent, elles sont moins réglementées qu’hier, et en tout cas pas suffisamment, ce que montre la crise.

    Quand à l’appauvrissement des classes populaires, s’il est moins perceptible en Europe qu’aux Etats-Unis, je vous invite à lire Robert Reich ou Paul Krugman : le salaire minimum est passé de 8 à 5,15 dollars de puis 1966 en dollars constants. Le salaire moyen des ouvriers a baissé de plus de 10% depuis 30 ans. Il y a des multitudes de travaux sur le sujet. En France, le pouvoir d’achat de 80% de la population stagne (et encore, nous sommes un des pays qui s’en tire le mieux). Même une revue ultralibérale comme The Economist l’admet.

    @ Marco

    Complètement d’accord : les Etats sont de plus en plus corsetés, notamment en Europe et en revanche, les entreprises gagnent une liberté d’action de plus en plus grande.

    @ Tous

    L’emploi du terme "anarchie" a surpris ou choqué certains. Il est réfléchi et pesé et je remercie ceux qui sont allés chercher les définitions pour le justifier. La déréglementation économique appelée et réalisée par les néolibéraux a abouti à une forme d’anarchie économique où seuls les intérêts particuliers s’expriment, les Etats n’étant plus là que pour recoller les morceaux à grand frais quand le système menace de s’auto-détruire. Cette absence de commandement ou d’autorité me semble donc caractéristique de l’anarchie.

    Je crois que l’emploi de ce terme permet de mieux lever le voile sur le fond de la pensée néolibérale, qui est camouflée par les termes de mondialisation / globalisation / déréglementation qui sont trop positifs. En fait, ils souhaitent juste un capitalisme sauvage, une absence de règles qui est donc une forme d’anarchie.

Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité



Palmarès

Publicité


Agoravox.tv