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Etude de l’Homme

ETUDE DE L’HOMME

L’INEGALITE DES RACES

 

Cet article retrace les périodes sombres de la doctrine émanant de savants, scientifiques, naturalistes et, autres biologistes de la « société d’anthropologie de Paris » (Société savante fondée en 1859 par Paul Broca, et reconnue d’utilité publique par décret en date du 21 juin 1864. Elle a pour but l’étude de l’histoire naturelle de l’Homme, c’est-à-dire l’origine et la diversité biologique de l’espèce humaine) s’agissant de l’examen des races humaines.

Mon esprit à travers les idées propagées par nombre de savants, d’hommes de science et, autres anthropologues fut choqué, en parcourant quelques ouvrages des plus éminents éclairés.

Ce sujet se fait jour non pour rétablir certaines réalités aucunement, de surcroît il n’en convient pas, et la science a coupé court à cette doctrine. Préférablement relever la nocivité de telles allégations soutenues par d’illustres éclairés, concernant les idées préconçues qui demeurent malgré leurs subjectivités extrêmes et leurs caractères discriminatoires dans la conscience des êtres. N’étant ni savant, ni anthropologue, moins encore un homme de science, mais une âme humble qui demande quand bien même qu’il serait vain, à ces semblables de reconsidérer la valeur de l’homme de race noire au même degré que l’homme de race blanche, si tant est qu’il subsiste des races.

Fatalement quelques incorrections apparaîtront, d’avance je sollicite votre bienveillance, vous priant de repenser les complexités des controverses imposées. Il me semble qu’en ces moments troubles et, devant trop d’injures d’ordre raciales qui foisonnent selon moi, il convenait de produire cet écho. Quelle que soit la résultante, aucun regret ne me traverse, seul le pressant besoin de précision m’a animé.

Infailliblement multitude de contradicteurs s’offusqueront et s’élèveront contre la cause que je plaide ici, je leur commande de raison garder car seuls comptes, la clarté, la précision qui font que les idées et consciences justes se propagent. C’est le but ici.

Quelles étaient les raisons scientifiques qui autorisèrent ces savants (Broca - De Quatrefages- Topinard - Gobineau etc…) à diviser l’espèce humaine en races supérieures et inférieures ? Les lignes couchées ci-après sont sans équivoque quant à leur dessein.

Comment pourrait-on concilier les conclusions que ces savants ont tirées de la science contre les aptitudes des Noirs avec ce dédain effréné et profond qui sans nul doute est natif de l’esprit ? Il n’y a aucune différence fondamentale entre l’homme Noir et l’homme blanc. Cette pensée, lorsqu’on parle de race, l’allusion a plus d’éclat pour le second que pour le premier. Il est acquis qu’un tel jugement mensonger et absurde, professé contre l’homme noir, doit nous faire sentir un profond mépris.

 

Ainsi comprise, l’étude à cette époque, au lieu de profiter aux populations dont il faut stimuler la recherche du beau, du vrai et surtout du bien, n’a selon toute vraisemblance servi qu’à leur susciter un fatalisme, un abandon, qui est en opposition à toute action réformatrice et évolutive.

À la vérité qui semble s’être imposée essayons de défendre la bonne volonté. Soyons heureux, si d’aucuns arrivaient à pénétrer, en parcourant ces lignes, qu’on a un devoir, qui consiste à s’améliorer sans cesse, pour laver l’infâme injustice qui pèse obstinément.

Mr De Gobineau (Joseph, Arthur De Gobineau : Auteur de l’essai : L’inégalité des races, Diplomate et Ecrivain, membre de la société Asiatique de Paris) atteste « l’homme noir ne comprend pas l’idée du gouvernement sans le despotisme »

 (http://www.philo5.com/Les%20philosophes%20Textes/Gobineau_InegaliteDesRacesHumaines.htm) ; n’est-ce pas là, une singulière notion de l’étude de l’homme par la science ? 

En résumé, il y a des nations sauvages et des nations civilisées. Evidemment, les premières sont inférieures et les secondes supérieures ; mais la race ne peut être mise en avant dans un tel cas, au contraire la civilisation y est pour beaucoup. Ces races sauvages, en dépit de l’état majeur d’abaissement dans lequel elles furent plongées, n’ont nullement anéanti leur droit au patrimoine commun de l’humanité, à savoir l’élévation et le progrès. Elles sont habilitées à éclore, aussi tard qu’il soit. L’avancée extraordinaire qui a accompagné les peuples civilisés au niveau d’embellissement actuel, cet accomplissement n’est pas si irréalisable, si l’éducation, toujours l’éducation sous tous ces aspects demeure le faire valoir, là réside l’élan qui consent à la société d’améliorer la race. 

 En ces temps, nous ne savions pas autant qu’aujourd’hui sur le fond des choses concernant la constitution et la nature de l’espèce humaine, qui est au moins aussi ardue, avec les études complexes qu’elle exige.

« Le cerveau de l’homme du XIXème siècle est un cerveau ambitieux. Plus il sait, plus il veut savoir. Il faut bien espérer que cette soif ardente de science, de lumière et de vérité, aboutira à des résultats grandioses. » (Hyppolyte Taine : Philosophe et Historien Français. adopte les idées positivistes et scientistes qui émergent à cette époque).

On confesse allègrement que seule la science fut « grandiose » dans l’évolution, à l’endroit des idées reçues et de la doctrine, il reste à croire qu’elle se fera jour.

Voici l’opinion de Paul Broca (Médecin, anatomiste et anthropologue français) dans mémoires d’anthropologie : « L’union du nègre et de la blanche, est très souvent stérile, tandis que l’union du blanc et de la négresse est parfaitement féconde. » Sur quoi est adossée cette affirmation ? Continuons : « or, il résulte de cette disposition physique, que l’union de l’homme caucasique avec la femme éthiopienne est facile, sans nul inconvénient pour cette dernière, Il n’en est pas de même de l’Ethiopien avec une femme caucasique ; la femme souffre dans cet acte, le col de l’utérus est pressé contre le sacrum, de sorte que l’acte de la reproduction n’est pas seulement douloureux, il est le plus souvent infécond. »

Sans protester contre ces assertions, n’y-a-t-il pas là un déficit de motifs pour présenter l’infécondité en question ? On peut se servir de ses propres éléments pour relever la sincère importance des faits qu’il discerne avec imagination. Il déclara par la suite que le caractère anatomique sur lequel est basée la déconcertante analyse est exact.

Paul Topinard (Médecin, Anthropologue, membre de la Société d’Anthropologie de Paris : assista aux cours du Muséum national d'histoire naturelle et travailla au laboratoire de Paul Broca dont il fut un des premiers disciples) contredira timidement cette allégation en déclarant dans « Etude sur les races indigènes de l'Australie » : « le pénis du nègre est plus long et plus volumineux dans l’état de flaccidité que celui du blanc, dans l’état d’érection c’est le contraire. »

On sait aujourd’hui, qu’il n’y a rien d’exact dans ces deux affirmations, dans l’une ou dans l’autre race on peut constater un caractère individuel.

Quiconque a vu des mulâtres peut attester de leur fécondité, cependant il est difficile d’admettre qu’un anthropologue tel que Broca la mette en suspicion. Après avoir agité plusieurs préjugés, il en vient à cette proclamation « pour donner à la question une conclusion vigoureuse, il faudra pouvoir ausculter une population uniquement composée de mulâtres de premier sang. » Leur seule présence ne justifie-t-elle pas une proximité entre des blancs et des noirs ?

Des anthropologues aveuglés par le bon sens, et non par le système, auraient été plus raisonnables dans leurs hypothèses, forcément. Avec tant de prétention, n’aurait-il pas été plus judicieux de faire l’expérience avec quelques mulâtres ? En ce cas, il fut aisé d’illustrer que la fécondité des mulâtres est un fait certain.

Consécutivement à la polémique née des débats sur la fécondité des métis entre eux, il s’obstine avec leur infériorité intellectuelle et morale, en citant un confrère : « les métis, sont souvent inférieurs aux deux races mères soit en vitalité, soit en intelligence, soit en moralité. » (http://scientia.blog.lemonde.fr/2009/12/22/paul-broca-les-femmes-et-les-sauvages-ii/)

« Ainsi les métis de Pondichéry, connus sous le nom de Topas, fournissent une mortalité beaucoup plus considérable non seulement que les Indiens, mais encore que les Européens, quoique ces derniers meurent incomparablement plus en Inde qu’en Europe. »

« L’inégalité intellectuelle des races est chose bien connue ; et tous ceux qui ont étudié la question ont constaté que le prognathisme, dû en grande partie à l’affaissement de la région antérieure du crâne, n’existe que chez les races inférieures. »

« Les métis de Nègres et d’Indiens, connus sous le nom de Zambos, au Pérou et au Nicaragua, sont la pire classe des hommes. Ils constituent à eux seuls les quatre cinquièmes de la population des geôles. Ce fait, déjà attesté par Tschudi (Johann Jakob Von Tschudi, 1818-1889, historien, écrivain, explorateur, naturaliste suisse), m’a été consolidé récemment par M. Squier. » (Ephraïm Georges Squier, 1821-1888, journaliste, géographe, ethnologue, explorateur, diplomate et archéologue américain).

On amasse des exemples de toutes parts, dans une incohésion qui éloigne toute valeur démonstrative. Il serait donc admis d’éliminer à priori toutes les conclusions tirées de ces procédés désinvoltes. Néanmoins il s’impose de soulever les considérations ethnologiques qui apparaissent ici sont avancées que pour convenir au système en vigueur.

Cependant parmi certains, il y eut aussi des esclavagistes, en petit nombre part ailleurs. Ceux-là imaginèrent de faire de l’esclavagisme une institution divine. Avec acuité, et son sens d’argumentateur habile, Broca ne l’écartera point.

« Si tous les hommes descendant d’un seul couple, si l’inégalité des races a été le résultat d’une malédiction plus ou moins méritée, ou bien encore si les unes se sont dégradées, et ont laissé éteindre le flambeau de leur intelligence primitive, pendant que les autres gardaient intacts les dons précieux du créateur ; en d’autres termes, s’il y a des races maudites, des races qui ont répondu au vœu de la nature et des races qui ont démérité, alors le révérend John Backmann (Ministre luthérien américain, activiste social et naturaliste) a raison de dire que l’esclavage est de droit divin ; c’est une punition providentielle, et il est juste, jusqu’à un certain point, que les races qui se sont dégradées soient placées sous la protection des autres. » (http://www.congoforum.be/upldocs/essai_inegalite_races_2.pdf)

Toute cette allégation est droite, à première vue, quelle en est la valeur sincère avec la doctrine de l’inégalité des races selon De Gobineau ? Elle ne paraît cohérente qu’en impliquant que le nègre, roi du Dahomey, est l’égal du Caucasien, roi de l’Europe. On suppose le premier inférieur au second pour qu’elle devienne la plus précieuse illusion.

Il est établi, que l’homme ne peut justifier son ascendant sur les autres que par le sentiment qu’il a de sa supériorité, notamment intellectuelle et morale, sur tout ce qui réside et s’agite sur la terre. Cette perception qui a pris dans les consciences l’importance d’un fait incontestable, planant au-dessus de toute hypothèse.

Il s’impose de considérer comme un acte de pure agressivité, l’usage arbitraire que nous faisons de tous les animaux, à propos de nos besoins. Le lion que nous chinons à abattre dans l’impossibilité où l’on est de le soumettre, l’énorme éléphant que nous dressons à notre usage, ne sont-ils pas au surplus les rois du désert ?

Nous disposons et abusons donc de toutes les espèces de la création que par l’assurance intime et extrême que nous leurs sommes supérieurs, ce point est une vérité indubitable.

Cela explique sans doute, la réalité, il n’y a rien de moins acceptable que cette fonction qui subordonne un homme au point d’en faire une chose ; d’un point de vue logique, étant acquis que l’esclavage subsistait, il fallait bien légitimer l’institution, et raison ne fut plus concevable que l’infériorité intellectuelle et morale qu’on prétexte juridiquement comme naturelle à l’esclave.

Les arguments par les lesquels les esclavagiste intéressés, les philosophes assurément inconscients ou autres savants aveuglés tentent d’édifier et d’asseoir la théorie de l’inégalité des races humaines étaient des plus fantaisistes. Ils réclamèrent le droit exclusif d’émettre leurs pensées s’agissant des études de l’homme.

Il est indéniable, malgré l’indépendance relative dont elle jouit, la science était alors en ces temps, souvent altérée par les idées ambiantes. N’en doutons pas.

De Gobineau prétendit : « l’idée d’une inégalité native, originelle, tranchée et permanente entre les races est, dans le monde, une des options les plus anciennement répandues et adopté. » (http://www.philo5.com/Les%20philosophes%20Textes/Gobineau_InegaliteDesRacesHumaines.htm). D’aucuns de ceux qui ont étudié l’histoire ne peuvent accepter une telle assertion.

Lorsque quelques bienfaiteurs, sollicitèrent la liberté pour les noirs, les partisans de l’ordre ancien, menacés dans leurs intérêts les plus chers, Broca et Topinard (Médecin, anthropologue membre de la SAP) avancent dans « Revue d’Anthropologie en 1882 » : « le nègre n'est plus un homme comme dans les pays musulmans : c'est une sorte d'animal domestique, plus intelligents et plus productifs que les autres. »

On peut en déduire qu’à cette époque, l’interrogation scientifique faisait place à une question de sentiment, et quiconque promeut des vœux d’abolition de l’esclavage, se crut obliger d’acquiescer que les noirs étaient des Caucasiens assombris et frisés par le soleil. On ne peut s’empêcher de crier à la fumisterie.

L’inégalité des races humaines, si cela était admis, justifierait si bien l’esclavage que, d’un air irrécusable, l’esclavagiste ne peut reconnaître l’esclave comme son égal.

En ce XIXème siècle, la science dupait les esprits ou était-ce l’inverse, en affirmant l’existence d’une corrélation évidente entre les aptitudes du cerveau et la race, alors qu’on pouvait déjà attester les diverses causes de la supériorité de l’homme sur son semblable. Au premier niveau, on peut ériger l’intelligence qui est le signe le plus évident et le moins contestable. On peut avancer les avantages naturels ensuite, tels la taille, le physique, la force. Et non loin de l’intelligence on ne peut que citer la moralité.

On peut admettre qu’un développement moral élevé, soit une force respectable, puisqu’il participe à asseoir la volonté et donne à l’être la faculté de résistance qui représente la plus expressive et la plus haute aptitude. Envisager les comparaisons qu’on a essayé d’établir voir celles possibles entre les races humaines, au point de vue de la moralité, auraient pu contribuer à constater des faits qui prouvent la capacité semblable de tous les êtres humains.

Dans ce nouvel âge de la science, la question du fondement du langage fut aussi mise en avant, certains comme Renan, Humboldt, Max Müller, l’abordèrent avec autorité. On peut légitimement se questionner, en quoi les particularités linguistiques peuvent-elles servir de base à ces éclairés dans la hiérarchisation des races ?

Fort heureusement, la nature fait fi de ces considérations et les a bafouées dès l’instant où ils se sont livrés à ces expériences qui, de toute évidence sont inexactes et fourbes, que l’ambition d’une investigation scientifique, anthropologique voire anatomique. 

Comment interpréter les attestations de Mr De Quatrefages (Jean-Louis Armand De Quatrefages : Anthropologue, biologiste, zoologiste, auteur de « l’Espèce humaine » en 1877), aussi radicale en tant qu’anthropologue avec des données scientifiques établies qui avance : « L’ensemble des conditions qui a fait les races, a eu pour résultat d’établir une inégalité actuelle, qu’il est impossible de nier. » Nous avons là, la pensée et l’énormité proférées par les négrophiles du 19ème siècle. De Quatrefages qui a connu tant de succès et tout le rayonnement dû à son rang jadis, de qui on attend l’analyse du savant, pas un savant quelconque, mais le naturaliste, l’anthropologue qu’il était.

On peut donc se baser sur le système de hiérarchisation d’Auguste Comte (1760-1857, Isidore Marie Auguste François Xavier Comte : philosophe, sociologue, fondateur du positivisme : courant philosophique né au XIXe siècle qui rejette les méthodes non expérimentales pour décrire la réalité, il est considéré comme un des précurseurs de la sociologie, qui constitue selon lui le sommet des recherches scientifiques. Il est l'auteur de la célèbre loi des trois états, selon laquelle l'esprit humain passe successivement par « l'âge théologique », par « l'âge métaphysique », pour aboutir enfin à « l'âge positif » admettant que la seule vérité accessible l'est par les sciences) pour apprécier les divers ordres de connaissance et leur valeur relative. Alors, il eut été précieux d’abattre les prétentions qu’on a toujours légitimées, en professant que la supériorité intellectuelle de l’homme blanc sur l’homme noir est prouvée par l’aptitude du premier à s’approprier le domaine des chiffres, capacité requise comme nulle chez l’homme noir.

La vérité est indéfectible. Nous savons aujourd’hui que l’homme noir a contribué à l’évolution de l’espèce humaine aux époques les plus reculées de l’histoire. La survenance d’un tel fait ne pouvait-il pas participer à anéantir irrémédiablement la théorie de l’inégalité des races soulevées par De Gobineau ? L’histoire a démontré qu’un peuple dont la civilisation a précédé celle de tous les autres : l’ancienne Egypte noire, comme le rapporte l’éminent Egyptologue Jean-François Champollion dans « Lettre écrites d’Egypte et de Nubie » en 1829 (https://www.scribd.com/document/202645628/Champollion-Lettres-Ecrites-d-Egypte-Et-de-Nubie-en-1828-Et), (1790-1832, égyptologue français. Il fut le premier à déchiffrer les hiéroglyphes : écriture hiéroglyphique égyptienne est figurative : les caractères qui la composent représentent en effet des objets divers, naturels ou produits par l'homme, tels que des plantes, des figures de dieux, d'humains et d'animaux. Il fut naguère considéré comme le père de l'égyptologie). Il révéla l’Egypte ancienne au monde européen, il affirma que les peuples Egyptien et Ethiopien ne formaient qu’une seule et même race, ayant la communauté du langage comme celle de la couleur et de la physionomie.

« Les Egyptiens, appartiennent à une race d’hommes tout à fait semblables au Kennous ou Barabras (Un ancien terme ethnographique pour les peuples nubiens du nord du Soudan et du sud de l' Egypte . Le mot est dérivé de Berberi ( Berbères ), ou décrit comme identique à Barabara , figurant dans l'inscription sur une porte de Thoutmosis I), habitants de la Nubie (La Nubie est aujourd'hui une région du nord du Soudan et du sud de l'Égypte, longeant le Nil). On ne retrouve chez les Coptes de l’Egypte aucun des traits caractéristiques de l’ancienne population Egyptienne. Les Coptes sont le résultat du mélange confus de toutes les nations qui successivement ont dominé l’Egypte. On a tort de vouloir retrouver en eux les traits de la vieille race. » (https://www.sapili.org/livros/fr/gu010764.pdf).On ne peut être plus précis. Bien avant Champollion, un des plus grands érudits français objecte en ce sens, Volney (1757-1820, Constantin-François Chassebœuf de La Giraudais, comte Volney) dans son « voyage en Egypte et Syrie » en 1787. Il dit « en voyant cette tête(en désignant un sphinx) caractérisée nègre dans tous ses traits, je me rappelai ce passage remarquable d’Hérodote où il dit « pour moi, j’estime que les Colches sont une colonie des Egyptiens, parce que, comme eux, ils ont la peau noire et les cheveux crépus. » « C’est-à-dire que les anciens Egyptiens étaient de vrais nègres de l’espèce de tous les naturels d’Afrique ; et dès lors, on s’explique comment leur sang, allié depuis plusieurs siècles à celui des Romains et des Grecs, a dû perdre l’intensité de sa couleur, en conservant cependant l’empreinte de son moule original. » (http://imhotepdjehouty.com/index.php?option=com_content&view=article&id=561:temoignage-du-comte-de-volney-vis-a-vis-de-l-africanite-des-anciens-egyptiens&catid=148&Itemid=745)

Quelques éclairés, afin de mieux établir l’infériorité de la race noire qu’ils prétendent incapable de rien édifier par sa propre volonté, affirmèrent que l’Ethiopie n’a été civilisée que par cette émigration égyptienne, déjà supposée blanche. Il convient de relever que l’esprit de race était plus fort que l’esprit de nationalité. Ne serait-on pas tenté de croire qu’en ces temps la science se prêtait bassement aux compromis de la politique et obscures idées.

Peut-on caresser l’espoir, que cesse dans les pensées, la doctrine par laquelle on voudrait faire admettre que l’homme noir est inepte à s’élever à la civilisation, rien que parce qu’il serait noir.

Les faits abolissent ce dogme qui ne peut et, ne doit plus subsister. Il est incontestable que l’aptitude générale au développement du génie et de l’intelligence opère dans toutes les races.

Telle n’est pas, certainement l’opinion d’aucuns, qui encore de nos jours considèrent, l’homme noir comme frappé d’une infamie irrémissible. Quand bien même que la science fut autorisée à des conclusions si insolentes et absolues, obstruant puissamment les consciences.

Rien n’est plus apparent que l’inégalité de certaines races ; rien encore davantage marqué que ces inégalités entre individus se réclamant de la même race. Rien de plus sournois que les calculs arbitraires des aptitudes ethniques.

Omettons ces réflexions qui apparaissent comme secondaires, il subsiste quelques interrogations néanmoins : pourquoi et comment autant d’hommes éminents, d’une indépendance d’esprit inébranlable, savants aux idées éclairées ou philosophes libres penseurs, ont-ils pu introduire cette inconcevable doctrine de l’infériorité naturelle des noirs ? Cette affirmation qui relève plus d’un sentiment, d’une pensée, que d’une exactitude scientifique. Ainsi véhiculer ne dévoile-t-elle pas un caractère de soumission ? Quand il s’agit d’étayer une démonstration qui doit apparaître comme irréfutable, invincible, inébranlable, ils se sont comblés en l’énonçant comme s’il s’agissait d’une certitude ordonnée par le sens commun et la croyance universelle. Cette doctrine a suffisamment, et avec bonheur été sanctionné par la science, qui a établi que constitutionnellement les races étaient douées d’aptitudes égales ; que les incidences du milieu ou d’ascendance expliquent la différence de développement dont chaque ethnie fait preuve. Le docteur Kirchhoff (Alfred Kirchhoff : 1838-1907, géographe et naturaliste Allemand) affirme : « le processus de développement physique des peuples dépend totalement des conditions du milieu. Chez les habitants du nord, les poumons sont plus développés que ceux qui peuplent des pays chauds. En revanche, chez ces derniers, les facultés du foie sont beaucoup plus actives. L’acclimatation au milieu n’est pas une question d’harmonie providentielle. C’est un fait de sélection naturelle ; l’évolution du nègre, ce type parfait de l’homme tropical est là pour l’affirmer. Les exigences de la vie forment chez un peuple des particularités organiques spéciales. Les peuples pasteurs (http://www.seine51.com/afrique-peuples-pasteurs-du-sud-de-lethiopie/), les tribus de chasseurs, ont l’odorat, la vue et l’ouïe extrêmement développés. Ils peuvent endurer la faim, la soif et autres abstinences à un degré qui nous semble exceptionnel. »

Qu’y a-t-il à accoler à cette allégation qui éclipse toute théorie sur l’inégalité des races humaines ? Ces faits admis, poussent à légitimer que toutes les races d’hommes, fuyant l’adversité qui les condamne à l’asservissement ou les écartent du développement, pourraient arriver aux mêmes dénouements que celles qui ont pu évoluer, se façonner jusqu’à tenir une place supérieure dans le circuit des nations. Il est difficile de trouver un peuple, quelle que soit la race à laquelle il attient, ayant développé des capacités supérieures de civilisation dans des conjonctures néfastes à l’esprit humain. Il est un fait, toutefois qu’un peuple a pu disposer d’avantages naturels, émanant du milieu environnant, invariablement il s’est transformé, développé vers un bien-être inaltérable. Les conquêtes participent admirablement à son essor, au progrès, au développement intellectuel et moral.

Comment, devant de tels faits, pouvait-on encore soutenir que les races humaines sont inégales ? Est-il un seul homme, sage, équilibré, sain d’esprit et de probité, apte à accueillir une doctrine si saugrenue, insensée, tellement absurde et illogique, en considérant l’évidence de toutes ces expériences comme une certitude scientifique ?

Nonobstant, toutes les observations de ces illustres, malgré toutes les démonstrations contraires qui en découlèrent, l’argumentation de l’inégalité des races est fortement ancrée dans l’esprit de l’homme blanc, qu’il convient de reconnaître la difficulté de s’en départir.

Il demeure une vive espérance, en cette dignité de l’homme, qui reste la plus haute qualité présente dans les races humaines, si tant est qu’il en subsiste diverses, car on sait que ces idées seront à jamais incrustées dans le cœur de certains, mais immanquablement, nous continuerons de les combattre et de les nier.

Il est manifeste que la race blanche est sur un piédestal fantastique, mais pas parce qu’il y aurait une vertu particulière, divine en elle, que les autres ne possèderaient pas, mais de préférence par un épanouissement régulier de ses aptitudes, elle est parvenu graduellement à un échelon que ses égales n’ont pas connu. Sans conteste, elle s’est transformée de façon active et incomparablement, voilà la voie que doivent emprunter les autres groupes humains. Au-delà, on peut raisonnablement penser qu’une autre race, avec la même initiative évolutive parvienne à de brillants résultats, indiscutablement.

Il est question ici, de diffuser l’évidence et rappeler à tous les humains que nous sommes au sentiment de justice et de la réalité. Reconnaîtrons-nous un jour que partout il y a des hommes doués de qualités analogues et des mêmes imperfections, sans distinction de couleur ni de forme anatomique ? Les races sont égales ; elles sont toutes aptes à s’élever à la plus précieuse des vertus, au plus haut développement intellectuel.

Pour prospérer et avancer, intéressons-nous mutuellement les uns aux progrès et à l’allégresse des autres, attachons-nous à promouvoir l’altruisme qui reste le plus bel éclat du cœur et de l’esprit de l’homme. 

Oui les hommes peuvent se distinguer par leur physionomie ou leur couleur ; mais demeure des frères, à savoir par l’intelligence et la pensée. Il a fallu une longue altération de l’esprit, des emprises trop pesantes sur le cerveau de l’homme blanc, pour dédaigner cette vérité naturelle dont on n’a nullement besoin de la science pour l’affirmer. On voit par quelle voie factice, par quelles fausses croyances ce préjugé a été inoculé dans les intelligences. En ces temps c’était une science de parti pris qui a ostensiblement trompé les âmes à la convenance de la pensée ambiante. L’humanité n’est pas composée de races supérieures et de races inférieures.

Les conclusions de ces anthropologistes, et autres savants sont donc erronées, eux qui ont soutenu la doctrine de l’inégalité des races. Il faut consentir que l’infiltration de cette notion dans la science, ait amplement contribué à greffer dans l’esprit les idées les plus cruelles. 

La théorie d’une classification hiérarchique des races humaines qui est sans aucun doute une genèse doctrinale du XIXème siècle, a été une preuve de la faiblesse de l’esprit humain, et surtout de la race orgueilleuse qui l’a instituée en doctrine scientifique.

L'égalité des races unanimement démontrée exhorte avec elle une onction définitive et supérieure de l'égalité de toutes les classes sociales dans les peuples de l'univers, car elle donne au principe moral, qui en fait la force en dehors de tout autre égard. C'est là assurément la félicité dans laquelle s'accomplit l'évolution sociologique de tous les peuples et la tendance de tous esprits éclairés et sains, c'est vers cet idéal que nous devons converger.

On peut légitimement douter qu'il en soit de même concernant la doctrine de "L'inégalité des races humaines" de Gobineau.

Cette pensée qui inexorablement impose l'oligarchie ou le despotisme dans les peuples, sans même supposer des races distinctes. Les savants, philosophes et autres éclairés qui ont soutenu cette doctrine que les races ne sont pas égales, militèrent-ils en faveur d'un régime de distinction, l'établissement de vraies castes, au sein même de leur nation ? Pareilles conceptions, si néfastes à l'élan, au vivre ensemble, ne démontrent-elles pas un égarement de l'esprit dont n'est pas exempt nul de ceux qui plaident contre la vérité et les lois naturelles ?

 


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27 réactions à cet article    


  • Étirév 10 janvier 2018 15:39

    Bonjour,

    Pour ceux qui sont intéressés, quelques mots et un lien en fin de texte pour connaître nos véritables origines, nos racines, notre arbre généalogique.
    L’immense essor que l’étude des sciences naturelles a pris semble n’avoir qu’un but : découvrir l’histoire positive de l’évolution de l’homme et des animaux.

    Il est dans l’esprit de tous que la solution de cet immense problème ouvrira de nouveaux horizons à la science, que l’histoire définitive du développement primitif sera le premier mot d’une ère scientifique nouvelle.
    Cette idée règne depuis longtemps dans l’esprit humain. Elle a été formulée par Socrate lorsqu’il disait aux philosophes qui cherchaient à pénétrer les secrets de la Nature : Avant tout connais-toi toi-même.
    L’histoire de l’évolution n’est plus, aujourd’hui, une question philosophique ; elle ne peut plus être traitée autrement que sur le terrain des sciences positives. Les hypothèses n’ont plus de place dans la science. Pour avoir le droit d’appeler l’attention des savants sur une nouvelle doctrine il faut apporter des faits et des preuves ; il est donc indispensable de suivre une méthode rigoureusement scientifique, l’importance de la question ne permet pas qu’il en soit autrement.
    Pour que l’histoire de l’évolution soit complète il faut la diviser en trois parties :
    La première doit comprendre l’Évolution anatomique, c’est-à-dire l’histologie et la morphologie qui en est la conséquence.

    La seconde comprend l’Évolution physiologique, elle s’occupe de l’apparition et du développement des fonctions organiques.
    La troisième comprend l’Évolution chimique ; c’est la plus difficile à faire. Pour y arriver il faut suivre pas à pas les combinaisons diverses qui se forment dans le corps vivant aux dépens du protoplasma originaire.
    Deux méthodes seulement ont été considérées jusqu’ici comme pouvant être employées pour arriver à faire l’histoire de l’Évolution : l’Embryologie et la Paléontologie. Comme la Vérité est une, il faut forcément que les mêmes données historiques résultent de ces deux ordres de recherches, il faut que l’Évolution, dans ces trois divisions, aboutisse aux mêmes conclusions par la paléontologie et par l’embryologie. Si, cependant, nous nous trouvions en face de contradictions apparentes, quelle est, de ces deux sciences, celle à laquelle nous devrions accorder le plus de confiance ? C’est, sans aucun doute, l’Embryologie. Le développement de l’ovule est continu et sans lacunes, les données fournies par la paléontologie sont incomplètes. Il faut donc, en dernier lieu, recourir à la méthode infaillible.
    Il est conseillé à ceux qui, en général, liront cette nouvelle doctrine d’une grande hardiesse parce qu’elle est d’une grande simplicité, et à ceux qui se livrent à l’étude, si intéressante, de notre origine, de mettre en pratique, dans cette occasion, la méthode de Descartes, de faire table rase, dans leur entendement, de toutes théories existantes, de se mettre dans la situation d’esprit d’un homme qui n’aurait aucune notion des hypothèses émises sur ce sujet et d’examiner, avec cette liberté d’esprit, les diverses phases traversées par l’embryon pour devenir soit un homme soit un animal quelconque, c’est-à-dire de regarder la Nature telle qu’elle est.

    Cordialement.


    • Arnold Arnold 10 janvier 2018 16:03

      Bonjour @Étirév,
      excellent exposé !!!
      « CONNAIS-TOI TOI MÊME », n’est pas exactement de Socrate, c’est une devise inscrite au frontispice du Temple de Delphes que Socrate reprend à son compte, il atteint plus qu’il ne savait peut-être. Il croyait n’émettre qu’une pensée morale et il a posé la loi du progrès humain.
      « La connaissance de soi est en effet, analogue à celle qu’on acquiert du monde, et si l’homme devait se connaître entièrement, il n’arriverait à cette hauteur de vue qu’après avoir épuisé l’étude de tout ce qui hors de lui »(Jules Baissac)


    • Arnold Arnold 11 janvier 2018 09:12

      Bonjour @Christ Roi,
      effectivement un grand paradoxe, mais quand d’illustres éclairés se laissent aller à de telles pensées il ne peut en être autrement. Le grand Ernest Renan dans dialogues philosophiques dit « Les hommes ne sont pas égaux, les races ne sont pas égales. Le Nègre par exemple, est fait pour servir aux grandes choses voulues et conçues par le blanc » Le ton est donné !!!


    • Arnold Arnold 11 janvier 2018 15:57

      @Christ Roi,
      je souhaitais juste relever que les incidences auxquelles vous faites allusion proviennent des pensées et doctrines véhiculées au cours des siècles de la part des savants, philosophes etc...
      Ne m’en tenez pas rigueur 


    • Arnold Arnold 11 janvier 2018 09:37

      Il faudrait donc considérer l’existence de certaines causes étrangères à la question scientifique, mais dont l’hégémonie est telle qu’elle tient les plus belles intelligences impressionnées et inhibées par leur extraordinaire influence. De Quatrefages dit dans L’espèce humaine « Or , tant qu’il existera des pôles et un équateur, des continents et des îles, des montagnes et des plaines, il subsistera des races distinguées par des caractères de toute nature, des races supérieures et des races inférieures au point de vue intellectuel et moral. En dépit des croisements, la variété, l’inégalité persisteront sur la terre. »
      On pourrait citer multitude d’auteurs d’une importance de premier ordre, philosophes ou savants, ayant la même appréciation sur l’infériorité native de la race noire et la profonde différence morale et intellectuelle qui la sépare, pour ainsi dire, de l’humanité blanche.


      • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 11 janvier 2018 10:59
        Arnold 10 janvier 16:03

        Les Grecs n’avaient rien inventé, ils avaient hérité d’un savoir qu’il avaient « nationalisé » tout en devenant alors les plus grands faussaires de la Terre : L’idée que les « étrangers » étaient barbares était aussi celle de l’Ancienne Chine qui prenait son Empire pour un « Empire Céleste » ! 

        Dans ma « RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET ÉPISTÉMOLOGIE » de 2001 

        J’avais rappelé : «  »Il existe une hiérarchie en toute chose«  » ... 

        Dire qu’il n y a pas de « races », revient à détruire l’humanité et c’est en train...

        • Arnold Arnold 11 janvier 2018 11:44

          Bonjour @Mohammed MADJOUR,
          d’accord pour la hiérarchie en toute chose, mais n’est-ce pas une erreur que de vouloir l’appliquer aux races ??? Quoi qu’on ait voulu dire de l’infériorité intellectuelle et morale des noirs, au point de vue des conceptions religieuses, il est illusoire de ne pas convenir qu’aujourd’hui l’état mentale où se trouve les êtres de cette race, qui n’ont pas encore affronté les affres du fanatisme, est clairement préférable à l’agencement de l’immense majorité des blancs. Une fausse instruction religieuse a infailliblement attaché ces derniers à la défense et au maintien des plus grosses erreurs, elle constitue un blocage indéniable au progrès, à la vulgarisation scientifique et à l’émancipation de la raison. 


        • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 11 janvier 2018 12:04

          @Arnold

          Je ne vous accable pas pour n’avoir pas compris puisque c’est l’ensemble de la planète qui ne comprend pas ou fait semblant de ne pas comprendre !!! 

          La Hiérarchie n’est pas ce qui « est » mais ce qui « devient » ! Et pourquoi voulez-vous mettre une populace hors la loi, oisive et qui ne veut rien entreprendre d’utile dans le même sac qu’un peuple qui se dépense à améliorer sa condition et peut-être celle des autres ?

          Notez qu’il ne faut jamais confondre une « lumière individuelle » avec une « intelligence collective » ! Qui développe en ce moment l’Occident ? CE SONT LES INDIVIDUS QUI VIENNENT DES PAYS MINABLES ET QUI SONT INCAPABLES DE CRÉER CHEZ ET POUR EUX-MÊMES UNE INTELLIGENCE COLLECTIVE. Oui, il y a des races intelligentes et il y a des races stupides et idiotes : C’est cela le Monde des humains !

          Surtout laissez la religion de côté...

        • Arnold Arnold 11 janvier 2018 16:41

          @Mohammed MADJOUR
          je dis que cette doctrine s’est instillée dans la religion chrétienne concernant les noirs, jamais on ne pourra manifester une quelconque corrélation entre la race et et la religion, là n’est pas mon propos.


        • foufouille foufouille 11 janvier 2018 11:06

          dans le prochain narticle, tu pourras ajouter ça :

          École positiviste italienne
          C. Lombroso

          Cette école est principalement représentée par Cesare Lombroso et par ses deux disciples Enrico Ferri et Raffaele Garofalo. Cesare Lombroso (1835-1909), médecin légiste italien, inspiré par la théorie évolutionniste de Charles Darwin et par la physiognomonie, est convaincu que l’homme criminel représente un type particulier, moins avancé dans son évolution que ses contemporains. Il va donc chercher à identifier les signes qui permettraient de témoigner de cet état de fait. Ces signes peuvent être d’ordre anatomique (forme du crâne, insensibilité à la douleur par exemple) mais aussi comportementaux (tatouages, usage de l’argot, etc.). Fort de ses recherches sur des milliers d’individus, il publie en 1876 son principal ouvrage, L’Uomo delinquente, dans lequel il expose sa théorie du criminel-né. Il y défend l’idée du caractère inné de la criminalité, qui résulterait donc selon lui d’un processus d’atavisme, c’est-à-dire de la résurgence de caractéristiques archaïques chez ces individus. Appliquant la méthode scientifique à l’étude du criminel, C. Lombroso est souvent considéré comme le fondateur de la criminologie scientifique10.

          Enrico Ferri, un étudiant de Lombroso, a cru que l’environnement social ainsi que les facteurs biologiques jouaient un rôle prédominant et que l’accumulation de tous ces facteurs rendaient le criminel irresponsable de ses actes car hors de sa volonté. Les criminologues ont depuis rejeté les théories biologiques de Lombroso. Cette école s’est enrichie des apports de la médecine, de la biologie et de l’anthropologie.


          • Arnold Arnold 11 janvier 2018 11:58

            Bonjour @foufouille,
            ravi de te retrouver, bonne année tout d’abord !!!
            Le sujet est bien digne d’ailleurs de cette émulation où l’on aperçoit toutes les intelligences essayer d’imaginer une solution, sans que la contestation prenne jamais fin, sans que le plus perspicace ou le plus savant ait rencontré une exposition tellement logique, une illustration limpide, que le sens commun y tombe d’accord avec des raisonnements scientifiques. Il vient évidemment la question : quelles étaient les connaissances qui concourraient à former les éléments de l’anthropologie ? D’aucuns répondaient d’un point de vue auquel la science est considérée, et là-dessus on est loin d’être affirmatif.


          • foufouille foufouille 11 janvier 2018 13:06

            @Arnold
            http://www.persee.fr/docAsPDF/dha_0755-7256_1984_num_10_1_1621.pdf

            si tu le lis, tu comprendras que le racisme a toujours existé depuis l’antiquité.


          • Arnold Arnold 11 janvier 2018 13:25

            Effectivement @foufouille,
            d’aucuns ne peuvent nier l’existence du racisme depuis la nuit des temps. C’est quand la science s’en mêle en y introduisant des idées pernicieuses avec une nonchalance mortifère. De Gobineau fut aveuglé par la passion et surtout il ne fut pas aidé par l’état de fait de cette époque. Mais quand bien même c’était un savant et nul savant ne peut attester de telles pensées en les brandissant comme absolues.


          • foufouille foufouille 11 janvier 2018 13:37

            @Arnold
            les grecs et romains avaient aussi un équivalent des scientifiques mais à la base, c’est la religion qui définit la race supérieure.
            ensuite, le plus fort avec des gros bateaux, armures et armées est le plus fort donc il se prend pour la race supérieure.
            si on retrouvait de nombreux livres datant de sumer, ce serait certainement pareil.
             


          • Pimpin 11 janvier 2018 11:31

            La classification est une activité scientifique de base indispensable préalable à toute recherche sérieuse. 

            Quand des scientifiques se trouvent devant une population (terme général) hétérogène, leur première action est de faire une classification en fonction de l’apparence des différents éléments qui la composent.


            Si cette population est un tas de cailloux, une classification va être établie en fonction de la taille, de la couleur, de la rugosité, etc. … des cailloux.

            On obtient une caractérisation du tas de cailloux. 


            A quoi cela sert ? on ne sait pas au début, on ne le découvre que par la suite, lorsqu’on compare ces caractéristiques à d’autres tas de cailloux, ce qui va permettre de déterminer leur origine, leur trajet, donc d’en conclure plein de choses sur la géologie, la géographie.


            La démarche est exactement la même pour la population humaine, d’où la classification en races en fonction de critères purement physiques.


            Là où cela dérive c’est lorsqu’on sort des critères objectifs (couleur de la peau, forme des yeux, du nez, du crâne …) pour introduire des critères subjectifs comme l’intelligence. 


            C’est quoi l’intelligence ? Des gens qui habitent dans des huttes sans le confort moderne de ceux qui habitent dans des grandes villes dites civilisées sont-ils moins intelligents ? Sont-ils des êtres inférieurs ?

            On trouve encore des populations dites indigènes par exemple en Amazonie. En toute connaissance de cause ils préfèrent vivre dans la forêt plutôt que dans les grandes villes et avec les moyens modernes des blancs qu’ils considèrent comme de mauvaise influence.


            Donc le problème c’est que des gens se considèrent comme plus intelligents que d’autres en fonction de critères subjectifs. Certains décident de les éduquer, mais d’autres de les asservir. Au nom de quoi ?


            De nos jours il y a de quoi se poser des questions.

            Regardez-vous les reportages du genre “Les routes de l’impossible” sur France 5 ? On y voit des gens qui se déplacent sur des pistes impraticables avec des engins hors d’âge complètement délabrés. 

            Il s’agit souvent d’anciennes colonies, et on apprend au fil des reportages qu’à la fin de la colonisation, ces routes étaient tout à fait praticables, créées et entretenues par les colonisateurs. Le temps semble s’être arrêté à la fin de la colonisation, comme si les habitants de ces pays étaient incapables de se débrouiller seuls dans des pays pourtant gorgés de richesses. 

            Alors, êtres inférieurs ? pourtant quand on regarde ces reportages, on est frappé par l’ingéniosité, la ténacité, le calme, le savoir faire de ces gens qui surmontent des difficultés qui auraient arrêté à coup sûr tout occidental dans les mêmes conditions.


            Alors pourquoi n’ont-ils pas évolué (selon nos critères) ? voilà la question intelligente (selon nos critères) qui devrait nourrir le débat. Mais poser cette question est déjà considéré (selon les critères de personnes “intelligentes”) comme du racisme.

            Sujet tabou, passez votre chemin. 


            Le racisme a bon dos … parce qu’on constate aussi dans ces reportages qu’il existe des exploitations ignobles de ces gens par des entreprises détenues pas qui ? hein, par qui ? les donneurs de leçons « intelligents » ?



            • Rincevent Rincevent 11 janvier 2018 12:34

              @Pimpin

              Euh, BHL, par exemple ?


            • Arnold Arnold 11 janvier 2018 12:34

              Bonjour @Pimpin,
              N’aurait-il pas été plus loyal et plus correct d’admettre les choses d’une façon générale ? N’aurait-il pas fallu dominer ces faits par un esprit philosophique, qui n’excommunie pas les infériorités et les vices des nations apparemment incultes, en reconnaissant que les plus avancées sont elles aussi passé par les mêmes étapes ? Elles ont été féroces et vicieuses, avant d’évoluer vers une existence meilleure, plus noble et forcément plus décente ? Il aurait été plus logique d’envisager les faits sous cet angle !!! Mais cela demeure une leçon, parce que toutes les races, blanches, noires ou jaunes, ont longtemps pataugé dans les bourbiers du crime et de la superstition, avant d’arriver à un degré de développement social.D’autre part, quand on considère l’histoire de l’évolution sociale, on voit bien que la réalisation du progrès est formellement liée à deux conditions, l’aptitude de l’homme et surtout les influences du milieu. L’infériorité intellectuelle du nègre et son défaut d’initiative sont des faits relatifs, vrais à divers degrés, mais ni plus vrais, ni plus frappants que l’infériorité intellectuelle et le défaut d’initiative de tout autre peuple ou de classe qui vivent encore sous la pression des premiers besoins de la vie animale surtout quand la nature, plus forte encore que l’homme le domine et, tenant en alerte ses appétits, anesthésie ses facultés, c’est ce qui se passe, assurément.


            • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 11 janvier 2018 12:06

              L’humain est ainsi fait qu’il totalement inapte de sortir de ce raisonnement binaire qui consiste à juger l’autre autrement qu’en terme de plus ou de moins. Incapable de s’arrêter pour prendre le temps d’

              entendre l’autre et se demander : en quoi cette personne est-elle différente de moi. Pas par la voie du regard, mais par celle du coeur ;

              • Arnold Arnold 11 janvier 2018 12:49

                Bonjour @Mélusine ou la Robe de Saphir,
                ravi de vous retrouver, et mes vœux vous accompagnent pour cette nouvelle année.
                Les mérites de l’homme consistent-ils exclusivement à faire preuve d’une extraordinaire intelligence, sans que l’on puisse apprécier pour rien toutes les vertus morales, telles que la bravoure, la volonté, la persévérance ??? Certes que non. On pouvait et on peut toujours en descendant dans les tréfonds, trouver trace de ce travail de transformation qui existe dans le tempérament de l’Africain, une fois sorti des influences maléfiques d’un climat diabolique.
                Les faits parlent toujours plus fort que toutes théories. Ils montrent ce noir abandonné à lui même, écrasé par le joug de l’esclavage, n’ayant pour toutes connaissances que ses acquis natifs.


              • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 11 janvier 2018 12:57

                Bonne Année Arnold. Avez-vous lu, Les Dogons de Griaule ?..Le Renard pâle. 


                • Arnold Arnold 11 janvier 2018 13:11

                  @Mélusine ou la Robe de Saphir,
                  je n’ai pas eu encore cet honneur, je peux néanmoins le commander de ce pas dès que j’aurai terminé « Humanité et terreur » de l’excellentissime Hannah Arendt et « Les âmes du peuple noirs » de William Edward Burghardt Du Bois



                • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 11 janvier 2018 13:42

                  @Arnold


                  je vous le conseille. Ainsi que : La philosophie Egyptienne du christ de Dibombari MBOCK ?.... 

                • Arnold Arnold 11 janvier 2018 13:53

                  @Mlusine ou la Robe de Saphir, compter sur moi 😀


                • Arnold Arnold 25 janvier 2018 10:09

                  Bonjour @Mélusine ou la Robe de Saphir,
                  juste pour vous dire que je viens de commander « Le Renard Pâle » et « La philosophie Égyptienne du Christ ».
                  Merci pour l’indication !!!


                • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 11 janvier 2018 13:44

                  j’attends toujours ma Girafe Dogon (anagramme de NO GOD). Mais en lien avec la planète Sirius dite du Chien,....


                  • genrehumain 11 janvier 2018 14:08

                    Rappel sur nos origines communes 

                    1. Certains scientifiques pensent que seulement quelques personnes ont quitté l’Afrique dans le cadre d’une unique migration et qu’elles ont peuplé le reste du monde il estime qu’à partir d’une population de 2 000 à 5 000 personnes présentes en Afrique (nos arrières grands parents ), seul un petit groupe de près de 150 personnes a franchi la Mer Rouge ( .notre famille )
                    2. D’autres scientifiques ont proposé un modèle de dispersion multiple selon lequel il y aurait eu deux migrations hors d’Afrique :

                      • une par la Mer Rouge (la Route de la Côte), 
                      • une autre aurait suivi le Nil à partir de l’Afrique de l’Est, se dirigeant vers le nord et passant en Asie à travers le Sinaï
                        • Bref que ce soit une ou plusieurs migrations, comme on le voit
                        • notre identité est commune et certainement africaine.



                      • La différenciation superficielle actuelle entre groupes humains est due à une longue séparation géographique forcée, causée par les glaciations et autres conditions climatiques .

                      • Ce sont nos préjugés qui nous séparent comme le disait Einstein
                      • « Il est plus facile de casser l’atome que de briser les préjugés

                        1. Voici ce que disait un sage oriental du nom d’Abdu’l-Baha en visite à Paris au siècle dernier à propos de tous ces préjugés.

                        2.  »Les préjugés de religion, de race ou de secte détruisent les fondations de l’Humanité.
                        3.  Toutes les causes de division du monde, la haine, la guerre et l’effusion de sang sont dues à l’un de ces préjugés. 
                        4. Le monde entier doit être considéré comme un seul pays, toutes les nations comme une seule nation, tous les hommes comme appartenant à une seule race.
                        5.  Les notions de religion, de race et de nation ne sont que des divisions instituées par l’homme et ne sont nécessaires que dans sa pensée.«  

                        6.  La race humaine est une, seule nos préjugés nous empêche de le proclamer

                          •  »L’acceptation de l’unité de la race humaine est la condition fondamentale de la réorganisation et de l’administration du monde considéré comme un seul pays, le foyer de l’humanité. Toute tentative d’instauration de la paix mondiale ne peut être couronnée de succès que si ce principe spirituel est universellement accepté. Il devrait donc être proclamé universellement, enseigné dans les écoles et affirmé constamment dans chaque pays pour préparer le terrain au changement organique de structure de la société qu’il implique."
                          •  source octobre 1985, la Maison universelle. publication Promesse de la paix mondiale

                        7. Ces propos restent en effet, d’une brulante actualité.

                    • Arnold Arnold 11 janvier 2018 15:03

                      @genrehumain,
                      la preuve de l’équité des races ne pourrait être mieux exprimée !!! Toutes ces lignes mettent en évidence une certitude indéniable, à savoir que les hommes, quelle que soit la race, sont sortis de la nature.

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