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Accueil du site > Actualités > Politique > Évaluation des ministres : rendre des comptes aux citoyens, est-ce un mal (...)

Évaluation des ministres : rendre des comptes aux citoyens, est-ce un mal ?

Comme prévu dès le 29 mai 2007, les ministres vont être évalués sur leur action au sein de leur ministère, sur des critères quantifiables. Une méthode inhabituelle et qui peut choquer, mais parfaitement normale.

À la sortie du Conseil des ministres du 3 janvier 2008, il a été annoncé que les ministres seraient prochainement évalués sur leur bilan individuel.

Pour ce faire, un cabinet d’audit a aidé les cabinets du Premier ministre et des principaux ministres à définir une grille d’évaluation objective composée de critères quantifiables.

Chaque ministre va devoir apporter les données pour remplir sa grille de critères et, ensuite, il sera reçu en entretien individuel par le Premier ministre dans la seconde quinzaine de janvier 2008.

Nous attendons avec impatience le bilan de ces entretiens.

Une méthode normale pour évaluer les performances individuelles

Cette procédure est très inhabituelle dans la vie politique, singulière et peut paraître même choquante.

Très vite d’ailleurs, une porte-parole du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Aurélie Filippetti, jeune députée de Moselle, a protesté en qualifiant cette initiative de « grotesque » et « dangereuse, parce que la politique n’est pas affaire de chiffre, de quotas et de rendement ».

Le président Nicolas Sarkozy l’avait déjà annoncé le 29 mai 2007 (et même avant son élection), ce qui l’avait conduit à envoyer à chaque ministre une lettre de mission cet été 2007 cosignée de François Fillon.

Mais la loi de finances 2006 du gouvernement de Dominique de Villepin l’avait déjà vaguement instituée en intégrant aux missions du gouvernement des objectifs et indicateurs chiffrés et détaillés.

En fait, cette méthode d’évaluation des performances est très classique et même très répandue dans les milieux professionnels et notamment dans le secteur privé.

Elle consiste pour un salarié de fixer chaque année un entretien d’évaluation avec son supérieur hiérarchique (n+1) où sont définis (ensemble en principe) les objectifs de l’année qui vient, ainsi que des critères objectifs et si possible chiffrables de réalisation de ces objectifs.

Pendant cet entretien sont passés en revue également les critères de l’année qui finit et est apprécié le décalage entre les prévisions et les réalisations.

Généralement, il est accompagné de feedbacks rédigés par un certain nombre d’interlocuteurs habituels du salarié (collègues, collaborateurs, clients, fournisseurs, partenaires, etc.) qui donne un panorama (360° si les collaborateurs sont interrogés) relativement global du ressenti de l’entourage professionnel, et des résultats (ces feedbacks sont a priori basés sur du factuel, mais l’aspect subjectif peut être modéré par le nombre de feedbacks).

Ce type d’entretien est essentiel pour la carrière du salarié (d’autant plus important qu’il a des responsabilités) notamment pour envisager une promotion, ou encore un changement de trajectoire (de fonctions, de secteurs, etc.). Et d’ailleurs, l’absence de tels entretiens annuels est le résultat, à mon sens, d’une très mauvaise gestion des ressources humaines (ces entretiens sont coûteux pour l’employeur, et l’employé en a parfois un sentiment de défiance).

Cette méthode d’origine américaine a eu parfois des difficultés à se mettre en place dans les entreprises françaises, et je pense qu’il s’agit surtout d’un problème culturel.

L’un des principaux reproches est qu’il est très difficile de prévoir de quoi l’année sera faite et, notamment, lorsque le salarié n’est qu’un élément d’influence, mais n’a pas forcément le pouvoir de changer les choses.

Les Américains ne sont pourtant pas des Madame Soleil. Seulement, ils veulent faire des prévisions chiffrées pour avoir un fil rouge. Même si celui-ci ne sera pas tenu.

Au contraire, c’est l’explication de l’écart entre le prévisionnel et le réel qui permet de mieux comprendre l’évolution de l’entreprise ou des projets, ou de leur environnement. Rappelons qu’aux États-Unis, un échec n’est pas en soi un élément de honte, mais plutôt un élément d’expérience (ce pragmatisme mériterait d’être plus fréquent en France).

C’est exactement ce qu’a expliqué le porte-parole du gouvernement Laurent Wauquiez pour qui « la politique est un domaine comme les autres, qui doit rendre des comptes à nos concitoyens ». La démarche, selon lui, a trois missions : « ajuster le tir », « rendre des comptes sur ce qui change concrètement » et « évaluer chaque ministre ». Et d’ajouter : « On pourra évaluer comme ça ce qui bouge et ce qui ne bouge pas ».

L’évaluation ministérielle sur le fond

Évidemment, le plus crucial réside dans la définition des objectifs et des critères quantifiables.

En principe, les objectifs généraux sont définis au plus haut niveau, en termes de stratégie d’entreprise, et les objectifs des uns et des autres dépendent de ceux de leur n+1.

Par exemple, pour une entreprise qui fait beaucoup de recherche, le nombre de brevets est un facteur déterminant de compétitivité (et de confiance vis-à-vis de ses investisseurs). Donc, il faut bien que des ingénieurs ou des scientifiques en rédigent. Ce qui signifie qu’un nombre concret de brevets sera inscrit parmi leurs objectifs individuels. En soi, c’est peu raisonnable d’imaginer que durant l’année qui vient, des résultats feront forcément l’objet de x brevets. Mais c’est le principe de tout prévisionnel.

Ainsi, Brice Hortefeux (ministre de l’Immigration) sera évalué sur le nombre de sans-papier expulsés. Je ne redirai jamais assez l’absurdité d’un tel critère. Mais aussi sur le nombre d’étrangers au titre de l’immigration de travail.

On peut être choqué par ces critères, évidemment, mais ce n’est pas une question de méthode d’évaluation des ministres, c’est une question de politique générale décidée par le président de la République et le gouvernement.

Au contraire, ces critères sont la conséquence (et pas la cause) de la stratégie gouvernementale (on peut donc discuter de celle-ci indépendamment de la méthode d’évaluation) et permettent surtout une meilleure lisibilité de l’action gouvernementale.

Des indicateurs pas forcément en prise directe du ministre

Alors, voici quelques objectifs confirmés parfois par les entourages ministériels (je n’ai pas eu le détail, juste les dépêches de presse) :

Construction de nouveaux logements sociaux, nombre de brevets déposés, accueil des élèves handicapés, évolution de la fréquentation totale des lieux culturels, fréquentation des musées quand ils sont gratuits, taux de consultations médicales ne donnant pas lieu à une prescription de médicaments, nombre de dossiers de surendettements, taux d’application de la loi sur la récidive, nombre d’aménagements de peine, nombre d’heures supplémentaires chez les enseignants, nombre d’universités qui ont opté pour la nouvelle gouvernance basée sur leur autonomie, progression de l’assouplissement de la carte scolaire, indice des prix dans la grande distribution...

On constate que beaucoup de ces critères ne dépendent pas directement de l’action d’un ministre, mais sont plus des indicateurs de la conjoncture.

Cela dit, beaucoup de gouvernements sont tombés à cause du chômage ou de l’insécurité, et les élus locaux sont souvent considérés (souvent à tort) comme responsables de la situation des logements ou de l’emploi. Un sondage de popularité se base finalement sur des critères beaucoup plus flous et subjectifs que de tels indicateurs.

L’évaluation ministérielle sur la forme

C’est évidemment nouveau d’évaluer les ministres, mais pourtant, il me semble que cela manquait. Un parlementaire peut facilement être évalué sur les réalisations de son mandat. L’électeur peut le sanctionner à la prochaine élection. Pas forcément le ministre qui n’est pas obligé de se présenter au suffrage électoral et, de toutes façons, un mandat électoral n’est pas un ministère ; on peut être un bon ministre, savoir gérer efficacement une administration, améliorer la vie des citoyens et être un mauvais élu.

Bien sûr, peu de monde sera dupe de l’objectif essentiel de la manœuvre. Montrer l’action gouvernementale, montrer les réalisations concrètes.

De façon plus anecdotique, montrer que la culture du résultat se porte au plus haut niveau de l’État.

C’est un moyen de rendre plus actif le lien entre le peuple et les gouvernants. Rendre des comptes, c’est avoir du respect pour les citoyens. Au même titre que n’importe quel prestataire de service. Ministre, service. Un peu oublié parfois, l’étymologie (fameuse confusion entre servir l’État et se servir de l’État).

Concrètement, la composition d’un gouvernement reste éminemment politique. Donc, je conçois mal qu’un ministre ‘mal évalué’ soit renvoyé manu militari !

Les critères de maintien, sortie ou entrée au gouvernement sont très différents de ces critères d’évaluation. Il y aura les succès et échecs électoraux (municipales et cantonales en mars 2008), mais aussi d’autres paramètres comme la représentativité du gouvernement (géographie, ‘diversité’, catégorie socioprofessionnelle, âge, sexe, etc.) ou des arrières-pensées électorales vaguement clientélistes.

Des notes et des classements, il y en a déjà !

La démarche permet peut-être de mieux faire accepter un éventuel limogeage, mais les sondages de popularité donnent déjà amplement des classements sur les ‘bons’ et les ‘mauvais’ ministres.

D’ailleurs, des notes d’évaluation et des classements, il y en a déjà. La presse ne s’en prive pas.

Par exemple, le journal Le Point vient de faire un palmarès des ministres du gouvernement. Il s’est appuyé sur un jury de onze ‘experts’ (comme Alain Duhamel ou Guy Carcassonne) et quelques critères subjectifs comme la vision, le courage, la volonté de réforme (ce qui, en soi, n’est pas pertinent : vouloir réformer, ok, mais pour quelles réformes ?), et des critères objectifs comme le nombre de textes défendus à l’Assemblée nationale, ou le nombre de déplacements hors circonscription, etc.

On y lit ainsi que Xavier Bertrand est le premier de la classe selon les experts du Point. Assez normal. Il est réservé, mais actif, lisse, mais compétent et il a su prendre le train du sarkozysme assez tôt (plus tôt que Jean-François Copé), mais pas trop vite (bien après Patrick Devedjian par exemple). D’ailleurs, il est souvent considéré comme ayant la carrure d’un futur Premier ministre (ou du moins, d’un super-ministre des Finances).

Parmi les autres ministres en haut de classement, Martin Hisch, Valérie Pécresse, Bernard Kouchner, Fadela Amara, Jean-Louis Borloo, Rachida Dati et Xavier Darcos.

En bas de classement, en dehors des Secrétaires d’État dont la faible notoriété ne leur donne pas beaucoup de visibilité, on note surtout Hervé Morin et Christine Albanel (qui ont moins de 9 sur 20, Xavier Bertrand ayant plus de 15).

Pas de classement pour les critères objectifs, car ce ne sont que des données factuelles et d’autres éléments doivent être pris en compte pour se faire une idée assez juste de la situation.

Conséquences négatives

Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire d’État aux Affaires européennes, a affirmé : « On fait tout pour avoir une bonne note » en précisant toutefois que « ce n’est pas du tout infantilisant. Au contraire, c’est responsabilisant ».

Focalisation uniquement sur une certaine visibilité

La réelle conséquence négative, c’est l’obsession de la visibilité.

Qui, dans sa vie professionnelle, ne l’a pas eue ? Entre le travailleur et le communicateur ? Entre le chercheur ours qui bosse comme un fou dans son coin et le ‘scientifique réputé’ qui vole de séminaire en colloque à présenter le travail des copains ?

Comme le dit Jouyet, les ministres vont se focaliser sur les indicateurs.

Mais après tout, si c’est regrettable, ce n’est pas nouveau ni déraisonnable, et cette évaluation ministérielle n’innove en rien. Dire par exemple de ne pas dépasser cinq mille morts sur les routes par an (maintenant, c’est le seuil de trois mille qui est en consigne) n’est pas nouveau. Et plutôt sain.

Et rien de nouveau concernant la visibilité ministérielle : quel sous-ministre n’a pas inventé des trésors d’ingéniosité pour passer à la télévision ?

Une privatisation latente de la gouvernance

Je vois cependant une autre conséquence négative bien plus grave.

Comme nous l’avons vu, c’est la définition de la grille d’évaluation qui est l’élément décisif. La détermination d’indicateurs quantitatifs et si possible, représentatifs de la politique menée par le gouvernement.

Cette détermination fait tout, en fait. Puisqu’elle crée un nouveau système de référence. Et donc, la procédure adoptée consistant à consulter un cabinet privé me paraît peu transparente et peu démocratique, vu l’enjeu de l’exercice.

J’aurais préféré par exemple que des responsables de la majorité parlementaire fussent présents pour ce travail (uniquement de la majorité, puisqu’il s’agit d’une politique à laquelle on adhère). Cette ‘privatisation’ du travail gouvernemental ne me paraît pas saine.

Conséquences positives

En revanche, je vois des avantages considérables à adopter la méthode d’évaluation ministérielle.

Des citoyens mieux respectés par la classe politique

Le premier avantage, c’est que les citoyens seront plus facilement en mesure de cerner le bilan réel des gouvernements (je mets au pluriel car je m’aventure à croire que cette méthode sera reprise par les gouvernements suivants). Les bilans deviendront plus impartiaux.

Ce qui est amusant, c’est que certains pensent que cette méthode serait un moyen de renvoyer un ministre qui ne plairait plus à Nicolas Sarkozy. Mais une ‘mauvaise note’ d’un ministre rejaillirait forcément négativement sur le bilan présidentiel, puisque l’action présidentielle se repose sur l’action gouvernementale.

Le second avantage, qui est un corollaire du premier, c’est une meilleure compréhension de l’opinion publique des frictions entre volonté politique et conjoncture économique dans un environnement international.

Le troisième, c’est le renforcement du lien de confiance avec les gouvernants et plus généralement, avec la classe politique. C’est une opération très risquée, cette évaluation ministérielle, car c’est une opération qui devient transparente.

Un renforcement du rôle du gouvernement
et notamment du Premier ministre

Le quatrième avantage est un élément nouveau, mais qui est à prendre en compte : cette évaluation ministérielle va renforcer l’assise politique du gouvernement alors que l’omniprésence présidentielle est si décriée.

En effet, la démarche redonne à François Fillon une autorité nouvelle, celle du ‘n+1’ de ses ministres, en étant celui qui passe ces ‘entretiens d’évaluation’. C’est très important que ce soit le Premier ministre et pas le président de la République, et je m’en réjouis donc. La place de François Fillon comme chef de l’équipe gouvernementale retrouve une utilité nouvelle.

Mais pas seulement Matignon. Chaque ministre étant comptable de ses indicateurs, le rôle des ministres donne une visibilité plus responsable et personnelle face à un président de la République qui est souvent critiqué pour vouloir aussi exercer lui-même les fonctions de ses propres ministres.

Bientôt un ‘vrai’ contrôle parlementaire du gouvernement ?

Par conséquent, je suis très heureux de la concrétisation de cette promesse d’évaluation des ministres, malgré la réserve que j’ai émise sur l’apport malsain d’un cabinet d’audit.

Et je songe que petit à petit, grâce à cette méthode d’évaluation entrée dans les mœurs, ce ne soit plus Matignon, mais bien les parlementaires qui, un jour, prendront en charge cette évaluation, avec leur propre système de référencement, ce qui sera alors encore plus objectif.

Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison

Voici les dépêches des agences de presse concernant cette information :

Dépêche de l’AFP.

Dépêche de l’AP.

Dépêche de Reuters.


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43 réactions à cet article    


  • borneo 4 janvier 2008 15:39

    Dans une démocratie, l’évaluation de l’action du gouvernement et des ministres est le rôle du parlement, et des commissions spécialisées.

    Nous sommes dans le ridicule de la « Sarko academy ».

    Demain nous voterons par sms : tapez 1 pour sauver Roselyne tapez 2 pour la noyer.

    Gare au maillon faible !


    • HELIOS HELIOS 4 janvier 2008 17:53

      Voila, on y est... l’article est bon en lui même mais déjà entaché de coloration ! normal, personne n’est neutre.

      Pour ma part cette manière de faire me gène profondément. Pas le principe, bien sûr, je crois que tous le monde est d’accord sur ce point.

      Donc, nous sommes dans une république parlementaire et nous avons, de par nos institutions, une organisation bien établie, pourquoi ne pas la suivre ?

      S’il fallait améliorer la chose, pourquoi ne pas renforcer le pouvoir du parlement qui est là pour ça ? Pourquoi ne pas analyser les rapports fait par les differences et npmbreuses instances dont la cours de comptes ?

      Car, en fait, il y a deux manière d’évaluer :
      — une constistant à rapprocher les objectifs et les résultats... exemple, Hortefeux doit renvoyer 25000 immigrés clandestins, il en revoie 30000 on le félicite. Sauf que il fallait peut être en renvoyer 50000 ou bien 10000 seulement.... et comment savoir si il a renvoyé les bons (qualitatif ?)
      — - l’autre consiste à évaluer par des critères d’efficacité... par exemple sur l’année N hortefeux a renvoyé 10000 immigrés clandestins pour un budget de 10m€ et a l’année N+1 il en a renvoyé 5000 pour 20m€ (inneficace) ou bien 25000 pour ces mêmes 20m€ ( efficacité exceptionnelle).

      Dans les deux cas on voit tout de suite que ce n’est pas le contrôle qui est important en lui même mais les critères de mesure (les metriques) qui sont interressantes

      Actuellement, les objectifs sont fixés par le parlement grace à l’affectation des budgets et par le gouvernement lui même. Pourquoi ne pas donner au parlement le pouvoir de contrôler puisqu’il est le prescripteur ?

      J’ai la nette impression que ce nouveau déballage mediatique vient une fois de plus brasser beaucoup de vent et fait avaler une nouvelle pilule quant aux chèques qui seront fait aux sociétés de consultants.


      • Dominique84 Dominique84 4 janvier 2008 18:16

        La société se transforme petit à petit, mais parfois à grand pas... Nous voilà dans le management, le rentable, la plus value. La gestion de l’humain à court terme !

        Nous avions déjà franchi un cap avec le dernier président qui faisait alterner les missions des énarques : quelques années en grand patron du CAC40, quelques mois en ministre. Après, nous avons eu un président ami intime du CAC40 avec privilège de seigneur. Nous voilà maintenant dans la réalisation d’objectifs, de quotas, de rentabilité. On se croirait vraiment dans une multinationale. Qu’on cherche à optimiser les dépenses de fonctionnement du gouvernement (baisse des salaires odieux, remettre en question le doublement de personnel de l’Elysée, arrêter la valse des berlines et leurs 12litres/100km, les voyages en avions pour 10 personnes...), là c’est tout à fait normal, voire vital. Mais, qu’on rationalise l’efficacité d’un ministre au nombre d’émigrés repoussés... nous sombrons dans le coma libéral à outrance mêlé de populisme extrêmedroitier, en passant par la manipulation mentale.

        Décidémment, plus on avance et moins il y a de place pour l’humain, le partage et l’acceptation de l’autre. A quand le ministre du mois affiché dans le hall de l’Elysée, la médaille du bon secrétaire d’état. On en est pas loin, il y a déjà les voyages et les reportages dans la presse people..


        • Le péripate Le péripate 4 janvier 2008 18:51

          C’est normal, mais ça peut choquer.... Et pourquoi ça pourrait choquer ? Pour des raisons culturelles, nous laisse-t-on entendre.

          La culture, ce truc vaguement folklorique, cet archaïsme, qui freine le progrès.

          Puisque on vous dit que c’est moderne, donc c’est bon, même si vous n’aimez pas, et si vous n’aimez pas, c’est que vous êtes un attardé culturel.


          • (---.---.123.126) 4 janvier 2008 19:06

            La méthode Sarko, tout le monde le sait dorénavant, consiste à saturer l’espace médiatique.

            Tout le monde le sait, mais ça marche toujours.

            Et tout ça se fabrique aux frais du contribuables. Des fortunes sont dépensées en sondages, conseils d’experts, renvois d’ascenceurs multiples et variés, subventions et exonérations distribuées...

            Peu importe en réalité aux Français avec qui sort le Président-premier-ministre-ministre-secrétaire- d’Etat-coursier-si-nécessaire, ce qu’il mange, pour quel dieu il prie. Ce qui ne devrait même pas faire une ligne de brêve sur la dernière page remplit les premières pages des publications et les écrans des JT de 20 Heure avec la complicité active des amis-frères financiers et propriétaires des grands médias.

            Et pendant ce temps là... des salariés exténués par les travaux pénibles paient dans l’indifférence, par leur mort précoce la retraite de cadres supérieurs, les pesticides continuent de nous empoisonner, les chômeurs sont persécutés et humiliés, les emplois et les savoir-faire filent en Chine, le grenelle de l’environnement se révèle être une tarte à la crème, nos soldats sont toujours en Afganistan, au Tchad, en Côte d’ivoire et ailleurs pour protéger des intérêts privés, Airbus part sous contrôle allemands, Kadafi nous humilie, Kouchner dit et fait n’importe quoi, Sarko nous ridiculise en cirant les godasses de Bush le looser en fin de mandat...et le reste.

            Sommes-nous devenus un peuple-serpillère ? A vomir de dégout.


            • Daniel Roux 4 janvier 2008 19:11

              Ce dernier commentaire est passé sans signature

              Il semble qu’il y ait un dysfonctionnement chez Agoravox aujourd’hui.

              Daniel R


              • dom y loulou dom 4 janvier 2008 20:28

                oui c’est formidable... la politique ramenée au jardin d’enfants... ah non excuses, au jardin d’enfants il n’y a pas de notes...

                système visant uniquement à se débarasser des ministres qui se dévoileraient trop lucides et incisifs, c’est tellement évident.


                • (---.---.10.140) 4 janvier 2008 21:39

                  Sarkosy : 0, éléve trop agité


                  • Jocrisse Jacques 4 janvier 2008 22:22

                    Sylvain,

                    Je suis d’accord avec votre papier et je voudrais apporter 2 commentaires :

                    - 1-Le palmares des ministres du Point, entre autres, est anecdotique. Il faut bien vendre du papier---> peu d’intérêt.

                    - 2-Vous êtes plus que réservé par la création des indicateurs d’évaluation par un cabinet privé indépendant (dont le patron serait membre du siècle). Personnellement, cela ne me gêne pas. On peut penser que la cour des comptes aurait pu construire ce système d’évaluation , mais j’interprète le choix d’un organisme ne faisant pas partie des services de l’état comme une garantie d’impartialité.


                    • saint_sebastien (---.---.85.94) 5 janvier 2008 08:15

                      un prestataire impartial ? laissez moi rire ...


                    • (---.---.10.140) 4 janvier 2008 22:59

                      c’est aux citoyens de juger leurs élus pas un cabinet d’expertise. Ils se jugent pour ne pas etre jugé c’est qu’ils pressente que se jugement ne leur est pas favorable


                      • morice 5 janvier 2008 01:00

                        Le principe n’est pas de « rendre des comptes aux citoyens » car dans ce cas là il faurait aussi FORMER les citoyens pour qu’ils pigent les critères retenus par le cabinet. ET gérer un pays comme une entreprise, c’est une bonne idée, à part qu’en cas de faillite on refile les clés à qui ? Au peuple, qui ne saurait pas s’en servir ? Je ne comprends pas commment vous faites pour tomber dans un panneau pareil !! « je suis très heureux de la concrétisation de cette promesse d’évaluation des ministres », oui c’est ça, ça fait croyance plutôt qu’acquiescement. Vous tombez dans le panneau, tout simplement : cette annonce n’a aucun sens. S’il fallait tout faire au mérite, vous n’auriez peut être pas gardé votre travail. Et on aurait pas eu cet article ridicule.

                        Vous croyez sincèrement ça vous : « une meilleure compréhension de l’opinion publique des frictions entre volonté politique et conjoncture économique dans un environnement international ». Vous croyez qu’on va faire mieux comprendre ? Vous oubliez le rôle de la propagande là !!! On va mettre des camemberts Excel dans tous les journaux télévisés pour vendre les idées du pouvoir, pas pour expliquer l’économie au pékin moyen !! Vous n’avez aucun sens politique pour OUBLIER cette notion dans votre propos !!! Ou aucune notion de pouvoir !! Degré zéro de ce qu’est un pouvoir sur d’autres, là !!!

                        Un éléve avait donc selon vous un « lien de confiance » avec son prof ? « le renforcement du lien de confiance avec les gouvernants ».. ce n’est pas ce simulacre de notation qui va créer un lien : bien au contraire, il risque d’aboutir à l’effet inverse, comme dans les écoles actuelles où on met les parents avant les profs... le peuple, s’il se prête à ce jeu MALSAIN, va nécessairement en profiter pour choisir tel ou tel candidat, et on va tomber dans le clientèlisme obligatoire, chaque ministre s’efforçant de graisser dans le sens du poil !! C’est tout l’inverse qu"on va avoir !! Comment pouvez-vous être assez bête pour penser que cette mesurette ridicule puisse avoir les effets que vous décrivez ?? Vous n’avez aucun sens politique, voilà tout !! Un jour à encenser Napoléon III, un autre à trouver qu’un gouvernement de cirque a des idées lumineuses. Je vous plains Mr Rakotoarison, a être toujours autant dans le même sens du vent. La droite vous sied à merveille, et ça suinte de tous vos articles. Ce gouvernement ne rendra jamais compte de ce qu’il fait, vous êtes le seul benêt à le croire !!! A croire qu’avant Sarkozy, il n’y avait aucun système poilitique qui aurait pu bercer votre enfance. Vous CROYEZ, ce qu’on vous dit, sans aucun recul, voilà tout, que ce sera fait puisqu’on vous l’a dit ainsi. Même un gamin de 5 ans serait plus méfiant. smiley


                        • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 5 janvier 2008 14:18

                          À Morice dont les envolées anonymes méritent à peine une réponse.

                          Cf ma longue tirade ci-dessous.

                          La différence entre un électeur et un élève (mais vous avez dû oublier), c’est que l’électeur et le gouvernant (qui est issu des électeurs) sont à placer sur le même pied d’égalité, alors qu’il n’y a aucune raison de pratiquer la ‘notion démocratique’ entre l’enseignant et l’élève pour la raison simple que l’objectif de la pédagogie, c’est de transmettre un savoir d’un ‘connaissant’ (l’enseignant) vers un ‘non-connaissant’ soit un ‘apprenant’ (l’élève).

                          Cette confusion, entre autres, vous attribue évidemment le droit de donner des leçons pour dire ce qu’est le sens politique.

                          Quant aux camemberts et à la ‘propagande’, les pouvoirs précédents n’ont pas attendu une éventuelle évaluation pour s’en servir...

                          ‘Simulacre de notation’ : je n’ai lu nulle part que les ministres auraient une ‘note’. C’est leur action qui serait évaluée (une note ne signifierait d’ailleurs pas grand chose puisque les critères concernent des domaines très différents pour un même ministre).

                          ‘Sens du vent’ : au moins, je suis à contre vent sur Agoravox, et cela m’est plutôt indifférent.

                          Et pour ce qui est de vos préjugés sur mes propres opinions, lisez un peu mieux mes articles (sans les sélectionner pour votre propre étiquetage) et faites-moi grâce de vos insultes.

                          Cordialement.


                        • Francis, agnotologue JL 5 janvier 2008 15:24

                          @ Morice, magnifique ! Je retiens : «  »un autre (jour) à trouver qu’un gouvernement de cirque a des idées lumineuses«  » smiley


                        • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 5 janvier 2008 14:15

                          Eh bien, la discussion paraît difficile en ces ‘lieux citoyens’.

                          Ma foi, ceux qui confondent arguments réfléchis et invectives notamment personnelles se trompent sûrement d’adresse.

                          Mon propos était de présenter des faits, et de faire un état des avantages et inconvénients sans cacher (car je suis intellectuellement honnête) que je pencherais plutôt du côté des avantages.

                          Alors, quoi d’autre ajouter pour ceux qui ne savent pas lire ce qui est déjà écrit ?

                          Insistons cependant sur quelques points :

                          1. Entre l’état précédent (chaque ministre fait son ‘job’, est promu ou renvoyé selon le caprice du prince ou selon un succès ou échec électoral) et l’état que propose cette évaluation, cela donne un élément supplémentaire d’appréciation pour le citoyen.

                          Exactement comme l’indice des prix, cette indication est intéressante même si mes dépenses quotidiennes sont, pour mon portefeuille, un élément plus sensible.

                          Ce qui est important, c’est la nécessité de devoir rendre des comptes de son action. Cela me paraît essentiel si le pouvoir veut respecter ceux qu’il représente. Il suffit de regarder l’absence totale de connaissance non seulement sur l’action mais l’identité même de députés européens. Certains communiquent sans doute mal, mais il faut craindre que d’autres ne font rien. Devoir rendre des comptes, c’est la moindre des choses et redonner un lien de confiance entre les gens et la politique (c’est que qu’ont réussi de faire d’ailleurs les trois principaux candidats à l’élection présidentielle de 2007).

                          2. Le Premier Ministre François Fillon l’a encore répété aux Antilles (c’est lui qui met en place cette méthode d’évaluation, donc il doit savoir), les ministres ne seront pas évalués par un cabinet d’audit évidemment, d’autant plus que c’est politique.

                          Le cabine privé n’est intervenu que dans la mise en forme des grilles de critères. Je doute qu’il ait eu une influence sur la définition même des critères, vu que celle-ci est la traduction du programme politique du gouvernement, et je doute encore plus que François Fillon et Nicolas Sarkozy se soient fait dicter leurs lettres communes de mission aux ministres cet été par ce cabinet (soyons donc raisonnable).

                          Malgré tout, j’ai émis des réserves sur la prestation d’un tel cabinet (c’est écrit dans mon article) et j’ai même poussé le vice en disant que si cette méthode d’évaluation entrait dans les mœurs politiques, elle pourrait être un bon modèle pour qu’un jour (et ce n’est certainement pas une réforme des institutions qui le fera), les parlementaires contrôlent réellement le gouvernement, sur la base d’évaluation de l’action gouvernementale.

                          3. Concernant l’évaluation des performances individuelles, en entreprise comme dans l’action politique : si les objectifs et les missions sont clairement définies, il est normal de faire le bilan que ce qui aurait dû être fait, quel que soit le contexte (service public, secteur privé, ou action politique).

                          Je rappelle par ailleurs qu’une bonne délégation nécessite de compléter une réelle autonomie par un contrôle effectif. C’est cela la responsabilité (et la motivation).

                          Lorsque le contrôle se fait directement par la voie des urnes, il n’y a pas de problème (même Jacques Chirac a été sanctionné, soit par l’échec du référendum de 2005, soit par sa position très faible dans les sondages en 2006 qui l’a dissuadé de se représenter). Le problème pour les ministres, c’est qu’il n’y a aucun verdict électoral les concernant.

                          4. Pour revenir sur les entretiens d’évaluation en entreprises, la critique, c’est de dire qu’on juge une personne. Évidemment que non, c’est plutôt faire le bilan d’une action. C’est basé sur des faits précis.

                          Certains employeurs ont peut-être confondu les choses, mais en règle générale, il n’y a aucune note (contrairement par exemple aux carrières d’enseignants où des inspecteurs donnent UNE note tous les dix ans, bravo la carrière et la motivation !) mais un bilan des ‘points forts’ et des ‘besoins de développement’, ces derniers étant souvent la base du plan de formation pour l’année qui suit.

                          5. Par ailleurs, il ne faut pas voir non plus que cette évaluation diminue l’efficacité.

                          Le salarié (ou ici le ministre) ne va pas plus se focaliser sur les indicateurs de sa propre évaluation que se concentrer sur ses objectifs, puisqu’ils doivent être, en principe, les mêmes.

                          6. Bref, cette démarche ne donne qu’un élément supplémentaire pour mieux comprendre (voire mieux contester) la politique gouvernementale, donc c’est un plus, un plus d’autant plus intéressant qu’il apporte ainsi, comme je l’ai noté, une plus grande assise au gouvernement et au Premier Ministre face à un Président de la République dont certains critiquent l’omniprésence (à juste titre).

                          7. J’ajoute qu’une mauvaise évaluation d’un ministre (qu’il peut renvoyer pour de nombreuses autres raisons par ailleurs) ne serait pas dans l’intérêt de Nicolas Sarkozy qui pourrait recevoir ainsi les critiques tant sur le fond (sa politique est inefficace) que sur la forme (pourquoi s’est-il entouré de ministres inefficaces ?).

                          D’ailleurs, ce qui est intéressant dans les critères retenus, ce ne sont pas des éléments comme ‘est-ce que mon programme a été mis en œuvre ?’ mais plutôt sur des aspects concrets de la vie quotidienne des gens, donc, sur les VRAIS objectifs (moins de chômage etc.), pas sur les moyens. C’est donc l’influence de l’action du gouvernement qui est évaluée ainsi (donc forcément sur du long terme). Après, on peut toujours contester le choix de certains critères, mais parce qu’on conteste la politique gouvernementale elle-même (par exemple : le quota d’expulsion des sans-papiers). Je ne sais pas si le critère de la dette publique ou du déficit a été adopté (je l’espère).

                          8. Et enfin, il faut relativiser ce système d’évaluation, car c’est un élément parmi d’autres, et par exemple, les sondages de popularité des ministres sont politiquement bien plus importants qu’autre chose. Enfin, comme avant, rien n’interdit aux citoyens d’avoir leur propre opinion. Ce n’est pas ce système d’évaluation qui va changer les choses à cet égard. Simplement, les citoyens auront des données supplémentaires.

                          Cordialement.


                          • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 5 janvier 2008 14:17

                            cabinet (et pas cabine), désolé pour la faute de frappe (et sans doute d’autres).


                          • Francis, agnotologue JL 5 janvier 2008 15:55

                            Rakotoarison : «  »Eh bien, la discussion paraît difficile en ces ‘lieux citoyens’.«  »

                            Vous voulez dire : la propagande !? smiley

                            Ps. Morice ne fait pas d’envolée anonyme, votre erreur est aussi grosse que votre obstination est lourde : c’est AV qui présente un bug au niveau des logins.


                          • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 5 janvier 2008 17:08

                            À JL,

                            Morice ne fait que des envolées anonymes, puisqu’il n’est pas identifiable. Je ne parle pas des bugs d’Agoravox, je parle bien de lui. Il est plus facile d’insulter sous couvert d’anonymat. C’est pour cela que lui répondre peut paraître inutile, puisqu’un pseudonyme (que je n’utilise pas) peut couvrir tous les excès.

                            Propagande ou naïveté, il faut se décider en ce qui me concerne... (ou encore analyse argumentée).

                            Cordialement.


                          • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 5 janvier 2008 17:38

                            À Léon dont j’apprécie l’intervention qui nous ramène à une vraie discussion,

                            1. Je suis d’accord avec vous sur les critères. C’est d’ailleurs étrange que l’information de l’évaluation a été annoncée sans ces critères (qui sont essentiels, comme je l’ai précisé). Les rares critères énoncés ont été parfois confirmés (mais pas toujours) par les entourages des ministres. Cette opacité n’est pas conforme en effet à la volonté de transparence affichée.

                            Quant à ceux déjà connus, ils sont d’un registre sur lequel le ministre n’a en effet pas d’influence directe, mais l’électeur, qui peut reprocher à tort le manque de croissance, le manque d’emploi, de logement, de sécurité à un gouvernement dans un contexte conjoncturel défavorable, n’en a pas moins raison pour autant. C’est en fait à la fois très ambitieux et sans doute démagogique, mais pas plus que les indicateurs mis en place dès la loi de finance 2006.

                            2. Cela dépend en effet de la manière dont cette méthode est pratiquée.

                            Notamment si les objectifs pour l’année qui suit sont définis avec le salarié ou sans lui (cela donne généralement lieu à la signature d’une feuille d’objectif, donc avec son accord).

                            Bien sûr, ces objectifs doivent correspondre à la stratégie générale de l’entreprise, et surtout, aux propres objectifs du ’n+1’, définis auparavant, mais le salarié, avec cet entretien, peut justement émettre des réserves, dire qu’il ne pourra les remplir qu’avec un minimum de moyens etc., avertissement qu’il ne peut pas vraiment dire sans ce type d’entretien formel).

                            L’absence d’entretien individuel est, pour un employé, plus à plaindre que son existence. Notamment en terme de motivation.

                            3. D’accord avec vous, encore que, de mon point de vue, c’est le Parlement qui est chargé de contrôler le pouvoir exécutif et que la Cour des Comptes ne nous a pas attendus pour rédiger chaque année son rapport qui fait maintenant quelques grands titres dans les journaux.

                            Cela dit, cette évaluation ministérielle n’est pas incompatible avec d’autres contrôles et d’autres évaluations, et je répète que le cabinet d’audit n’a participé qu’à la mise en place d’outils d’évaluation mais ne participe pas (heureusement) à l’évaluation (enfin, c’est ce que dit le Premier Ministre, libre à vous de le croire ou pas, je n’ai pas plus de connaissance que vous sur le sujet).

                            Mais je ne trouve de toutes façons pas pertinente l’implication (quelle qu’elle soit dans ce processus) d’un tel cabinet (choisi arbitrairement et selon des critères qui m’échappent).

                            4. Rendre des comptes à ceux pour qui on agit me paraît normal. Il n’y a rien d’humiliant à cela.

                            Avec cette évaluation ministérielle, il y aura sans doute une meilleure responsabilisation des responsables politiques lorsqu’ils sont au gouvernement, et cela me paraît sain.

                            Vous serez, j’espère, d’accord avec moi sur le fait que cela ne change rien ni à la face du monde, ni à la politique mise en place par ce gouvernement, et qu’in fine, les urnes feront la réelle évaluation.

                            Sur ce sujet, je pense que les réactions proviennent surtout du principe même de ces évaluations des performances au sein des entreprises que du principe qu’un ministre est responsable devant le Premier Ministre et le Président de la République qui l’ont nommé (le Premier Ministre propose, le Président nomme) et que ceux-ci ont toute légétimité à se donner les moyens de savoir si leurs directives sont bien appliquées.

                            Bien cordialement.


                          • Bob 5 janvier 2008 18:18

                            Je suis au regret de vous dire que ces méthodes d’évaluation que vous trouvez « normales » dans les entreprises, produisent énormément d’effets contre-productifs, au point qu’il est désormais admis que leur seul intérêt est de marquer le pouvoir de la hiérarchie et de plier les salariés (cadres généralement) au devoir d’obéissance.

                            Affirmation péremptoire et gratuite complètement fausse. Ce n’est absolument pas le cas dans ls grandes entreprises industrielles où j’interviens en tant que consultant. L’entretien individuel quelque soit le nom qu’il revêt est contrairement à ce que vous racontez un instant privilégié où avec son supérieur (qui n’est pas son ennemi, mais dans monde vivez-vous) on peut faire le point sur la situation des missions qui nous sont confiées. Elles permettent également de piloter chacun à son niveau de piloter nos collaborateurs par objectifs annuels voire pluriannuels bien plus sain que la simple « chefaillonerie ». Enfin c’est un instant privilégié pour faire le point sur sa carrière, son évolution et ses aspirations.

                            Je ne sais pas quel profession vous exercez ni dans quelle(s) grande(s) entreprise(s) vous avez évolué (?), mais votre vision de ce processus est vraiment complètement obsolète.

                            Tant que l’on ne connaît pas tous les critères d’évaluation, on ne peut rien en dire. Les seuls qui ont filtré sont tout simplement débiles. Pas un individu raisonnable, quelque soit son bord politique, ne peut dire le contraire.

                            Ce que vous appelez critères d’évaluation sont en fait des indicateurs. A chaque objectif est associé un (ou plusieurs) indicateurs, qui n’a(ont) de sens que dans ce cadre (ce qui est « débile » est de vouloir juger un critère sans connaitre l’objectif auquel il est rattaché).

                            Par exemple, l’une des missions confiées à la ministre de la culture est de permettre à plus de français d’accéder à la culture. Cette mission conduit à la gratuité de certains musées, pour lesquels le coût a été identifié comme un frein pour certaines catégories de français.

                            Dans ces conditions, je ne vois vraiment pas ce qu’il y a de « débile » à mesurer l’évolution de la fréquentation des musées pour vérifier l’efficacité de la mesure. Bref ce n’est pas parce que vous ne comprenez l’intérêt d’un indicateur qu’il est débile.

                            Il existe dans la plupart des pays développés des Cours des Comptes beaucoup mieux équipées et entraînées à évaluer les politiques publiques que de quelconques cabinets d’audits privés. Il suffirait de leur donner plus de pouvoirs.

                            Et bien citez-les, nous vous écoutons ! Le rôle de la cour des comptes, est comme son nom l’indique, de vérifier/certifier les comptes de l’état. Il n’a jamais été de juger de les politiques et encore moins de l’action du gouvernement, ni en France ni ailleurs.


                          • (---.---.88.127) 5 janvier 2008 18:20

                            Je suis effectivement d’accord que cela ne change rien à la face du monde, ni à la politique suivie. Mais je reste très dubitatif sur ces critères qui ne sont pas révélés.

                            Non, ce qui est irritant est cette mise en scène permanente d’un pouvoir qui se fabrique des institutions nouvelles qui n’ont aucune légitimité démocratiques : des ministres qui ne sont que des vitrines alors que les décisions sont prises par les conseillers spéciaux de l’Elysée, un premier Ministre qui ne gouverne plus, un parlement UMP de godillots, et maintenant un cabinet d’audit en lieu et place de la cour des comptes. Et on oubliera Cécilia Sarkozy en mission en Lybie et qui refuse de venir témoigner.

                            Tout cela peut très mal finir.

                            Pour ce qui est des entreprises, vous ne trouverez quasiment plus un manuel de Management qui conseille ces évaluations dont on a fini par comprendre qu’elles ont de réels effets pervers. Plus ou moins bien sûr, suivant la manière dont elles sont pratiquées, mais en général elles sont très mal utilisées.

                            Vous ne voyez toujours pas ce qu’elles ont d’humilant...


                          • Francis, agnotologue JL 5 janvier 2008 19:25

                            @ Rakoto+ ou moins, je crois que vousatteignez là un sommet de bêtise ou d’hypocrisie. Perdez-vous la tête ?

                            Vous écrivez : «  »Morice ne fait que des envolées anonymes, puisqu’il n’est pas identifiable«  »

                            Comment l’avez-vous identifié alors ? smiley

                            Quant au bug de la machine - pardon du logiciel - il consiste en ce que précisément il permet des posts anonymes ou semi anonymes ( smiley ) à l’insu de notre plein gré. smiley

                            Que mes moinsseurs et les plusseurs de Rakoto révisent leur jugement. A moins qu’ils ne soient de parti pris ? Ou peut-être est-ce Rakoto lui-même qui a profité des largesses passagères (?) d’AV ?

                            AV ? oui Avox, à ne pas confondre avec Avé Maria, Merci à Gounod et Schubert.


                          • Francis, agnotologue JL 5 janvier 2008 19:45

                            Bonsoir Philippe Renève, nos posts se sont croisés. Désolé, je ne l’ai pas voulu.

                            J’approuvre entièrement votre remarque très petrtinente.


                          • Bob 5 janvier 2008 19:51

                            C’est une aberration économique et logique d’assimiler Etat et entreprise comme vous le faites

                            Mais c’est vous et vous seul qui assimilez Etat et entreprise. Et tout ce que vous ne comprenez pas n’est pas forcément une aberration économique et logique !

                            Nous parlons ici d’un simple outil d’évaluation et de rien d’autre. L’Etat utilise les mêmes outils mathématiques, statistiques, économiques, méthodologiques, ... que les entreprises pour conduire leurs activités. Ces outils ne définissent pas plus les politiques publiques qu’ils n’exploitent les résultats pour en tirer les conséquences.


                          • Jocrisse Jacques 5 janvier 2008 21:44

                            Leon Vous avez en écrit une bien bonne (ça vous arrange peut-être ?) :

                            « 3°)Il existe dans la plupart des pays développés des Cours des Comptes beaucoup mieux équipées et entraînées à évaluer les politiques publiques que de quelconques cabinets d’audits privés. Il suffirait de leur donner plus de pouvoirs. »

                            La mission de la cour des comptes :

                            "La Cour des comptes est une juridiction administrative.

                            Elle contrôle la gestion de toutes les administrations, de tous les organismes publics ou para-publics nationaux et même de certains organismes privés. Elle juge les comptes des comptables publics. Elle certifie les comptes de l’Etat et du régime général de la sécurité sociale. La Cour assiste le Parlement et le Gouvernement en matière de contrôle de l’application des lois de finances de l’Etat et des lois de financement de la sécurité sociale." (copié:collé site de la cour des comptes.

                            J’espère que vous faites la différence. Elle n’est pas chargé d’évaluer les politiques publiques, elle n’a qu’une mission technique .

                            En outre ses membres ne sont pas formés aux missions de conseil, les cabinets privés , oui.

                            De toute façon, comme beaucoup de vos « copains » du genre morice, vous êtes d’une partialité telle qu’elle devient dérisoire. Je ne suis pas un soutien inconditionnel de NS, mais je considère que la mise en place d’un outil d’évaluation est une excellente mesure.

                            Comme vous passez votre temps à évaluer et juger les commentaires, cela devrait vous paraître normal .


                          • wesson wesson 6 janvier 2008 16:24

                            Et bien la discussion est d’autant plus simple ... lorsque l’on pratique le caviardage des commentaires qui vous déplaisent.

                            Et hop, un petit coup de censure par çi, une petite réponse à l’incontournable Morice par là - car difficile à censurer celui-là... et un post pour pleurer à l’attaque ad-hominem, d’autant plus étrange que lesdites attaques semblent avoir disparu.

                            De votre mentor NS, vous semblez en avoir également adopté la tactique de la gérémiade. Tout le monde serait contre vous ...

                            C’est pathétique. En fait, je ne penses même pas qu’il soit utile de vous commentez : vous n’en valez pas la peine.


                          • le Plouc 7 janvier 2008 17:02

                            « Ces outils ne définissent pas plus les politiques publiques qu’ils n’exploitent les résultats pour en tirer les conséquences. »

                            Donc, ils ne servent à rien si je vous suis bien ?

                            Marrant cette manie de croire que l’Homme a une telle connaissance de lui meme et de l’univers qu’il est capable de TOUT mettre en chiffres !

                            Enfin quand j’écris « marrant » ... « inquiétant » serait un terme mieux choisi !


                          • Francis, agnotologue JL 5 janvier 2008 15:31

                            Ce truc c’est un moyen de faire bosser, je veux dire, de payer avec nos sous le cabinet maitre d’oeuvre. J’espère qu’on publiera la facture réelle !


                            • C.Laborde (---.---.16.50) 5 janvier 2008 17:21

                              En fait, faire une analogie entre société privée et gestion publique est le dogme néo libéral. Cette fameuse « nouvelle gestion publique » est en fait un moyen de détruire l’État, but final de cette doctrine.

                              Mais une société privée fonctionne sur le court terme et au bénéfice exclusif de ses actionnaires ou propriétaires, alors que l’État est censé penser à long terme et au bénéfice des citoyens.

                              On voit donc clairement, avec ce genre de mesure, le sens de la politique de Sarkozy.


                              • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 5 janvier 2008 17:52

                                À C. Laborde,

                                Le court terme dans la vie politique n’a hélas pas commencé avec Nicolas Sarkozy. Ce n’est pas nouveau, et avec le quinquennat, cela ne peut que se dégrader. (Et d’ailleurs, Nicolas Sarkozy n’est pas à l’origine de cette nouvelle gestion publique qui, avec la LOLF, a été le fruit des gouvernements de gauche et de centre droit).

                                En revanche, si justement on veut maintenir l’État et les services publics (comme les organismes sociaux), il s’agirait de se rapprocher des outils de pilotage des entreprises.

                                Un seul exemple : le déficit chronique et institutionnalisé chaque année. Une entreprise peut-elle survivre longtemps ainsi ? Si on continue l’analogie, qui sont les « actionnaires » de l’État qui devront payer et payer pour les dettes de leurs grand-parents ?

                                La dette publique ne peut se concevoir que parce que la France est un grand pays. Mais la situation financière est affligeante.

                                Je suis contre par exemple la limitation des dépenses de santé (on vit de plus en plus longtemps et on soigne de mieux en mieux les maladies, donc, ces dépenses ne peuvent qu’augmenter). En revanche, on ne peut rester longtemps avec un tel décalage entre dépenses (surtout de fonctionnement, donc qui ne profiteront pas aux générations à venir endettées) et recettes. Une entreprise le sait nécessairement.

                                Par ailleurs, il n’y a rien de libéral dans le fait de rendre des comptes à ceux qui ont donné des responsabilités. La moindre mission parlementaire rend des comptes, pourquoi pas les ministres ?

                                Cordialement.


                              • Francis, agnotologue JL 5 janvier 2008 19:49

                                Rakoto écrit : «  »qui sont les « actionnaires » de l’État qui devront payer et payer pour les dettes de leurs grand-parents ?«  »

                                Bonne question : qui sont les actionnaires de l’Etat ?

                                Cette question n’a pas de réponse et donc est ridicule parce que l’Etat n’est pas une entreprise qui a des actionnaires.


                              • Jocrisse Jacques 5 janvier 2008 21:48

                                Sylvain,

                                Vous gênez Morice qui détient la vérité vraie, enfin la sienne.


                              • chibol (---.---.200.138) 6 janvier 2008 00:09

                                Qui doit-t-on évaluer pour les projets suivants : Travailler plus pour gagner plus, l’amélioration de niveau de vie des français, la diminution des inégalités, la vie chère, le prix de l’essence etc... A quoi servent les sondages sur l’état de contentement des français ? Les élections ont-t-elles une valeur d’évaluation d’un gouvernement ? D’autre part combien est payé le cabinet d’audit privé ? Pourquoi ce cabinet et pas un autre ? Sur quels critères a été choisi le cabinet d’audit, et finalement qui a fait l’évaluation du dit cabinet ?


                                • grangeoisi grangeoisi 6 janvier 2008 00:13

                                  Petite question ?

                                  Vous ne trouvez pas que notre AgoraVox semble dériver vers la droite ? A moins que cela soit le simple phénomène d’une girouette se calant dans le vent.

                                  Enfin tendance droite ou gauche tant que nous aurons cette possibilité d’avoir ces commentaires cela fera du bien.


                                  • Jean.Jacques 6 janvier 2008 01:05

                                    Je ne voudrais vous miner le moral, mais ce n’est pas Agoravox mais toute la France qui semble dériver vers la droite. Il faut dire que vu l’état dans lequel se trouve la gauche et le peu de crédibilité qu’il reste aux dirigeants de la gauche y sont pour beaucoup.

                                    Le dernier sondage CSA/VAleurs actuelles montre dans un instantané de l’opinion française, une situation catastrophique pour la gauche, et dont voici quelques extraits :

                                    « l’absence d’opposition crédible saute aux yeux : seules 15 % des personnes interrogées estiment que le PS, s’il était au pouvoir, mènerait une meilleure politique que celle conduite par la majorité ! »

                                    « seuls 33 % des sympathisants socialistes estiment que leurs dirigeants feraient une meilleure politique que Sarkozy (contre 54 % estimant qu’elle ne serait ni meilleure ni moins bonne !) et que les mêmes sont 47 % à penser que leur parti ne fait pas son travail »

                                    "Mieux : 48 % des électeurs de gauche (dont un électeur vert sur deux - miracle du Grenelle de l’environnement ?) jugent que Nicolas Sarkozy tient ses promesses de campagne, et 49 % des mêmes qu’il défend bien la France à l’étranger !

                                    Cette situation commence d’ailleurs à devenir assez problématique. En effet, une démocratie moderne se doit de disposer d’une opposition crédible, ce qui n’est plus le cas. Peut-être le MODEM, aidé des derniers irréductibles de la gauche (et de l’extrême gauche), sauront-ils reprendre le flambeau avec une offre de type social-démocrate. En tout cas nous comptons sur vous pour nous proposer très vite autre chose que de la politique de presse à scandale.


                                  • Christoff_M Christoff_M 6 janvier 2008 03:04

                                    pourquoi ne pas mettre un expert, un psy, un analyste, un statisticien, un chargé de communication derrière une personne qui travaille réellement !! ça coute un peu cher au systeme mais c’est ce que fait la France dans de nombreux domaines !!

                                    C’est aussi revenir à un systeme purement administratif et puérile ou le monsieur ou la madame il a besoin de sa note pour savoir à plus de quarante ans si il travaille bien !! cela me rappelle trop des méthodes du célèbre cabinet Andersen célèbre parce qu’à la mode se payant grassement sur le dos d’entreprises en difficulté et surtout connu par la suite pour ses ecroqueries et son manque de sérieux !! mais nous sommes en plein dans des modes du moment pour combler un grand vide intellectuel et un esprit scolaire...

                                    N oublions pas que nous sommes gérés par des cabinets d’avocats et de coachs, qui arrivent à afficher de bons résultats meme quand tout va mal !! ce ne sera jamais de leur faute, mais de la faute de ces sales chomeurs !! Au fait qui créée la crise et le chomage, il faudrait peut etre regarder avec clairvoyance au bon endroit... il me semble que les chomeurs sont victimes, on connait les charettes, de mauvais gestionnaires ou décideurs qui eux ne sont ni notés ni évalués !!! smiley


                                    • (---.---.111.81) 6 janvier 2008 09:05

                                      Merci Cristoff de rappeler Andersen, beau cas de figure. Bon reprenons : selon Mr Rakotoarison donc, on peut évaluer le travail des ministres... selon des critères simples, en définitive. Un quota à faire pour Hortefeux, un nombre d’entées à tenir pour les musées pour Albanel (compter les tickets, ça c’est du « concret »), etc. Et les sondages, Mr Rakotoarison, y avez-vous pensé ? Logiquement, dans votre démarche...oui. Un bon moyen de tâter le pouls des entrerprises, ça... typique d’un cabinet d’audit, ça... Ils font figure « d’évaluation ministérielle qui va renforcer l’assise politique du gouvernement », non ? Et bien depuis hier, selon vous, Mr Rakotoarison, notre bon président ne l’est plus : il vient tout juste d’être mis en minorité par son conseil d’administration (La France et les Français) : http://fr.news.yahoo.com/ap/20080105/tpl-sarkozy-fillon-popularite-sondage-cfb2994_1.html « Moins d’un Français sur deux (48%) font confiance au président Nicolas Sarkozy pour affronter efficacement les principaux problèmes qui se posent au pays ». Dans une société d’actionnaires, ce mauvais patron est prié de prendre la porte, Mr Rakotoarison... ou alors votre système est faux et ne tient pas debout... je penche pour la seconde solution, voyez-vous... heureusement pour votre protégé ! smiley


                                      • martial (---.---.253.47) 6 janvier 2008 09:35

                                        Cette évaluation pourrait etre très significative si l’on trouvait les critères d’évaluation ad hoc . Si l’on poursuit le raisonnement jusqu’au bout qui et comment va évaluer notre Président et quand ? Tout le monde doit etre logé à la meme enseigne . Il est certain qu’une certaine « évaluation » est nécessaire mais ne pas en abuser .


                                        • morice morice 7 janvier 2008 16:11

                                          Votre bidule ne marche pas, même Fillon est contre : http://fr.news.yahoo.com/ap/20080107/tpl-sarkozy-sondages-fillon-cfb2994_2.html


                                          • le Plouc 7 janvier 2008 17:05

                                            Le referendum , c’est pas une bonne évaluation ?


                                            • Céphale Céphale 7 janvier 2008 22:38

                                              Pour voir comment se passe un entretien d’évaluation, si vous ne travaillez pas dans une entreprise qui évalue ses cadres, je vous conseille de regarder :

                                              http://www.lexpansion.com/carriere/l-entretien-d-evaluation_131932.html


                                              • Christoff_M Christoff_M 8 janvier 2008 02:40

                                                Donnez l’évaluation a un cabinet ou à une assemblée externe, c’est tout à fait un comportement actuel d’irresponsabilité, de gens qui délèguent, comme le veut l’expression consacrée, pour éviter de diriger, ne pas prendre de décision perso, et infantiliser les gens en les ramenant sur les bancs de l’école !!

                                                j’ai déjà vécu ça dans deux grosses sociétés, méthodes qualités, bilans et évaluations par des intervenants externes à la société, qui se présentent comme experts !! ( comment peut on être expert, en débarquant tout à coup dans une boite que l’on ne connait pas ??) et qui aboutissent en général à des charrettes, si ce n’est la fermeture de la boite, non sans s’etre largement payé au départ.

                                                Si celui qui prône ces méthodes dépassées et jetées aux orties ailleurs, est à la tête de la France, je m’inquiète pour l’avenir du pays !! Maladie française, nommer des commissions d’études, désigner des experts au moindre problème pour éviter de prendre une décision !!


                                                • miha 8 janvier 2008 23:37

                                                  évaluer les ministres ?

                                                  plutôt contre !!!

                                                  mais.... si le critère choisi pour évaluer le « bon » travail de Brice Hortefeux est le nombre d’intégrations réussies.... là, « pour » et avec enthousiasme !!!

                                                  oui, je sais, c’est beau de rêver !!!

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