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Accueil du site > Actualités > Economie > Transhumanisme : Homme augmenté ? Humanité réduite !

Transhumanisme : Homme augmenté ? Humanité réduite !

Le Transhumanisme poursuit, en apparence, le but louable d'améliorer l'espèce humaine par l'adjonction prépondérante de composés "intelligents" dans l'intimité des constituants biologiques naturels de l'homme. Les motifs invoqués : régression des maladies, lutte contre les handicaps physiques et mentaux, augmentation de la durée de vie en bonne santé... sont attirants et "bienveillants". Les motivations réellles d'ordre économico-financier et les conséquences sociales des dérives du transhumanisme sont soigneusement ignorées par leurs promotteurs.

Le transhumanisme regroupe de nombreuses activités médicales (chirurgie, vaccinations, médicaments, génie génétique, biologie fonctionnelle et métaboliques, neuro-sciences...) et des applications des technologies mécaniques, informatiques, neuro-psychologiques et cognitives. Ces activités sont naturellement du ressort de l'économie.

Les premières applications antérieures à la terminologie actuelle, se limitaient à la lutte contre les maladies, à la réparation chirurgicale des accidentés et de certains malades, à l'utilisation de thérapies à base de plantes et de produits chimiques.

Interventions mécaniques

La réparation chirurgicale a d'abord utilisé des implants mécaniques (broches, rotules) et biologiques (greffes). Les plus sophistiqués étant la greffe cardiaque et la greffe de membres (mains), greffes prélevées sur des donneurs décédés ou cliniquement morts. Les greffes "secondaires" de rein, de moelle osseuse... pouvant être effectuées à partir de donneurs vivants. La greffe la plus ancienne et la plus simple, en apparence, est la transfusion sanguine. La plupart de ces interventions de greffes ont un coût et entrent dans l'économie de la santé, avec, dans beaucoup de pays, l'achat-vente des organes et du sang. Parfois, la vente n'est issue que d'un prélèvement criminel. C'est un marché lucratif, parfois très lucratif.

Les prothèses et orthèses pour handicapés moteurs étaient de simples constructions mécaniques articulées. Avec les "pace-makers" de stimulation cardiaque, l'électronique est entrée par la petite porte, et de nombreux humains lui doivent une vie quasi normale, au lieu d'une vie prématurément écourtée.

Intervention biologiques et chimiques

Les vaccinations et la pharmacopée ont contribué à l'allongement de la durée de vie totale et en bonne santé apparente. Les vaccinations rendant l'homme plus résistant aux infections et maladies, entraient déjà dans la cadre primitif du transhumanisme. L'industrie pharmaceutique et les grands laboratoires se sont bien impliqués dans les gains de mieux-être des patients et se sont bien enrichis sur le dos des clients et des organismes de protection de la santé. Les dérives du serment d'Hippocrate, liées à la recherche prioritaire de super profits sont fréquentes et sont régulièrement dénoncées, sans gros effets rétrocatifs.

 

Le basculement vers le "transhumanisme" est d'ordre ÉCONOMIQUE

L'amélioration des conditions de vie des handicapés physiques moteurs

Les progrès de la miniaturisation des capteurs, des actionneurs, des microprocesseurs et la sophistication des logiciels permettent de concevoir des prothèses motorisées asservies à la volonté du handicapé, exprimée par des courants circulant dans les nerfs, ou par des ondes électromagnétiques émises par le cerveau et détectées par des casques à sondes multiples, ou encore à partir de commande vocale ou à mouvements oculaires. Les technologies dites à "imprimantes de matière en 3 D" a permis de réduire les côuts de fabrication adaptée à chaque cas, grâce aussi à la fabrication en série des capteurs, actionneurs et microprocesseurs pour d'autres applications industrielles. Avant la "3D" les prothèses et orthèses motorisées et pilotées étaient très onéreuses et avaient un marché très restreint. Le marché se développe grâce aux technologies récentes.

La mise au point des robots humanoïdes et leur fabrication en petite série, permet de réaliser des exosquelettes mécaniques (et des robots) aussi bien pour des interventions en milieu hostile pour les armées, que dans un environnement naturel (cuisine, logement, sport, nature) avec des pilotages par des humains valides ou handicapés.

Tous ces progrès améliorent et amélioreront les conditions de vie des handicapés et des personnes à mobilité réduite (personnes âgées).

 

Les réparations/rénovations des organes biologiques

Les progrès scientifiques en biologie, microbiologie, génétique et neurologie, ont permis de créer ou produire diverses cellules régénérées et même d'entrevoir la création totale ou partielle d'organes, à partir de cellules souches embryonnaires ou pluripotentes induites (IPS). Déjà des coeurs en partie détériorés sont renforcés avec l'injection de cellules cardiaques issues de cultures biologiques. Des morceaux de trachée-artère sont recréés à partir d'un support tubulaire biodégradable sur lequel on fait croître des cellules épithéliales conformes : ces morceaux sont alors implantés en lieu et place d'un morceau altéré ou détruit (ablation anti-cancéreuse).

Des cellules de rein, de pancréas, de foie, de peau... sont cultivées et sont soit utilisées couramment (greffe de peau régénérée), soit en cours d'essais d'assemblage pour recréer un organe (pancréas). On est au prélude de la réalisation de clones d'organes du corps humain  ! L'échange standard d'organes détériorés ou usés par des organes neufs issus de cultures cellulaires (réalisées à partir de prélèvements sur la client/patient) est une voie prometteuse pour prolonger la durée de vie en bonne santé : (une voie vers l'immortalité ? )

Des techniques de génie génétique appliquées à des maladies dites "génétiques" comme les mucovicidoses et autres maladies dégénératives, commencent à produire quelques résultats pour au minimum réduire les symptomes handicapants, les crises et améliorer les conditions de vie sous l'emprise de la maladie. Beaucoup de recherches sont engagées dans ces domaines.

Dans ces différents cas l'homme conserve sa spécficité : ces techniques sont dans le prolongement naturel d'une médecine qui soigne et tente de guérir.

 

Le basculement technologique et scientifique vers le transhumanisme

Le transhumanisme est né au vu des possibilités non seulement de guérir des maladies mais surtout de créer un homme amélioré en performances et en durée de vie : l'immortalité étant le but ultime pour des superhumains bénéficiant des grandes avancées scientifiques en technologies miniaturisées, en biologie génétique et en neurologie.

Le transhumanisme se présente comme une continuité, une évolution normale des sciences et techniques médicales, donc comme un avenir radieux pour chaque homme et pour l'humanité : le mythe du progrès toujours bénéfique ! Toutes les possibilités présentées ci-dessus sont intégrées dans le préambule de "la raison sociale" des centres de recherches (université de la singularité de Google), les laboratoires et entreprises vouées au transhumanisme.

Vivre en bonne santé au-delà de 100 à 120 ans (en espérant mieux), quel milliardaire et même millionnaire ne souscrirait pas financièrement à un tel programme qui de surcroît présente des avancées et réalisations indéniables ? "Investir" 10% de sa fortune pour prolonger de 20 ans sa vie en bonne santé, en bonne forme avec toutes ses facultés cognitives, est un excellent placement pour ceux qui ne savent plus quoi faire de leur fortune lorsqu'ils se rapprochent de leur fin de vie : leur âme immatérielle ne peut emporter les richesses matérielles accumulées ! Avec plus de 1800 milliardaires (et plurimilliardaires) et plus de 20 à 40 millions (selon les sources) de millionnaires, dans le monde, le potentiel financier pour les recherches et développements est énorme, de l'ordre de centaines de milliards de dollars. De plus, les premières productions et réalisations seront vendables à des richissimes "utilisateurs" ou clients. Aux USA, toutes les interventions chiruegicales se paient par les clients ou parfois par leurs assurances privées, alors qu'en France certaines interventions novatrices, comme des greffes, des thérapies génétiques, le coeur artificiel, sont pris en charge par la collectivité : mais les divers intervenants et fournisseurs sont rémunérés.

Si déjà des prothèses et orthèses sont plus performantes que l'organe biologique de référence (mains pouvant faire plusieurs tours, forces de serrage, de portage ou de propulsion augmentées...) une réalisation est typique du basculement vers le transhumanisme, à savoir le coeur artificiel !

Le coeur c'est la vie par essence, c'est le régulateur des forces physiques et la source des émotions et pulsions psychiques (même si la localisation scientifique de ces dernières serait plutôt dans le cerveau). Le coeur CARMAT est un assemblage d'une mécanique (pompes, valves), de capteurs électroniques de contrôle et d'asservissement, et d'un microprocesseur de pilotage. Son fonctionnement et ses rythmes sont pilotés par les besoins de circulation sanguine (repos, sommeil, digestion et différentes activités sans oublier les émotions). Rien ne s'oppose à ce que ses capacités en débit et en temps de "surchauffe" soient nettement améliorées, sans aucun effet dégradant de la machinerie cardiaque ! Un CARMAT surdimensionné pourrait "motoriser" un homme augmenté. De plus, les ingénieurs de dévelopement de Matra peuvent fiabiliser et augmenter la durée de vie sans incident du CARMAT. Après cette durée de vie, un échange standard serait envisageable.

 

Les voies de recherche pour le développement du transhumanisme

L'implication forte de Google dans le transhumanisme est due à la grande implication de l'informatique et des réseaux de traitements des informations dans le transhumanisme. Le Big Brother actuel, contrôlant nos déplacements et tous nos messages et transferts d'information pour les analyser, construire notre profil et le vendre à des annonceurs et à des services spédiaux, est bien placé pour assurer le suivi de la santé de chacun pour mieux le protéger et vendre ce service à l'intéressé et à d'autres prescripteurs de services ou de fournitures.

Il existe déjà des implants sous-cutanés de microprocesseurs pour stocker toutes nos informations de carte vitale, d'historique des analyses biologiques, des maladies et de leurs divers traitements ; ces implants enregistrent en plus par WiFi les données actualisées de micro-sondes de température corporelle, de pouls cardiaque, de tension, de dosage de sucres diabétiques, de cholestorélémie, de différents composants, de bonne prise de médicaments, de positionnement (anti chutes).... Ces implants peuvent être mis en relation avec un centre de santé prêt à intervenir dans les plus brefs délais. La personne âgée ou en longue maladie est d'une part suivie en permanence (effet positif vendeur) et d'autre part peut rester seule sans la surveillance bienveillante de sa famille ou d'amis. La solitude ne sera perturbée que par le flot des images et informations déversés par les chaînes de télévision : quel progrès dans les relations humaines !

Ce n'est qu'un début, car à la promotion d'un homme biomécanique (type "l'homme qui valait 3 milliards"), s'ajoute des projections en génie génétique et en neurobiologie. La lecture du génome d'un blastocyte avant sa réimplantation dans l'utérus pour éliminer toute maladie génétique potentielle (dont la trisomie 21) et choisir des caractéristiques spécifiques telles que la couleur des yeux et les caractères morphologiques (ces derniers étant déjà du ressort de la sélection des races animales domestiques et des plantes depuis deux siècles) va tendre à l'uniformisation des types d'humains, avec régression de la biodiversité. Ou pire encore des conceptions seront réalisées pour produire plusieurs catégories d'humains, telles des scientifiques, des financiers sans scrupules, des footballeurs, des rugbymen, des coureurs cyclistes, des gymnastes, des escrimeurs, sans oublier la meute de serviteurs dociles. Ces derniers étant alors soit imposés à certains milieux, soit traités comme objets telles les mères porteuses rémunérées pour la fabrication d'esclaves du futurs, élevés dans des centres type "lebensdorn des nazis, centre d'élevage d'enfants parfaits". Les colonies de fourmis sont expertes pour transformer les larves en ouvrières ou en soldats selon les besoins de la communauté.

Dans le cadre des recherches en cours, la modification du génome par l'adjonction de gênes ou de paires de bases existantes (adénine, thymine, guanine, cytosine) ou nouvelles (nucléotides différents), va d'abord créer de nouvelles bactéries et/ou virus, puis progressivement des cellules "humaines : les débouchés in fine sont inconnus, c'est tentant de se prendre pour un créateur de la vie au risque d'une catastrophe biologique planétaire.

Les interventions sur les brins d'ADN, les chromosomes, se portent également sur un phénomène prometteur, à savoir la conservation de la longueur des télomères (assemblages de protéines) lors de division/régénération naturelle cellulaire : la réduction à chaque division cellulaire de la longueur des télomères aboutit à des extrêmités de chromosones "à la dérive" non stabilisés et à l'apostose (mort dégérative) des cellules. Pour stopper cette perte de longueur et même pour la régénérer, des résultats prometteurs se précisent avec l'utilisation de télomérases sur des cellules animales, mais en provoquant un risque inverse, celui de la prolifération des cellules (cancer) ! Le procédé n'est pas encore sous contrôle !

En dehors de la voie génétique récente et moderne, on étudie l'implication de certaines drogues, médicaments et inhibiteurs/perturbateurs des fonctions endocriniennes agissant dans tout l'organisme et donc sur les fonctions cognitives, pulsionnelles et motrices du cerveau. Cette voie est explorée comme une discipline du transhumanisme. Elle permet de reprogrammer les comportements des humains sous l'action de ces produits déstabilisants ou régénérants, ou d'améliorer les performances comme avec le dopage des sportifs, des artistes, des actifs de l'économie, de la finance et de la politique.

Une autre potentialité clairement revendiquée est l'association de microprocesseurs d'intelligence artificielle et de calculs, au cerveau humain pour augmenter les performances du cerveau en traitement de l'information, en pilotage de process et d'engins sophistiqués et peut-être, à terme, pour donner une dose d'humanisme aux machines et robots (compassion, sensibilité, amour, fraternité....). Ces cyborgs hommes-machines seront-ils des esclaves pour le profit de la divine finance mondialisée ? Ou arriveront-ils à prendre le pouvoir sur leurs concepteurs humains ? Pour connaître la réponse certains sont prêts à tenter l'aventure jusqu'au bout. La révolte des robots et cyborgs est un thème classique des ouvrages de science-fiction.

Dans le cadre des liaisons entre des microprocesseurs et capteurs, avec le cerveau via les nerfs, il existe déjà des tentatives d'implants cochléaires agissant sur le nerf auditif permettant de retrouver une part de l'audition. En outre, pour la vue les premières tentatives d'implantation de rétine artificielle (quelques centaines de pixels, dans un premier temps) dérivée des matrices électroniques/microprocessseurs spécifiques des appareils photographiques, donnent des résultats encourageants sur l'animal et même sur l'homme. Avec l'amélioration/fiabilisation de la liaison avec le nerf optique, l'aveugle retrouvera partiellement la vue. Dans le cadre du transhumanisme les capteurs de lumière visible seront remplacés ou mélangés avec des capteurs de vision thermique à infrarouges : l'homme verra alors distinctement de nuit comme les animaux nocturnes. L'homme verra ses performances visuelles nettement augmentées par rapport à l'homme naturel de base.

Les capacités inventives de l'homme n'ayant pas de limites, donc il faut s'attendre à l'apparition de nouvelles réalisations technologiques dans les domaines de biologies celulaire et molléculaire, et dans les couplages neurologiques avec la milieu extérieur.

 

Les questions volontairement ignorées par les transhumanistes

Critiques directes

Ces critiques portent sur les dérives potentielles des technologies développées par le tanshumanisme : qu'apportera un homme augmenté à l'humanité, en dehors des réductions des handicaps ? Calculer plus vite, courir plus vite et plus longtemps, travailler mécaniquement tel un robot plus vite, plus fort et plus précis est-il indispensable au développement de l'homme.

Les cyborgs mi-homme, mi-machine, seront-ils considérés comme des robots ou comme des humains. Dans ce dernier cas, ces cyborgs plus forts, plus doués, plus rapides, plus intelligents seront logiquement amenés en surpassant leurs créateurs humains, à prendre des décisions à leur place puis à prendre le pouvoir  : quel avenir radieux pour l'humanité ! S'ils sont capables de supprimer les guerres, les massacres, les famines en ravalant les humains au rôle de d'animaux domestiques dociles sans agressivité, pourquoi pas ? Quel bel avenir pour l'homme plein de sensibilité, de joie de vivre, de fantasmes, de spiritualité !

Les technologies développées pour le transhumanisme, principalement pour une forte augmentation de la durée de vie en bonne santé, avec des capacités physiques et intellectuelles peu dégradées et même améliorées, seront réservées à ceux qui peuvent se les payer, à ceux qui auront investi dans ces sociétés des temps nouveaux : elles ne seront pas disponibles pour tout humain "moyen". D'où encore des discriminations qui ne peuvent conduire qu'à des rejets par la masse des humains et à des révoltes et des révolutions !

Critiques indirectes

Elles sont d'ordre économique. Si la multitude de riches peuvent investir une part sensible de leurs fortunes dans des recherches sur l'homme augmenté et sur le prolongement de la vie en bonne santé, il en résultera des activités nouvelles, des emplois très qualifiés : que du bonheur en perspective ! Mais pour qui ?

L'impact sur l'emploi en général confortera celui du remplacement, déjà en cours, des emplois plus ou moins qualifiés par des machines automatisées et par des robots : quel avenir pour l'emploi des humains ? En dehors du développement du chômage de masse et de la précarité.

En concommitance, l'augmentation de la durée de vie totale et en bonne santé, va tendre à l'augmentation induite de la population et à l'augmentation du nombre d'années disponibles pour travailler (s'il y a du travail). Pour des pays, comme le Japon, en baisse démographique, cette augmentation de la durée de vie, en bonne santé et en capacité de travailler, loin d'augmenter le nombre de retraités inactifs, augmentera la proportion d'actifs et sera bénéfique à l'économie du pays. Par contre, pour des pays en croissance démographique, en plus de la consommation/destruction des ressources fossile et naturelles, l'augmentation de la durée de vie de la population, même dans des proportions plus faibles, grâce aux progrès de la médecine, des conditions de vie et de la nutrition, la croissance démographique induite ne sera pas bénéfique mais dégradera pour les plus faibles l'acceptation de la société et des règles du vivre ensemble. En outre, les humains les plus faibles, les plus déshérités, les plus délaissés, sont ceux qui, pour survivre, consomment la malbouffe trop sucrée, trop grasse et trop salée et qui vont développer des maldies endémiques telles l'obésité invalidante, les diabètes, les hypercholestolémies, les risques cardio-vasculaires, les maladies neurologiques dégénératives, les stress et maladies respiratoires liées à de mauvaises conditions de logement... Ceux-là ne verront pas leur durée de vie augmenter mais se réduire, même en absence de famines et de pénuries ! Déjà aux USA, pour ces catégories de personnes la durée de vie non seulement ne croît plus mais est en régression !

Les cyborgs transhumanistes, monstres logiques, rationnels, froids, sans humanisme et sans âme, vont-ils se débarrasser de la grande masse inutile de la population humaine de la planète. Les partisans "hommes-nouveaux" ( nazis, khmers rouges, soviètiques, maoïstes, Japonais impériaux, intégristes religieux conquérants....) ont déjà sévi dans l'histoire et sévissent encore en détruisant des pans entiers de l'humanité, sans scrupule et sans concience. Alors, les hommes améliorés issus du transhumanisme, les cyborgs, sauront liquider le trop plein d'humains par des épidémies provoquées, par des famines, par des massacres de masse, par des guerres d'élimination fomentées en sous-main : ce sera la seule décision logique pour sauver la planète que prendront sans état d'âme les cyborgs !

Après le clonage d'organes humains à partir de cellules souches, le transhumanisme va-t-il utiliser ces techniques de clonage pour réaliser un clone intégral de l'être humain, avec gestation par une tierce personne : pour un homme vieillissant quel meilleur héritier et pousuiveur de l'oeuvre "paternelle" qu'un clone parfaite reproduction de lui-même ? C'est une autre façon d'envisager l'immortalité par continuité génétique absolument pure !

 

CONCLUSIONS

Le transhumanisme, superbe appellation regroupant diverses technologies d'assistance et d'asservissement des humains, se veut un vecteur de progrès et surtout de profits !

Pour surmonter des handicaps physiques, les évolutions technoloqiques de la chirurgie, de l'informatique, de la mécanisation, de l'électronique et de l'informatique permettront un retour à des conditions de vie proches de la normale, sans en créditer le transhumanisme chaud partisan de l'homme augmenté et amélioré.

Pour les dérèglements neurologiques et psychiques, le simple développement des neurosciences, des couplages électrons-molécules chimiques/biologiques-cellules neuronales, va permettre de mieux appréhender le fonctionnement du complexe neuro-biologique pilotant le fonctionnement de la machinerie humaine. De nombreux progrès potentiels vont progressivement voir le jour, dans le cadre du simple humain classique.

Par contre, des sociétés de réseaux informatiques et de serveurs vivant de l'exploitation des données personnelles de leurs usagers, en vendant sur une grande échelle "du temps de cerveau disponible aux annonceurs" (Patrick Lelay dr TF1 est un précurseur de la formulation), investissent pour enserrer globalement les masses humaines sous le contrôle "bienveillant" d'un hyper BIG BROTHER. La généralisation des objets connectés et des caractéristiques fonctionnelles de santé des humains, va générer un juteux marché aux dépends de libertés individuelles sacrifiées pour la promesse fictive de plus de sécurité. C'est une voie prometteuse vers le soushumaisme !

Pour la poursuite de l'augmentation de la durée de vie, (plus de 15 ans pour ces 60 dernières années), il faut poursuivre l'observation individuelle et collective des recommandations des nutrionnistes, des prescriptions d'activités physiques minimales, des réductions des pollutions de l'air, des eaux et des sols, des optimisations des conditions de travail (en terme de santé publique et individuelle), des réductions de la consommation de drogues (liciltes et illégales) et de médicaments,.... Le nombre d'octogénaires et de nonagénaires en relativement bonne santé physique et mentale est en forte augmentation sans la moindre référence aux spécificités du transhumanisme.

Par contre, pour les milliardaires et les multimillionnaires les arguments prometteurs des "Prométhée" de la vague du transhumanisme sont suffisamment alléchants pour qu'ils investissent des centaines ou milliers de milliards de dollars dans les recherches pour créer un homme augmenté, un surhomme, un cyborg, avec une durée de vie si allongée pour tutoyer l'immortalité. Les investissements concernent aussi les cultures cellulaires pour recréer un organe par clonage à partir de cellules du client (et même ultérieurement le corps dans son intégralité. De tels financiers aveuglés par leur énorme ego sont alors exploités financièrement comme des sous-hommes ! Juste retour de l'arroseur arrosé : les chercheurs scientifiques transhumanistes sont "transcendés "par les résultats espérés et non pas par le désir de prolonger la vie de milliardaires. Les profits accumulés par les uns vont être transférés vers les pionniers d'une nouvelle frontière technologique proche de l'essence divine.


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7 réactions à cet article    


  • zygzornifle zygzornifle 7 février 2018 12:53

    Pour l’instant ce n’est pas l’homme qui est augmenté mais les taxes , on va vers une baisse mémorable du pouvoir d’achat ....


    • hugo BOTOPO 7 février 2018 13:42

      @zygzornifle
      Les deux sont complémentaires : la baisse du pouvoir d’achat des classes inférieures libère des moyens supplémentaires pour financer le développement de l’homme augmenté au service des classes riches, directement pour leur propre personne ou indirectement pour disposer de serviteurs dociles.


    • zygzornifle zygzornifle 8 février 2018 12:50

      @Ratatouille

      Lolo Ferrari était bien augmentée .....

    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 8 février 2018 14:20

      Lire l’appel des « Chimpanzes du futur »...


      • monsegu monsegu 9 février 2018 11:56

        Pour une analyse collective sur Mémolang contenant le Lien Solidaire vers ce document-ci :
        http://www.survie.fr.memolang.eu/Memo/Memo.php?outsearched=yes&_v_id_block=2368
        | Le lien entre Transhumanisme et IA[= Intelligence_Artificielle] s’inscrit dans une réflexion plus « Englobante » sur moyens et fins/buts ... - et la mise en oeuvre dans l’organisation sociale ...
         La question fondamentale étant : « Augmenter ou Réduire l’humain : comment ? pourquoi ?
         Ou, si on ne tente rien :
         Laisser l’humain »stagner« , comme tel aujourd’hui, - mais est-ce possible et »survivable" compte tenu des évolutions scientifiques et techniques non assez maitrisées ?
         
        À +


        • Ecométa Ecométa 19 février 2018 10:47

          La science et la technique sont-elles sans poser de problèmes ? Bien sûr qu’elle en posent et souvent plutôt irrémédiables, définitifs, car détruisant bien plus de richesses qu’elles n’en produisent ; mais la science et la technique résoudront elles-mêmes les problèmes qu’elles posent !  

           C’est ce que l’on peut appeler , en termes de raisonnement, un raisonnement circulaire, et même un cercle vicieux quand on attendrait d’un savoir, du savoir en général et en particulier, un cercle plutôt verteux ! La science et la technique sont manipulatrices dans l’âme ou du moins l’usage qui en est fait par les tenants et aboutissants du libre-échangisme ! Nous avons ainsi développé un savoir en totale négation de la Nature et des états de nature... dont la nature humaine elle-même !

          De l’humain à l’Humanité ( au principe d’humanité), à un humanisme positivo technoscientiste, au « transhumanisme », à la fin de l’Humanité !

          Comme toujours, la même technologie servira différemment selon que vous appartenez à la classe des riches ou des moins aisé : elle servira les nouveaux maîtres et asservira la piétaille !


          • hugo BOTOPO 20 février 2018 14:43

            @Ecométa
            « Comme toujours....elle servira les nouveaux maîtres et asservira la piétaille »

            Votre conclusion est devenue une « généralité » là où sévit l’humanité !

            Dans le cas du transhumanisme êtes-vous sûr que la piétaille soit conservée ? Quelle sera son utilité économique ? Des consommateurs qui ne produisent plus rien et qui sont difficiles à gérer ne seront même plus « serviles ».
            Quelles seront les politiques pour supprimer la piétaille ? Du bon travail, de l’emploi valorisant pour tous les humains ??? Quel beau rêve !!! Sinon quels cauchemars en perspective !!!

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hugo BOTOPO


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