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Accueil du site > Actualités > Economie > La crise des dettes souveraines passe l’Atlantique

La crise des dettes souveraines passe l’Atlantique

La nouvelle est tombée comme un coup de tonnerre hier soir : l’agence de notation Standard & Poors a abaissé à négative la perspective de la note des Etats-Unis. Les bourses mondiales ont immédiatement réagi à ce nouveau développement de la crise des dettes souveraines.

D’Athènes et Dublin à Washington

Cette crise a commencé l’an dernier avec l’explosion des taux auxquels empruntent les Etats de la périphérie de la zone euro, Grèce, l’Irlande le Portugal. Pour éviter qu’ils ne se trouvent dans l’incapacité de financer leurs échéances, l’Union Européenne a créé un fonds leur permettant de se financer à un taux inférieur aux marchés. Mais cette « aide » est assortie de plans d’austérité sauvages qui accentuent la crise et ne résolvent finalement rien au problème de dettes.

Un an après, on constate que ces plans de « soutien » sont un échec : il suffit de regarder à Athènes pour le comprendre. La situation est intenable. L’austérité casse la croissance, qui limite les recettes de l’Etat, fait augmenter les dépenses et donc plombe les efforts de redressement des finances publiques faisant d’autant plus exploser la dette que le PIB recule. La situation de la Grèce est aujourd’hui désespérée et la question n’est pas de savoir si Athènes restructurera mais quand.

Alors qu’on s’attendait à ce que la crise touche l’Espagne, c’est au tour des Etats-Unis d’être touchés. Il faut dire que la victoire des républicains aux élections de cet automne a produit un accord budgétaire où les baisses d’impôt décidées par Georges Bush ont été prolongées contre un maintien de certaines dépenses  : résultat, le déficit budgétaire devrait atteindre 10% du PIB en 2011. Alors que les déficits baissent partout, ils restent abyssaux à Washington.

C’est grave docteur ?

C’est dans ce contexte que la révision de la note des Etats-Unis est particulièrement inquiétante. En effet, la crise de 2008 a montré la capacité auto-réalisatrice du système financier actuel. L’éventuel abaissement de la note pourrait provoquer une hausse des taux, déséquilibrant plus encore les finances publiques du pays, provoquant une baisse de la note. Le cercle vicieux qui avait conduit à l’explosion de la bulle des subprimes pourrait également avoir lieu sur les dettes publiques.

S’agit-il d’un simple avertissement ou d’un prélude à une grave crise, le véritable effondrement du système financier comme le pronostique depuis longtemps le GEAB  ? La crise pourrait-elle avoir lieu dès 2011 ou faudra-t-il attendre plusieurs années ? Il y a un peu plus de deux ans, j’avais pronostiqué comme point de départ d’une nouvelle crise financière un défaut de l’Italie suite à une augmentation des taux consécutive à une hausse de l’inflation, mais c’était en 2016…

Pour l’instant, il faut encore garder la tête froide car la note des Etats-Unis n’a pas été baissée et la Fed semble résolue à tout faire pour éviter une crise. En outre, une crise sur la dette étasunienne serait terminale pour le système financier. Les marchés ont-ils vraiment envie de jouer sur leur propre perte ? Le risque le plus probable reste en Europe, avec cet euro qui impose des politiques intenables à l’ensemble des pays du Sud de l’Europe ou l’Irlande.

Il est probable aujourd’hui que la prochaine crise (terminale ?) du capitalisme viendra d’un défaut d’un Etat. L’Europe semblait en pôle-position avec la Grèce, l’Irlande ou le Portugal. A force de laxisme budgétaire, les Etats-Unis les ont rejoints. Nous n’attendrons sans doute pas 2016…


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50 réactions à cet article    


  • Cocasse Cocasse 19 avril 2011 12:08

    Tout cela a un sens :
    Faites entrer messieurs les huissiers !
    Chers citoyens, votre état va être saisi !
    Et vous faites aussi parti des meubles.


    • Robert GIL ROBERT GIL 19 avril 2011 12:16

      Voici un article simplifié de l’indémodable Karl Marx sur la dette des etats :

      http://2ccr.unblog.fr/2011/01/07/la-dette-publique-et-la-bancocratie/


      • Talion Talion 19 avril 2011 12:20

        Cette annonce résonne comme un tremblement de terre et signale le début de l’accélération de l’effondrement du système (qui lui a déjà commencé depuis la crise de 2007-2008).

        Désormais, le roi est nu et la mise en place d’une politique de planche à billet par la FED qui est dans le même temps le principal acheteur de bon du trésor US (la Chine cherchant à s’en débarasser et le Japon n’ayant plus les moyens d’en acheter) s’apparente à une fuite en avant qui ne peut mener le système Dollar ailleurs que droit dans le mur la tête la première.

        L’impact du tsunami au Japon et de la centrale de Fukushima finira d’achever un monde économique au bord du gouffre car :
        1- Les compagnies d’assurance et de réassurance vont devoir faire face à des obligations astronomique dont l’échéance se situe à l’automne de cette année,
        2- Les besoin de financement du Japon dans le cadre de sa reconstruction vont mécaniquement faire exploser les taux d’intérêt sur les marché,
        3- L’un des trois piliers économiques du monde occidentale vient de disparaitre...

        Bref... Ca va faire très mal et il va y avoir du sang ainsi que de la viande hachée projetés sur les murs !

        Ce n’est d’ailleurs pas une surprise si les métaux remontent actuellement : Les gens commencent progressivement à sortir de la douce léthargie dans laquelle ils ont été plongés depuis les trentes glorieuses (je pense surtout aux baby-boomers quand je dis ça...) et ils paniquent en prennant conscience de la situation catastrophique à laquelle nous allons devoir faire face.
        Conséquence : Les valeurs refuges que sont l’or et l’argent ont le vents en poupe et retrouve le rôle qui a été le leur depuis plus de 4000 ans.

        Pour une meilleur perspective concernant l’état de décomposition avancé du système, rendez-vous sur ce blog :

        http://www.jovanovic.com/blog.htm

        La tragicomédie se poursuit et le conducteur est ivre. Accrochez vos ceintures, le cap de l’automne 2011 promet de déménager !


        • perlseb 19 avril 2011 13:03

          Oui sauf que Jovanovic est un catastrophiste et un spéculateur : il recommande sans cesse d’acheter de l’or ... car l’or monte. Et arrive ce qui doit arriver, tout le monde se précipite sur l’or, alors que personne n’en a l’utilité et l’or monte, ... alors tout le monde se reprécipite sur l’or (ça monte !), et l’or monte encore plus...

          La montée de l’or est une vraie spéculation mondiale, autrement dit, elle fait partie intégrante de ce système entier qu’il faut jeter.

          Depuis l’invention de la monnaie, on n’a jamais su répartir correctement les richesses et on ne sait pas non plus thésauriser « une avance » sans créer de bulles.

          Bien sûr que la situation va de mal en pis. Ce qu’il faut c’est que les états puissent créer leur propre monnaie sans engraisser les riches au passage (suppression de la loi Pompidou-Rotschild-Giscard de 1973 à l’origine de la dette publique française). Les salaires de tous les fonctionnaires (politiques surtout) doivent être au maximum de 3 ou 4 fois le SMIC (avantages compris), s’ils veulent être augmentés, qu’ils augmentent le SMIC.

          Mais bon, comme chacun veut avoir le plus possible sans rien lâcher, la violence et l’insécurité vont fortement augmenter et ceux qui auront pris soin d’acheter de l’or pour se prémunir de l’inflation se feront agresser en premier... On constate déjà que dans certaines zones, les restes de services publics ne peuvent plus faire leur travail (trop d’insécurité et d’agressions : médecine, poste,...) : c’est cela qui va se généraliser, une déliquescence de l’état qui va se traduire par un morcellement du territoire en zones d’influence mafieuses. Merci Pompidou, et merci Giscard.


        • Talion Talion 19 avril 2011 13:56

          En fait, Jovanovic encourage plutôt l’achat d’argent dont la demande est très supérieur à l’offre contrairement à l’or...

          Les américains se jettent sur ce métal, les chinois pareil, et la monnaie de Paris a été dévalisée en 10 minutes après avoir mis sur le marché 50000 pièces d’argent à un prix pourtant exorbitant par rapport à son contenu en métal précieux.

          Quant à le traiter de catastrophiste... C’est lincendiaire qu’il faut bramer, pas celui qui réveille les habitant de l’immeuble pour les avertir qu’ils risquent de brûler.

          Il n’a fait qu’exposer clairement les faits : Les américains font marcher la planche à billet, l’euro est adossé sur le Dollar vu qu’il est garanti par les réserves en devise américaine des pays membres de l’UE et les spéculateur de Wall-Street sont entrain de faire revenir l’argent qu’on a imprimé pour les sauver en le sortant des marchés pour investir dans l’alimentaire.

          Très vite on va se retrouver dans une situation d’inflation, voire même d’hyperinflation car soudainement il y aura sur-abondance de devises dans l’économie réelle pour une quantité de bien et de services toujours constant, voire même décroissante ! (production agricole du Japon kaput !)

          Après il y a ceux qui chantent « tout va très bien Madame la marquise ! »

          On ne va pas blâmer Jovanovic d’alerter le petit peuple et de ne pas laisser les banksters de Wall-Street rapatrier avant l’effondrement final et sur notre dos (par le biais de l’inflation) les montagnes de pognon qu’ils ont fait circuler et fructifier sur les marchés financiers.


        • Talion Talion 19 avril 2011 14:04

          La seule vrai monnaie éthique et juste dans ce bas monde, c’est le métal précieux détenu physiquement par le citoyen ordinaire, car lui au moins ne peut pas être multiplié à l’infini ni dévalué par l’impression d’une devise en papier qui n’a jamais de valeur que tant que les pigeons continuent à y croire.

          On est dans la pire crise économique de l’histoire... Les placements les plus sûr seront donc :
          1- Le petit lopin de terre avec un potager, quelques poules et des lapins,
          2- De la bouffe en conserves et des biens de première nécessité stockés à la cave,
          3- Le métal précieux qui garde une valeur intrinsèque et est facilement échangeable (ce n’est pas pour rien que c’est resté la monnaie universelle de ce monde durant plus de 4000 ans),
          4- L’huile de coude, l’expérience des anciens et la force de travail des jeunes de votre cercle familial.

          Le reste c’est du virtuel et surtout ça ne se mange pas.


        • mac 19 avril 2011 17:46

          @Talion
          On peut rajouter à votre liste l’autonomie énergétique : pétrole, bois, maison passive... car l’énergie elle aussi risque non seulement de faire défaut mais également d’être la proie des spéculateurs s’ils viennent à prendre conscience que leurs titres et leur argent papier valent peut-être moins que du papier toilette.


        • perlseb 19 avril 2011 18:57

          Donnez-moi un lopin de terre à la campagne et un SEL actif où un certain nombre de personnes savent faire différentes choses et je n’ai absolument pas besoin de métal précieux. Même pour des échanges collaboratifs plus importants (entre SEL ?), le « troc amélioré » est largement suffisant.

          D’ailleurs le métal précieux remplacera l’argent papier par un espèce de troc global où le métal précieux ne sera pas obligatoire pour ceux qui auront des biens ou des services utiles à proposer. Le métal précieux est pour ceux qui veulent accumuler et posséder et l’accumulation sera toujours déconnectée de la réelle quantité des biens et services disponibles (donc sujette à de fortes variations de valeur intrinsèque).

          En focalisant sur le métal précieux qui a été utilisé plus de 4000 ans, vous oubliez complètement les possibilités d’argent créé de façon décentralisée par chaque échange (donc sans inflation possible) : l’argent est un problème majeur et on a réfléchi depuis l’or. Donc essayez plutôt de faire découvrir les SEL qui pratiquent une forme de troc avec de l’argent décentralisée (donc bien plus puissant que le troc). Quelque part, l’argent métal est centralisable, rare : pourquoi l’argent doit-il toujours être rare ? Si des personnes ont des services ou des biens à échanger, doivent-elles forcément avoir quelquechose de rare pour le faire ? Quel est l’intérêt, sinon bloquer les échanges, empêcher les gens d’avoir une certaine liberté... De plus, l’argent SEL ne peut pas être volé, pourquoi cracher sur la sécurité ?


        • Talion Talion 19 avril 2011 19:18

          Parce qu’une pièce d’argent est très facile à transporter et à échanger sans laisser de trace...

          Pour le marché blanc, le marché gris et le marché noir c’est idéal.

          Tout le monde n’a pas envie de laisser des traces facilement identifiable de son activité.

          En fait, c’est encore plus simple que ça : Personne n’aime être tracé.

          Dans une économie de la débrouille, plus le gouvernement pourra suivre votre activité, plus il vous rendra la vie impossible. Pouvoir échanger sans qu’il puisse vous suivre tel Big-Brother est une assurance contre un excès de pouvoir et de taxation de la part d’autorités aux abois.

          C’est une assurance contre les excès les plus lourds de l’état policier.

          Qui plus est, c’est un système d’échange universellement reconnu alors que les SEL sont d’application limité d’un point de vue géographique et imposent la présence d’un intermédiaire (comprendre un « banquier ») pour des approvisionnements extérieurs.

          Leur autre problème est qu’ils ne sont pas adaptés à la pratique de l’épargne.

          Ça n’a l’air de rien tant qu’on est jeune, en bonne santé et doté d’une importante force de travail, mais quand on commence à vieillir, ne pas avoir un petit pécule pour assurer ses vieux jour risque de sonner comme une sentence d’euthanasie pour les anciens qui ne sont plus capables de bosser.

          La solidarité familiale ou inter-générationnelle n’est pas un concept infaillible et certains anciens ont besoin d’une devise facile à accumuler en amont et ne perdant pas de sa valeur au fur et à mesure du passage du temps.


        • kemilein 19 avril 2011 19:21

          ho que c’est bien plus jouissif que ça !

          la consommation de pétrole augmente
          sa production se stabilise, puis va très rapidement chuter
          raréfaction > augmentation du prix.
          le pétrole rentre dans la composition d’a peut pres tout (engrais, plastique, médecine) et est la première énergie de transport

          les métaux vont lui suivre, les réserves mondiales diminuent et ce qui reste est très pauvre de qualité.

          les dette sont toujours supérieur au principal, donc de fait on ne peut jamais rembourser les dettes, ces dettes sont ensuite de « l’argent », cet argent fictif va vouloir s’échapper de ces marchés virtuel pour se convertir concrètement, il va donc envahir, tel un ras-de-marée, les marchés des matière premières, métaux, pétrole, denrées alimentaires.

          les agences de notations ne baisseront sans doute pas les USA (si elles le font elles se coulent elles mêmes) mais en s’attaquant a l’Europe (première zone économique mondiale) l’effet domino risque de s’étendre.

          on le voit :
          les « consommateurs » seront doublement touché par l’augmentation des prix par la raréfaction du pétrole, puis par la hausse des prix du fait des « spéculations » sur les matères premières.

          les dettes vont créer un effondrement a terme.

          je jubile ! je jubile ! le monde court a sa perte ! quelle jouissance c’est !


        • perlseb 19 avril 2011 19:57

          @ Tallon,

          Je comprends bien votre point de vue mais il est ilusoire de croire que le métal précieux permettra aux gens de se constituer une retraite. Cela n’a jamais été le cas et ne le sera jamais. Pourquoi ? Croyez-vous réellement qu’une personne âgée et fragile pourra payer ses denrées avec de l’or ou de l’argent sans éveiller les soupçons ? Elle se fera voler et toute son accumulation de travail passera dans une autre main sans aucun mérite (Cela se passe déjà avec certaines personnes âgées qui se font suivre lorsqu’elles vont chercher leur pension sous forme d’argent papier).

          La retraite ne peut être qu’organisée, elle ne peut pas être individuelle dans une société désorganisée : et ce sera le cas (désorganisation) si la monnaie papier n’a plus aucune valeur (hyper-inflation). Le fond du problème est la thésaurisation : on n’a jamais été capable de thésauriser une valeur fixe avec sécurité. Mais cette thésaurisation est aussi notre perte : les oligarques peuvent posséder bien plus qu’ils ne le méritent, des territoires bien plus vastes que ce qu’ils seraient capables de défendre dans un système naturel (sans aucune organisation).

          La démocratie n’est d’ailleurs pas possible sans une certaine égalité (corruption si trop grands écarts). Si on doit changer de système, autant en changer pour de bon que de revenir à l’étalon or.

          Pour ce qui est de la vie privée, à partir du moment où vous faites un échange, l’autre partie est au courant et votre vie privée ne l’est plus complètement. Dans les SELs, la monnaie est parfois réduite à l’heure de travail : bien sûr qu’il faut moduler un peu (casser un mur est plus dangereux que donner un cours de piano), mais les écarts ne devraient pas être trop importants. Et avec un tel système, on pourrait facilement établir le prix des biens sans engraisser des rentiers qui ne font rien. On donnerait alors un nombre d’heures aux retraités (retraite) et tout le monde comprendrait que les heures travaillées en plus le sont pour sa retraite (ou celle des retraités actuels : peu importe le point de vue). Mais j’ai comme l’impression que le système pyramidal a de beaux jours devant lui et qu’une monnaie-heure ne verra jamais le jour.

          Attention, avec une monnaie-heure, lorsque la productivité augmente (et à qualité et risque identique), les prix diminuent (il n’y a pas de stabilité des prix non plus).


        • Talion Talion 19 avril 2011 21:31

          Seulement ce système impose une forme de contrôle centralisé...

          Très, très très dangereux lorsque l’état n’est plus l’ami du citoyen, mais son maton (comme c’est de plus en plus le cas actuellement).

          La traçabilité du citoyen est le sein Graal de l’état policier. C’est ça le danger et l’ennemi à combatre.


        • Bilou32 Bibi32 20 avril 2011 08:38

          On peut peut-être rajouter quelques armes et munitions dans les valeurs refuges...


        • perlseb 20 avril 2011 20:50

          En quoi ce système horaire impose un système centralisé ? Les prix sont locaux et les nouveautés devraient être immédiatement diffusées (pour un gain global), par exemple des nouveaux procédés de fabrication. Mais si, localement, certains sont attachés à l’ancienne méthode, jugeant que la qualité n’est pas conservée par la nouvelle méthode, libre à eux de garder leur prix-horaire plus élevé chez eux. Je crois que contrôler le temps que l’on passe sur une tâche est beaucoup plus facile que de vérifier si un morceau de métal est bien de l’or. En tout cas, même en trichant sur le temps qu’elle passe, une personne ne peut pas produire plus de 24h de biens par jour. A ceux qui échangent avec un tricheur de le constater, je ne vois pas pourquoi il y aurait une centralisation (où des copains de la hiérarchie auraient des heures sans rien faire).

          A ce sujet, c’est l’or qui mène à la centralisation : pour ne pas se faire voler, les gens préfèrent confier leur or à un quelqu’un de confiance qui se transformera en banquier avec le temps. Car la sécurité (sa vie) est plus importante que la thésaurisation, finalement. Donc utiliser les métaux précieux, c’est faire un bon en arrière gigantesque. Vous devez savoir que certains faux lingots circulent. Les métaux précieux sont une affaire de spécialistes et qui dit spécialiste, dit centralisation ou arnaque à grande échelle.

          Dans toutes les formes de monnaie (même ancienne comme l’or) vous aurez finalement un compte quelque part (banque) qui indiquera la valeur de votre avoir. Et autoriser chaque groupe local (la monnaie n’a de sens que pour un groupe) à créer leur propre banque (comme le font les SEL) est ce qu’il y a de moins centralisé et de moins contraignant. Pour créer une vraie banque, aujourd’hui, il faut avoir un paquet de pognon. Et avec le système métal précieux, ceux à qui on confiera l’or devront être déjà riches pour pouvoir assurer une sécurité sans faille : c’est pyramidal, donc totalitaire sur le long terme.


        • Prometheus Jeremy971 24 avril 2011 20:31

          lol il nous fait l’apocalypse de Saint Tallon...


        • docdory docdory 19 avril 2011 14:16

          @ Laurent Pinsolle

          La crise financière qui se profile à l’horizon n’est qu’un élément parmi d’autre d’une crise bien plus grave et générale qui avait été prévue dès 1972 par le fameux rapport Meadows du Club de Rome  , rapport qui démontre que, dans un monde fini, la croissance économique et démographique ne peut pas être infinie, et qu’il se produit, à plus ou moins longue échéance, un effondrement inéluctable et catastrophique de l’économie et ensuite de la démographie. 
          Je pense que, avec l’affaire hautement symbolique de la destruction de la centrale de Fukushima, l’année 2011 constitue l’année charnière qui inaugure cet effondrement. Nous sommes approximativement à l’époque à laquelle cet effondrement était prévu par le Club de Rome ...



          • Martin D 19 avril 2011 14:17

            c’est pas roosevelt qui a demandé à chaque américain de fournir tout l’or qu’ils avaient en leur possession afin de relancer l’économie US ?
            la même chose risque fortement d’arriver prochainement !!!
            de plus, suite à cette crise majeure, il se peut que les espèces soient prohibés au profit uniquement de la carte bleue


            • Kalevala 19 avril 2011 14:25

              C’est la répétition de la crise de 28, les mêmes ficelles, les mêmes remèdes, les mêmes buts, sauf que cette fois c’est le monde qui est la proie.


              • sisyphe sisyphe 19 avril 2011 14:54

                Comment les pseudo « remèdes » à la crise (aides du FMI, cures d’austérité) ne font que l’aggraver, ou : le cercle vicieux du capitalisme libéral....


                L’austérité devrait freiner la croissance en France et en Europe
                • Agrandir la PARIS (Reuters) - La rigueur budgétaire en Europe et la hausse des prix des matières premières pénaliseront le redressement d’économies qui peinent à sortir de la crise, selon l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

                En France, la croissance économique devrait ainsi se limiter à 1,4% cette année et 1,7% en 2012, et le chômage devrait poursuivre sa progression, estime le centre de recherche économique de Sciences-Po dans ses perspectives 2011-2012 présentées jeudi.

                La suite...

                Une seule solution pour rompre cet enchaînement mortel : la vitale, urgente, essentielle réforme monétaire, qui redonne leur pouvoir de création monétaire aux états, en le retirant aux banques privées, la nationalisation des banques de dépôt, la taxation des transactions financières, l’annulation des dettes des états....

                Bref, la régulation et la jugulation des « marchés » au profit de l’économie réelle, des états et des citoyens. 

                Viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii iiiiite !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


                • sisyphe sisyphe 19 avril 2011 14:59

                  ... « 2011 et 2012 vont porter les séquelles d’un double choc commun à l’ensemble des pays développés : l’envolée des prix des matières premières et la mise en place de politiques budgétaires restrictives », a dit Eric Heyer, économiste à l’OFCE, lors d’une conférence de presse.

                  Austérité et matières premières auront un impact amputeront la croissance du PIB de 2,2 points cette année et de 1,7 point en 2012, selon l’OFCE.

                  Loin de refluer, le taux de chômage devrait progresser à 9,4% cette année en France et à 9,5% en 2012 contre 9,2% en 2010, l’augmentation de la population active excédant les créations d’emplois, qui sont estimées à 70.000 en 2011 et 89.000 en 2012.

                  Ce phénomène s’explique selon l’OFCE par l’arrêt de politiques mises en oeuvre pendant la crise comme les contrats de transition et les contrats de reclassement, ainsi que par le relèvement de l’âge légal de la retraite voté l’an dernier.

                  Le déficit public de la France devrait s’élever à 5,8% du PIB fin 2011 et 5,2% fin 2012, et la dette atteindrait 85,3% puis 87,9%. Le gouvernement prévoit quant à lui un déficit à 5,7% du PIB cette année et 4,6% en 2012.

                  « ERREUR MASSIVE »

                  Xavier Timbaud, un autre économiste de l’OFCE, a souligné le danger que constitue la conduite de politiques de rigueur simultanées par de nombreux pays développés.

                  « Une erreur massive de politique économique est en train d’être commise, qui va faire que la crise que l’on est en train de traverser peut durer assez longtemps », a-t-il déclaré.

                  Sans cette austérité, la croissance aurait pu atteindre 3,2% cette année en France et 2,7% l’an prochain, estime l’OFCE, et le taux de chômage aurait pu baisser à 8,4% puis 7,9% l’an prochain.

                  Dans cette configuration, le déficit public aurait pu atteindre 6,4% fin 2011 et 5,9% fin 2012. « Gagner 0,7 point de déficit, ça coûte 1,6 point de chômage », a résumé Eric Heyer.

                  Pour Xavier Timbaud, les pays développés sont victimes du « syndrome du poisson rouge » car ils oublient très vite que la hausse des dettes publiques résulte d’un transfert à la sphère publique de dettes privées qui n’étaient pas soutenables.

                  A cette erreur de diagnostic s’ajoute celle de la Banque centrale européenne qui « nie la réalité » en relevant ses taux directeurs alors que l’Europe est sur une trajectoire déflationniste, a-t-il ajouté.

                  L’inflation sous-jacente ralentit en Europe depuis le début de la crise, a-t-il souligné, et « une fois que les perturbations du prix du pétrole et des taxes qui augmentent seront retombées, dans un an, un an et demi, on va s’apercevoir qu’on est toujours dans un processus déflationniste ».

                  « Mais dans l’intervalle, que fait la Banque centrale ? Elle dit ’danger inflationniste’ et augmente ses taux. En faisant ça, elle accélère le processus déflationniste », a-t-il ajouté.


                • fifilafiloche fifilafiloche 19 avril 2011 15:09

                  L utilisation de l’Or comme support spécultif ne dérange personne puisqu’il ne s’agit pas d’un bien de première nécessité, et bénéficie aux Etats en revalorisant leurs réserves.


                  Les Etats Unis ont largement assaini leur système financier, le niveau de dette privée non remboursable ayant été socialisé. Ce blanchiment d’argent spéculatif a eu pour contrepartie de faire baisser les actifs immobiliers de 50% en 4 ans, les primo accédants peuvent ont donc aujourd hui les moyens de financer leurs acquisitions avec un risque hypothécaire maitrisé.

                  La situation est bien différente en Europe méditerranéenne, ou, par peur des conséquences sur leurs banques, les Etats ont freiné au maximum le dégonflement de leur bulle. Le paroxisme est le cas Francais ou les prix à Paris sont supérieurs a ceux d avant la crise. Le maintien arftificiel de l immobilier à des prix décorellés des salaires (les fondamentaux) fait peser un risque de confiance sur les banques de ces pays. C est de la que viendra le prochain choc financier, comme le premier venu des Etats Unis. Les dettes des Etats, elles, se paieront avec le temps en monnaie de singe.

                  • perlseb 19 avril 2011 19:27

                    Malheureusement, le nombre de propriétaires effectifs (sans emprunt) ne fait que diminuer au fil des années. La population est en train de se faire spolier son bien le plus précieux : le logement.

                    Et les réels possédants (banques ou oligarques) sont soit aidés par les politiques, soit de plus en plus riches : il est donc logique que les prix montent.

                    Je crois que si une inflation forte arrive, les prix de l’immobilier ne sont pas prêts de baisser. Oui, les prix seront totalement déconnectés du salaire des travailleurs (qui va diminuer car l’inflation officielle est toujours truquée). Mais le but recherché n’est pas que chacun soit propriétaire de son logement : le but réel est de créer de vrais esclaves qui se croient libres et en démocratie mais obligés de travailler en acceptant des emplois de plus en abjects pour simplement payer leur loyer (impossible d’acheter avec un salaire de misère). Et ce système tiendra : nous aurons des nouveaux seigneurs (oligarques et banquiers), propriétaires, et des serfs qui peuvent officiellement acheter (libres au niveau du droit) mais cela sera tout simplement impossible vu les prix. Vous avez aimé la féodalité, nous y voici à nouveau...


                  • Anonymous Republic Punisher Anon Commander 20 avril 2011 08:00

                    Sauf qu’on sait pas où habite le seigneur, pour aller le décapité !


                  • sisyphe sisyphe 19 avril 2011 15:13

                    Face au G8 et au G20, les peuples en lutte

                    Avec le discrédit croissant du G8, le G20 s’est auto-désigné pour trouver des solutions et présider aux destinées de notre planète. Depuis 3 ans, ses décisions montrent qu’il n’a pas l’intention de modifier radicalement les orientations qui nous ont mené à la crise actuelle.

                    En ce début d’année 2011, de nombreux peuples luttent pour inverser le cours des choses et changer un système dévastateur à bout de souffle, confortant l’idée que le G8 et le G20 sont des cadres illégitimes et dépassés. Nous devons prendre la mesure de ces événements en France et nous mobiliser face au G8 prévu à Deauville les 27 et 28 mai et au G20 prévu à Cannes les 3 et 4 novembre.



                    • gaijin gaijin 19 avril 2011 15:15

                      « une crise terminale »
                      plusieurs questions se posent
                      peut on encore l’éviter a court ou moyen terme ?
                      doit on la redouter ou la souhaiter ?
                      vas t ’on continuer a calquer notre modèle économique social et politique sur les états unis ?
                      ou sont les chaloupes ?


                      • Canine Canine 19 avril 2011 15:21

                        Les agences de notations....

                        Il y a de ça trois ou quatre ans, en dehors de la sphère des boursicoteurs, personne ne savait ce qu’était les agences de notations, personne n’avait entendu parlé de Standart and Poor, Moody’s ou Morning Star.

                        Aujourd’hui, alors que la crise des subprimes a parfaitement illustré l’inutilité de ces agences, qui sont à l’économie ce que les cahiers du cinéma sont au cinéma, on les écoute comme des messies, leur parole peut impacter la croissance d’un pays tout entier.

                        Le plus paradoxal, c’est précisément qu’il y a trois ou quatre, même dans la sphère des boursicoteurs, tout le monde s’en fichait plus ou moins, leurs notes n’étaient qu’un très vague repère d’opinion parmi une foule d’indicateurs. Aujourd’hui, après avoir, je le répète, démontré leur inutilité en notant à l’époque les produit financiers subprimés comme supers fiables, les boursicoteurs s’en fichent toujours autant, sauf quand la note concerne un pays, auquel cas c’est le signe qu’il faut jouer à la baisse, en raison d’une méthode qui tient surtout de la méthode Coué. Comme disait Desproges « étonnant non ? »


                        • logan 19 avril 2011 16:08

                          Rien d’étonnant, je pense que les agences de notations ont aujourd’hui bien plus un rôle politique qu’économique, elles sont là pour légitimer et dissimuler les attaques spéculatives.
                          Elles servent à alimenter l’imaginaire collectif de la croyance que les pays sont au bord de la faillite, bref elles servent à faire peur aux gens, pour leur faire accepter la pillule des plans de rigueurs.
                          Cet imaginaire est partagé aussi par les spéculateurs.


                        • lagabe 19 avril 2011 17:48

                          je connais depuis un moment ses agences
                          quand elles ont juge , noté la dette des pays pauvres ou émergents quand ils ont eu des problèmes , cela ne vous a pas gêné , maintenant oui , comme c’est nous sur la sellette


                        • Canine Canine 19 avril 2011 19:01

                          Non, je me foutais déjà de leur avis quand il était négatif sur les pays émergents.J’ai investi un bourse pour la première fois de ma vie en 2002, sur un placement qui était noté au plus bas, et qui l’est toujours aujourd’hui, alors qu’il me rapporte toujours régulièrement.


                        • lagabe 19 avril 2011 17:12

                          ça fait un moment qu’on le sait et en fait , on a assisté à une belle partie de poker menteur
                          rien que en regardant déficit total et annuel (progression) , l’angleterre et les US ont des taux supérieurs aux PIGS Et qui sont les premiers à spéculer contre l’euro, les anglais
                          et ce n’est pas par une régulation financière que les problèmes seront réglés


                          • rpplbis rpplbis 19 avril 2011 17:17

                            c’est un article dans l’institué des analyses économiques. Je ne vois pas les choses comme ça. http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/les-marches-a-la-rigueur-86002

                            Cette crise n’a pas commencé l’an dernier. Ce qui s’appelle Lacrise est là en permanence.

                            Les marchés ont-ils vraiment envie de jouer sur leur propre perte ? Ce ne serait pas la première fois que des prédateurs tuent leur « planète ».


                            • molloy molloy 19 avril 2011 18:42

                              Bien sûr que nous y allons tout droit vers le chaos. Et en klaxonnant en plus.

                              Vendez votre bagnole, soldez vos actions, installez-vous à la campagne si vous le pouvez.
                              Préparez-vous à vous convertir dans le jardinage et l’élevage.
                              Et serrez les dents, ça va tanguer.


                              • Traroth Traroth 20 avril 2011 11:02

                                Ou plutôt : battez-vous pour que nos élus défendent enfin NOS intérêts !

                                A tous ceux qui croient au mythe de construire une autre société à coté de celle existante : on ne vous laissera pas faire ! Si les hippies qui sont partis élever des chèvres dans le Larzac dans les années 60 avaient eu le moindre succès, le fisc aurait bien su leur rappeler que les revenus sont soumis à l’impôt, les propriétaires des terres qu’ils exploitaient (ou tentaient d’exploiter) auraient su se rappeler à leur souvenir et réclamer un loyer (ou les faire expulser), etc.


                              • Blé 19 avril 2011 20:07

                                Il y a une crise plus grave et plus proche de nous que la mauvaise note des crédits U S A.

                                Les grecs en sont à payer 20% d’intérêt sur leurs dettes, une restructuration de ces dettes est inévitable en conséquence, les banques allemandes et françaises risques de grosses pertes selon Paul Jorion (voir sur son site)

                                Le crédit étasunien a encore AAA. Donc pas de problème immédiat, c’est juste pour faire peur.


                                • lagabe 20 avril 2011 10:58

                                  tu oublies une crise qui va arriver en 2012-2013 qui concerne le secteur bancaire avec les LBO
                                  http://fr.wikipedia.org/wiki/Leveraged_buy-out
                                  l’échéance se trouve ses années la pour le renouvellement des prêts
                                  http://www.easybourse.com/bourse/financieres/dossier/18855/le-marche-obligataire-financeur-des-lbo-danger-ou-opportunite-.html
                                  et j’en passe et des meilleures


                                • bo bo 19 avril 2011 20:08

                                  Il y a longtemps que le « système américain » n’est plus viable et vit à crédit sur le reste du monde.
                                  La nuance, et elle est de taille c’est que ce capitalisme ne profite qu’aux multinationales et aux grandes banques d’affaires américaines dont les membres ne font que des « allées et venues » entre les « affaires » et le conseil auprès de la Maison Blanche.....le reste de la population américaine, elle, est frappé par la crise d’une manière très violente...le nombre des chômeurs n’y cessent de croitre...la "richesse des Etats Unis" est de plus en plus concentrée en peu de mains, profite des divers "paradis fiscaux (iles Caïmans, etc..)..et le nombre de pauvres ne fait qu’y augmenter : des villes entières sont sinistrées et le secteur de l’agriculture est très malade.
                                  On peut lire maintenant sur des blogs US traitant de la crise des termes qualifiants la génération des personnes de 60 ans de "Bull sheet generation...
                                  Néanmoins, il semble douteux que le système ne pèse pas de tout son poids sur les agences de rating..... qui auraient du depuis longtemps déclasser la dette américaine....


                                  • picpic 19 avril 2011 21:54


                                    -L’entreprise :
                                    Monsieur le banquier, voila, on a fait ce qu’on a put, mais techniquement, nos employés ne peuvent produire suffisament pour parvenir à vous rembourser, c’est mathématiquement impossible.

                                    Le banquier, j’ai la solution...Je vous prête plus, en contre partie, votre taux augmente et vous devez adopter un plan d’austérité, c’est à dire, réduire vos effectifs.

                                    -L’entreprise :
                                    Je résume : Etant donné qu’avec 1000, nous ne parvenons pas à créer 10.000 , vous me proposer comme solution de réduire à 500 pour créer 1.000.000,
                                    c’est bien ça ?

                                    -Le banquier : oui, et ensuite on vous fera réduire à 100 et vous devrez produire 1000.000.000 etc...Jusqu’à ce que vous nous ayez absolument tout donné, nous posséderons tout, votre entreprise, vos vies, la vie de vos salariés et de leurs enfants sur plusieurs générations !

                                    -L’entreprise : Super, faut signer où ?


                                    • BA 19 avril 2011 21:57
                                      - Emprunt à 3 mois :

                                      Quand l’Allemagne lance un emprunt à 3 mois, elle paye un taux d’intérêt de 0,830 %.

                                      Quand la France lance un emprunt à 3 mois, elle paye un taux d’intérêt de 0,872 %.

                                      Et la Grèce ?

                                      Mardi 19 avril 2011, la Grèce a lancé un emprunt à 3 mois : la Grèce a dû payer un taux d’intérêt de 4,10 %.

                                      Les taux sont en hausse : c’était 3,85 % lors de la précédente émission en février 2011.


                                      Plus les jours passent, plus la Grèce emprunte à des taux d’intérêt de plus en plus exorbitants.

                                      Plus les jours passent, plus la Grèce se rapproche du défaut de paiement.

                                      • Croa Croa 19 avril 2011 23:37

                                        « Plus les jours passent, plus la Grèce se rapproche du défaut de paiement »

                                        Es-tu sûr ? Les banques sauront se contenter des intérêts, voire de moins : juste de tout ce que les pigeons arriveront à produire. Il y a longtemps qu’il en est déjà ainsi dans le tiers monde !

                                        La Grèce sera juste complètement asservie.

                                        Ne riez pas, notre tour viendra aussi  smiley

                                        Une civilisation mondiale de la dette impériale approche. Cette civilisation est même tout à fait viable en tant que système... quoique peu vivable pour ses sujets !

                                        Bien fait pour leur gueule, ils n’avaient qu’à se rebeller !


                                        • Anonymous Republic Punisher Anon Commander 20 avril 2011 07:53

                                          Ces derniers jours je dépense mon argent sans compter car je crois que tout celà ne va plus valoir grand chose d’ici la fin de l’année, mon dernier achat sera peut être un vélo à assistance électrique sans doute le véhicule du futur ! Imaginer un monde avec un baril à 200 $ et l’once d’or à 2000 $, ou la moitié du Japon dont la principale région agricole n’est plus habitable, ou plusieurs pays d’Afrique et du moyen orient sont en révolution ou en guerre ou des pays stoppent leur centrales nucléaires, il y a encore quelques mois ça aurait paru être un scénario de film catastrophe... Ce qui est assez hallucinant c’est que Wall Street est quand même à plus de 12 000 points doper par la planche à billet, la chute va faire d’autant plus mal !


                                          • Traroth Traroth 20 avril 2011 10:50

                                            Le pillage continue. Qu’attendent les états pour mettre les banques au pas, comme ils en ont la possibilité (en se ré-autorisant à emprunter à leurs banques centrales respectives) et le devoir ?????


                                            • Traroth Traroth 20 avril 2011 11:03

                                              Le remède ingurgité par la Grèce est pire que le mal, et c’est exactement ce que beaucoup disaient déjà en 2009 ! Il faut que les états récupèrent la souveraineté monétaire !


                                              • Assurancetourix Assurancetourix 20 avril 2011 12:10

                                                Le dollar va mourir, vive l’euro !
                                                Le billet vert est devenu la plus grande bulle spéculative de l’histoire et va s’effondrer prochainement. Quant aux attaques à l’encontre de l’euro, elles ne sont qu’un écran de fumée pour masquer la faillite de l’économie américaine, soutient Myret Zaki dans son dernier livre.

                                                Le dollar est encore aujourd’hui entouré d’un mythe solide, que la journaliste genevoise Myret Zaki démonte pas à pas. (cinetext.de)



                                                « Un krach du billet vert se prépare. Il est inévitable. Le principal risque planétaire actuel, c’est une crise de la dette souveraine américaine. La plus grande économie du monde n’est plus qu’une vaste illusion. Pour produire 14.000 milliards de revenu national (PIB), les Etats-Unis ont généré plus de 50.000 milliards de dette totale, qui leur coûte 4.000 milliards d’intérêts par an. »

                                                Le ton est donné. Tout au long des 223 pages de son nouveau livre, la journaliste Myret Zaki se lance dans un réquisitoire impitoyable à l’encontre du dollar et de l’économie américaine, qu’elle juge « techniquement en faillite ».

                                                Devenue en quelques années l’un des écrivains économiques les plus réputés de Suisse – elle s’était déjà penchée dans ses précédents ouvrages sur la débâcle américaine d’UBS et la guerre commerciale sur le marché de l’évasion fiscale - Myret Zaki soutient la thèse d’une attaque contre l’euro pour faire diversion sur la gravité du cas américain. Interview.

                                                Vous affirmez que le krach de la dette américaine et la fin du dollar comme monnaie de réserve internationale sera l’événement majeur du XXIe siècle. Ne versez-vous pas dans un certain catastrophisme ?

                                                En annonçant un événement d’une telle ampleur alors que les signes d’une crise violente ne sont pas encore tangibles, je conçois que cela puisse paraître catastrophiste. Pourtant, je ne me base que sur des critères extrêmement rationnels et factuels. De plus en plus d’auteurs américains estiment que la dérive de la politique monétaire américaine mènera inévitablement à un tel scénario. Il est tout simplement impossible que cela se passe autrement.

                                                Myret Zaki, rédactrice en chef adjointe du magazine Bilan et auteure de « La fin du dollar ». (Keystone)

                                                Pourtant, ce constat n’est de loin pas partagé par une majorité d’économistes. Pourquoi ?

                                                C’est vrai. Il existe une sorte de conspiration du silence, car énormément d’intérêts sont liés au dollar. La gigantesque industrie de l’asset management (investissement) et des hedge funds (fonds spéculatifs) repose sur le dollar. A cela s’ajoutent des intérêts politiques évidents. Si le dollar ne maintient pas son statut de monnaie de réserve internationale, les agences de notation pourraient rapidement ôter à la dette américaine sa notation maximale. A partir de là s’engagera un cercle vicieux qui va révéler la réalité de l’économie américaine. Il s’agit de maintenir les apparences à tout prix, même si le vernis ne correspond plus du tout à la réalité.

                                                Ce n’est pas la première fois qu’on annonce la fin du dollar. En quoi les choses sont-elles différentes en 2011 ?

                                                La fin du dollar est effectivement annoncée depuis les années ’70. Mais jamais autant de facteurs n’ont été réunis pour augurer du pire. Le montant de la dette américaine a atteint un record absolu, le dollar est à son plus bas niveau historique face au franc suisse et les émissions de nouvelles dettes américaines sont principalement achetées par la banque centrale américaine elle-même.
                                                 
                                                A cela s’ajoutent des critiques sans précédent des autres banques centrales, créant un front hostile à la politique monétaire américaine. Le Japon, qui est créancier des Etats-Unis à hauteur de 1.000 milliards de dollars, pourrait réclamer une partie de ces liquidités pour sa reconstruction. Et le régime des pétrodollars n’est plus garanti par l’Arabie saoudite.

                                                Plus que la fin du dollar, vous annoncez donc la chute de la superpuissance économique américaine. Mais les Etats-Unis ne sont-ils pas trop grands pour faire faillite ?

                                                Tout le monde a intérêt à ce que les Etats-Unis se maintiennent et le déni va se poursuivre encore un moment. Mais pas indéfiniment. Personne ne pourra sauver les Américains en dernier ressort. Ce sont eux qui vont porter le coût de leur faillite. Une très longue période d’austérité s’annonce. Elle a d’ailleurs déjà commencé. Quarante-cinq millions d’Américains ont perdu leur logement, 20% de la population est sorti du circuit économique et ne consomme plus et un tiers d’Etats américains sont en quasi faillite. Plus personne n’investit de fonds propres dans ce pays. Tout repose uniquement sur la dette.

                                                « Les Etats-Unis ne peuvent cesser de s’endetter. Cette dette leur a permis de financer les guerres en Irak et en Afghanistan et d’assurer leur hégémonie. Ils en ont un besoin vital. » 
                                                Myret Zaki, journaliste économique.
                                                Vous affirmez que l’affaiblissement de la zone euro ne représente rien de moins qu’une question de sécurité nationale pour les Etats-Unis. N’est-on pas entré dans une sorte de paranoïa anti-américaine ?

                                                Nous aimons tous l’Amérique et nous préférons voir le monde en rose. Pourtant, après la fin de la Guerre froide et la création de l’euro en 1999, une guerre économique s’est enclenchée. L’offre concurrente d’une dette souveraine solide dans une monnaie forte risquait de faire baisser la demande pour la dette américaine. Mais les Etats-Unis ne peuvent cesser de s’endetter. Cette dette leur a permis de financer les guerres en Irak et en Afghanistan et d’assurer leur hégémonie. Ils en ont un besoin vital.
                                                 
                                                En 2008, l’euro était une monnaie prise extrêmement au sérieux par l’OPEP, les fonds souverains et les banques centrales. Elle était en passe de détrôner le dollar. Et cela, les Etats-Unis ont voulu l’empêcher à tout prix. Le monde cherche un endroit sûr où déposer ses excédents, et l’Europe est activement empêchée d’apparaître comme cet endroit sûr. C’est précisément à ce moment que les fonds spéculatifs se sont attaqués à la dette souveraine de certains Etats européens.

                                                Qu’adviendra-t-il après la chute annoncée du dollar ?

                                                L’Europe est aujourd’hui la plus grande puissance économique et elle dispose d’une monnaie de référence solide. Contrairement aux Etats-Unis, c’est un bloc en expansion. Sur le continent asiatique, le Yuan va devenir la monnaie de référence. La Chine est le meilleur allié de l’Europe. Elle a d’une part intérêt à soutenir un euro fort pour diversifier ses placements. D’autre part, elle a besoin d’un allié comme l’Europe au sein de l’OMC et du G20 pour éviter de devoir réévaluer rapidement sa monnaie. Aujourd’hui, l’Europe et la Chine agissent comme deux forces de gravitation qui attirent dans leur orbite les anciens alliés des Etats-Unis : le Japon et l’Angleterre.

                                                Et qu’en sera-t-il du franc suisse ?

                                                Son rôle de valeur refuge va encore s’accroître. En cas de crise sur la dette souveraine américaine, il y aura un report massif sur le franc suisse. Le franc suisse a pratiquement le même statut que l’or et n’est pas prêt de baisser face au dollar. Dans un système monétaire en refonte totale, la Suisse devra choisir son camp. Car je ne suis pas persuadé que le franc suisse puisse continuer à exister seul, son rôle de valeur refuge étant trop handicapant pour l’économie suisse. 

                                                Interview de Myret Zaki par Samuel Jaberg pour swissinfo.ch


                                                • Emmanuel Aguéra LeManu 20 avril 2011 12:57

                                                  Merci cher barde...

                                                  Il y a une constante que je remarque à la lecture des différents articles de propective économique et financière : Il y a ceux que je comprends et ceux que je ne comprends pas.

                                                  Ces derniers sont la plupart du temps écrits par de « acteurs » économiques et me semblent asséner le même obscur refrain sur un fond de technicité, de prévisions, de « bien-entendus » inhérents à une logique opaque et impénétrable... Ce sont des articles techniques vides de sens et pour le béotien, sans rapports apparents avec les réalités sociales que par contre beaucoup contastent trop concrêtement à force de les subir...

                                                  Ces articles sont d’autant plus alambiqués qu’ils ne sortent pas indemnes du prisme de l’opinion de leurs auteurs. Ils en deviennent alors sélectifs et partiaux, semblant rassembler des arguments pour et éliminer les contre dans le sens du confortement de la ligne défendue alors présentée comme un constat consensuel. Ceci sans qu’une franche prise de position politique soit annoncée, ce qui en fait de la propagande étayée au gré d’une observation triée des évènements, et c’est à mon avis le cas du torchon que je viens de lire.

                                                  Par contre...

                                                  Il y a les articles que je comprends. Oh, ils ne sont guère plus réjouissant mais vont dans le sens de 1+1=2 ou de 2-2=0. Ça je comprends. Les mécanismes économiques, leurs causes, leurs implications politiques, apparaissent alors limpides et d’une logique aussi implacable que 1+1=2.

                                                  Cher Assurancetourix, votre post fait partie de ces derniers. Myret Zaki sera très certainement villipendée par le corporatisme autiste des « sphères » financière et politiques mondiales, qui souvent se superposent. Ils n’est plus question de prise de position, de recettes miracles, d’explication partielle et unilatérale, juste d’arithmétique pure, de logique politique et d’enchaînement logique « d’évènements » économiques de de leur traduction sur le plan socio-politique.

                                                  Merci donc Assurancetourix et à travers vous merci à Myret Zaki. Vous m’avez l’air de comprendre quelque chose puisque vous arrivez à le transmettre de façon claire, logique et limpide au contraire de ce trop fréquent goût d’incompétence qui conduit tant de lecteurs vers des prises de positions aberrantes sans aucun rapport avec la réalité sociale, genre « travailler + pour gagner + » ou « sortir de l’Euro », etc, etc...

                                                  De ce point de vue donc, votre commentaire est d’une pertinence qui n’a d’égale que la nullité de l’article qui aura quand même eu l’avantage de le provoquer.

                                                  A vous relire.


                                                • bo bo 20 avril 2011 15:08

                                                  Cher Barde,

                                                  L’Establishement New Yorkais règne sans partage depuis la guerre de 39/45....C’est cela que l’histoire retiendra...le reste c’est de l’enfumage.

                                                  Les Etats Unis sont en faillite depuis longtemps...mais pas l’Establishment des grandes banques d’affaires qui ont en 70 ans fait sauter toutes les barrières à leur activité et créer tous les paradis fiscaux.

                                                  Une partie du peuple américain rêve toujours de « l’american dream » ..de faire fortune et croit en l’Establishment...le reste a compris la Bull sheet generation....et connait la pire situation depuis la crise de 29.

                                                  Les US se sont sortis de tous leurs problémes par les guerres ....la guerre de 39/40 les a sorti de la crise de 29......depuis 70 ans leur interventionnisme à outrance avec mise en place de dictateurs.... les guerres au nom des droits de l’homme..ont été aussi très efficaces pour leur relance économique et assoir la puissance mondiale du dollar....

                                                  L’Establisment grâce à l’OTAN a mis aussi la main sur l’Europe et contrôle Bruxelles....

                                                  L’Establishment a sablé le champagne une semaine après la chute du mur de Berlin dans une grande soirée à Manhattan.La phrase « le Monde est à nous » fut répétée...
                                                  Les seules choses qui freinent.... ce qu’il ne contrôle pas ......quelques pays dont la Chine et internet


                                                • Leo Le Sage 21 avril 2011 17:43

                                                  @Par bo (xxx.xxx.xxx.63) 20 avril 15:08
                                                  « Les seules choses qui freinent.... ce qu’il ne contrôle pas ......quelques pays dont la Chine et internet »
                                                  Les USA contrôlent internet, et même le contrôle très bien.
                                                  Toutes les personnes bien informées le savent plus que très bien !

                                                  @Par Assurancetourix (xxx.xxx.xxx.33) 20 avril 12:10
                                                  C’est clair !
                                                  Ce qui est important c’est surtout de comprendre que sortir de l’Euro ne se fera pas sans casse.
                                                  Pour le moment il ne faut pas encore en sortir, et on sait très bien depuis longtemps que la Chine veut préserver cette monnaie et que le Yuan est déjà le maître en Asie.
                                                  On sait depuis longtemps aussi que l’OPEP veut que la nouvelle monnaie de référence ne soit plus le dollar, alors les USA on intérêt à ce que les extrémistes dirigent l’Europe...
                                                  Mais çà le commun des mortels ne le sait pas encore...
                                                  Je l’ai plusieurs fois fait remarquer que les anglais veulent entrer dans l’Euro mais ils ne savent pas comment !
                                                  [le peuple anglais est eurosceptique]

                                                  @LeManu
                                                  L’ignorance a bien été à l’origine de pas mal de guerres n’est-ce pas ?


                                                • Assurancetourix Assurancetourix 20 avril 2011 16:42

                                                  Aux Etats-Unis, c’est aujourd’hui la vision diabolique de « l’establishment financier », et surtout de la Réserve Fédérale à son sommet, qui s’impose largement dans l’opinion publique, à la différence de 2008 où, au contraire, les responsables de la Fed semblaient être les derniers recours.

                                                  Ce changement psychologique n’est pas un détail et contribue fortement à limiter la marge de manoeuvre de ses dirigeants.

                                                  Et ce n’est pas la défaite judiciaire historique de la Banque centrale US, qui a été obligée de dévoiler les destinataires des centaines de milliards de Dollars d’aide distribuées après la crise de Wall Street de 2008, qui va améliorer cette situation, bien au contraire.

                                                  Une simple anecdote, celle des « Vraies Ménagères de Wall Street », révélée par le magazine Rollingstone, illustre l’aggravation des griefs du peuple américain contre ses banquiers centraux : au titre des bénéficiaires de ces aides de la Fed, on trouve les femmes de deux grandes figures de Wall Street qui ont créé un instrument sur mesure leur permettant de recevoir 220 millions USD de la Fed pour racheter des créances pourries... les bénéfices leur revenant et les pertes allant à la Fed !

                                                  C’est hélas un exemple parmi beaucoup d’autres qui circulent actuellement sur le Net et qui ont brisé, désormais définitivement, le respect du peuple américain pour son institution monétaire de référence.

                                                  Une situation explosive dans le contexte de la crise actuelle qui sévit aux Etats-Unis.

                                                  • Leo Le Sage 21 avril 2011 17:44

                                                    @Par Assurancetourix (xxx.xxx.xxx.33) 20 avril 16:42
                                                    « les bénéfices leur revenant et les pertes allant à la Fed ! »
                                                    Hmm...
                                                    Vous reprochez de telles pratiques qui pourtant sont une réalité dans tous les pays du monde et pas seulement les USA.
                                                    Toutes les dettes pourries ont toujours été pris par les états concernés sous une forme ou une autre.

                                                    Ce n’est pas acceptable mais c’est mieux qu’une vraie faillite.


                                                  • Assurancetourix Assurancetourix 21 avril 2011 19:36

                                                    Lisez donc l’article en question en suivant le lien en rouge, nous en reparlerons ensuite...


                                                    • Lorelei Lorelei 24 avril 2011 13:42

                                                      La question que je me pose c’est pourquoi ne pas virer à coup de pied au cul toutes les agences de notations qui sont le fer de lance des banques dont le pouvoir est si important qu’il fait des citoyens ses esclaves

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