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Accueil du site > Actualités > Economie > L’explosion du CHAUDRON FINANCIER : Les CAUSES INVOQUÉES

L’explosion du CHAUDRON FINANCIER : Les CAUSES INVOQUÉES

Après 1929, 1999, 2009, l'année 2019 serait celle d'une nouvelle crise financière avec l'explosion d'une énorme bulle : l'amoncellement des déficits publics, des dettes publiques et privées, et des liquidités injectées par la BCE (QE de 2500 Md€) et autres banques centrales, utilisées par les spéculateurs, doit conduire à l'explosion (implosion ?) dévastatrice d'une énorme bulle financière. Dans cette première partie les CAUSES INVOQUÉES, souvent à tort, seront décortiquées. Dans un second article sera présentée une autre façon plus douce de contourner les paradigmes et logiciels régissant l'économie et l'avenir de humanité et de sa planète support.

Les explosions de bulles financières font suite à la montée progressive d'une part, de doutes et d'incertitudes sur la poursuite de hausses spéculatives de plus en plus déconnectées de l'économie réelle, et d'autre part, de la certitude de l'imminence d'une nécessaire correction si ce n'est d'une explosion ! Les vrais pros de la finance lorsque l'emballement sature, se défaussent à temps et préventivement, à un rythme assez lent pour ne pas attirer l'attention de la meute des épargnants, investisseurs ou spéculateurs amateurs, car lorsque les dégagements sont découverts la meute prend peur et se rue pour vendre massivement avant les autres, ce qui entraîne un krach, une crise ou une explosion de bulle. Ainsi l'explosion de 2000 a pris naissance dès 1999, et celle de 2009 en Europe a explosé aux USA dès 2008 avec les "subprimes".

Les bulles concernent en priorité les actions, mais les explosions concernent aussi les obligations et emprunts d'États, sensibles aux variations des taux d'intérêts et aux capacités de remboursement des emprunteurs, capacités réduites suite à un effondrement du cours des actions, les "investisseurs/spéculateurs" diversifant leurs porte-feuilles.

 

Quelques causes invoquées pour prédire ou prévoir l'explosion du système financier néolibéral occidental avec des répercussions mondiales

Les pessimistes, les décroissants, les fatalistes et les charognards parient sur un effet domino : un maillon faible comme hier la Grèce, perd la confiance des financiers et investisseurs qui vont tenter de se dégager du futur bourbier, lequel est amplifié par les charognards à l'affût de bonnes affaires, lesquels soit rachètent à bas prix les créances, soit prêtent à des taux quasi usuriers aux gouvernements dans la panade financière et la panique. La chute probable du maillon faible entraine parfois des mesures de sauvegarde par les financiers classiques qui se dégagent des pays en difficulté et par des gouvernements et banques centrales agissant en "pompiers" pour éviter une contagion catastrophique. Ce sont ce type d'actions concertées qui ont évité en 2010 un mini krach sur les emprunts d'État de la Grèce, suivi de retombées néfastes sur le système financier européen !

Deux spectres sont agités actuellement : les déficits publics et les dettes nationales. Un équilibre précaire survit grâce à une politique de créations de liquidités par les banques centrales nationales, y compris la zone euro avec l'incitation "massive de la BCE (surtout ces trois dernières années pour 2500 Md€) avec rachat de dettes sur les marchés secondaires, et par le maintien de taux très faibles de 0 à 2% (parfois négatifs comme certains prêts à l'Allemagne).

Les grandes Autorités (FMI, Banque Mondiale, BCE, FeD) et les gouvernements des pays riches, en Occident, soutiennent alors financièrement, soit l'État attaqué (comme pour la Grèce et Chypre), soit les banques entrainées dans la spirale des pertes : c'est ce qui s'est passé pour la crise des subprimes de 2008/2009, avec des nationalisations ou de renflouements étatiques comme au RU, en Allemagne et en France. En France, l'État a récupéré ses billes sauf pour la banque franco-belge DEXIA qui, en 2012, avait déjà coûté une grosse dizaine de Md€ aux contribuales français, belges et luxembourgeois. En 2018 après des plans importants de restructuration et de cessions elle est toujours en déficit !

Les milieux financiers, économiques et politiques dans leurs grandes majorités agitent non seulement la certitude de crises explosives et l'écroulement des économies nationales, mais aussi la ruine de petits épargants par perte de leur épargne ! D'où la nécessité pour les États de leur venir en aide avant le déclenchement des catastrophes. De fait, dans l'explosion des bulles comme pour les subprimes, beaucoup de banques ont été sauvées, par nationalisation et/ou recapitalisation, et les épargnants/investisseurs, dans des produits à rendements prétendus supérieurs aux placements classiques sécurisés, ont subi les pertes sans indemnisations. Donc les gouvernements après des mesures de sauvegardes coûteuses sont contraints de mettre en oeuvre des programmes d'assainissement des comptes publics, et les citoyens/contribuables doivent se serrer la ceinture une deuxième fois (la première fois pour les épargnants plus ou moins ruinés par l'explosion de la crise).

Pour les crises de confiance ou spéculatives, comme pour la croissance inquiétante des dettes publiques, les investisseurs/spéculateurs soufflent un vent de panique pour que les gouvernements interviennent par des mesures de réduction des dépenses publiques et de soutien aux milieux financiers !

Les programmes ainsi recommandés par les experts sont souvent contradictoires :

- la baisse des salaires et des retraites (Grèce, Espagne, Portugal), pour réduire les dépenses publiques, entraine une baisse de la consommation et de l'activité économique, d'où moins de recettes fiscales et sociales pour réduire les déficits et dettes fiscales et sociales (assurances maladies et retraites). La hausse de la CSG en France produit les mêmes effets sur la consommation et l'activité économique. La diminution des salaires et des retraites (moins 10% en Grèce et en Espagne) (avec baisse corrélative des cotisations encaissées sur les salaires) a permis une amélioration des exportations (s'il y a de la demande) et une baisse des importations (par baisse du pouvoir d'achat), d'où une amélioration potentielle de la balance commerciale : les baisses de fréquentation touristique en Tunisie et Egypte liée aux printemps arabes a profité à la Grèce, à l'Espagne et au Portugal. Par contre, ces mesures à taux de prélèvements constants réduisent les recettes publiques : le déficit public ne sera réduit que si les dépenses baissent fortement (salaires et nombre de fonctionnaires, subventions, allocations diverses...). Ainsi les mesures imposées de façon croissante par la Troïka (UE, BCE, FMI) directement à la Grèce et implicitement au Portugal et à l'Espagne se sont traduites par des lourds sacrifices pour les populations concernées : la situation économique ne retrouvant à peine son niveau d'avant la crise que grâce aux retombées d'une croissance européenne ;

- la baisse des prélèvements sociaux sur la part employeur devrait réduire les coûts de production (ou améliorer les marges) et augmenter les exportations avec amélioration de la balance commerciale : comme tous les États font de même les différences concurrentielles se maintiennent. Le seul résultat est le maintien d'un très faible niveau d'inflation. L'Allemagne voit sa balance commerciale crouler sous le poids des excédents (lesquels contribuent à son excédent budgétaire) et la France reste désespérément en déficit commercial (lequel contribue au maintien du chômage et des déficits publics) ;

- en France, l'augmentation des impôts directs et des taxes indirectes dont la CSG, diminue la consommation donc la production de richesses et l'activité économique, d'où un accroissement du chômage sans amélioration de la balance commerciale. La situation s'est légèrement retournée avec une faible baisse du chômage suite à des mesures financières de soutien de l'activité économique. Si les déficits publics se sont réduits la cause réside dans la baisse significative des taux d'intérêts sur la dette publique appliquée aux nouveaux emprunts pour les remboursements en fin d'échéance et pour couvrir les déficits de l'année en cours.

Niveaux acceptables de la dette publique :

Lors de l'adoption de l'euro et la création de l'eurozone, le niveau de la dette tolérable était de 60% du PIB, les taux d'intérêts étant de l'ordre de 3 à 5%. De nos jours le niveau limite est monté à 100% du PIB pour de taux de l'ordre de 0 à 2%. L'Italie bien que parfaitement intégrée dans l'euro et l'eurogroupe est pénalisée par des taux actuels encore supérieurs à 3% : ceci est dû à une réminiscence du passé où la lire était dévaluée assez souvent, (comme le franc !). Il n'y a plus le risque d'une dévaluation, donc la pénalité imposée à l'Italie est une bénédiction profitable à ses créanciers. La dette publique italienne est détenue à 66% par ses nationaux (seulement 47% en France) et seulement à 34% par les financiers internationaux. Au lieu de s'impliquer pour une unification des taux en zone euro, les Autorités de l'UE et de l'Eurogroupe tancent l'Italie, la menace de sanctions financières car sa dette actuelle, gonflée par des effets cumulatifs des taux majorés, atteint les 132% du PIB : avec les taux allemands depuis la mise en service de l'euro, l'Italie aurait une dette bien inférieure à 100% de son PIB ! Le même raisonnement s'applique pour la Grèce, l'Espagne et le Portugal. Et dans une moindre mesure pour la France. Contrairement à la France, l'Italie a une balance commerciale positive de 2 à 3% de son PIB depuis 2013 : la maison Italie refloue ses caisses ! La France tourne avec un déficit de 2à 3% de son PIB, d'où une situation de dépendance envers les financiers internationaux.

Le niveau européen de la dette publique de 100% du PIB est toléré : les puristes voulant l'abaisser progressivement prétextant que la charge de la dette publique est une bombe à retardement pesant sur les générations futures, sur les épaules de nos enfants : en divisant la dette publique par le nombre de Français, la dette publique s'éleverait à environ 35 000 € par habitant et déjà sur chaque enfant à sa naissance. Quel calcul idiot : lors de son décès la dette portée par le disparu serait-elle affectée à un nouveau-né ? Alors que le cher disparu lègue un patrimoine mobilier et immobilier en moyenne bien supérieur au 35 000€. Mais comment prendre en considération le fait que le montant total des dépenses publiques pour les jeunes, de la gestation jusqu'à l'arrivée sur le marché du travail (national, territorial, santé, allocations familiales, cantines, transports, quotient familial, maternelles, études primaires, secondaires, professionnlelles et supérieures...) est de l'ordre de 200 000 à 250 000 € par jeune (sans compter les dépenses des familles) ? Et aussi comment prendre en compte la valeur du patrimoine public de la France ? Valeur supérieure au PIB annuel, en plus de la grande valeur des patrimoines privés, transmis de générations en générations.

Le niveau tolérable de la dette publique doit prendre en compte le niveau de l'inflation, les taux d'intérêts, les taux de la croissance du PIB (en volume), les volumes des investissements d'infrastructures (patrimoine de la nation) et de biens publics négociables ou non., sans oublier les avoirs sur les pays étrangers ?

Quelques comparaisons avec des pays étrangers :

- Aux USA la dette nationale est de l'ordre de 100% du PIB, avec une part importante souscrite par la Banque Fédérale (FeD), donc par une planche à billets tant le remboursement à la FeD est inenvisageable. La Chine et le Japon, détiennent chacun une part importante de la dette fédérale des USA. Le niveau de la dette nationale US n'est pas un sujet de préoccupation pour les élus démocrates et républicains, ni pour Trump ! Du moins en absence de relèvement des taux d'intérêts par la FeD.

- Au Japon, la dette publique flirte avec les 250% du PIB et cela n'inquiète personne. Le financement de cette dette est assuré en quasi totalité par l'épargne des Japonais : le Japon étant massivement excédentaire dans sa balance import/export, ces excédents se sont transformés en épargne. Une partie placée dans la dette publique (taux de 0% pendant des décennies avant une légère augmentation à 0,5%, par des prélèvements sur les comptes épargne) et l'autre partie à l'étranger dans des bons du Tresor américain et dans des investissements industriels et commerciaux. Le gouvernement Abe, il y a quelques années, pour relancer une économie atone avec des tendances défationnistes a même utilisé des avances (planche à billets) de la banque centrale du Japon : son plan de relance n'a eu que de maigres effets, avec une inflation tout juste positive. La tendance à épargner des Japonais, population déclinante et vieillissante, est de plus en plus forte. Il faut remarquer que le commerce mondial japonais s'effectue principalement en dollars : les excédents sont présentés à la banque nationale du Japon qui crée une masse monétaire comparable en yens pour payer les entreprises, leurs personnels, leurs fournisseurs et les impôts et taxes, tout en plaçant à l'extérieur, aux USA et autres pays, les dollars "accumulés". Les dollars constituaient une dette commerciale devenue une dette financière, et en parallèle une masse monétaire en yens est créée ab nihilo ! Il faut noter que les placements des Japonais sont massifs dans leur économie, le patrimoine domestique japonais valant 6 fois le PIB annuel.

Les cas de l'Allemagne et de la Chine :

- La Chine suit avec retard la trajectoire du Japon en ce qui concerne les soldes excessifs de la balanve commerciale. Mais la Chine avait un besoin impératif de créer chaque année des dizaines de millions d'emplois pour absorber la croissance de sa population active. Avec l'effet progressif de la politique de l'enfant unique, la pression démographique sur l'emploi est en régression. Tout comme le Japon dans les décennies de l'après guerre, la Chine a pu envahir massivement les marchés occidentaux avec initialement des produits bon marché (ou plutot les acheteurs occidentaux se sont jetés sur les produits chinois pour améliorer leurs marges, leurs ventes et leurs bénéfices), d'où des accumulations d'excédents en dollars et parfois en euros. La Chine n'a pas encore de problème de dette publique car on ignore la part réelle des impôts et celle de la création de monnaie dans ses dépenses publiques de fonctionnement et d'investissements. Cependant comme pour le Japon, la Banque Populaire de Chine émet massivement des yuans en compensation des dollars et euros accumulés à l'export, afin de payer les dépenses des entreprises exportatrices et les "revenus/bénéfices" des dirigeants devenus millionnaires et milliardaires. En parallèle, la Chine,(son gouvernement et ses entrepreneurs) place ses dollars à l'étranger pour financer des dettes publiques (aux USA) et pour acheter, principalement en occident, des entreprises avec leurs marchés et leurs technologies.

- L'Allemagne est à la fois un grand pays exportateur comme la Chine et le Japon, avec une forte accumulation de devises (des dollars et surtout des euros) et un pays d'immigration massive. Le Japon est allergique à toute immigration permanente et la Chine avait et a un excédent de main-d'oeuvre. En ce qui concerne les déficits publics l'Allemagne a connu une période difficile suite à la réunification : le coût initial estimé serait de l'ordre de 500 Md€. Toutes les infrastructures de l'ex-RDA n'ont pas encore été rénovées. Globalement depuis 1972 le nombre annuel de naissances est inférieur ( de 100 000 à plus de 200 000) au nombre de décès (ou de départ en retraite). Pendant la vingtaine d'année qui a suivi, la forte baisse de la natalité s'est traduite par des fermetures de classes, de collèges et de lycées, avec les économies correspondantes (qui se sont maintenues dans les décennes suivantes). Ensuite la vague de jeunes arrivant sur le marché du travail était en nombre insuffisant pour compenser les départs en retraite, d'où une vague d'immigration massive (de plus de 300 000/an pour compenser et répondre à la demande des entreprises) de jeunes déjà élevés, instruits et formés dans leurs pays d'origine, (principalement européens) aux frais de ces pays. Cela correspond (selon les coûts allemands ou français) à une économie de 70 Md€/an pour les dépenses publiques allemandes, permettant de diminuer les prélèvements publics sur l'économie allemande, les entreprises et les particuliers. Cerise sur le gâteau, les excédents commerciaux allemands sur ses voisins européens, comprennent une part de charges sociales, de taxes et d'impôts, payés par les consommateurs des pays clients ! Soit encore un gain de plusieurs dizaines de Md€/an ! Et avec tous ces avantages l'Allemagne n'arrive que depuis peu à équilibrer ses comptes publics, tout en simulant une inquiétude pour le financement des retraites, du fait du maxi papy-boom consécutif à son maxi baby-boom d'après guerre : les naissances manquantes étant remplacées par la forte immigration les cotisations retraites restent importantes.

 

Le RU (Royaume-Uni) depuis la crise de 2008 a vu sa dette publique s'envoler de 50% à 90% de son PIB. Juste avant la mise en oeuvre (effective ?) du Brexit le RU voit sa situation économique s'améliorer. Qu'en sera-t-il demain ? Contairement aux pays de l'Eurogroupe dont la France, le gouvernement du RU peut utiliser de la monnaie créée par sa banque centrale en cas de besoin

 

Le remboursement des dettes publiques ?

- Pour de nombreux pays le remboursement de la dette publique ne se pose pas, comme les USA, le Japon, la Chine.

- L'Allemagne serait en capacité de rembourser progressivement sa dette publique (en 50 ans avec 2 % du PIB/an) si les faibles taux d'intérêts se maintiennent ; mais des besoins de financements publics pointent à l'horizon : le papy-boom pour les retraites et la remise en état des infrastructures publiques.

- Les pays de l'Europe du Sud, (du Club Med selon la déconsidération allemande) sont porteurs d'une vieille réputation tenace, du temps des dévaluations de leurs monnaies nationales compensées par des taux d'intérêts nettement plus élevés. Si depuis l'adoption de l'euro et sa mise en service les taux avaient été identiques à ceux de l'Allemagne, le niveau des dettes serait fortement abaissé et les déficits annuels plus faibles ou nuls. Au lieu d'imposer de l'austérité et des restrictions aux populations, les Autorités européennes (Bruxelles plus l'Allemagne) devraient imposer des taux communs à tous les pays de l'eurozone, avec des émissions communes ! Avec une petite croissance et une faible inflation, les dettes publiques en % du PIB amorceraient leur décrue.

 

Faut-il rembourser les dettes publiques ?

Pour éviter une crise financière explosive (ou implosive) et pour réduire la menace pesant sur les frêles épaules de nos progénitures, des bonnes âmes, habituées des lucarnes médiatiques, sont les chantres de la réduction de la dette publique et des déficits publics des États. Le fait que les dettes des entreprises et des particuliers (découverts de banque, emprunts pour équipements, accès à la propriété...) sont supérieures à la dette publique, n'est pas pris en compte !!!

Que veulent ces maniganceurs ?  : baisser les dépenses publiques (donc les impôts) sans baisser la protection et les services de formation professionnelle, de santé et de retraites ! Pour cela il faut privatiser les services de santé, de formation supérieure et professionnelle, d'assurances (maladies, accidents, retraites)... Comme aux USA où la santé et les universités payantes sont privées, et où les cotisations de couverture santé, aux mains d'assurances privées, sont indépendantes des revenus, donc accessibles surtout aux plus riches. Les retraites, aux USA, dépendent principalement des performances de fonds de pension, de leur solidité et de leur pérennité. Les maniganceurs, sous couvert d'expertise économique éclairée, veulent briser le système de protection sociale et de solidarité à la française.

Baisser les dépenses publiques tout en maintenant l'efficacité de notre système de protection sociale ne peut jouer que sur quelques dépenses publiques superflues et médiatisables : c'est insuffisant ! La bonne solution est de maintenir les dépenses publiques en augmentant les recettes par un surcroît d'activité, donc par une réduction du chômage  : le chômage en France est devenu si endémique que ni les gilets jaunes, ni le grand débat, ni les économistes et politiques de toutes obédiences osent aborder le sujet ! Avec un chômage en dessous de 5% de la population active les comptes publics et sociaux deviennent équilibrés, permettant même une baisse de certaines cotisations (chômage, maladies.. ;) et de taxes et impôts, ou bien de réduire progressivement la dette publique nationale.

Un remboursement des dettes nationales par tous les pays endettés, en même temps, n'est pas envisageable, sauf soit d'une part de confisquer les avoirs et comptes épargne des citoyens, soit d'autre part de vendre à la Chine (et au Japon) nos bijoux de famille, nos équipements, nos entreprises, donc de devenir des colonies de la Chine, sous son contrôle économique, financier et politique !!!

 

CONCLUSION PROVISOIRE

Les solutions classiques d'apurement de dettes publiques ne fonctionnent pas : le système financier a été déréglé par la crise de 2008/2009 et ne se maintient que grâce à des injections massives de liquidités par les Banques Centrales et par des taux d'intérêts anormalement bas. Les banques privées, les établissements financiers profitent de ces largesses pour gonfler leurs bénéfices en spéculant, au lieu de financer des économies nationales déjà pillées par les milieux financiers. Ce sont ces comportements qui seront probablement à la base de la prochaine crise explosive de la bulle financière.

Il ne faut pas laisser les milieux affairistes capitalistes néolibéraux gérer à leur seul profit l'économie mondiale : le retour aux fondamentaux s'impose !


Moyenne des avis sur cet article :  3.5/5   (8 votes)




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13 réactions à cet article    


  • rogal 20 avril 2019 20:44

    Un tableau bien nourri.

    Les dettes privées (entreprises et particuliers) sont évoquées, mais elles mériteraient une analyse aussi développée que celle des dettes publiques.


    • germon germon 25 avril 2019 07:41

      @rogal
      A propos d’analyse, voici la plus éclairée :


      discussion entre Jimmy Carter et Donald Trump pour analyser et expliquer sa vision du déclin de l’hyperpuissance américaine.


      "Vous craignez que la Chine nous passe devant, et je suis d’accord avec vous. Mais savez-vous pourquoi la Chine est en train de nous dépasser ? J’ai normalisé les relations diplomatiques avec Pékin en 1979. Depuis cette date, savez-vous combien de fois la Chine a été en guerre avec qui que ce soit ? Pas une seule fois. Et nous, nous sommes constamment restés en guerre. Les États-Unis sont la nation la plus belliqueuse de l’histoire du monde, parce qu’ils désirent imposer des valeurs américaines aux autres pays. La Chine, elle, investit ses ressources dans des projets tels que les chemins de fer à grande vitesse au lieu de les consacrer aux dépenses militaires.


      Combien de kilomètres de chemin de fer à grande vitesse avons-nous dans ce pays ? Nous avons gaspillé 3 000 milliards de dollars en dépenses militaires. La Chine n’a pas gaspillé un centime pour la guerre, et c’est pourquoi elle est en avance sur nous dans presque tous les domaines. Et si nous avions pris 3 000 milliards pour les mettre dans les infrastructures américaines, nous aurions un chemin de fer à grande vitesse. Nous aurions des ponts qui ne s’effondrent pas. Nous aurions des routes qui seraient entretenues correctement. Notre système éducatif serait aussi bon que celui de la Corée du Sud ou de Hong Kong."


      Alors, l’OTAN et les américains GO HOME et leur chien de garde M..... DEHORS.


      Bonne journée.


    • titi titi 21 avril 2019 21:34

      A force de prédire un crack boursier imminent, il va bien y avoir un jour où la prédiction a se réaliser.

      Vous avez raison faut tenter.

      Après pendant des années on nous a annoncé ici l’invasion de l’Iran par les Etats Unis…. Le catastrophisme ne fonctionne donc pas à tous les coups


      • Xenozoid 22 avril 2019 18:02

        @Alcyon

        l’exploit est pour ceux qui lisent


      • Staniszewski Staniszewski 22 avril 2019 00:01

        Si on aura un ça sera pour cause du pic pétrolier, et flambée du prix du pétrole. Ou plutôt de non anticipation du pic pétrolier.


        • gerard JOURDAIN 22 avril 2019 10:41

          dommage que l’article est clairement anti économie « libéral »

          on peut réaliser un article similaire, avec comme danger « l’assistanat trop lourd. ».

          le fond du problème, est de réguler les situations des différents pays.

          cela évolue dans le bon sens ; chacun cherchant à ne pas faire exploser les systèmes.


          • picpic 22 avril 2019 10:56

            Il suffit d’observer la dette des usa pour comprendre qu’il n’y aura jamais de crash...on peut très bien jouer à ça indéfiniment, comme les usa le font.

            c’est un jeu de monopoly et ceux qui tiennent la banque ne sont pas prêt d’arrêter la partie. ils redistribueront toujours des faux billets pour que la partie continue, c’est la banque elle même qui a tout à perdre à ne plus distribuer d’argent, elle y est obligée.

            Auparavant on aurait pu prétendre que l’encre et le papier étaient la limite,,mais comme tout devient virtuel, on peut se permettre l’infini.


            • zygzornifle zygzornifle 22 avril 2019 12:57

              J’espère que l’on pourra payer l’addition en 4 fois sans frais a moins que Macron fasse comme pour Notre Dame un appel aux dons .....


              • pergolese 22 avril 2019 17:16

                Et l’épargnant avisé, que doit-il faire pour se protéger au maximum ? Immobilier, or,... ?


                • zygzornifle zygzornifle 23 avril 2019 08:53

                  @pergolese

                   Racheter Notre dame avant les Chinois le fasse ....


                • zygzornifle zygzornifle 23 avril 2019 08:52

                  Le chaudron qui explose n’est pas celui de Panoramix bourré de potion magique mais celui de la finance bourrées de dettes cachées ....


                  • nemo3637 nemo3637 23 avril 2019 10:31

                    "Il ne faut pas laisser les milieux affairistes capitalistes néolibéraux gérer à leur seul profit l’économie mondiale : le retour aux fondamentaux s’impose !"

                    Un peu court comme solution, isn’t ?

                    Les bilans sont relativement aisés à faire, et connus par tous ceux qui veulent bien s’intéresser à la chose.

                    Difficile pour vous d’énoncer, de dégager de nouvelles perspectives puisque vous croyez toujours en un système capitaliste réformable.

                    Certains ont ainsi cru, pendant longtemps, que la Terre était plate...


                    • hugo BOTOPO 23 avril 2019 16:59

                      @nemo3637

                      Les retours aux fondamentaux invoqués seront présentés dans l’article à suivre.
                      je ne crois pas en un système capitaliste réformable en soi, de lui-même : dans ma phrase que vous citez, le terme « à leur seul profit » est inutile et induit une confusion. En le supprimant la phrase retrouve toute sa pertinence.

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