Les commentaires de La Voix De Ton Maître

@jaja

Non ! dans le programme initial

Oui initial, surement, mais bon va dire à l’Allemagne que t’annule la dette des pays du sud... on partait pas sur les bases d’une négociation. Initial car il n’aurait jamais été élu avec ces promesses de troubadour.

(oui la dette est illégitime c’est certain, mais le but c’est pas de sortir de l’UE ou de faire péter l’UE, comme promis aux électeurs)

Le KKE c’est votre parti révolutionnaire, qui ne s’est jamais aligné avec SYRIZA, c’est eux qui parlent comme ça et qui promettent ça.

@Ariane Walter

Commencer à insinuer que Tsipras est un traître ou un lâche c’est un peu encourager les loups non ?

Tsipras devrait être encensé par la (vraie) gauche pour avoir prouvé une grande partie de ce qu’elle dénonçait depuis des années. C’est ce que la presse essaie de noyer dans la confusion générale.

Donc vous faites comme tonton Varoufakis :
1) Vous étudiez la situation en termes simples, comptables.
2) Vous faites un plan de telle sorte que la conclusion vous devienne naturellement favorable
3) Si vous échouez, repasser au 1)

La théorie des jeux, non pas la théorie des « Je »

Au boulot. Car vous capitalisez sur la claque que se sont pris les faux capitalistes (ceux qui sauvent les banques) et vous ne voyez même pas que vous partagez ce moment de bonheur idéologique avec les vrais capitalistes, les durs, les velus.

@jaja

On est bien d’accord : Quelqu’un qui veut faire annuler la majeure partie de la dette, s’engage à rembourser la partie mineure, non ?
La fin d’un système odieux d’austérité que même certains « capitalistes » qualifiaient d’odieux.

C’est pas un programme idéologique, avec changement de système à la clé, mais une simple reconfiguration de variables du système recettes/dépenses. Avec la promesse démocratique de ne pas sortir de l’UE.

Beaucoup trop de phantasmes autour d’un programme simple (mais aux conséquences croustillantes sur le système)

@Ariane Walter

ce mec qui avait la possibilité de dire « pour mon pays, ça suffit, bye », et qui ne le fait pas, est quand même un petit joueur.

Facile à dire pour les révolutionnaires de salon. Tsipras, lui il a le peuple qui gratte à la porte des banques.

@jaja

Anti-austérité pour se donner les moyens de rembourser la dette, pas anti-austérité pour des prunes. C’est dans le programme oui.

Il n’a pas chanté l’internationale au parlement européen. Il n’a pas fait de confrontation idéologique. Il n’a pas insisté des masses sur l’illégalité de la dette et n’y pas saisi une cour.

Oui on a appris une chose : les trotskistes révolutionnaires, aussi, savent écrire mais ne savent pas lire.

Tsipras concentre tous les phantasmes.

L’exploit de Tsipras c’est qu’il est arrivé avec une simple demande de restructuration de la dette grecque, qu’il n’a fait absolument aucune envolée lyrique ou idéologique mais qu’il a tacitement mis en lumière tous les défauts et les contradictions du système dans lequel nous vivons.

On a appris que :
- Les technocrates font leur boulot, mais le résultat est catastrophique en pratique
- Une proposition de restructuration de dette tout à fait acceptable par un liquidateur judiciaire ou un commissaire au comptes ou un expert lambda, n’est pas envisageable à cause des manoeuvres politiques nationales.
- Les sauvetages de banques privés c’est p’tet pas une bonne idée sur le long terme
- La presse a beaucoup de mal avec faits et est très tolérante avec les imprécisions de certains
- Les politiciens qui changent d’avis sur le Grexit au dernier moment doivent nous cacher quelque chose
- Beaucoup de gens savent écrire mais ne savent pas lire
- Des gens sont capables de parler contre leurs intérêts et que beaucoup sont prêts à les croire

Et j’en oublie !

Le spectacle est pour moi assez navrant, car des gens s’imaginent des poings levés ou des chants, s’exaltent ou se recroquevillent sur leur idéologie préférée éloignant du même coup un simple consensus logique sur l’histoire du mec qui vient avec une simple demande de restructuration de sa dette pour qu’il puisse la payer.

La grande revue historique de l’expression « terrorisons les terroristes »

Un Agent de la CIA an Afghanistan, 1980 : « teworizons les teworistes »
Ben Laden, 1990 : « tirrorisons les tirroristes »
Bush, 2001 : « teworizons les teworistes »
Irak, un sunnite, 2003 : « tirrorisons les tirroristes »
Syrie, 2012 : « tirrorisons les tirroristes »
France 2015
...

Non, il n’y aura pas de victoire du bon sens sur le dossier Grec

Varoufakis avait fait une proposition de bon sens (en anglais) En résumé il dit
- Qu’il est d’accord avec les critiques de l’Allemagne
- Que le surplus de dette depuis 2010 à coup d’aides était une grosse connerie
- Mais que cette dette est là et qu’il faut y remédier
- En préservant les intérêts des allemands des grecs et des autres
- Qu’emprunter pour rendre sans espoir de rembourser est juste idiot et dangereux
- Qu’il faut donner les moyens à la Grèce de rembourser
- Qu’il faut que les surplus de l’Allemagne servent à investir partout en Europe
Du pur bon sens !

Ils lui ont dit merde, ils ont dit qu’il était prétentieux et qu’il n’avait pas de cravate !

Donc voilà, le plan d’aide c’est devenu :
- Repousser l’age de la retraite dans un pays qui a déjà 25% de chômage sans espoir que ça diminue
- Continuer à endetter un pays à coup d’aides, 50 à 80 milliards s’ajoutant au 320 milliards existants qui ne peuvent pas être remboursés.
- Et d’autres bidouillages qui ne changent rien

La Trollka, les politiciens, les « experts », l’eurogroupe... vivent dans une dimension parallèle ou tout ce qui compte c’est qu’ils ne perdent pas la face, qu’ils ne soient tenus responsable de rien.
Alors oui, face à de la connerie pareille, du non-sens, un tel acharnement à ne pas défendre ses intérets, on ne peut que céder.

Hé oui

Mais n’oublions pas aussi la conclusion bêtement financière de cet acte :

L’UE va prêter 50 à 80 milliards de plus à un pays surendetté de 320 milliards d’euros.

Nos chers leaders n’ont même pas besoin d’ennemis avec des solutions comme celle-là

L’acte II va se jouer en Espagne bientôt, et pour bien comprendre, pour pas se faire avoir par la propagande : un dictionnaire et une calculette devraient suffire.

@Fergus

En fait je sais pas s’il vaut mieux sortir de l’UE/Euro ou pas...

En tout cas ni l’un ni l’autre des deux options seront faciles

@eau-du-robinet

UPR, qui nous promet une sortie facile de l’Euro/UE, après l’expérience Tsipras c’est couillu !

Je trouve que c’est une idée géniale : je me propose comme roi !

@adeline

La réponse courte ? Les notaires ne sont pas financiari-zables (en gros : vous n’êtes pas cotés en bourse) comme les taxis, c’est pareil

je peux vous faire une réponse longue si vous voulez

@amiaplacidus

Ne pas oublier Sarko aussi

Le stress-test des politiciens c’est nettement plus rigolo qu’un stress test des banques

@Laurent Simon

Vous devez lire les différentes propositions que se sont jetées à la figure de la Grèce et de la Trollka.

Un petit résumé

Vous voyez maintenant que c’est pas aussi noir et blanc que ce qu’on entend ?

J’invente rien

@Spartacus

Demandez à un capitaliste s’il est d’accord de perdre tout son argent car son banquier s’est gourré

@Laurent Simon

Je viens de remarquer que vous dites que vous êtes capitaliste.

Non vous ne l’êtes pas :
- Le capitaliste accepte l’idée d’échec, de la faillite, c’est un effet naturel de type évolutionniste qui permet aux meilleures idées d’émerger et aux plus mauvaises de disparaître. La concurrence fait la loi

Donc je vous demande : où étiez vous quand les banques devaient faire faillite ? Pourquoi avoir accepté la nationalisation de leurs pertes ?

- Le capitalisme nécessite un maximum de transparence, pour par exemple fixer le juste prix avec une demande avertie.

Et là vous chipotez sur des détails du marché de l’information sans vouloir voir le problème dans sa globalité ?

- Un capitaliste va choisir l’option la plus profitable

Une sortie de la Grèce coutera plus cher qu’un maintien de la Grèce dans l’Euro/UE, donc vous devriez supporter Tsipras pour l’aider à rembourser sa dette, avec des conditions négociées (comme seraient négociés des prix, en fonction de multiples facteurs)
Or vous ne faites que de la politique politicienne, vous sortez les arguments archaïques état/privé.

Vous n’êtes pas capitaliste : vous préférez sauver un capitalisme fantasmé aujourd’hui comme vous avez sauvé votre portefeuille en 2008 lorsque, conformément à la loi capitaliste, elles auraient dû couler.

@Fergus

Tout à fait, Tsipras marchande seulement sa dette en omettant d’évoquer tout le reste, et des gens comme l’auteur vont chercher des détails choisis jusqu’à Giscard pour broder leur réalités virtuelles, la grande compil de l’été :

1) Je veux ou je veux pas - F.Hollande
2) Tiens, voilà t’aura rien - N.Sarkozy
3) Les démons de minuit - C.Lagarde
4) Viens boire un p’tit coup à la maison - M.Le Pen feat. J-L. Mélanchon
...

Au moins l’auteur à l’honnêteté de donner la définition de la démagogie avant d’en faire, pour cela il mérite sa demi-étoile

@Laurent Simon

Hollande a crée la division et la confusion pour faire un écran de fumée devant les promesses qu’il ne tiendrait jamais. Il avait la chance de devenir Tsipras lorsque Piketty, à sa demande, lui donna une proposition de réforme de l’impôt. Réforme trop couillue et novatrice, il l’ignora et fit ce que firent les autres avant lui : tenir la patate chaude le temps de la refiler à quelqu’un d’autre en tentant de garder la face.

Tsipras est allé chercher son expert, Varoufakis et l’a utilisé à fond pour mettre en place le décor. Et bien qu’il y ait le chaos dans son pays, c’est pas lui le responsable de la file d’attente devant les billets. Le peuple grec le sait et le supporte comme cela a été démontré lors du référundum, les grecs savent très bien ce qui se passe et ce qui est en jeu, il n’y a pas de chaos les gens se résignent et ont l’air toujours disciplinés, pauvres et riches discutent dans la file d’attente...

Impossible de comparer Tsipras et Hollande.

Suivre la route c’est le motto d’Hollande, Tsipras lui navigue en mer inconnue.