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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Un vrai vin, sinon rien

Un vrai vin, sinon rien

Sensualité, amitié, saveurs, patrimoine, émotion, partage, mémoire, art de vivre, coutumes, labeur, authenticité, plaisir des sens, convivialité, histoire... les mots et les valeurs sont nombreux pour exprimer ce monde du vin que nous aimons.

De tout temps, les symboles ont été forts, du plus mystique (le Sang de la terre et du Ciel) au plus poétique (Boire du vin, c’est boire du génie), en passant par les valeurs intellectuelles (L’invisible esprit du vin), ou celles plus alimentaires (Bonne cuisine et bons vins, c’est le paradis sur terre). Le vin, celui que nous défendons, ce n’est pas une boisson rouge, blanche ou rosée. Et c’est la raison pour laquelle il faut savoir de quel vin on parle.

Un vrai vin, c’est un vin de terroir

La priorité, c’est de laisser s’exprimer son terroir, en respectant la vigne, en limitant les rendements, en pratiquant la lutte raisonnée ou simplement en laissant faire la nature, qui n’a besoin de personne... Il y a une dizaine d’années le travail des vignes avait été délaissé, et surtout dans certains grands crus bordelais, au profit de la vinification. Si toutes les techniques modernes sont souvent remarquables, les propriétaires traditionnels continuent de faire ce qu’ils savaient faire. Il est indéniable que ces dernières années, on a appris à mieux maîtriser les vinifications et, surtout, à ne plus faire de mauvais vins... on arrive à les arranger. 

Mais attention : cela ne veut pas dire que l’on fera des vins typés car la typicité vient du terroir. Cette notion de terroir est indéniable, et cette typicité intervient aussi avec des vins plus modestes, quand on goûte un menetou-salon “à l’aveugle”, un saumur, on retrouve le goût du sauvignon ou du cabernet franc et celui du terroir adapté. C’est encore plus flagrant et exacerbé quand on déguste des grands crus, très marqués par leur sols et sous-sols, comme dans la Loire, en Bourgogne, à Bordeaux (gare aux “cuvées de garage”, voir plus loin), en Champagne (où l’art des assemblages fait la différence), dans la Vallée du Rhône ou en Alsace.

Les vins standardisés

- D’abord, ce que l’on nomme les vins de cépages. Il est impératif de ne pas mélanger les vins issus d’un monocépage, qui sont, par la force des choses, les premiers concernés et attaqués, et ces “nouveaux” vins de cépages.

Entrons dans le détail. En France, plusieurs régions et appellations (Pomerol avec le merlot par exemple), produisent de grands vins de monocépage. Pour les régions, prenons le cas de la Bourgogne et de l’Alsace, cette dernière asssociant en plus le cépage à l’appellation. Un riesling, on s’en doute, provient du Riesling et pas d’un assemblage de Riesling et de Tokay. En Bourgogne, le pommard, le vosne-romanée, le corton ou un volnay sont tous issus du pinot noir et ne se ressemblent pourtant pas du tout.

Prenez alors ce que l’on nomme un vin de cépage : un chardonnay d’Auvergne, un sauvignon américain, un cabernet-sauvignon australien, etc. La différence est incontestable. Un vin de cépage est donc un produit marketing qui vise à séduire une clientèle en l’attirant avec la mention d’un cépage prestigieux. Le consommateur lambda, celui qui passe d’un soda à la bière, ne peut être que flatté et rassuré de lire le mot chardonnay sur une étiquette. Tous ces “ersats” qui portent le même nom de cépage se ressemblent : ils sont standardisés et aucune différence ne sépare un vin produit en France d’un autre produit au Chili ou en Nouvelle-Zélande. On voit bien qu’ils sont plantés dans des pays “neufs” en matière de vins ou dans des régions où l’on peut se procurer des terrains à bas prix. Ils sont standardisés par leur cépage (et encore, il faudrait distinguer les porte-greffe) et par leur vinification, voire un matraquage en barriques neuves. Ce sont des vins de boissons, rien de plus.

Les vrais vins typés

A contrario, un vin digne de ce nom, et lui également monocépage, n’a rien à voir et ne concourt pas du tout dans la même catégorie. Première précision : le prix n’est pas à prendre en compte. Il y a des vins standardisés qui valent plus cher qu’un chinon (monocépage cabernet franc ou qu’un sancerre, monocépage sauvignon), et même, et c’est un comble, encore plus cher que d’autres appellations plus réputées.

Ce qui m’agace, c’est que les “marchands” osent dire qu’un simple vin blanc issu du sauvignon ou du chardonnay peut être comparé avec nos vins d’appellations où le terroir entre en scène d’une façon indubitable. Est-ce de l’ignorance ou de la mauvaise foi ? Qui peut oser dire qu’un pouillly-fumé provenant d’un sol de calcaires portlandiens, qu’un chablis marqué par un sous-sol kimméridgien, qu’un gewuztraminer racé par ses sols de marnes de l’oligocène (comme à Éguishein, par exemple) a le même goût qu’une bibine du même cépage planté dans des terres à maïs ou dans des pâturages ? On sait déjà que deux grands vins typés monocépage plantés à quelques dizaines de mètres ne se ressemblent pas (un gevrey-chambertin Saint-Jacques et un gevrey-chambertin Les Cazetiers par exemple)... Imaginez l’abîme qui peut séparer les autres.

Mélanger cela, c’est mélanger en effet “les torchons et les serviettes”, c’est faire fi de toute l’histoire géologique, de l’héritage des générations passées, bref, de la civilisation. Pour faire simple, c’est aussi navrant que de comparer Rembrandt à un “peintre” qui barbouille trois lignes de couleur sur une toile (il y a pire dans ce domaine), le génie d’un Mozart à un “chanteur” qui se dandine dans une émission de variétés, une épée de Tolède à un couteau de cuisine ou un meuble Boulle à du contreplaqué...

Bien entendu, si j’ai tenté d’expliquer le monde qui sépare les grands vins monocépages de France et les petits vins de cépages, il faut tout aussi faire entrer dans les vrais vins typés que nous aimons, tous les autres crus de nos régions qui sont issus de plusieurs cépages. S’ils sont moins copiés, c’est parce que c’est plus simple de “vendre” un seul nom de cépage que de mettre sur une étiquette “merlot, cabernet-sauvignon, malbec” ou “mourvèdre, grenache, syrah” ou “bourboulenc, maccébéo,marsanne”. La complémentarité des raisins s’exprime au mieux dans les grands vins du Bordeaux (Médoc, Graves, Saint-Émilion, Côtes...) à Châteauneuf-du-Pape, à Bandol, dans le Sud-Ouest ou en Languedoc. 

On en vient à l’extrême prudence qu’il faut avoir sur ces vins de cépages (à quoi bon planter du gewurztraminer en Languedoc ? ) comme sur les vins qui, faute de terroir, ne peuvent s’exprimer qu’au travers d’éléments extérieurs, en l’occurrence des vinifications trop techniques qui les dépersonnalisent, ou l’usage abusif de la barrique neuve.

Autre question : est-ce qu’un vin doit avoir le goût de fumé, de bois blond (sic), de tabac, de torréfaction, de goudron ou de bonbon anglais ? La réponse est non quand il s’agit d’artifices et d’arômes pas naturels. On ne retrouve ce genre de complexité que dans des vins parvenus à maturité (10, 20 ou 30 ans selon la force intrinsèque de chaque millésime) où la subtilité aromatique peut alors tendre vers ce type d’arômes secondaires et tertiaires. Sentir un vin jeune qui n’exhale que ce type d’arômes ou de saveurs prouve que le vin est bien souvent issu d’élevage “à la mode”. Pour exemple, le goût de brûlé est dû au goût habituellement donné par des barriques neuves qui ont été chauffées intentionnellement pour apporter ce style de parfums. Idem pour le goût de vanille, aussi naturel que le goût de banane que l’on avait retrouvé une année dans les Beaujolais.

La cuvée spéciale

La cuvée spéciale ou de prestige d’un producteur est en fait une sélection par rapport à sa cuvée traditionnelle (ou son second vin). Cest un plus, si l’on reste dans des limites de production raisonnable et si le premier vin correspond à une sélection sereine. Si un “Premier Grand Vin classé” de Bordeaux était issu seulement des 5 ha sur les 50 de son vignoble, il pourrait être considéré comme un “vin de garage”, sa marque et sa renommée ne correspondant plus à la majorité de son vignoble, pour laquellel il doit être jugé. Il faut se méfier des ‘troisièmes” vins (voire des “quatrièmes”), qui ne servent bien souvent qu’à gonfler le “premier” vin, le plus connu et donc le plus cher.

Le vin de concours

Des critiques dégustent un vin en recherchant uniquement des sensations primaires et immédiates, oubliant qu’il faut le laisser s’exprimer avec tel ou tel mets. Un grand vin a besoin d’évoluer, de s’épanouir, de s’exprimer aussi dans le temps. S’extasier sur un Grand Cru Classé de Saint-Estèphe ou de Saint-Émilion, millésime 2006, alors que le vin ne sera à sa maturité que dans plusieurs années, c’est être ridicule, comme l’est le fait de goûter le dernier millésime quatre mois après sa récolte. On peut le faire pour un beaujolais, pas pour un pauillac, le premier étant vinifié pour être bu rapidement et gouleyant, le second n’ayant même pas encore commencé son élevage...

Ne croyez-vous pas qu’il y a de quoi rire quand un “confrère” se permet de noter un margaux ou un pomerol sans savoir ce qu’il donnera ? Ce n’est que de l’esbroufe. On se trouve face à des vins dont l’unique but est de rafler des étoiles et des notes de “95 sur 100” (et plus, hélas) donnés par un “critique”américain, par exemple.

Idem pour le vin de garage. C’est une nouvelle fois dans la région bordelaise, et surtout dans le Libournais que l’on trouve ces “erzats”. Je vous renvoie à l’article sur la région de Saint-Émilion pour mieux comprendre l’absurdité de ces vins totalement fabriqués, où l’on fait fi de la nature. Certains producteurs (le mot convient-il ?) rêveraient de mettre leur vignes sous serre...

Pour faire un bon vin, c’est simple : il faut un terroir convenable, pas obligatoirement un superbe terroir évidement, tout le monde ne peut pas en avoir, des cépages très appropriés et non pas uniquement des cépages à la mode, parce qu’ils poussent plus facilement et sont plus faciles à gérer. On a toujours dit que le troisième millénaire serait religieux, ce sera surtout le siècle du terroir, on pourrait alors dire que le prochain millénaire sera celui des vins de “terroir contrôlé”. Un retour au respect de la nature, un partage avec sa famille, ses amis. Les époques sont difficiles et on a besoin de se faire plaisir ; un jour, on part en voyage, un autre, on ouvre une bouteille sympathique. L’important, c’est de déboucher un chinon et de s’apercevoir qu’il ne ressemble pas à un côtes-de-Bourg (et vice-versa), un pomerol sans le confondre avec un pauillac, un meursault qui décline les nuances de ses terroirs (Charmes...), un brouilly qui ne ressemble pas à un chénas, ou un châteauneuf-du-pape à un bandol. Le plaisir du vin ne se résume pas à le boire. Il faut en parler et en rêver. Le vin n’est pas une boisson comme une autre. Un vin “colle” à son propriétaire. Le monde du vin n’est donc pas le même partout. D’un côté les marchands, de l’autre les passionnés.


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19 réactions à cet article    


  • Algunet 22 janvier 2007 14:17

    Tant de vins et si peu de passionnés...

    Après la lecture de ce fervent article, je ne peux plus dire que je bois du vin ! car avec mon petit rouge ou rosé de la cave « du coin », ou les soit disantes boissons alcoolisées vendues dans le super avec de belles étiquettes que je croyais être du vin, je change de catégorie et retourne à celle des buveurs d’alcool. De plus et comme j’en bois 3 verres par jour, je fais donc maintenant partie des alcooliques dépendants consentants. smiley

    « Parce que, chez ces gens là... » (J. Brel) smiley


    • (---.---.185.195) 22 janvier 2007 16:19

      je cite « :La priorité, c’est de laisser s’exprimer son terroir, en respectant la vigne, en limitant les rendements, en pratiquant la lutte raisonnée ou simplement en laissant faire la nature, qui n’a besoin de personne... Il y a une dizaine d’années le travail des vignes avait été délaissé, et surtout dans certains grands crus bordelais, au profit de la vinification. Si toutes les techniques modernes sont souvent remarquables, les propriétaires traditionnels continuent de faire ce qu’ils savaient faire. Il est indéniable que ces dernières années, on a appris à mieux maîtriser les vinifications et, surtout, à ne plus faire de mauvais vins... on arrive à les arranger.  »

      attention de ne pas vous contredire : laisser faire la nature, c’est le contraire de faire du vin. La vigne est une plante vivace capable de vivre dans les endroits les plus difficile et pour arriver à en exprimer la quintessence, il faut souvent, très souvent intervenir durant sa croissance. idem sur le vin. Le terroir, bien sur, mais l’homme tout aussi important comme les maillons d’un chaine : un seul de faible et tout peut lacher. Même si la démarche de vin de garage est critiquable, elle a eu le mérite de réveiller les consciences de certains bordelais, quelque peu endormis sur leurs acquis, et encore pas suffisament....


      • Marsupilami Marsupilami 22 janvier 2007 16:27

        Excellent commentaire et excellent article. Récemment je suis passé par Gaillac. J’aime bien le Gaillac, un bon vin simple de terroir et me me suis régalé la glotte. Vivent les bons vins de terroir, même les plus simples !


      • Patrick Dussert-Gerber Patrick Dussert-Gerber 22 janvier 2007 16:31

        Une précision pour éviter de se contredire : « en laissant faire la nature » ne me semble pas en opposition avec la lutte raisonnée : c’est bien la nature qui se raisonne elle-même, et c’est bien l’homme qui utilise des pesticides...

        Concernant le « vin de garage », il ne faut pas le justifier sous prétexte que cela aurait réveiller « les consciences bordelaises ». D’abord, parcequ’il y a un bon nombre de ces consciences bordelaises qui sont à l’origine du vin de garage. Que Bordeaux (ou n’impore qui d’autre) ait besoin de se remettre en cause, c’est une évidence. Ce n’est pas pour cela qu’il faut maquiller les vins, les surdoser en enzymes, levures, élevages à 200% en barriques... Le vin de garage, ce n’est qu’un moyen d’exister quand on n’a pas de terroir pour s’exprimer... et pour faire de l’argent.


      • Emile Red Emile Red 22 janvier 2007 18:14

        Comme dit mon voisin, vigneron devant l’éternité, le vin de garage se boit au garage, entre graisse et cambouis, rasades pour se réchauffer, le vin lui, le vrai se déguste au salon en écoutant Chopin ou Satie enfoncé dans son fauteuil, entrecôte ou alose et bouchon roulant sur la table basse, exhalaison des parfums et des cuissons, feu crépitant dans la cheminée.

        Mr l’auteur, savez vous qu’il y a quasi partout du cabernet franc en pomerol, donc question monocépage j’ai un fort doute...

        Mes fronsadaises amitiés tout de même.


        • (---.---.225.122) 22 janvier 2007 18:18

          Le vin est fait pour accompagner une cuisine. La richesse de la France était la variété de ses cuisines de terroirs, qui présentaient une infinité de différence. Cette cuisine s’appuyait sur les productions locales.

          On a d’abord commencé à créer la nouvelle cuisine. Type de plat : une Gambas dressée avec une tige de ciboulette ciselée avec sa purée de poivron moulée nappée d’un coulis de tomates framboisée. Sincèrement vous voulez boire quoi avec ça ?

          Les productions locales se sont volatilisés (Les vrais pas celles que l’on vend aux touristes sous l’appelation Provence) Sincérement qu’est ce que vous voulez boire avec un gigot de mouton néo-zélandais qui sent le suint à 5 mètres à travers son emballage plastique ?

          Autre chose, il y a de moins en moins de monde qui sait découper la viande correctement, qui sait si une pomme de terre sera pour la purée ou pour les frites.

          Autre chose de moins en moins de gens aiment rester à table, hier il n’étaient pas rare de finir un repas dominical à 17 h00 maintenant à 14 h00 tout doit être bouclé. (Vous me direz que pour manger ma gambas du début c’est suffisant)

          Autre chose, les restaurants ne servent plus que du canard ou du saumon, et encore est il le plus souvent réchauffé et sorti de poche plastique acheté chez Métro. Il est par exemple anormal qu’en Provence on ne trouve pas de restaurants servant des plats provençaux (des vrais, le taboulé n’est pas provençal)

          Autre chose les arômes du vin, dans la mesure ou la plupart des fabricants utilisent du matériel en inox stérilisé et suivent tous le même mode opératoire et les mêmes mélanges, il est normal que les vins se ressemblent. (c’est une chose que je vérifie sur les rosés de Provence (coteaux d’Aix) ou la seule chose qui varie est l’acidité) Il ne reste plus alors qu’à mettre un arôme et à dire gravement ce vin à un gout de café brulé et de fruits rouges pas tout à fait murs. Ceux qui sont murs c’est ceux qui croient à ces comentaires.

          Alors tant qu’on s’obstinera à isoler le vin de son contexte on continuera à perdre des parts de marché et tout le snobisme qu’on y mettra autour pour le vendre ne changera rien.

          Adesias


          • Patrick Dussert-Gerber Patrick Dussert-Gerber 22 janvier 2007 19:03

            votre commentaire est très constructif, puisque vous abordez le fond du problème : celui de boire du vin pour accompagner une cuisine qui a du goût. Leurs uniformisations vont en effet de pair. Faudra prévoir un article là-dessus.


          • spyl 22 janvier 2007 18:30

            Saumurois d’origine, je suis toujours heureux de faire découvrir les vins de ma région lorsque je pars à l’étranger. Mais ce n’est qu’à l’étranger que l’on peut découvrir la suprématie, aujourd’hui, des vins dits du nouveau monde.

            Il est toujours bon de se mousser, entre connaisseurs, sur les particularités de tel ou tel vin régional. Mais, à l’heure de la mondialisation, nous ne sommes pas capables d’offrir une information claire aux consommateurs néophytes étrangers. Face aux efforts marketing et la capacité de production des vins du nouveau monde, nous ne montrons que du dédain. Or, nous vendons nos savoir-faire ancestraux à des multinationales qui ont su s’affirmer et gagner la confiance des consommateurs sur les marchés sans tradition vinicole. Aujourd’hui, elles peuvent concentrer leurs efforts sur une amélioration qualitative, et offrent déjà des vins de qualité acceptable : l’industrie du vin, en france, est en péril. Notre seule réponse à ça ? Exporter du vin de qualité médiocre à l’étranger, plus cher et moins bon qu’un vin australien ou chilien.

            Et si les vins du nouveau monde sont uniformisés, ils ont l’avantage d’être clairs vis à vis des consommateurs. J’ai déjà eu bien des déconvenues en achetant du vin français à l’étranger. J’attends donc avec impatience mon retour au pays pour apprécier du vin français, et à défaut d’abstinence, je me permettrai de boire un vin sans prétention et sans surprise de nouvelle zélande, d’australie, du chili ou d’ailleurs.


            • Patrick Dussert-Gerber Patrick Dussert-Gerber 22 janvier 2007 19:01

              Je suis d’accord avec vous : je préfère aussi boire un bon vin de marque chilien (en l’occurence, ils sont très bons), espagnols ou américains qu’un mauvais vin français (et il y en a) que l’on retrouve au fin fond de la Chine (j’en viens, j’ai vérifié) ou du Mexique.


            • Rocla (---.---.227.95) 22 janvier 2007 20:38

              Le bonsoir,

              Une fois de plus un article très bien tourné de Patrick . Il serait utile d’ intégrer le paramètre « éducation » envers la génération ayant une vingtaine d’ années aujourd’hui . En effet il doit y avoir un monde entre la perception du vin par une personne de 60 ans et une autre de vingt ans .

              Terroir , Typicité , Cépage ,Grand-Crus , Porte- Greffe , Bourgogne ,Bordeaux , Bandol , Alsace , Bourgueil , Provence ,Beaujolais , Languedoc ,et les autres , Pinot , Chardonnay ,Merlot , Grenache et plus...

              Sol calcaire ,cuvée , millésime , chambrer , décanter etc etc...

              Le jeune ,s’ il n’ a pas la chance qu’on lui explique , ben vas-y comme dirait l’ autre ,ou un autre autre .

              Cependant j’ ai bien aimé l’ histoire de la gambas un peu plus haut .Ils seraient gentils aussi , les cuisiniers , d’ arrêter de prendre leus clients pour des ânes .

              Merci de votre attention et bonne suite à vous .

              A votre bonne santé ,

              Rocla


            • Patrick Dussert-Gerber Patrick Dussert-Gerber 22 janvier 2007 21:21

              Je partage l’avis sur les gambas...


            • Emile Red Emile Red 23 janvier 2007 10:29

              @ Rocla

              Le problème de l’éducation du gout est une gageure, on ne peut éduquer un palais aux mets sans y attacher les boissons qui y sont naturellement associées, or en France il devient totalement politiquement incorrect de promouvoir l’alliance d’un gout solide à celui d’un gout liquide, d’autant plus si le liquide est alcoolisé...

              MacDo + Coca ne font pas frémir, foie gras + Sauternes sont une atteinte à la sécurité de l’état, comment peut-on avec de tels raisonnements entrainer les jeunes vers une meilleure lisibilité du comestible ou du buvable, la nouvelle mode des prémix montre bien la supercherie du système et l’onanisme béat des politiques qui sont incapables de favoriser les trésors que nous produisons au profit de produits industriels bien plus dangereux pour la santé et tragiques pour la culture traditionnelle.

              Chirac sait vendre des avions, mais son gout perverti par une bière de troisième zone ne peut comprendre les enjeux culturels et économiques que sont les vins Français de qualité.


            • alex (---.---.76.98) 23 janvier 2007 09:33

              Bonjour

              Je viens de lire avec attention votre article et les commentaires qui le suive. Dans les grandes lignes je suis d’accord avec M. Dussert-Gerber, mais il n’en reste pas moins que l’education n’est, a mon sens, pas tout a fait claire.

              1 - Le terroir voila un mot qui resonne de partout, avec des accents differents. mais c’est quoi donc le terroir ?? Uniquement une question de terre ?? Non, franchement non. Peut on seulement imaginer que le vin tire sa qualite de la terre ?

              Le terroir est une combinaison de facteurs qui sont :
              - le sol
              - le climat (ou micro-climat)
              - l’exposition
              - l’humain

              melanger ces 4 facteurs est l’on obtient le terroir. Car meme si le sol est bien traite (lutte raisonnee ou bio, etc..) il se peut que le climat et l’exposition ne soit pas correcte. Le consommateur non averti utilise le mot terroir (comme beaucoup) a tort et a travers. Remettons donc les choses en place. Lorsque vous allez faire une route des vins, allez voir la vignes, regardez l’alignement des rangs, regardez l’exposition, le sol (cailloux, herbe, etc...) Prenez l’exemple du clos vougeot en Bourgogne. 50 ha, 80 producteurs. Lorsque vous vous balladez dans le clos, vous pourrez y voir des sols differents, car le traitement y est different. Alors meme vin, meme sol, meme exposition et pourtant il y en a des bons et des pas bons. Bref, le terroir c’est interressant lorsque l’on parle de tout, sinon c’est de la discussion de comptoir où l’on sert unn balon de rouge.

              2 - le vin de cepage Produit marketing ???? oui sans nul doute, mais nous faisons partis de ces pays qui donne le noms de leurs terres a leurs vins. Et alors, qu’est ce que cela apporte de plus a la qualite du vins ? Il existe des chablis horrible, tout comme le clos vougeot cite ci dessus. Et puis n’oublions pas que nous avons inventes le marketing vinicole il y a bien longtemps. Car enfin, le champagne n’est il pas un produit marketing ? C’est meme le produit le plus markete qui existe sur le marche. Donc ne crachons pas dans nos verres sur les produit marketing. Et puis cela, je pense, apportez un peu plus d’informations au consommateurs, si ces infos sont correctes.

              3 - les vrais vins types Ca veut dire quoi un vin typé ? Qui a du caractere ? qui une belle acidite ? qui sent bon le val de loire ou la bourgogne ? Mais au fond c’est quoi la typicite d’un meursault ? Voila des questions qu’un consommateur devrait se poser. Car pour moi qui vit en Bourgogne, etant un peu du milieu, il n’y a rien de plus delicat que de parle de typicite. Delicat de faire une totale difference entre un pommar rugiens d’un producteur ou d’un autre. Qui possede la typicite ? Cela en va de meme pour tout les producteurs. Par contre, dire que je prefere les vins plus souples que des vins durs (comme pommard), oui. J’ai un ami vigneronn a Pommard qui est expert dans le traitement des sols et de la vigne, donc autant vous dire qu’il gere cela avec beaucoup d’attention. Cote vinification, cuve inox, beton et bois (je passe les details des temperatures et des temps). Elevage en futs. A la sortie, des vins qui ont un fort potentiels de garde, mais qui sont deja un peu rond. Et pas du tout rude comme son voisin, ou les vins de M. Demontille, qui en faisait des tres rude. A cet egard, respect a se monsieur qui a tout de meme produit des vins exceptionnels. Mais il faut attendre longtemps avant d’en apprecier la quintescence.

              Alors la vrai question se pose : que veux le client ? ou habite t’il ? quel est son mode de vie ? Si le client est un citadin (parisien), 35 ans, consultant financier, il n’a pas de le temps de conserver son vin, surement pas la place (vu la taille des apparts a paris). Donc il va vouloir deguster ou boire un vin bien fait tout de suite.

              Qui a tort qui a raison ?? le consommateur ou le viticulteur ? POur ce qui est des consommateurs avertis, nous avons le temps, nous cherchons, degustons des centaines de vins, nous les stockons des annees. mais nous ne somme pas la masse.

              Du coup, « la cuvee speciale » n’est pas la du marketing ? smiley

              Les vins de concours, il faut faire attention. Aujourd’hui nous avons mille et un concours qui ne veulent pas toujours dire grand chose. Mais pourquoi cela ? demande un consommateur lambda ??? Pour la bonne est simple raison est que les concours ne sont pas tous officiels, eet que souvent les vins sont goutes dans des conditions et a un moment precis. et que si le vigneron gere mal son sol, ses vignes et fait une vinification pourri avec un elevage pourri, peut etre avec additifs, le resultat sera bon au moment du concours, mais desastreux dans le futur. Cependant, le concours permet aux consommateurs de faire un choix, sur un critere donne. Le vrai probleme est que le consommateur lambda n’a jamais appris a deguster, a faire la difference entre le tannin et l’astringence. A comparer une balance sucre/acidite, etc.... Bref, au dela du « bon » ou « pas bon », la qualite meme du produit vient de sa definition, de son etude. Les degustateurs, les consommateurs avertis savent le faire, mais pas la masse. Encore une fois c’est une question de point de vue.

              Alors pour finir, je rejoint M. Dussert-Gerber : le vin il faut en parler, en rever. Mais avant tout il faut eduquer. Le consommateur francais ne sait plus deguster, il ne connait plus rien au vin. Notre mode de vie a change (comme un commentaire le fait remarquer), nous achetons des produits en boite, en tube, en sachet, cela ne nous gene pas le moins du monde. Avez vous une idee de ce que vous mangez reellement ? d’ou les ingredients proviennent ? Non, pas forcement, mais cela ne vous genes pas outre mesure. par contre s’il sagit de vin, il est possible de crier au scandale !!!!!!

              Cela me laisse perplexe. De mon point de vue, je cherche a savoir pas mal de chose dans ce que je mange ou bois. Et a partir du moment ou je paye, j’ai le droit de demander et de ne pas choisir. J’ai aussi le droit de prendre une bouteille chere dans un restaurant, de ne pas la boire en entiere (question de legislation) et de repartir avec. C’est mon droit, je l’ai payee. Mais vous, le faites vous, le savez vous ?

              Enfin de compte, le vin c’est comme la politique ou la religion, un debat sans fin.

              Nouveau monde, ancien monde, comment faire la difference maintenant ? L’Afrique du Sud fait du vin depuis 1650 environ, pourtant c’est le nouveau monde. Et l’italie qui refait surface en qualite, le monde decouvre ces vins italiens. L’italie semble faire partie du nouveau monde, mais pourtant nous la classifions dans l’ancien monde.

              C’est a si perdre.

              Apprenez a deguster, lisez quelques livres sur la vigne (son cycle, etc...) discuter un peu de la vigne avec le viticulteur. S’il vous parle des problemes sur le marche sans vous parlez du vin, c’est pas bon signe. Au contraire, s’il vous parle de son produit avec amour, passion, alors c’est le bon chemin. Mais l’apprentissage est long. Soyez patient, comme le vin.

              Bref, soyez ouvert et pas sectaire. Meme si un « certain critique » americain se permet des choses, il a quand meme le merite d’avoir fait une promotion enorme aux vins. Et pour cela, il merite le respect. Meme si je ne suis pas toujours d’accord avec lui. Il a osait dire des choses, qu’en france nous refusons de dire. Il y a beaucoup de vins pourris en france, comme partout dans le monde. Comme il y a beaucoup de palais et de culture gustative differentes.

              In vino veritas


              • Patrick Dussert-Gerber Patrick Dussert-Gerber 23 janvier 2007 09:58

                Merci pour ce commentaire très détaillé. Nous sommes d’accord, et ce sur plusieurs points :

                1/. Ne nous trompons pas de débat. Mon article veut montrer que le vin mérite l’intérêt, par sa complexité et son origine. et que c’est dommage de boire simplement un « coup de rouge » plutôt que de prendre quelques instants (des « caudalies » dans notre jargon) pour mieux apprécier un vin, si celui-ci a quelque chose à dire.

                2/. Sur la typicité : l’exemple du Pommard est flagrant : si un Rugiens ne ressemble pas forcément à un autre Rugiens, cela vient du suivi de la vigne et de l’élevage. Votre exemple entre votre ami vigneron et de Montille le souligne bien. Par contre, les Rugiens se différencient d’un Epenots, par exemple. Mais le fond n’est pas si « pointu » : tout ce que je demande, c’est qu’un Pommard se distingue d’un Volnay ou d’un Corton. La Bourgogne se protège beaucoup plus que Bordeaux sur ce thème. A Bordeaux, on remarque depuis 5 à 6 ans un « lissage » de la spécificité des appellations : il est de plus en plus difficile de reconnaître « à l’aveugle » un Saint-Émilion d’un Pessac-Léognan , par exemple. Les terroirs et les encépagements sont pourtant totalement différents, ce ne sont que les techniques de vinification (levures, chauffe des fûts...) qui en sont responsables.

                3/. L’éducation du vin est fondamentale, on s’en doute, pour ne pas se faire avoir mais aussi pour accèder au plaisir du goût, tout simplement. Il en va de même pour l’alimentation comme le souligne un autre commentaire.

                4/. Vous évoquez un certain critique « américain » qui mérite le respect. Certes, mais peut-être pas ses « courtisans » qui lui créent un vin à son goût pour ragler la meilleure note possible. Une propriétaire de Margaux s’en est vantée dans le film Mondovino, remarquable, au demeurant (et où l’on retrouve de Montille, le père, exceptionnel). La boucle est alors bouclée.

                5/. Vous avez raison dans votre dernier paragraphe, bien sûr.


              • alex (---.---.76.98) 23 janvier 2007 10:57

                Re bonjour

                Merci de votre réponse et vos rappels. Vous savez, j’ai quitté Paris et une vie confortable pour me reconvertir dans vin. C’est donc, désormais, avec émotion que j’en parle, voire même de la passion. J’ai eu la chance de rencontrer des gens qui font le vin, qui savent en parler. Mais surtout qui regarde cela sous un point de vue différent.

                Vous avez raison, la Bourgogne se défend bien contre le goût uniforme. Le Bordelais est entrain d’en payer le prix fort. Je pense que le client en a assez de boire des vins identique une année sur l’autre. Personnellement, j’ai un peu voyagé, et je suis devenu complètement dingue de dégustation de tous les vins. Je manque de place, et je me bats avec mes quelque 200 bouteilles. Mais quel bonheur de goûter, trouver de nouvelle chose. Mais surtout, même si le vin reste une appréciation personnelle, je tache d’emmener avec moi mes amis, de leur faire découvrir deux ou trois petites choses sur la dégustation. Ceci afin de mieux apprécier, et surtout pour ne pas (ou plus) croire que le vin c’est compliqué et réservé a des élites qui vous parlent de mine de crayon ou de goût de craie (qui a déjà goûté de la mine de crayon ou de la craie ??? je vous le demande) Par contre, quel bonheur de trouver l’abricot, le miel dans le vin de constance (afrique du sud), ou encore le cote pruneau confit, truffe dans les barolos (Piemont) un peu agé. Ou encore les aromes de fraise, framboise dans les vins du beaujolais. C’est pas toujours bon, mais quand c’est bien fait, c’est simple, agreable et pas forcement cher.

                Bref, je deviens un militant du goût et du sens critique. En cela, j’aime votre approche des vins, et donc des revus qui en découle.

                Donc cher lecteur et lectrice lisez un peu, goûtez, posez des questions et ce monde si complexe et obscur vous appartiendra. Car en fait il se trouve dans votre système olfactif et votre cerveau. Ni plus, ni moins.


              • tchoo (---.---.230.112) 23 janvier 2007 16:23

                Loin de moi l’idée de justifier les vins de garage, mais ils existent, et c’était loin d’être évident pour eux au départ, et ont donc du répondre à quelque chose.

                L’uniformisation à cause des levures est, à mon avis, (de praticien) un fantasme. Chaque levure réagit différemment en fonction du terroir. La grosse difficulté est de trouver l’adéquation entre les deux. L’uniformisation des gouts entre St Emilion et Pessac, provient, plutot de la volonte d’avoir des raisons souvent au-delà de la maturité et de vouloir trop extraire de matière. Quand à l’exaspération des consommateurs de gouter tous les ans le même type de vin, reste, très probablement très marginale, parce que c’est plutôt le contraire que l’on reproche, de manière générale à beaucoup de vin Français, en dehors de l’hexagone. C’est, effectivement, un problème de formation au gout quelqu’il soit dont est victime le vin, avec, entre autre l’emploi outrancier du sucre dans tout. (la lecture de la liste de la composition des produits sue l’on achète est à ce point édifiante).


                • André Mouliere (---.---.142.201) 27 janvier 2007 09:25

                  Excellant article Mr Dussert-Gerber. ça fait du bien de ne pas se sentir toujours seul et à contre courant. Pour réagir au commentaire de « Laisser faire la nature, c’est le contraire que de faire du vin », je crois sincérement que le triptyque-Terroir-climat- homme- est en prendre en considération, mais que seule, la sagesse du vigneron et son intégrité peut permettre au terroir de s’exprimer. Cette expréssion est d’autant plus délicate quand le vignoble est implanté dans des conditions extremes . Bien sincéres salutations vigneronnes.


                  • Rocla (---.---.106.174) 27 janvier 2007 10:14

                    Bonjour à vous tous ,

                    Un vrai plaisir de lire le interventions .

                    Où est la vérité ?

                    Excusez moi de faire un parallèle . Pour une petite démonstration de la subjectivité .Pro de l’ alimentaire en tant que boulanger , j’ ai pendant une vingtaine d’ années silloné la France sur les marchés , foires et journées gastronomique , avec un produit dénommé macaron , que je fabriquais sur place , devant les clients , donc plus frais impossible . Le macaron traditionnel est un petit gâteau composé de sucre , de blanc d’ oeuf et ,ou , d’ amandes , de noisettes ,de noix , de noix de coco (dans ce cas on dit congolais ou rocher ) Eh bien selon les régions où je me trouvais en l’ occurence plutôt au dessus de Lyon ,concernant le macaron aux amandes cela passait très bien ,satisfaction maximum auprès des clients ,aussitôt que j’ allais plus dans le sud , le même produit avec la même composition a toujours été rejeté avec une mine renfrognée sinon avec dégoût .Pourquoi ? simplement que je n’ ai jamais ajouté l’ arôme d’ amandes amères dont sont friands les clients de cette partie de la France . A la limite c’ est tout juste si je passais pas pour un escroc malfaisant .

                    Cette histoire racontée , je veux simplement dire la difficulté de trouver l’ adéquation à laquelle est soumis un artisan pour combler l’ attente du consommateur .

                    Quand on sait qu’ un vin , le même , est perçu différemment selon qu’on lui aura enlevé le bouchon il y a 2 minutes ou deux heures ,après selon la température , ensuite ce qu’ on a encore comme goût dans la bouche , vas-y la complexité du problème . On a pas encore parlé typicité ,terroir ,savoir-faire du vigneron , cépage ,millésime , stockage du vin , année ,palat qui va avec ,je prétends que même l’ accueil du vigneron aura une incidence , etc...ad libitum...

                    Bonne journée à vous .

                    Rocla


                    • Olivier Collin (---.---.138.220) 13 février 2007 18:47

                      Bonjour Monsieur Dussert-Gerber,

                      Contrairement à plusieurs intervenants précédents, je trouve que votre article met en lumière à quel point la presse française possède une vision simpliste (et souvent erronée) de la viticulture hors France. Certes, il y a de bonnes idées dans votre analyse, mais le ton condescendant et uniforme envers tous ces vignerons et dégustateurs d’ailleurs dans le monde n’aide pas la crédibilité en bout de ligne.

                      Il est tout de même incroyable qu’ à chaque occasion de mentionner les producteurs ou les consommateurs du « nouveau monde », vous tombez dans le panneau de n’y voir que de la consommation de masse, des buveurs sans culture vinicole, etc. Il serait bon pour vos lecteurs français de savoir qu’il y a des producteurs incroyables en Australie qui, eux aussi, se démènent contre la standardisation et dont les vins sont tout simplement omcroyables. Pas des petits vins que l’on prend sans y faire attention, mais bien des vins d’une réelle élégance dans leur style. Je ne prendrai que l’exemple de la famille Henschke ( www.henschke.com.aus ) qui produit depuis longtemps de très beaux vins. Je prends l’exemple d’un vignoble australien à dessein, car ce pays est si facilement attaquable en matière vinicole (méga compagnies, produits de masse, techniques de vinification douteuses, etc).

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