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Accueil du site > Tribune Libre > Le choix de Ségolène Royal ou le débat manqué du PS

Le choix de Ségolène Royal ou le débat manqué du PS

En choisissant Ségolène Royal, les militants socialistes renoncent à assurer la survie de leur parti et confirment une fuite en avant entamée en 2002.

Nombreux sont les commentateurs de la vie politique qui félicitent le Parti socialiste du chemin qu’il a tracé en organisant des primaires en son sein. La leçon serait ainsi donnée par le PS à l’UMP : ce grand parti de gouvernement décide non seulement de laisser le choix à ses adhérents de désigner le candidat qui les représentera dans la course à la présidence de la République, mais aussi et surtout de "publiciser" le débat entre les différents prétendants. Certes les confrontations télévisées entre les trois compétiteurs, souvent artificielles et parfois convenues, ont eu le mérite d’exister. Et nous ne pouvons que féliciter le PS et son premier secrétaire d’avoir franchi ce cap de la démocratie interne.

Reprochons-leur en revanche de n’avoir pas su profiter de l’occasion unique que le Parti socialiste s’offrait de clarifier enfin sa ligne politique et son positionnement idéologique. Le choix aurait dû se faire entre deux tendances qui divisent aujourd’hui le Parti socialiste et dont la coexistence nuit à sa visibilité politique (et donc à son efficacité électorale) que sont la social-démocratie et l’orientation social-républicaine. La période de campagne interne en vue de la désignation du candidat à la présidentielle constituait une opportunité à saisir, dans la mesure où elle permettait l’émergence de débats de fond et engageait le Parti socialiste à se positionner précisément et d’une manière audible sur de nombreux enjeux contemporains.

La première voie (la social-démocratie) consistait en un alignement du Parti socialiste sur les options retenues par les autres grands partis de gauche européens : une attitude moins complexée vis-à-vis du capitalisme et de l’orientation libérale prise par la construction européenne, la primauté donnée au dialogue social sur le volontarisme politique. Cette voie aurait eu le mérite de clarifier et d’officialiser un engagement déjà suggéré par le Parti socialiste lors du vote interne sur la constitution européenne. Elle nécessitait un travail de conviction à destination de nombreux sympathisants qui auraient pu être décontenancés et tentés de rejoindre la gauche antilibérale. Elle signifiait une rupture idéologique qu’il fallait assumer, mais elle avait le mérite de la cohérence et de la clarté.

La seconde ligne possible pour le PS (celle que nous nommons la tendance social-républicaine) résidait dans la volonté de s’accorder avec les attentes et aspirations émises par les électeurs du parti, avec comme conséquence d’imprimer la spécificité de la gauche de gouvernement française au regard des autres partis socialistes européens. Consistant à prendre acte du décalage entre les électeurs du parti et les orientations proposées (on pense naturellement au vote sur le TCE où 60% des personnes se déclarant proches du PS ont voté non alors que le parti soutenait le oui), cette voie faisait le pari d’un ancrage solide à gauche, en phase avec les origines idéologiques du parti, et avait l’avantage de resserrer les liens entre le socialisme et les idéaux qui l’ont construit. Elle supposait de faire œuvre de pédagogie et de résister au discours dominant, elle nécessitait une détermination sans faille, mais elle permettait elle aussi une clarification idéologique salutaire.

Aujourd’hui, au milieu du gué, les militants semblent pourtant se situer loin de ce débat et s’orienter vers une candidature aux contours idéologiques flous et aux orientations politiques assez indéfinissables, au risque de précipiter la mort d’un parti déjà mal en point.

D’aucuns prétendront que Ségolène Royal incarne la synthèse entre les deux orientations possibles du Parti socialiste et qu’elle permet de dépasser des clivages néfastes. Nous opposerons à cette analyse quelque peu simpliste qu’une synthèse aurait consisté à s’atteler à ce travail difficile de rapprocher les deux points de vue opposés, au sein d’une unité ou d’une catégorie supérieure, et qu’il nous semble au contraire que sa candidature ne pourra en aucun cas permettre de réconcilier les deux rives du PS, dans la mesure où elle ne représente aucune avancée de la pensée socialiste mais se résume à un non-choix.

La candidate a en effet soigneusement évité depuis le début de la campagne de mener le débat d’idées sur le fond et de traiter des problèmes pourtant au cœur des difficultés du pays. Profitant de sa popularité croissante et du phénomène médiatique qu’elle représente, elle a systématiquement choisi d’éluder les sujets essentiels et s’est contentée de lancer des pavés dans la mare (l’encadrement militaire des jeunes, la réforme de la carte scolaire, etc.) avec comme objectif de détourner le débat des questions de fond et de le ramener à des controverses stériles autour de quelques mesures phares puisées ici ou là sur l’ensemble de l’échiquier politique, ne dessinant aucune orientation claire, sans aucune cohérence, mais permettant d’attirer, par leur simplification extrême de la réalité et leur extrême accessibilité, l’attention sur la candidate. Et ainsi de renforcer une popularité qui, telle une charogne, se nourrit du cadavre du débat... Il est d’ailleurs frappant de constater que la popularité de Ségolène Royal et son capital électoral ont souffert des quelques timides avancées du débat interne au Parti socialiste (en un mois, elle a significativement baissé dans les enquêtes menées auprès des sympathisants socialistes, et elle commence déjà à reculer dans les intentions de vote).

Il faut reconnaître qu’au PS, la pente avait été soigneusement savonnée par d’autres personnalités avant l’ascension de Mme Royal. Il semble en effet que le parti ait systématiquement refusé, au nom d’appels incantatoires à l’unité et au rassemblement, de faire le bilan des épisodes désastreux qu’il vient de connaître. En 2002 déjà, Lionel Jospin refusait tout aggiornamento et considérait que les électeurs s’étaient dispersés et avaient succombé aux sirènes des autres candidats de gauche, sans se poser de question sur la validité de son programme et sur l’efficacité de sa campagne. En 2005, au lendemain du référendum, le PS continuait de nier l’évidence et reprochait (reproche toujours d’ailleurs) aux électeurs d’avoir mal voté. Rien n’a été fait pour clarifier la ligne du PS. Ségolène Royal surfe aujourd’hui sur cette ligne attrape-tout, et symbolise la fuite en avant d’un parti qui court à la catastrophe parce que refusant de se confronter à ses vraies fractures et aux nécessaires déterminations idéologiques.

Tout donne à penser que l’ouverture de la véritable campagne présidentielle face aux compétiteurs de droite et d’extrême-gauche verra s’effondrer la candidate socialiste. N’incarnant aucune ligne idéologique claire entre l’extrême-gauche et la droite, Ségolène Royal sera désarmée. Sa fragilité idéologique et son travail d’équilibriste entre des thèses complètement contradictoires ne seront plus tenables. Et son parcours sera voué à l’échec : soit elle perdra sa popularité (ce qui fonde son assise électorale) en se confrontant au débat, soit elle refusera le débat et se disqualifiera d’elle-même de la course présidentielle. La partie sera facile pour ceux de ses adversaires qui aujourd’hui se taisent et attendent avec impatience la catastrophe arriver (ainsi peut-on interpréter le silence assourdissant du candidat Sarkozy face à la montée en puissance de Ségolène Royal).

Que restera-t-il du Parti socialiste, le jour où Ségolène Royal aura subi l’humiliation électorale prévisible ?

Des frustrations, celles des militants qui avaient le cran de choisir un cap et l’audace de se lancer dans une vraie campagne, avec des chances de gagner. Des rancoeurs, celles de tous ceux qui auront décidé de soutenir la candidate, victimes du mirage de sa popularité et du confort douillet du non-choix. Des décombres, ceux d’un parti qui aura bu le vin de la couardise jusqu’à la lie.


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97 réactions à cet article    


  • Adrien (---.---.178.131) 15 novembre 2006 12:24

    Excellente analyse, faite sous un angle original.

    Je constate que ce refus de trancher clairement les grands problèmes a marqué toute la campagne de Ségo, jusqu’à ses récentes sorties sur les prétendues déclarations machistes de Fabius et DSK (« les fiches cuisines », etc.). Reporter le débat sur ce terrain-là est un bon moyen d’éviter qu’il ne se fasse sur celui des idées, du fond. Ségo veut esquiver le débat. Si elle est désignée, ce sera une CATASTROPHE électorale pour le PS !

    Qu’en pensez-vous ?


    • Wywy (---.---.102.114) 15 novembre 2006 17:47

      Allez hop encore un article anti Royal c’est la mode sur agora vox a celui qui enchérira le plus sur Royal la méchante qui va détruire le pays si elle est élue. Ca vire a l’obsession.

      Comme d’hab ca ne fera qu’apporter de l’eau au moulin des convaincus sans ratisser plus loin.

      Ca en devient contre productif en plus.


    • (---.---.96.184) 15 novembre 2006 18:27

      Mais c’est sans doute qu’ils l’aiment, ils peuvent plus s’en passer !


    • Wywy (---.---.102.114) 15 novembre 2006 23:07

      En plus voila qu’on censure mon message, faut etre sacrément tordu pour trouver quelque chose de honteux dans ce que j’ai dit.

      J’avais des doutes sur la qualité de ce site maintenant j’ai des certitudes.

      Entre la légion de xenophobe et les intellos du dimanche je crois que l’agora n’a aucun avenir.

      Navré monsieur De Rosnay mais votre belle idée a fini comme tous les forums public libre sur internet, comme un site de propagande de l’extreme droite.


    • Dominique Larchey-Wendling 16 novembre 2006 00:55

      Je ne vois absolument pas comment vous pouvez dire que tous les forums libres d’internet finissent par être monopolisés par l’extrême droite. C’est complètement ridicule. Agaravox a plutôt l’air squatté par des fans de Bayrou. Peut-être sa sortie contre les médias dominants ?


    • Dominique Larchey-Wendling 16 novembre 2006 01:14

      Petit scénario probable ...

      Si SR est élue par les militants, sa stratégie pour vaincre NS sera de :

      1/ se victimiser = NS est super macho ;

      2/ expliquer que NS est un gros méchant = c’est un dangereux fasciste ;

      3/ fuire tous les débats sous prétexte d’irrespect = NS risque de lui poser des questions auquelles elle ne saurait pas répondre.

      Bilan fort probable : Le Pen bat SR au premier tour et on a droit à un NS-JMLP au deuxième tour ?

      Question : dans ce cas, est-ce que F. Hollande va-t-il appeler les électeurs du PS à voter NS pour faire barrage à JMLP ? Ou le contraire ? Ou alors, va-t-il se faire Harakiri pour avoir déshonoré le PS ?

      En tous les cas, DSK et Fabius ne se feront pas prier pour faire leur fête à Hollande et Rebsamen. Ils ont tous les deux peur qu’elle ne passe pas au premier tour du PS. S’ils avaient un peu de jugement politique, ils seraient terrifiés que le PS la nomme.


    • René Job (---.---.131.30) 16 novembre 2006 11:43

      @ Dominique Larchey-Wendling

      Le signe distinctif de l’extrémiste est de ne pas discuter mais d’accuser l’autre d’une forme ou d’une autre de « violence ».

      La discussion conduirait à la dissolution de ses croyances ou de son cynisme. Et çà, l’individu en a un sentiment clair.

      Ce qui domine le mental de telle personnes, c’est une forme de paranoïa : on est harcelé, on est surveillé, on est au centre d’un complot, on a des qualités éminentes non reconnues, on est dans le déni, on menace des qu’on peut, on faire taire dès qu’on peut, on se plaint...que du bonheur pour un psychiatre.

      ce qui les déranger sur Agora Vox, c’est que les gens s’expriment librement et pas comme ils le voudraient.

      Merci Monsieur De Rosnay.

      Merci à toute l’équipe d’Agora Vox.

      Un média libre, même financée par une entreprise de veille politique et économique, ne peut pas donner satisfaction à des gens comme SR. Les structures mentales totalitaires ne peuvent que détester ce genre d’espace et en vouloir la « mort ». Faire taire, voilà leur crédo. Eliminer les contradictions et leurs porteurs.


    • duong (---.---.123.107) 15 novembre 2006 12:27

      Texte qui exprime tristement ce que beaucoup de gens pensent tout bas.

      Entre Montebourg, Lamy et les altermondialistes, entre « il faut effrayer les capitalistes » et « il faut réconcilier le pays avec les entreprises », il n’y a aucune synthèse possible.


      • LE CHAT (---.---.75.49) 15 novembre 2006 12:33

        c’est ce qui se passe en grande bretagne entre les blairistes et les travaillistes plus à gauche qui ne veulent plus suivre comme des moutons de panurge la direction menée actuellement !


      • Wywy (---.---.102.114) 15 novembre 2006 19:26

        Je dirais meme plus, texte qui exprime ce que peu de gens pensent tout haut.


      • Olivier (---.---.20.28) 15 novembre 2006 12:58

        Je partage votre analyse notamment lorsque vous exprimez le fait que Ségolène Royal ne parviendra pas à réaliser la synthèse entre la « social-démocratie » et la tendance « social-républicaine » pour reprendre votre terminologie.

        Pour réaliser la synthèse, plusieurs conditions semblent nécessaires :

        1) avoir une ligne politique claire

        2) argumenter pour défendre ses propres idées et non les modifier au gré des premières critiques, voire les abandonner en rase campagne

        3) s’affirmer clairement socialiste

        Or, c’est ce dernier point qui risque de poser problème. Ségolène est une candidate attrape-tout, pour l’instant. Qu’en sera-t-il lorsque la campagne aura vraiment commencé ?

        Saura-t-elle tenir son rang et développer les principes socialistes ? Elle, dont le sociologue Pierre Bourdieu disait qu’elle n’était pas de gauche... et « qu’elle s’est posé la question du choix entre la gauche et la droite en terme de plan de carrière »... et qu’elle a choisi la gauche faute de places à droite !


        • arturh (---.---.119.98) 15 novembre 2006 13:42

          Au moins, une chose n’a jamais été envisagée au PS : la démocratie. On pourra donc continuer à tergiverser sur ces erzatz de démocratie que sont la social-démocratie ou le social-républicanisme.

          Bref, au PS, quelque soit l’option choisie, la politique reste la même : tout sauf la démocratie.


          • Casoar (---.---.110.3) 15 novembre 2006 13:44

            Analyse très claire que je partage, mais qui vient peut être un peu... tôt ! En effet cette lecture de la situation est tellement frappée au coin du bon sens qu’elle ne peut échapper aux militants du PS(même à 20 €). Ceux-ci auront alors peut-être le réflexe de survie consistant à se déterminer en fonction d’orientations de fond bien distinguées dans l’article. La situation à laquelle chacun est confronté est exactement la même qu’au moment du referendum sur le TCE, à savoir résister au pilonnage incessant des sondages et des médias. Comme pour le TCE les militants socialistes n’auraient d’autre choix que de ratifier un résultat prévu d’avance sous peine de tomber dans le camp de la défaite, voire de la trahison. Chantage, intimidation, tout est bon pour affoler la peur de l’échec chez les militants, surtout les nouveaux. Ceux-ci seraient-ils donc incapable de réflexion politique, de capacité d’analyse et de force de conviction ? A voir... Pour ma part, c’est avec une détermination renforcée par ce mépris dans lequel sont tenus les militants aussi bien que par le peu de considération que les pronostiqueurs font du résultat comme du sens des consultations électorales au moins depuis 2002 que je me soutiendrai l’orientation sociale-républicaine incarnée par Laurent Fabius. Si j’ai réadhéré au PS (je suis donc un nouveau militant), c’est tout simplement parce qu’après un certain 21 avril et depuis ce fameux 29 mai (ou 40% des socialistes et 60% de l’électorat de gauche ont refusé de se soumettre aux choix et à l’idéologie dominante), le PS à fait renaître à mes yeux l’espoir d’un renouveau démocratique capable de réouvrir une réelle perspective à gauche. Rien n’est gagné d’avance, mais rien n’est perdu non plus sauf à déposer les armes avant d’avoir été au bout du combat. C’est donc avec confiance et sérénité, sans peur et sans hésitation, que j’irai voter demain. Le résultat sera ce qu’il sera, au moins y aurais-je contribué à ma modeste mesure comme, je l’espère, tous ceux qui auront fait un choix, non pas subi, mais raisonné, sans remord, et libre.


            • FredSud37 (---.---.174.208) 15 novembre 2006 20:22

              La fulgurante ascension de la candidate officielle de la presse « people » et de la « gauche caviar » est clairement analysée : ICI.


            • (---.---.49.162) 15 novembre 2006 13:52

              Comme déjà dit ailleurs RAS LE BOL des articles pseudo-intelligents sur Ségolène Royal....

              Mais moi aussi j’y vais de ma boule de cristal : Vous allez voir que Fabius va nous refaire le coup du référendum...et se présenter malgré et contre le vote des militants en bon rassembleur de la VRAIE GAUCHE ! Ca fait peur ! non ?????


              • Yves (---.---.153.74) 15 novembre 2006 14:16

                Ras-le-bol des articles pseudo-intelligents ou ras-le-bol tout court des articles de réflexion. A bas la réflexion et la pensée ! Vive l’opinion ! Ce sont là vos mots-d’ordre ? Apprenez que l’on pense contre l’opinion et en particulier sa propre opinion (Hegel).

                Si par malheur Mme Royal était choisie par les militants et que dans les 6 mois qui nous séparent d’élection, son effondrement annoncé par l’auteur de l’article se confirmait, évidemment qu’il faudrait qu’une personnalité de gauche se lève pour éviter cette pente fatale. Ou bien faut-il attendre le pire pour qu’enfin on reparte sur d’autres bases ?


              • Casoar (---.---.110.3) 15 novembre 2006 14:34

                Faut pas perdre ses nerfs et dire n’importe quoi... S’il y a bien quelqu’un qui a déjà un pied en dehors du PS c’est bien SR avec ses comités « désirs d’avenir ». A se demander si son autre pied n’est pas même en dehors de la gauche à écouter sa litanie de l« ordre juste ». Moi je crois que les « désirs de gauche » ne sont pas morts dans le coeur des militants du PS. C’est pourquoi, contre toute attente, j’espère leur sursaut et la surprise demain. Alors on pourra enfin débattre de l’avenir de la gauche au lieu de s’interesser uniquement à un jeu de pronostics qui font parfois ressembler ces primaires au tirage du Keno... Maintenant, si tu as des arguments de fond à faire prévaloir, ne te retiens surtout pas.


              • Jonathan Malentin 15 novembre 2006 13:58

                Je suis d’accord et je l’ai toujours dit : de toute évidence, la clarté du débat au PS a besoin d’un second tour entre ces deux orientations claires, celle de Fabius et celle de DSK. Je pourrais discuter sur les dénominations : je trouve qu’au fond, les deux sont sociaux-démocrates (même si Fabius ne le dit pas). Mais ils font partie de deux sous-familles différentes de la social-démocratie : le social-libéralisme pour DSK, le social-républicanisme pour Fabius. Personnellement, je suis attaché aux services publics, à la laïcité, je me situe à l’aile gauche de la sociale-démocratie, et je voterai donc Fabius le 16 novembre.


                • Job (---.---.48.4) 15 novembre 2006 13:58

                  Excellent article.

                  En tout cas c’est sur que Sego se prendra une deculotee qui humiliera toute la gauche quand au moins DSK ou Fafa pourraient avoir l’air de quelque chose, sans pour autant gagner.


                  • Job (---.---.131.234) 15 novembre 2006 15:29

                    Je précise que ce « Job » là n’est pas moi « Job ». Celui qui a laissé un message assez long en bas.

                    Bizarre bizarre...ou manque complet d’originalité des deux.

                     smiley smiley smiley


                  • fanpat (---.---.182.99) 15 novembre 2006 14:08

                    je n’avais pas vu cet article, cela fait donc aujourd hui sur agoravox le quatrieme article qui nous explique pourquoi royal est une mauvaise candidate, famme... franchement, je ne suis pas fan de pimprenelle, mais là, je commence à me poser des questions, il ne faudrait pas en faire trop !


                    • Sceptique (---.---.27.61) 15 novembre 2006 14:18

                      Certes, en même temps il y a urgence, la primaire socialiste c’est demain, et elle est toujours bien placée dans les sondages. Il faut donc que les gens ouvrent les yeux, et tant pis si ça spam un peu AgoraVox, on parle d’intérêt national là. Et puis ça ne vous paraît pas un peu curieux tous ces sons de cloches alarmistes et concordants ? Il n’y a pas de fumée sans feu.

                      Et je crains fortement les risques de fraude (soigneusement éludés par les média pro-Blanche-Neige) qui sont pourtant réels et avérés dans des fédés comme l’Hérault ou les Alpes-Maritimes.


                    • (---.---.49.162) 15 novembre 2006 16:01

                      Voilà un fabiusien qui prépare son argument pour justifier de ne pas avoir à se soumettre aux votes des militants ! On ne nous la fait pas !!!

                      La ficelle est un peu grosse !!!


                    • Casoar (---.---.110.3) 15 novembre 2006 16:59

                      et ta remarque c’est pas du gros cable ?!


                    • FredSud37 (---.---.174.208) 15 novembre 2006 20:07

                      « Si le NON l’emporte, je serai obligé de privatiser les cantines scolaires ». Ségolène Royal lors de l’Emission « Mots croisés » du 16 mai 2005 sur France 2.

                      La preuve par l’image est : ICI.


                    • Bernard Dugué Bernard Dugué 15 novembre 2006 14:18

                      Bonjour,

                      Je me pose une question. Est-ce que le PS a réellement le désir d’être aux affaires gouvernementales dans un contexte économique, social, national et international qui s’avère de plus en plus difficile ?


                      • Casoar (---.---.110.3) 15 novembre 2006 14:39

                        C’est une bonne question. Subsidiairement on peut aussi se demander pour quoi faire ?


                      • C.D.MAB (---.---.13.22) 15 novembre 2006 14:39

                        Tant que le PS n’aura pas rassemblé un groupe de militants et d’experts qui dessineront les réponses crédibles aux interrogations « qui fâchent », il sera pris dans le tourment des tentations populistes (Madame Royal) ou nostalgiques (Monsieur Fabius) et la voie d’un DSK peinera à se faire comprendre et entendre.

                        Les « interros qui fâchent », c’est quoi ?

                        UE et TCE = Quel cout-circuit s’est produit entre la représentation européenne et les sympathisants de gauche ?

                        Reconstruction de l’UE = Proposition DSK sur l’alliance France/Allemagne.

                        Mondialisation = Comment une majorité de gauche peut-elle peser sur les mécanismes de l’économie internationnale ?

                        Pauvreté = Comment assurer à tous / nourriture / soins / logement / éducation / formation, sans générer des phénomènes d’assistance passive ?

                        Gouvernement des entreprises = Comment mieux mobiliser les ressources des salariés en y associant les syndicats, sans avoir de rejet du management, mais en faisant en sorte que le personnel soit associé à l’essort de l’entreprise ?

                        Islamisme = avouer que la société française ignore tout de l’islam et de ses « maladies » - demander aux religions judéo-chrétiennes de faire avec les musulmans l’effort d’un « concile » d’un type nouveau -

                        Organisation du territoire = Substituer aux communes, communautés de communes,cantons, départements, régions, les structures les plus éfficaces.

                        Si DSK n’est pas élu, il faudra attendre 5 ou 10 ans pour en reparler.


                        • Casoar (---.---.110.3) 15 novembre 2006 16:16

                          Pas besoin « d’experts » à mon avis, mais de réponses politiques claires.

                          Sur le TCE la réponse est simple : mettre en oeuvre le « plan B », c’est à dire s’atteler à construire « l’Europe sociale », seule orientation capable de transcender les partisans du « oui » et du « non » de gauche.

                          Sur l’UE. Bien sur que le couple franco-allemand est central mais (et ce n’est pas contradictoire)l’objectif crucial c’est de renforcer l’Europe politique et les mécanismes démocratiques dans la zone euro, sans quoi l’Europe ne serait qu’une zone de libre échange ouverte à tous les vents de la mondialisation.

                          Sur la pauvreté, etc... C’est le terrain de la république sociale. Dire qu’il faut redonner du pouvoir d’achat et arrêter de baisser les impôts, c’est le BA BA, de la lutte contre les inégalités. Si le PS ne commence pas par là et finasse sur « l’employabilité », il n’a aucune chance de ressusciter un espoir raisonnable dans les catégories populaires. Pas la place de développer sur le reste, sauf pour dire qu’en matière d’éducation, de santé, de logement, etc... il n’y a qu’un principe qui vaille : la solidarité dans les actes pour reconstruire de l’égalité réelle, à commencer dans des banlieues désespérées par 30 ans de « traitement social » à la marge.

                          Sur le gouvernement des entreprises... Certes on ne fera pas « sans » et le dynamisme s’impose. Mais pour que les salariés y participent... il faut qu’ils aient assez confiance et des raisons de motivation. Aujourd’hui cela appelle des solutions concrètes notamment face aux risques des délocalisations et à la « dictature » de l’actionnariat

                          Un nouveau concile ?! Là je ne te suis pas du tout. La Laïcité, rien que la Laïcité, mais toute la Laïcité ! L’Islamisme je ne sais pas ce que c’est ; à part la « voiture-balais » d’une crise sociale que l’on ne pourra combattre que sur le terrain social et de l’égalité... L’islam c’est autre chose : une des trois grandes religions qu’il faut apprendre à connaître, ne serait-ce déjà, à travers les programmes scolaires et à respecter, c’est justement aussi à ça que sert la Laïcité.

                          L’organisation territoriale ? D’accord il faut clarifier l’empilement et les responsabilités car plus personne ne s’y retrouve à commence par les citoyens. Un principe à retenir là encore : la solidarité, fiscale en particulier. Mais c’est à l’Etat et à la Loi de déterminer le cadre. Car la décentralisation oui si c’est pour plus d’efficacité, y compris au plan démocratique, mais gare aux dérives de la « régionalisation ». L’Etat doit garantir la cohésion nationale, préserver l’égalité entre les territoires (donc entre les citoyens).

                          Si « DSK n’est pas élu... » Ben ça ne sera pas très grave si Fabius relève les défis smiley Certes, il y a des divergences d’approche mais pour rassembler au PS, puis à gauche, il ne faut pas compter sur le ralliement aux propositions de tel ou tel mais « à partir » d’elles... Pour avancer à gauche, je pense qu’il vaut mieux partir du centre de la gauche, c’est à dire du projet socialiste et de l’orientation que propose Fabius. Evidemment avec Ségolène l’avantage c’est qu’on a pas toutes ces questions à se poser : on ne sait plus où on est, ni où on va, ni pour quoi faire, ni avec qui... mais on y va : une seule ligne « qui m’aime me suive ! » Il vaudrait mieux réfléchir avant...


                        • touriste (---.---.17.90) 15 novembre 2006 15:16

                          le problème est qu’il n’y a pas eu de débat. le PS est victime de la démocratie d’opinion qui décide que..... donc ségolène et son camp ont accepté ce simulacre de débat en exigeant certaine chose et en particulier que chacun récite sa leçon en essayant de montrer sa différence.

                          la seule chose de positive est que cela est un coup de pub pour le PS.

                          mais que retient-on du projet de chaque candidat et du tout simplement du projet PS : pas grand chose. dommage......


                          • Job (---.---.131.234) 15 novembre 2006 15:20

                            Tsss tsss tsss

                            Mon cher Sébastien T., quel mauvais esprit vous avez.

                            N’étiez-vous pas au courant ? Le débat au sein du PS, cette formidable avancée démocratique tant vantée, a été en réalité organisée pour couler Ségolène Royal. De son propre aveu. C’est là sa thèse affirmée depuis vendredi.

                            Heureusement, cette formidable avancée démocratique s’arrêtera demain...par sa victoire. Elle pourra donc revendiquer cette formidable avancée démocratique qui se sera terminée par : les deux candidats masculins sont des sexistes et des machistes. Donc deux crustacées arriérées d’une autre époque (pardon des rodondances). Mesdames, Messieurs, passons au vote.

                            Le Pen, Sarkozy, Besancenot : tous machistes sexistes...bref des salauds. Dès qu’ils vont ouvrir la bouche, çà sera forcément pour faire des misères à Ségolène qui pour le coup va nous ressortir son prénom complet (c’est sûrement prévu) : Marie-Ségolène (face à Le Pen, çà va être bien bien).

                            Après les séparations et divorces des années 70-80. Voici venir le temps de la rédemption collective : défendre la victime des abus masculins rétrogrades...encore une femme, oui Ségolène.

                            Cette campagne promet. Nous allons nous élever à des sommets de réflexions profondes sur l’état de la France, sa place dans le monde, sa capacité à s’en sortir, sur nos espoirs... sur le plein emploi...Parisot va nous fournir le programme. En janvier, elle l’a promis.

                            Je ne sais pas pourquoi vous vous acharnez à écrire des articles ?

                            Vous renforcez le leitmotiv suivant : « c’est du bourrage de crâne ». Si demain, elle gagne, elle sera encore plus forte grâce à tous ses articles.

                            Même stratégie que Le Pen : je suis une victime, les médias sont contre moi, les biens-pensants aussi, ils m’accusent de populisme, de démagogie et d’incompétence. Mais moi je suis une femme en phase avec les coeurs de la nation.

                            N’avez-vous pas compris qu’à chaque article que vous écrivez, vous renforcez le militant de base à voter Ségolène demain. Et avec après-demain en compagnie des sympathisants apitoyés.

                            Elle a réussi à terminer la campagne en affublant ses deux compétiteurs d’une image de « salauds ». C’est ce qui restera dans bon nombre d’esprits. ET ce genre d’image est prégnante. Au moment du vote, elle réapparaitra à certains. Ils douteront et voteront pour elle en pensant bien faire : « Désir d’avenir », une « femme », « victime », représente « le progrès », « elle n’est pas du sérail », « avec elle on peut gagner »...« Sarkozy », « racaille », « police », « pas d’avenir »... « service civil », « tous au 35h », « ordre juste »,« je suis de gauche », hop, je vote Ségo !

                            Je renonce à vous sortir les images concernant DSK et Fabius. Elles sont communes et terribles. Il y a même des gens pour mettre en cause leur francité du fait de leur judaïté. çà va bien avec le machisme : ils sont traditionalistes donc archaïques donc incapables de relever les défis face à Sarkozy et à la mondialisation...

                            Ségolène un très très gros travail sur les esprits. Elle n’a pas perdu son temps dans un cabinet d’avocat dirigé par un homme de presse.

                            Souvenez-vous du film de John Carpenter : sortez vos lunettes.


                            • FredSud37 (---.---.174.208) 15 novembre 2006 20:12

                              Une excellente analyse de la première vidéo est actuellement disponible : ICI.


                            • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 15 novembre 2006 15:30

                              Donc, à vous entendre, il vaudrait ,si SR affronte Sarko, voter pour ce dernier afin de sauver le PS du naufrage. Belle leçon de dialectique politicienne en effet.

                              Vos confondez positions claires et positions traditionnelles, voire traditionalistes ; c’est votre droit mais c’est aussi votre limite...Quand les traditions ne marchent plus que faire sinon faire réfléchir et bouger les lignes par une plus intense participation non des militants encartés mais des citoyens ?

                              Le changement paraît toujours confus aux esprits peureux.


                              • Sceptique (---.---.27.61) 15 novembre 2006 15:36

                                ...Mais la confusion des supposés changements peut aussi paraître très claire aux esprits lucides.


                              • Sébastien Ticavet 15 novembre 2006 15:42

                                Vous n’avez pas compris. Je parle du débat interne au PS. Je souligne que c’était une occasion de clarifier son positionnement. Je ne dis pas qu’il faudra sauver le PS en votant UMP. Le mal sera fait de toute façon.

                                Quant à l’argument éculé de la modernité versus la tradition... Il est vieux comme le monde, et certainement aussi ringard que ce que vous dénoncez.


                              • michel (---.---.168.166) 15 novembre 2006 16:42

                                soyez rassuré, il ne faudra pas voter N.S., car S.R. ne sera pas au rendez vous du 2° tour, celà dut il blesser votre ségolatrie


                              • michel (---.---.168.166) 15 novembre 2006 17:08

                                L’idolatrie de Monsieur Reboul pour Mme Royal confine au fanatisme. Tout en elle lui agrée, tout est bon chez elle il n’y a rien à jeter, elle ne commet pas d’impairs, possède ses sujets à fond, maîtrise ses dossiers comme personne, elle frise l’infaillibilité papale.

                                A son prochain rhume Monsieur Reboul ira en pélerinage chez la Prêtresse bénéficier d’une imposition des mains salvatrice. Monsieur Reboul partira t il en pélerinage expiatoire avec un troupeau de chèvres charentaises quand son icone prendra son gadin programmé ?


                              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 15 novembre 2006 18:17

                                Il est nécessaire parfois, pour la justice des faits et des propos, tordre le baton dans l’autre sens ! À voir quel est le sens dominant sur ce site et parfois de quelle manière SR est trainée dans le boue, je suis en droit d’exercer une fonction d’avocat de la défense, ne serait-pour permettre une réflexion plus équilibrée...c’est à dire plus juste et

                                je ne suis pas le seul à m’émouvoir de la façon dont on traite une candida-te qui, au cours des débats n’a pas plus démérité que ses concurrents. Que l’on soit en accord ou non avec ses propositions, il est inacceptable de les déformer à ce point sans décrédibiliser cet accord ou ce désaccord.

                                Je ne suis pas assez naïf pour ne pas savoir d’où vient ce genre de pseudo-critique.


                              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 15 novembre 2006 18:25

                                Je pense donc, au regard de vote réponse, que, si SR est désignée et arrive au second tour, vous voterez pour elle et peut-être même, si vous êtes militant socialiste, appelerez-vous comme ses concurrents à faire de même (je prends date !), à moins de voter Sarko ou de vous abstenir, ce qui rique de revenir au même.

                                Si je ne me trompe pas, alors soyez plus équilibré dans vos analyses, sauf à perdre tout sens politique.


                              • JOMAND (---.---.32.120) 15 novembre 2006 15:36

                                Ne commettons pas l’erreur de suivre servilement une candidate imposé par les sondages.En quoi Ségolène Royale est elle meilleur que Fabius ou DSK ? Posez-vous la question de savoir pourquoi les sondeurs ont t ils déclarés qu’elle avait gagné le débat sur les questions économiques ? alors que c’étais archifaux ? Quelle est sa politique étrangère ? Avez vous remarquez son bafouillement sur la question nucléaire Iranienne ? N’oublier pas que ce n’étais pas des vrais débats puisqu’elle avait imposé que les questions lui soient remises à l’avance .Croyez vous qu’elle puisse tenir devant un débatteur de la trempe de Sarkozy ou un Bayrou ? Ne nous laissons pas intoxiquer par sa posture victimaire à chaque fois qu’elle perd le nord .Est ce être machiste que de faire valoir les carences d’un compétiteur ? N’oublier pas que Ségolène est la compagne du premier secrétaire et tout l’appareil socialiste est derrière elle et pourquoi à votre avis ? Je suis certain que le vote de Ségolène Royale signifiera à coup sur le décès du Partie Socialiste Français et il est étonnant que les gens n’arrivent pas à saisir ce qui se cache derrière ces sondages qui n’ont rien à voir avec le vote qui va avoir lieu demain. Je demande aux militants socialistes ainsi qu’aux nouveaux adhérents de voter en conscience et J’ai confiance des résultats des votes qui traduiront une maturité des gens des gauches. Cordialement JO


                                • Sceptique (---.---.27.61) 15 novembre 2006 15:42

                                  Il est clair que si SR est investie au premier tour demain, ça en dira long sur l’état de la « gauche » française. Ou sur les pratiques internes au Parti Socialiste, au choix, et ce qui reviendra au même au final.


                                • (---.---.49.162) 15 novembre 2006 16:04

                                  C’est QUI c’est QUOI la gauche française ?


                                • FredSud37 (---.---.174.208) 15 novembre 2006 20:13

                                  La fulgurante ascension de la candidate officielle de la presse « people » et de la « gauche caviar » est clairement analysée : ICI.


                                • reinette (---.---.30.199) 15 novembre 2006 16:14

                                  VOICI LES CONSEILS INDISPENSABLES A LA TENUE D’UN JARDIN BIEN ENTRETENU DONT LA BEAUTE FERA DES ENVIEUX DANS VOTRE VOISINAGE :

                                  La rose SEGOLENUS ROYALUS : très à la mode dans les jardins bourgeois, cette noble plante grimpante est handicapée par la présence familiale du bulbe Hollandus qui grignote son espace vital. La taille au sécateur est donc recommandée. Se méfier aussi des parasites Langus mondanitus et Aubrius flandria qui briguent son massif.

                                  L’ortie UMP : tous les foyers désargentés connaissent les vertus de la soupe d’orties. Mais ce breuvage urticant attaque les muqueuses stomacales et finit par causer des douleurs pénibles. L’herbicide chimique est donc indispensable. Répandre abondamment avec une urne électorale dans tous les jardins de France et de Navarre. Les allergiques à cette méthode éprouvée (qui a montré ses limites dans l’histoire) pourront se rabattre sur l’arrachage en prenant soin de se munir de gants car il pourrait leur en cuire, la plante, sous des dehors affables, étant venimeuse.

                                  Le lierre SARKOZYS VULGARIS : cette plante grimpante ne paye pas de mine mais s’incruste sur les murs dont elle menace l’équilibre. On peut évidemment la tailler à la base avec une bonne serpette. Mais il y a plus efficace : l’herbicide de marque CPE-CNE. Répandre abondamment au pied et attendre que la plante dépérisse avant de l’arracher. Les chenilles processionnaires syndicalistes et étudiantes sont ses principaux parasites.

                                  L’azalée DE VILLEPINUS : cet arbuste décoratif au bulbe avantageux a tendance à proliférer au soleil et à s’afficher sur la plage quand le climat est doux. Il convient donc de le tailler très bas afin de couper la tête avec une petite guillotine en vente dans toutes les bonnes jardineries. Préférez le modèle Robespierre, qui a fait merveille en 1793 avant d’être malheureusement délaissé.

                                  Le chrysanthème CHIRACUS VOLANT : jadis à la mode, cette fleur très antique a fait son temps, et sa tête desséchée inspire plus de pitié que de détestation. Vous pouvez lui tendre un piège en disposant dans le massif quelques liasses d’euros : en se penchant pour les ramasser, la plante perdra la tête. Mais il est plutôt conseillé de la laisser mourir naturellement en incitant le chien à pisser dessus pour accélérer le processus. Le lisier de cochon donne aussi de bons résultats.

                                  Le rhododendron DOUSTUS-BLAZY : créée par un pépiniériste toulousain, cette fleur aux dimensions prétentieuses malgré son volume médiocre préfère les climats chauds comme le Maroc. Mais la surexposition au soleil peut lui être fatale. Il est conseillé de la rentrer à la cave et de l’oublier : les rats s’en occuperont.

                                  La mauvaise herbe LE PENUS BRETONNUS : naguère redoutée par tous les jardiniers, cette renoncule en voie de disparition n’est utilisée que comme repoussoir par l’ortie UMP qui squatte son terrain. Un bon coup de tondeuse à gazon saura en venir à bout, d’autant que son âge avancé lui interdit tout développement. Ses boutures familiales ont un beau plumage mais une absence totale de ramage.

                                  Le saule JUPPEUS DEGARNITUS : cet arbuste à grosse tête doit être soigné à la bouillie bordelaise. En vogue au Canada, il tente un retour timide dans les jardins français mais son ombre chiche ne dispense qu’une fraîcheur relative et l’on évitera donc de le planter en dehors de la Garonne.

                                  Le gazon vert VOYNETUS : bien que nourri aux engrais biologiques, et en dépit d’une propension à se pousser du col au détriment de ses voisins, cette herbe pousse avec difficulté. On peut toujours la planter dans un coin ombragé du jardin mais en se méfiant des ronces qu’elle dissémine sous vos pieds nus.

                                  En conclusion : pour obtenir une floraison garantie, il faut se retrousser les manches et ne pas confier l’entretien du jardin à un pépiniériste patenté. Sachez que ces plantes et arbustes profiteront du moindre relâchement pour vous bouffer l’existence et vous pomper l’air !


                                  • Casoar (---.---.110.3) 15 novembre 2006 16:29

                                    Pas trés « constructif » mais franchement drôle !


                                  • oldnaive (---.---.164.147) 16 novembre 2006 07:51

                                    comment ça, pas constructif ?

                                    encore merci !


                                  • smonna (---.---.91.89) 15 novembre 2006 16:16

                                    pour C.D.MAB bon, vous ne voulez pas vous présenter ? je vote pour vous !


                                    • chantecler (---.---.4.203) 15 novembre 2006 16:38

                                      @ Sébastien Ticavet:je vous remercie pour la qualité de votre article dont je partage les vues et Avox pour la qualité des commentaires liés.Je recommande aux indécis de relire certaines fables de La Fontaine,notament :« l’âne chargé d’éponges et l’âne chargé de sel ».Le choix est redoutable...Je ne voudrais pas que l’on considére les propos qui vont suivre de corporatistes,mais que penseriez-vous si l’on imposait aux acteurs de théatre une présence de 22 heures, en plus de leurs 12 heures de représentation sur scène ? Cela dit l’avenir et la scolarité des jeunes me préoccupent au plus au point....Amitiés.Chantecler.


                                      • la méduze (---.---.33.107) 15 novembre 2006 16:44

                                        Idéologie, ligne politique, mais on rêve c’est des mots qui ne devraient même plus être employés, et pourquoi pas plan quinquénal, prolétariat...


                                        • Job (---.---.131.234) 15 novembre 2006 17:05

                                          Je vous fait un copier/coller sur ce que je crois. C’est une manière de parler de « tradition politique ». Je pense qu’outre l’emploi des Nouvelles Technologies et Sciences de la Cognition (dont la communication et le markéting usent en permanence) Ségolène et son courant (Montenourg et autres) sont des Montagnards jacobins.

                                          Explication partielle d’une tradition :

                                          **************************************** *********************

                                          > L’erreur fatale du PS serait de choisir Ségolène Royal par Job (IP:xxx.x8.131.234) le 15 novembre 2006 à 16H51

                                          Bon pour tous le monde. Comme je crois que beaucoup d’entre nous n’ont plus en tête ce que c’est qu’un « Montagnard Jacobin », je vous donne les définitions du Petit Larousse :

                                          C’est instructif :

                                          **************************************** *********************

                                          Montagnards :

                                          députés membres du groupes de la Montagne, qui pendant la Révolution française, siégeaient sur les gradins les plus élevés de la Convention (le Parlement de l’époque). Les Montagnards connurent leur apogée au printemps 1793 avec 300 députés et eurent pour principaux chefs Danton, Marat et Robespierre. Membres des clubs des Cordeliers ou des Jacobins, adversaires de la monarchie, favorables à un régime centralisateur, ils préconisèrent des mesures sociales et s’appuyèrent sur les sans-culottes pour triompher des Girondins, qu’ils éliminèrent les 31 mai et 2 juin 1793.

                                          Maitres du pouvoir sous la Convention, ils imposèrent une politique de salut public (seconde Terreur) qui dura jusqu’à leur chute, le 9 thermidor.

                                          Sous la Seconde République (1848-1852), on donna le nom de « Montagnards » aux députés de gauche.

                                          Seconde Terreur :

                                          Du 5/9/1793 au 28/07/1794 donna lieu à l’élimination des Girondins par les Montagnards. Beaucoup de suspects furent guillotinés. Robespierre par la Loi du 10 juin 1794 enleva toutes garanties judiciaires aux accusés.

                                          Ici on peut faire une analogie avec l’affaire Bernard hanse et la circulaire « Royal » qui désécularisé l’EN au profit du Procureur. Donc retrait d’une garantie de sécurité.

                                          Jacobins : (Club des)

                                          société politique sous la révolution française (1789-1799). Club d’abord modéré qui pris une tournure révolutionnaire avec Pétion puis Robespierre. En fait une association politique extrémiste qui se revendiquait de la politique de la terreur au nom du peuple pour son bien. Les pleins pouvoirs à l’État pour ce faire. Avec régime d’exception (état d’urgence et autre). Suspension des droits des gens. Recherche des ennemis de l’intérieur. Etc.

                                          **************************************** ********************

                                          Le voilà, le « désir d’avenir », de belles analogies avec le passé.

                                          Une tradition étatique extrémiste. On décrit un certain fonctionnement de la société, c’est-à-dire le modèle en fonctionnement. On en montre ses effets vertueux et souhaitables. On oublie de dire comment on va faire pour mettre en place ce modèle vertueux. Comment et qui paye ?

                                          Les contradicteurs ? Des gêneurs.

                                          Je préfère Fabius. Avec lui, ce ne sera pas la dictature. Voire DSK ou Bayrou.

                                          Pour le reste :

                                          Souvenez-vous de Montebourg et de ses accents révolutionnaires anti-chirac. Vous aurez aussi compris que la chiraquie représente la Monarchie et que la VIème République consiste à abattre la Constitution porteuse de cette monarchie.

                                          L’assemblée parlementaire, une dictature représentative comme la convention. On est entre soi. Entre gens bien choisis. Un club comme celui des Jacobins où on est tous d’accord. On pourra voter tranquillement un joli TCE, bien libéral. Pourquoi croyez-vous que depuis ces derniers jours Madame Parisot est heureuse. Elle prépare le programme économique pour eux. Comme c’est le vide, elle fournira la matière moyennant des concessions substantielles. De ce point de vue, elle a raison.

                                          Je vous laisse trouver par vous-mêmes les autres analogies.

                                          Ecoutez les discours du point de vue de cette tradition politique.

                                          Ce n’est plus du socialisme dont nous parlons.

                                          Vous comprenez aussi pourquoi le discours de Ségolène fonctionne. Nous sommes dans une République aristocratique et oligarchique. Le libéralisme ambiant a créé une rupture entre d’une part la population et d’autre part des castes sociales intitulées « élites ». Il se trouve que l’analogie avec une situation pré-révolutionnaire est très forte.

                                          Pourquoi croyez-vous que Le Pen a fait son petit Valmy ? parce qu’il a fait ces rapprochements analogiques.

                                          çà veut dire que dans l’inconscient collectif, c’est çà qui travaille en partie. Et les gens raisonnables auront du mal à être entendu.

                                          Sarkozy : la rupture. Bayrou : la rupture. Royal : la rupture. Le Pen : la révolution.

                                          Attention : fin de régime. On va être tenté de voter pour les costumes en « soie » de Chirac-Villepin et consort. La Révolution : çà fait peur !

                                          Les ruptures et les révolutions : ceux sont toujours les pauvres qui payent les pots cassés.


                                          • candidat007 (---.---.122.128) 15 novembre 2006 17:09

                                            mais non ce n’est pas un article de trop sur le danger Ségolène Royal. Dénoncer ses pratiques politiques, c’est faire oeuvre de salubrité civique.

                                            Et donc il faut rappeler aux membres du PS que l’« on a les élus qu’on mérite », à ce qu’il paraît. Donc nous apprécierons les précieuses indications données sur le PS par le vote des adhérents demain soir.


                                            • Job (---.---.131.234) 15 novembre 2006 17:41

                                              Je ne sais pas si vous êtes adhérents, mais moi, je ne le suis pas. De ces événements, nous serons simples spectateurs tributaires.

                                              Je ne suis pas très optimiste. Néanmoins, nous avons le plaisir de lire et de réagir. Profitons-en. çà pourrait ne pas durer.


                                            • (---.---.96.184) 15 novembre 2006 18:32

                                              Oui demain le Grand Soir et la dictature du prolétariat...enfin !


                                            • FredSud37 (---.---.174.208) 15 novembre 2006 20:16

                                              « Si le NON l’emporte, je serai obligé de privatiser les cantines scolaires ». Ségolène Royal, lors de l’Emission « Mots croisés » du 16 mai 2005 sur France 2.

                                              La preuve par l’image est : ICI.


                                            • suzon (---.---.121.227) 15 novembre 2006 18:11

                                              des lors ou on commence à chercher la synthese pour coller les morceaux et sauver le modele social democrate, on ne rend pas service à la democratie.

                                              Ce quinquenat sera encore un quinquenat de gachis puisque les francais n’ont pas encore osé resoudre le probleme par le fond à savoir revoir la consitution. la 5 eme republique est le vrai probleme. le vote de Chirac en 2002 et le non à la constitution en 2005 sont des manifestations directes de l’usure de la 5eme republique, on vote Chirac parcequ’on voulait eviter Lepen, On dit non à la constitution parce qu’une partie du peuple a dit non surtout à Chirac President Il faudra donc changer la constitution et changer le suffrage universel qui porte un homme au pouvoir absolu et transforme les pretendants politiques qui peuvent partager des idées en ennemi direct à abattre meme au sein du meme parti, A l’epoque de DeGaulle , le sauveur ne pouvait pondre qu’une consitution à son image. Qui pouvait se mesurer à DeGaulle à l’epoque.

                                              Aujourd’hui, le parterre de pretendants sans pouvoir les departager affaiblit la republique et sert sournoisement les extremistes. le peuple ne peut pas elire 1 pretendant du meme niveau que les 5 ou 6 autres pretendants. La democratie est devenue de plus en plus participative ou il est tres diffcile de distinguer par exemple Royal (internement militaire) de Sarko (le karcher etc) ou DSK de Bayrou, l’UMP pense meme à demander à MAM de se presenter pour bloquer Sarko, c’est du n’importe quoi. tous ses pretendant doivent respecter le principe de Peter en etant 1er ministre dans le meilleur des cas et le fait que la politique francaise n’en demarque aucun du lot, il faudra changer la constitution et remettre les plein pouvoir au Parlement ou les députés porteront un 1er ministre et non le peuple qui porte un president, les temps ont bel et bien changé.


                                              • rené (---.---.131.187) 15 novembre 2006 18:24

                                                Quel gâchis !J’ai toujours voté socialiste et j’ai 66 ans !mais si Ségolène représente le PS JAMAIS NON JAMAIS je ne voterai pour elle,cette fumiste qui se présente toujours en sainte victime.Et tant pis si c’est Sarko qui passe. quant au PS il éclatera,ça c’est sûr


                                                • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 15 novembre 2006 18:28

                                                  Voilà très exactement la position de certains adersaires de SR.

                                                  Au moins les choses sont claires, merci de votre remarque


                                                • (---.---.110.3) 15 novembre 2006 19:56

                                                  Ma remarque est un commentaire du commentaire...

                                                  Le Ps en a vu d’autres, ne serait-ce que le 29 mai où il s’est trouvé salement en porte-a-faux avec son électorat. Heureusement pour sa survie qu’il s’était trouvé en interne une forte minorité pour représenter le « non », autrement le tête-a-queue aurait été complet et alors là bonjour le discrédit ! Mais chacun aura noté que Fabius, ni aucun autre partisan du « non », n’a quitté le PS, même au vu du résultat du référendum... alors chercher à démontrer que c’est ce qu’ils s’apprêteraient à faire en cas d’investiture de Royal, contrairement d’ailleurs à toutes leurs déclarations, n’est qu’une manipulation grossière pour lourdement sous-entendre que ceux-là ne seraient pas de vrais socialistes. C’est aussi, encore une fois, une tentative d’intimidation laissant accroire que les jeux seraient faits et qu’après demain, il n’y aura plus qu’à exécuter les traîtres. Mais n’est-ce pas, essentiellement, prendre ses propres désirs pour la réalité ?! Non, non camarades, vous ne vous débarrasserez pas comme ça du débat, quoi que vous y répugniez tant ! Rappellez-vous, SVP qu’en dernier ressort c’est l’électeur qui tranchera ! Alors essayer de présenter cette primaire comme le premier tour décisif de la présidentielle ainsi que je l’ai lu quelque part, c’est proprement de la foutaise ! Il s’agît seulement pour l’heure de choisir l’orientation de la campagne des socialistes par la désignation de leur candidat. Ce n’est certes pas sans conséquence pour la suite et ce qu’il adviendra du PS, mais ce n’est qu’après cette gentille « mise en jambe » que les choses sérieuses vont commencer. Déjà il faudra rassembler les socialistes et si ce n’est pas autour du « projet socialiste » ça risque ne pas « être de la tarte ». Mais quand il va falloir monter au front du premier tour sous le feu ennemi ne croyez pas l’emporter « la fleur au fusil », non, ces combats là se mènent dans la boue des tranchées du débat public et s’arrachent seulement par la force des baïonnettes argumentatives dans un affrontement d’idées brutal. Pour mener ce type de combat, il faut avoir, mieux que des idées piochées à droite et à gauche, une pensée cohérente orientée vers des buts politiques clairs. En 2007 l’avenir de la gauche se jouera à gauche en rassemblant la gauche, pas en musardant entre les lignes ennemies ! Voila pourquoi investir Ségolène n’ouvrirait pas la voie royale vers la victoire, mais au mieux une voie de garage en attendant ... 2012 !


                                                • Job (---.---.131.158) 15 novembre 2006 20:41

                                                  « En 2007 l’avenir de la gauche se jouera à gauche en rassemblant la gauche, pas en musardant entre les lignes ennemies ! Voila pourquoi investir Ségolène n’ouvrirait pas la voie royale vers la victoire, mais au mieux une voie de garage en attendant ... 2012 ! »

                                                  Merci René. Je suis de gauche non aligné non encarté. Mais je le suis sincèrement. Et il y a des choses qu’on ne peut pas faire quand on se dit de « gauche ». Par exemple, voter pour des gens qui ont souscris à une autre doctrine sociétale (et donc économique) que celle qu’ils sont censés défendre ou ratifier des textes quels qu’ils soient quand ils nous engagent dans une voie où évidemment les disparités sociales vont s’accroitre et ce au détriment de la cohésion sociale.

                                                  Je suis comme vous, je ne vois pas aujourd’hui pourquoi, quelqu’un de gauche ayant voté, en raison, pour le « NON » au référendum contre le TCE, irait maintenant voté pour une Enarque qui a fait campagne pour le OUI dans les conditions de terrorisme intellectuel qu’on sait. Nous en étions à l’époque à entendre que seuls les sous-développés en France étaient pour le « NON ». C’était dans les bouches et les pensées des « bobos » du PS.

                                                  Et çà, c’est impardonnable. Car c’est la preuve manifeste du mépris des ténors et cadres du PS envers les classes moyennes et populaires. D’ailleurs, leur principale activité individuelle et collective est de tout faire pour se démarquer de ces classes sociales.

                                                  Au-delà des discours, ils se fichent complètement de nos conditions de vie et de notre devenir. Ils se sont trompés de parti et d’époque.

                                                  Seul Fabius à l’époque a su faire un choix décisif. Il a su rompre avec des militants et des cadres sortis des écoles de commerce, de scien-po, de l’ENA et qui se sont auto-proclamés les champions des classes sociales qu’ils méprisent au fond d’eux.

                                                  C’est en 2005 que Laurent Fabius a su reconquérir mes pensées. Et il a sauvé avec Mélanchon, la dignité d’une partie du PS.

                                                  Si ce n’est pas lui demain, vous aurez le plus grand mal à réunir les voix de la gauche.

                                                  Et je vous confesse que j’aurai du mal à voter PS au 1er Tour même avec lui parce que derrière, il y a les autres.

                                                  Mais je ferai l’effort.

                                                  Et en 2002, j’avais voté Jospin. Ils étaient où les bobos socialos à ce moment là ? À la plage, peut-être, sûrs de leur fait comme aujourd’hui avec leur Ségolène ?

                                                  Je fais des efforts dans le cas « DSK » parce qu’il fait des efforts aussi. Et il faut le reconnaitre. Mais l’autre aucune chance. Dans le rôle, je trouve « MAM » plus convaincante et plus intéressante, peut être parce que c’est une gaulliste.

                                                  Je ne sais pas si les militants PS se rendent bien compte de ce qu’ils vont décider demain. Gagner des voix de droite plutôt que des voix de gauche ?

                                                  Ségolène. Comme choix confirmerait la rupture engagée depuis le TCE. Je vous le dis sans Fabius, aujourd’hui, je trouverais bien plus intéressant et respectueux F. Bayrou. Au moins quand je l’écoute, je ne vois pas des « traitres » et des « comédiens ». D’ailleurs s’ils gagnent, elle a déjà annoncé qu’au gouvernement, il y aurait les « meilleurs ». J’aimerais connaitre sa définition. Mais quand on emploie ce genre de vocabulaire, on sait de quel régime politique il est question : l’aristocratie. C’est bien la preuve qu’au fond, c’est le mépris complet. Qu’elle reste avec ses clients.

                                                  Je n’ai pas votre âge René, mais voilà ce que je pense. Je ne sais même pas si ce que je dis est encore intelligible à l’intérieur de votre parti étant donné sa sociologie.

                                                  « Quel gâchis ! »

                                                  Oui, entièrement d’accord et complètement désolé.


                                                • Job (---.---.131.158) 15 novembre 2006 20:59

                                                  Je cite Georges Soros (un des principaux financiers de la planète, nationalité : étasuniennes) qui vient de passer sur I Télé au journal de l’économie. Il présente son livre sur les désordres de la mondialisation.

                                                  Il faut réguler les flux mondiaux. C’est aux Etats de le faire. Le marché ne fait bien une chose : servir les intérêts privés. En ce qui concerne les services collectifs, c’est aux Etats à les assurer.

                                                  Il y a une bulle immobilière aux USA mais elle va se résorber. La dette publique US n’est pas trop difficile à maitriser. Mais il y a trop de liquidités et des fonds spéculatifs ont beaucoup d’importance en ce moment.

                                                  En clair pour tous le monde :

                                                  Fin de la mondialisation sauvage. Fin du néo-libéralisme. Fin de la dérégulation.

                                                  Tout çà, c’est trop dangereux. Les peuples et les États sont déstabilisés. La violence généralisée n’est pas loin. C’est mauvais pour les affaires. Il faut faire de la place à tous le monde.

                                                  Désaveu des libéraux et des socialistes-libéraux ainsi que les autres oui-ouistes. Au revoir la BCE et les commissionnaires.


                                                • mortimer (---.---.143.142) 15 novembre 2006 23:12

                                                  Eh oui il faut lire les bouquins de joseph Stiglizt , prix nobel d’économie, ex vice président de la banque mondiale, conseiller de bill clinton qui nous expliquent clairement qu il faut à nouveau réguler le capitalisme financier international.. d ailleurs je pense que fabius en a fait ses livres de chevet.....


                                                • Job (---.---.131.158) 16 novembre 2006 00:12

                                                  Attendez, n’allez pas trop vite. Les « gentils suivistes » qui prétendent nous faire un monde meilleur viennent de rouvrir Adam Smith, « De la richesse des nations » pour relecture. Encore deux siècles et ils seront à niveau...toute chose étant égale par ailleurs...évidemment.


                                                • oldnaive (---.---.164.147) 16 novembre 2006 08:06

                                                  comme je le répète un un peu tétaniquement
                                                  - pourquoi accepter de foncer dans le mur en fermant les yeux ?
                                                  - peut-on accepter la confusion originalité/vacuité
                                                  - peut-on jouer au poker politique juste pour se soulager ?

                                                  La vie n’est pas un long mandat reconductible (je sais,ma dialectique est un peu fruste)


                                                • suzon (---.---.121.227) 15 novembre 2006 18:46

                                                  SR ou NS est l’eclatement de la 5eme republique et des partis politiques traditionnels et tant mieux. vivement la 6eme republique avec un 1er ministre et un parlement digne de ce nom

                                                  demonstration faite dans mon precedent commentaire


                                                  • (---.---.96.184) 15 novembre 2006 18:48

                                                    Mince il aura fallu tous ces articles sur SR pour m’apercevoir que les débats sur agora remplacent ceux du café du commerce ! Je préfère y retourner là-bas au moins on peut se foutre sur la gueule !


                                                    • cestpaspermis (---.---.4.203) 15 novembre 2006 19:32

                                                      Donne-moi l’adresse de ton café du commerce,parcequ’en ce qui me concerne,cela fait belle lurette que je n’y mets plus les pieds et ce pour plusieurs raisons:le prix des consommations:2,30 E le demi(20 F !),ça ne donne pas vraiment envie d’y inviter ses potes et d’offrir la tournée,les gens qui regardent dans le vague c’est à dire un écran qui projette un loto permanent,et les propos que j’y entends,en istes,un avant goût de la modern-culture de nos vaillants populistes quand ils auront pris le pouvoir.Quant à se foutre sur la gueule,chacun son style,et peut-être faut-il s’y préparer !Les coups et les douleurs....dès pochtrons-minets.... ?


                                                    • Bronstein (---.---.13.57) 15 novembre 2006 19:41

                                                      Ceci est de l’intox chevènementiste. Intelligemment faite, il faut l’avouer. Quel est le risque de la candidature de Jean-Pierre Ché ? 3-5% des voix qui manqueront peut-être au candidat PS. Résultat possible : 21 avril bis et peut-être la continuation de l’épopée chiraquienne.


                                                      • Alex (---.---.178.131) 15 novembre 2006 20:03

                                                        Pfff...ridicule ce commentaire, ce serait pas un complot voyneto-bayrouiste pendant qu’on y est ?... Vous n’êtes donc pas capable de réagir sur le fond et d’exprimer intelligemment vos désaccords avec l’article ?


                                                      • l'Omnivore Sobriquet l’Omnivore Sobriquet 15 novembre 2006 19:59

                                                        « En choisissant Ségolène Royal, les militants socialistes renoncent à... »

                                                        Les votes n’ont pas été encore dépouillés, ni même votés. Il n’y a pas de fatalisme. Article crypto-fataliste. Au revoir.


                                                        • (---.---.110.3) 15 novembre 2006 20:13

                                                          J’espère que tu dis vrai (que les votes n’ont pas encore été dépouillés) smiley



                                                          • (---.---.110.3) 15 novembre 2006 21:03

                                                            Voila le genre de messages (envoyé par la fédé de paris) qui dit bien l’esprit de franche « démocratie participative » au PS : "Aujourd’hui c’est déjà demain : une voix pour Ségolène Royal, c’est déjà une voix contre Sarkozy !"

                                                            Il faut donc comprendre que voter DSK ou Fabius c’est voter Sarkozy ... Ca me rappelle des arguments du type « voter contre le TCE, c’est voter contre l’Europe ave Le Pen »

                                                            Ou pour le dire autrement « ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous ! »

                                                            Mais oui, on ne cesse de vous le dire, ce qui compte dans la démocratie participative, ce n’est pas la démocratie, c’est de participer !

                                                            Quant à l’accroche « Aujourd’hui c’est déjà demain », elle est à faire se retourner le pauvre Léo Ferré dans sa tombe : « Les moules sont d’une texture nouvelle, je vous avertis, ils ont été coulés demain matin. Si vous n’avez pas, dès ce jour, le sentiment relatif de votre durée, il est inutile de vous transmettre, il est inutile de regarder devant vous, car devant c’est derrière, la nuit c’est le jour et ... » (je suis d’un autre pays que le votre) http://perso.orange.fr/scl/Jesuis.htm (pour le texte intégral)

                                                            Me font même plus rire... smiley

                                                            Mais au fait, « Le jour d’après » (« The day after ») c’est pas un bon gros film catastrophe, avec effets spéciaux et tout et tout... smiley


                                                            • FredSud37 (---.---.174.208) 15 novembre 2006 21:11

                                                              La fulgurante ascension de la candidate officielle de la presse « people » et de la « gauche caviar » est clairement analysée : ICI.

                                                              Nouvelle vidéo de Marie-Ségolène : ICI.


                                                            • casoar (---.---.110.3) 15 novembre 2006 21:27

                                                              Renvoyer sur cette seconde vidéo c’est vraiment déloyal envers Royal. On dirait Métropolis de Fritz Lang (l’autre) sous-titré par les Monty Python ou les Marx (l’autre) Brothers. Effarant !


                                                            • mortimer (---.---.143.142) 15 novembre 2006 22:50

                                                              Le pari de ségolène est suicidaire .En ce qui me concerne si Fabius est le candidat du PS je vote pour lui au 1er tour sinon je vote pour la gauche anti liberale . Si ségolène est présente au second tour face à Sarkozy je vote blanc ; et dans tous les cas pas question de revoter à droite si on est en présence de JMLepen et sarkozy .....pour le reste rendez vous dans la rue et à bruxelles !!!...sans états d’âmes !!


                                                              • louis mandrin (---.---.45.205) 16 novembre 2006 12:22

                                                                il semble que de plus en plus de gens partagent cette opinion, moi compris...je pense que 2007 va nous réserver bien des surprises, en tout cas « tout sauf sego et sarko » est ce que les sondeurs et ceux qui les manipulent ne veulent pas entendre...ils sont devenus sourds depuis bien longtemps, ils n’ont pas entendu avril 2002, ils n’ont pas entendu le référendum, ils n’ont pas entendu les régionales, ils refusent de comprendre que leur monde ultra libéral, leur société mondialiste, on en veux pas...d’autres voies sont possibles, en dehors de l’OMC et du diktat des multinationales et des fonds de pensions américains...en tout cas, nous, on a pas oublié


                                                              • prosper (---.---.182.201) 16 novembre 2006 01:09

                                                                SR va gagner la primaire. SR sera Présidente. N’en déplaise aux esprits chagrins. Je n’ai jamas vu autant d’hystérie sur ce forum. Vous êtes devenus fous... ou trosko-fabusiens, ce qui est la même chose.


                                                                • casoar (---.---.120.251) 16 novembre 2006 01:52

                                                                  « Trosko-fabiusien »... tout de suite les gros mots.... on se croirait sur « radio courtoisie », « la radio du pays réèl ». Si le résultat est déjà garanti pourquoi s’ennerver ? Demain il fera jour smiley


                                                                • Algunet 16 novembre 2006 05:03

                                                                  Avec les primaires, les socialistes ont été très habiles, ils ont ainsi occupé le devant de la scène durant trois mois. Avec un second tour c’est l’assurance de doubler la mise. Mais attention les élections auront lieu dans 6 mois... Et d’ici que l’opinion de demain se lasse au détriment de ceux qui tiennent aujourd’hui le devant de la scène, il ya un pas. smiley


                                                                  • louis mandrin (---.---.45.205) 16 novembre 2006 09:09

                                                                    votre article est pertinent et l’analyse que vous faites de l’évolution du parti, et si le débat sur la ligne politique n’a pas été abordé, je dirai même plus, soigneusement évité, c’est qu’il n’existe plus. La main-mise du parti par M. Royal, au profit exclusif de sa concubine, en on fait une machine à noyauter pour satisfaire les ambitions personnelles de cette dernière. Elle nous joue les Evita, espérant rallier le vote communautaire sous le slogan « femmes de tout bord, votez pour moi » et prenons revanche sur ces goujats d’hommes est le seul message que je retienne de ses prestations. Je suis atterré par la platitude des débats actuels, par l’ambiance pourrie qui règne dans le parti. J’estime que Fabius a muri politiquement. DSK demeure pareil à lui même, et fera certainement encore un excellent ministre de l’économie, quand à ségolène, je ne suis pas convaincu qu’elle soit la plus apte à mener la france sur les rails de la réussite et d’une nouvelle répartition des richesses, car c’est bien cela qui est dans le centre du débat pour 2007. Le peuple pense chômage, précarité, problèmes de logement, misère accrue, pauvreté dans le travail, tous ces éléments sont le fruit de la confiscation par les nantis du fruit du travail des pauvres, et je craint qu’à ce train, le scrutin de 2007 n’éloigne encore plus les électeurs des partis traditionnels, de droite comme de gauche, faisant le lit des extrêmes, le pen en tête. L’heure des grandes désillusions est venue, elles seront amères si d’aventure, ségolène est choisie pour représenter...je ne sais quoi d’ailleurs, comme alternative réelle à un modèle de vie anglo-saxonne qu’on veut nous imposer du côté de neuilly.

                                                                    Il existe d’autres alternatives de vie que le « suivisme mondialiste », le fric n’est pas tout et n’a pas droit à tout, les socialistes ont une véritable opportunité de proposer une société équitable et durable, surtout quand l’autre candidat qualifie l’homme « d’une marchandise pas comme les autres »...

                                                                    Si ségolène est choisie, je voterai certainement pour un autre candidat en 2007, pas parce que c’est une femme, mais parce qu’elle ne m’a pas inspiré confiance, et que sa candidature n’a pour objet que de satisfaire son ambition personnelle et que dans son discours, je n’y retrouve pas les valeurs de la gauche.


                                                                    • richard (---.---.123.206) 16 novembre 2006 09:37

                                                                      Segolene royal et puis quoi encore, SR est au PS ce que NS est à l’UMP des candidats redoutables à la stabilité de la republique le changement, de quel changement on parle, si des gens comme cela atteignent le pouvoir c’est qu’effectivement il y’aura la rupture vers le chaos, oui effectivement c’est un super changement. c’est malheureux de voir que la france qui a connu jaures, blum,mendes france, degaulle, mitterand et la on se retrouve avec des pinup de bal musette et des orateurs de fete foraine.


                                                                      • Dominique Larchey-Wendling 16 novembre 2006 10:20

                                                                        Mon commentaire était au mauvais endroit

                                                                        — 

                                                                        Petit scénario probable ...

                                                                        Si SR est élue par les militants, sa stratégie pour vaincre NS sera de :

                                                                        1/ se victimiser = NS est super macho ;

                                                                        2/ expliquer que NS est un gros méchant = c’est un dangereux fasciste ;

                                                                        3/ fuire tous les débats sous prétexte d’irrespect = NS risque de lui poser des questions auquelles elle ne saurait pas répondre.

                                                                        Bilan fort probable : Le Pen bat SR au premier tour et on a droit à un NS-JMLP au deuxième tour ?

                                                                        Question : dans ce cas, est-ce que F. Hollande va-t-il appeler les électeurs du PS à voter NS pour faire barrage à JMLP ? Ou le contraire ? Ou alors, va-t-il se faire Harakiri pour avoir déshonoré le PS ?

                                                                        En tous les cas, DSK et Fabius ne se feront pas prier pour faire leur fête à Hollande et Rebsamen. Ils ont tous les deux peur qu’elle ne passe pas au premier tour du PS. S’ils avaient un peu de jugement politique, ils seraient terrifiés que le PS la nomme.


                                                                        • René Job (---.---.131.30) 16 novembre 2006 10:57

                                                                          Complément :

                                                                          Présidentielle : Sarkozy, Président. Législatives : Majorité Socialo-centriste.

                                                                          Score : Zéro pour Chirac et Jospin, copromoteurs de la réforme dite du « quinquennat » avec assujettissement des législatives à la présidentielle.

                                                                          Il ne faut pas sous-estimer l’humour des électeurs, et surtout leur intelligence politique.

                                                                          Certains qui viennent sur Agora Vox pensent que nous autres sommes majoritairement anti-Ségolène. Oui et Non, sur Agora Vox nous sommes presque tous de sensibilités différentes mais nous pouvons converger dans nos analyses personnelles et rejeter une personnalité. Nous ne sommes pas soumis aux sondages, nous ne sommes pas des militants encartés et conditionnés et, nous pensons ce que nous voulons.

                                                                          Quand des gens étiquetés « droite » et « gauche » rejettent une même personnalité, plutôt que de dire que c’est parce que elle est originale et que nous ne comprenons rien (sous entendu, nous sommes tous des « cons » obtus), s’interroger sur la pertinence de la démarche de la dite personnalité.

                                                                          Nous ne répondons pas à un questionnaire avec des questions pré-établies (donc orientées) dont les réponses (ou les lacunes) n’ont d’autre objet que de faire dire quelque chose qu’on ne pense pas en vue de le publier tout à l’heure pour impressionner les esprits (croit-on).

                                                                          Alors forcément sur un lieu de rencontre comme Agora Vox, le militant inconditionnel a très vite le tournis face à la réalité. Cette réalité, c’est que Royal n’est pas du tout la personnalité populaire qu’on dit. Et si elle est choisie tout à l’heure, la découverte du réel sera exactement la même qu’au moment du référendum portant sur le TCE.

                                                                          En ce qui concerne les électeurs toutes sensibilités confondues, je pense ce qui suit :

                                                                          De fait, je crois que les meilleurs gouvernements que nous ayons eu, n’en déplaise à certains « penseurs » institués, sont les gouvernement de cohabitation.

                                                                          Exemple : l’Allemagne. Leur gouvernement en ce moment travaille pour les intérêts du pays. Le croisement des formations politiques, l’obligation pour celles-ci de rester crédibles aux yeux des électeurs, neutralise les jeux de lobbys et les clientélisme. Chacun surveille les écarts possibles de l’autre. Et çà, c’est au bénéfice direct des citoyens. Les politiques détestent cette situation parce que le pouvoir ainsi détenu est très limité, il est très contraint (les marges de pouvoir non écrites sont réduites) : à un pouvoir correspond un contre-pouvoir parfait : celui de l’autre. Et c’est bien ainsi.

                                                                          Autre exemple : les États-Unis. Les citoyens ont donné les contre-pouvoirs (la chambre des représentants et le Sénat) à l’opposition. Ce n’est pas pour rien. Neutraliser la toute puissance des politiques est l’art de gouverner des citoyens.

                                                                          Parenthèse : au sujet de Bush, je prends le pari qu’avant la fin de son mandat, la procédure de destitution sera enclenchée (pas aboutie forcément). Il y a des raisons fortes pour que çà se produise. Au lieu de faire une VIème République, responsabilisons devant les chambres la fonction présidentielle en s’inspirant de la formule US. Une chambre met en accusation, l’autre enquête et juge. çà garanti les institutions et çà oblige à obtenir un consensus politique contre une personnalité et non contre un mouvement politique (et ce qu’il représente).


                                                                        • Rage Rage 16 novembre 2006 10:21

                                                                          « c’est malheureux de voir que la france qui a connu jaures, blum,mendes france, degaulle, mitterand et la on se retrouve avec des pinup de bal musette et des orateurs de fete foraine. »

                                                                          Excellent !

                                                                          Soit dit en passant, si la gauche se prend une veste, d’une part elle a déjà connu, mais en plus elle l’aura bien cherché. Entre les candidats extrême gauche, les blagues chevènement, les candidatures pour le fun, les verts... que va t’il resté à la gauche ? 15-20% ? En sachant que certains à gauche ne supporte vicéralement pas SR - et ils ont raison- je parie sur le fait qu’elle va nous faire un poussif 15%.

                                                                          Et à 15%, alors qu’en face Sarko va rameuter tout ce qui bouge et qui sera jusqu’à la mort avec lui, soit 20% fixe de population, on a donc parfaitement une gauche faible avec un créneau pour le FN et Bayrou.

                                                                          La question c’est surtout ce que fera CHIRAC et sa dynastie : Villepin se présentera t’il ? MAM ou Chirac encore rien que pour diviser la droite et faire chier Sarko ? Ou bien suivra t’il ? C’est de cela dont dépendra Royal. Sinon, elle perdra.

                                                                          Et nos militants intellos qui pensent qu’à discuter du passé et à ne pas savoir organiser des services pourront ranger : Tant mieux !


                                                                          • (---.---.3.30) 16 novembre 2006 10:41

                                                                            si vous ne l’avez pas encore compris, sarko est mort et enterré :
                                                                            - chirac va se présenté et planté sarko
                                                                            - le pen sera au second tour, quelque soit l’adversaire en face

                                                                            qui sera confronté à le pen ? chirac ? royal ? bayrou ? difficile pour l’instant de prédire

                                                                            royal n’est pas forcément appréciée par tout le monde, mais ce que je ressens aussi c’est que sarko est clairement hait par une grande partie de la population


                                                                          • René Job (---.---.131.30) 16 novembre 2006 11:14

                                                                            « si vous ne l’avez pas encore compris, sarko est mort et enterré : chirac va se présenté et planté sarko le pen sera au second tour, quelque soit l’adversaire en face »

                                                                            C’est vous qui avez tort. Chirac va tenter son retour mais il est « mort ». C’est l’homme des promesses non tenues, de la fracture sociale, des affaires à répétition, un homme pas crédible.

                                                                            Ecoutez Sarkozy en ce moment, il manoeuvre tranquillement pour isoler Chirac. Et çà marche. Alliot-Marie, Raffarin commencent doucement à se rallier.

                                                                            Le PS : le parti de l’immobilisme. La vision étatique de SR face à ce que propose Sarkozy (du point de vue rhétorique) va voler en éclats à la première rencontre.

                                                                            Ce n’est pas sérieux de l’envoyer représenter les socialistes. C’est effectivement plus que suicidaire. Elle ne tiendra pas deux minutes face à Bayrou qui n’a pas besoin de fiches et de questions pré-établies pour répondre. Idem pour Sarkozy et pour Le Pen.

                                                                            Ségolène a besoin de connaitre les questions à l’avance, d’avoir un public circonvenu, elle bogue dès qu’on sort des sentiers tracés...

                                                                            Je le répète, c’est une apparatchik. Nous ne sommes plus du temps de Staline où on fait taire les contradicteurs par l’intimidation voire la menace de représailles (comme elle l’a fait avec Apathi, dimanche au Grand Jury).

                                                                            Nous sommes dans une société d’information et de débat. Le modèle en l’occurence est philosophique : les dialogues socratiques. La capacité de raisonner sans fiches en direct et d’expliquer sa compréhension de notre société : c’est çà la force d’un politique. C’est çà qui fait que Le Pen est toujours là. Qu’on l’écoute quand même. C’est exactement les mêmes qualités que déploient Sarkozy ou Bayrou.

                                                                            Alliot-Marie a ses qualités. Fabius et DSK aussi. Besancenot les a. Autain idem.

                                                                            SR a des méthodes crypto-communistes. Le culte de la personnalité. Le contrôle des médias et donc de l’information. La mauvaise foi élevée au rang d’une vertu cardinale (on ne se souvient plus de ses déclarations antérieures), les menaces insinuées envers les opposants. et ses acolytes qui fonctionnent dans ses schémas. Et tout celà n’a rien à voir avec un problème de « sexe ». Je voterai volontiers pour une femme, mais pas parce qu’elle est une « femme ». Parce qu’elle propose du sérieux, du concret. Qu’elle connaît la vie. Bayrou, c’est çà. Fabius, c’est çà. On a des émotions en les écoutant. On sait tout de suite que ceux sont des hommes faits, meurtris mais faits. On a du respect pour eux. Et de l’estime même si on est en face.

                                                                            Vous autres socialistes institutionnels, vous êtes complètement fous.


                                                                          • suzon (---.---.121.227) 16 novembre 2006 12:23

                                                                            Bravo, j’adhere completement à votre argumentation les gens ont besoin de comprendre ce qui est en train de se passer. ce qu’est un president de la republique, les presidentiables à l’Americaine ca a du bon quand on tombe sur qq’un comme clinton et on voit bien sa perversité avec Bush. les presidentiables de 2007 se basent jusq’à present sur le visuel plus que sur le fond.


                                                                          • prosper (---.---.180.33) 16 novembre 2006 12:27

                                                                            Du respect pour Fabius ? faut il en rire ? cette caricature d’imposture, de suffisance, cet invertébré de convictions qui ne rêve que du destin d’une feuille morte ? L’hystérie générale ne s’explique que parce que SR est une femme, ne tournons pas autour du pot. L’immobilisme est évidemment plus confortable. Vous aviez sans doute déjà remarqué que les femmes sont plus courageuses que les hommes. Tiens, au fait, où sont les femmes dans cette discussion ???


                                                                            • Floruf (---.---.123.101) 16 novembre 2006 15:05

                                                                              En apparté , ce qui me fait le plus bondir , c’est qu’avec le nombre de casseroles que se trimbalent nos politiciens ,par exemple Fabius avec l’affaire du sang contaminé, les français acceptent sans broncher que ce soit toujours les mêmes en presence ! Vous imaginez vous faire licencier pour une grave faute professionnelle et revenir comme si de rien n’était dans votre ancienne entreprise 6 mois plus tard !! Completement abhérant ! Ne parlons pas de Juppe qui se radine tel le messi 1 an après avoir été reconnu coupable de malversations ! Rien de plus normal pour les français !... Et bien ce sera sans moi, je ne contionnerai plus ce genre de masquarade !


                                                                            • René Job (---.---.131.30) 16 novembre 2006 16:02

                                                                              Le problème est que nous n’avons pas le choix du personnel politique. Et ce quelque soit le « bord » considéré.

                                                                              Les « leaders » sont forcément cooptés au sein de mouvements associatifs et de réseaux auxquels les citoyens n’ont aucune part.

                                                                              Le problème actuel et que je craignais avec le TCE : c’est que cette affaire a littéralement ravagé le paysage politique français.

                                                                              Jugez plutôt : Un Président en exercice illégitime, cloué par les affaires personnelles, incapable de communiquer avec la jeunesse (c’est-à-dire avec l’avenir). Il a désigné un Premier Ministre tout droit sorti de l’ENA et des cabinets obscurs des Ministères, De Villepin. Monsieur n’a jamais affronté le suffrage universel mais il gouverne.

                                                                              Les deux candidats vedettes UMP/PS sont des sous-produits du MEDEF. Et leur campagne mime celle de Le Pen. Leurs programmes économiques frisent le ridicule. C’est normal, c’est Parisot qui est entrain de le leur écrire. Elle fait sa livraison en janvier 2007, juste à temps pour le service des campagnes présidentielle et législatives.

                                                                              Chevènement ne peut pas gouverner. Bayrou aussi. Ils n’ont aucune majorité possible dans l’état présent des choses.

                                                                              La gauche est en plein marasme : éclatée en de multiples formations rivales. Et sans programme économique non plus. Seule la LCR a le courage de le dire. Les autres ne savent pas ce qu’il faut faire mais font comme si.

                                                                              Le Pen ne nécessite pas de commentaire(s) particulier(s).

                                                                              Voilà le tableau. Vous n’avez pas le choix. Et tout à l’heure après les primaires du PS. Vous l’aurez encore moins. Et pourtant, on jouera quand même l’air des chaises musicales. Au final, une seule place.


                                                                            • Nico (---.---.113.127) 17 novembre 2006 00:14

                                                                              ALORS LA BRAVO !!! EXCELLENTE ANALYSE 100%D’Accord !!!


                                                                              • René Job (---.---.131.30) 17 novembre 2006 00:40

                                                                                Ils ont choisi Ségolène.

                                                                                C’était plus que prévisible. Mais si le débat avait duré qui sait...

                                                                                Il lui reste à aller pulvériser les autres machos de service.

                                                                                Le premier qui dit une connerie, il a perdu. smiley

                                                                                Avant-goût du niveau des débats à venir. Elle enverra DSK affronté Sarko en échange de la fonction de Premier Ministre. Fabius au perchoir en échange du ralliement des gauchistes. Montebourg en éminence grise.


                                                                                • JLF (---.---.37.124) 17 novembre 2006 08:07

                                                                                  Félicitations pour cette remarquable analyse ; petit calcul : au premier tour 2002 les socialistes « traditionnels » (Jospin + Chevènement) ont fait environ 6 millions de voix ; hier soir mme Royal a été désignée avec 60 % des 80 % de votants de 200.000 encartés soit 96.000 admirateurs ; et alors ... ? et il parait que ce résultat va servir à faire oublier le 21 avril 2002 ?


                                                                                  • FYI (---.---.33.228) 17 novembre 2006 11:21

                                                                                    Il paraît que les militants ont préféré faire un « vote utile » dixit le 21 avril 2002 smiley

                                                                                    On vit une nouvelle fois un deni de démocratie, c’est ... inquiétant smiley

                                                                                    Mais je rejoins bcp de remarques ci-dessus smiley Nous n’avons pas vraiment le choix de nos élus, car le panel est verrouillé. Toutefois les électeurs ont la possibilité de voter autre chose que le partie UMPS smiley Pour cela ils doivent se désintoxiquer... smiley

                                                                                    Ceci dit, désormais si les électeurs votent encore pour eux, qu’ils ne viennent pas se plaidre ensuite !!! smiley


                                                                                    • MILFEMPS93 (---.---.81.250) 17 novembre 2006 18:17

                                                                                      RENDEZ VOUS EN MAI 2007 POUR LIRE DANS VOTRE RUBRIQUE QUE LES FRANCAIS N ONT RIEN COMPRIS EN ELISANT S. ROYAL



                                                                                        • Julien 22 novembre 2006 10:18

                                                                                          C’est bien beau de plaider pour une ligne politique claire, mais une ligne politique claire ne sert à rien si on n’est pas élu !

                                                                                          Il faut remettre la charrue avant les boeufs : la priorité c’est d’éviter que la ligne politique claire de la France soit celle de Sarkozy pour les 5 ans à venir. Or le seul moyen de faire barrage à Sarkozy, c’est d’élire Ségolène, puisque c’est la seule qui ait une réelle chance.

                                                                                          Une fois Ségolène à l’Elysée, il sera toujours temps d’avoir une ligne politique claire...

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