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Accueil du site > Actualités > Politique > Lionel Jospin adepte de la course contre la montre

Lionel Jospin adepte de la course contre la montre

Depuis quelque temps il préparait son retour, calmement, en réunissant régulièrement ses proches, testait le grand public avec son livre Le monde comme je le vois, à l’automne dernier. En juin, il se déclare "disponible", mais sans grand résultat, l’opinion publique reste sourde à ses appels, comme une bonne partie des élus PS.

Il se jette à l’eau avec un passage remarqué à l’université du PS, revient sur les raisons de son départ, passage obligé pour un éventuel retour.

A partir de ce moment, la cadence s’accélère, il multiplie les interventions médiatiques, tous les sujets y passent, Suez-GDF, recherche, éducation, critique Nicolas Sarkozy, se place en rival direct de Ségolène Royal.

Il va jusqu’à ouvrir un blog, et ainsi goûte aux joies de la démocratie participative, malgré ses propos sur le blog de Ségolène Royal à l’université d’été du PS au mois d’août.

Lionel Jospin, qui a un retard conséquent dans les sondages par rapport à Ségolène Royal, n’a pas le choix : il est obligé de multiplier les apparitions, car c’est le seul moyen de connaître son impact sur l’opinion publique. Il a besoin, avant le 3 octobre, date limite des dépôts de candidatures à l’investiture au PS, de voir si sa candidature a du sens pour les Français.

Pourtant, des présidentiables du PS, c’est lui qui doit avoir le plus d’atouts. Son coup de colère de 2002 oublié, il a pour lui l’expérience et a montré ses capacités d’homme d’Etat.

De plus, il est le seul que Nicolas Sarkozy craigne.

Mais voilà, les Français expriment le désir d’un changement dans la pratique politique ainsi que dans le modèle proposé. Si cette volonté de changement des Français se confirme, il va au devant d’une défaite lors des votes de novembre, et ne représentera pas le PS à l’élection présidentielle 2007 ; l’homme ne saurait accepter un nouvel échec.

Cette course sera la dernière de Lionel Jospin, et certainement celle de trop dans les conditions actuelles.

Mais tout ceci n’est que spéculation....

P.s. : Il ira le 16 septembre à Lens, alors que dans un premier temps, il avait décliné l’invitation, prétextant qu’il n’irait pas parce qu’il n’était pas candidat déclaré à l’investiture socialiste pour 2007. L’homme a peut-être pris sa décision.


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30 réactions à cet article    


  • La Taverne des Poètes 11 septembre 2006 13:18

    Dans votre article précédent, vous concluiez en disant : « Mais tout ceci n’est que spéculation... ». Vous pourriez reprendre la formule ici !

    L’implication de Jospin -que l’on soit pour ou contre son investiture- dans la campagne aurait le mérite de relever le débat et de forcer les candidats à parler de sujets de fonds.


    • Strategistes 11 septembre 2006 13:32

      Mais la formule a été reprise...


      • La Taverne des Poètes 11 septembre 2006 15:16

        En effet. Au temps pour moi ! smiley


      • Senatus populusque (Courouve) Courouve 11 septembre 2006 15:23

        Autant pour vous, en français !


      • Hakim I. (---.---.29.67) 11 septembre 2006 15:30

        Non non Courouve, en françcais on dit « au temps pour moi », expression venant du jargon militaire...

        Vous devriez le savoir, comme bon français que vous êtes...


      • Hakim I. (---.---.29.67) 11 septembre 2006 15:35

        Un petit lien pour notre ami le facho Courouve...


      • La Taverne des Poètes 11 septembre 2006 22:18

        Perdu ! Courrouve mais vous pourrez retenter votre chance !


      • Rocla (---.---.36.169) 12 septembre 2006 12:33

        Chez l’ arracheur de dents c’ est « aux dents pour ries »

        Rocla


      • Bloggy Bag (---.---.152.115) 11 septembre 2006 13:56

        « De plus, il est le seul que Nicolas Sarkozy craigne. »

        Non, Sarkozy craint tous ceux qui ont un vrai projet à défendre, des compétences avérées, un bilan. C’est le cas de Jospin, c’est aussi celui de DSK (leur destin est d’ailleurs probablement lié : si Jospin le père adoube DSK, plus personne ne pourra entraver la marche du PS vers la présidentielle).


        • Senatus populusque (Courouve) Courouve 11 septembre 2006 13:57

          Un homme aussi changeant n’a pas les vertus nécessaires pour être chef de l’Etat.

          Il y a aussi son âge ; sa génération n’est plus en phase avec les conditions nouvelles de notre époque.


          • Un de Mai (---.---.106.220) 11 septembre 2006 19:25

            Les « vieux », comme vous dîtes, pourraient encore vous en remontrer, et dans de nombreux domaines. Avoir 70 ans en 2007 n’a d’ailleurs plus rien à voir avec ce même âge il y a 50 ans, ou même seulement 25 ans. Décidément, dans ce pays, on a la manie de pratiquer le « anti » et les modes. Ce fut l’anti-jeunes, mais aujourd’hui, c’est plutôt le « Jeunisme » (quel terme affreux !), autrefois le machisme, et aujourd’hui, le féminisme à tous crins. En réalité, seule compte la qualité des hommes et des femmes, et l’expérience n’a jamais été, à ma connaissance, une tare !


          • (---.---.162.15) 11 septembre 2006 15:49

            Tiens, encore un article sur Jospin pour ne pas dire grand chose...

            Am.


            • chantecler (---.---.146.115) 11 septembre 2006 17:50

              Ben si,ben non:il court il court le furet.... On ne peut pas dire qu’il soit franc du collier.Peut-être qu’il faut le supplier de repasser.Qu’il ne compte pas sur moi.


              • 3p (---.---.102.41) 11 septembre 2006 18:02

                Rien que le titre de son livre « Le monde comme je le vois » nous montre bien le personnage. Même Dieu reconnaîtrait ses erreurs et n’oserait jamais un tel titre.

                Mais Jospin, lui, n’a pas commis d’erreur, jamais. Ce sont les autres candidats de gauche qui sont à blâmer. Ce sont les électeurs qui n’ont rien compris au génie jospinien. Il nous a même expliqué, des sanglots dans la voix, que lorsqu’il nous a abandonné en rase campagne, c’était pour notre bien.

                Allez Lionel, arrête de tortiller du popotin pour nous dire que tu n’es pas candidat, mais que si nous avons besoin de toi...

                Nous n’avons plus besoin de toi. L’histoire ne repasse pas les plats.


                • James (---.---.6.5) 11 septembre 2006 18:18

                  Je ne suis pas suffisament stratégiste ou analyste politique. Mais la question que vous vous posez dans cette article (pub pour Jospin) est de savoir pourquoi les français (ceux de gauche et plus precisement PS) n’ont rien à faire des appels de Jospin.

                  Un bon gars bien bourrus du PS vous dira qu’il s’est retirée, il ne peu plus revenir. La place est prise.

                  Un ingénieur en politque avec DEDDAESAE.... enfin un diplôme quoi n’aura de cesse que de differencier les divers stratégie de l’homme par apport a son histoire politique. Que du blabla ne servant qu’a justifier son salaire.

                  En tant que Martien et donc exterieur a cette planete, pour moi la raison est simple. Son programme n’est pas trés differents des 58 autres candidat PS. Point final, je ne l’ai pas lus certes mais il est certains qu’il ne doit pas avoir de point novateur par apport aux autres. C’est bien de se vendre mais si y’a rien de special au bout le produit devient vite perrissable. Regardez Paris Hilton ou Arlette Laguiller.


                  • Un de Mai (---.---.106.220) 11 septembre 2006 19:28

                    Quand on ne connaît rien à rien et rien de rien, il est préférable de s’abstenir, et, j’ose le dire, de la « fermer ».


                  • alpha du centaure (---.---.1.1) 12 septembre 2006 17:10

                    Faux.

                    Un homme politique doit donner envie de le suivre. S’il n’a aucun leadership, il n’arrivera pas à se faire aimer et donc se faire écouter.

                    Tu l’aimes, toi, Jospinou ?


                  • Emmanuelle (---.---.55.193) 11 septembre 2006 19:19

                    Je tiens à dire que cet article n’est nullement une publicité pour Jospin. Notre but est d’analyser et en aucun cas de prendre parti pour l’un ou pour l’autre.

                    Le « cas » Jospin est interessant, car si sa candidature était confirmée, cela changerait les « équilibres » en présence dans ces élections.


                    • Senatus populusque (Courouve) Courouve 11 septembre 2006 19:41

                      Si Jospin est le candidat du PS, on aura Le Pen au deuxième tour.

                      Cela permettra de mieux connaître son programme ...


                    • Strategistes 11 septembre 2006 19:52

                      Le FN au second tour c’est possible mais quel est le rapport avec Jospin ?


                      • chantecler (---.---.146.115) 11 septembre 2006 20:00

                        Et bien c’est évident:s’il rate son coup,ce sera comme en 2002.


                      • Vianney (---.---.61.171) 11 septembre 2006 20:06

                        Personnellement, Jospin il me fait un peu pitié avec son : « Vous êtes sûrs les gars que vous avez pas besoin de moi, surtout n’hésitez pas, moi je suis prêt.... »

                        Ce qui m’ennerve le plus, c’est cette incroyable arrogance (partagée d’ailleurs par beaucoup) de penser qu’il est l’homme providentiel dont la France ne peut se passer.

                        Quand on a instauré la semaine de 35 heures avec limitation des heures sup et qu’on appartient à un parti qui milite pour la retraite à 60 ans et qu’en plus on a fait un adieux émouvant à la politique, on ne revient pas à 70 ans 5 ans après nous faire le coup de la France a besoin de moi.


                        • vigie (---.---.239.221) 11 septembre 2006 20:56

                          Comme le dis si bien M. Vianney, Y’en a marre des visionnaires de 70ans,des hommes providentiels au message messianique, je pars, et je reviens après ma bouderie des présidentielles, le mieux que tu as a faire, c’est de prendre ta camomille et de rester à la maison, il y a déjà pléthores de candidats, alors avec un peu de chance on aura échappé au pire


                          • alpha du centaure (---.---.1.1) 12 septembre 2006 17:12

                            Pourtant, c’est celui qui a le plus d’expérience.

                            Il sait bien parler. Il a des idées. Ne saurait-il pas être utile pour notre République ?


                          • C.D.MAB (---.---.16.95) 11 septembre 2006 21:34

                            Jospin se réinstalle dans le paysage du PS.Je pense qu’il va favoriser le maintien des candidatures potentielles, l’adjonction de celle d’Aubry et peut être celles de Kouchner et d’Hollande pour tenter de devenir, à nouveau, le chef scout de cette petite troupe.

                            Royal se place d’elle-même dans une attitude de respect vis-à-vis de Jospin, peut être mêlée de crainte.

                            A la réunion du MJS à La Rochelle, Jospin a trouvé une explication à son départ - vraie ou fausse ? l’explication est passée.

                            Depuis il avance, habité par son projet, il ne regarde que l’évolution des chiffres sur son degré de réintégration parmi les militants du PS.

                            En moins de 15 jours, il est parvenu à passer de l’éventuel à l’incontournable et il est conforté dans ses idées par ce qu’il voit sur son blog.

                            Cependant, je pense que les handicaps sont trop importants pour qu’il parvienne à son but et l’heure de vérité sonnera où il devra se désister au bénéfice de Hollande ou de DSK.

                            S’il choisit Hollande, les problèmes du couple Hollande/Royal seront tels que le PS explosera.

                            Il faudra alors, qu’avec sagesse, Jospin passe la main à DSK, en sauvant l’unité des socialistes, ce qui serait un beau rachat de son départ précipité de 2002.


                            • alpha du centaure (---.---.1.1) 12 septembre 2006 17:14

                              Il a beaucoup d’expérience. Il connait déjà le poste de Premier Ministre. Il a su gérer la France pendant 5 ans.

                              J’espère que Mme Royal saura faire appel à lui pour gouverner quand elle sera élue.


                            • Strategistes 12 septembre 2006 19:07

                              Pas sur qu’il accepte d’etre le premier ministre de S.Royal.


                            • Gerard (---.---.30.146) 12 septembre 2006 18:12

                              Vice le débat d’idées, merci à Lionel Jospin de venir sur le fond et pas sur la forme, cela fait du bien d’entendre un socialiste parler des vrais sujets plutôt que de fuire tout débat.


                              • JLE (---.---.199.198) 13 septembre 2006 15:56

                                Ce qui est ahurissant avec ce Jospin, c’est que cinq ans après, il n’a toujours pas compris : les Français n’en veulent pas !!! Nous pourrions longuement discuter de son bilan qui est loin d’être honteux. Le problème n’est pas là. C’est sa tronche qui ne nous revient pas. Et quand on voit ressortir du bois les Allègre, Moscovici et consorts, tout le monde s’écrit : « au secours, il revient ! » De surcroît, je me permet de rappeler que Jospin aura 70 ans l’an prochain ! A cet âge , il devrait pouvoir enfin profiter d’une bonne (et très rémunératrice) retraite bien méritée.


                                • françois Braillon (---.---.12.57) 16 septembre 2006 12:03

                                  c’est avec stupéfaction que j’ai entendu défendre ce matin la candidature de Lionel aux présidentielles. Ancien membre du bureau de la commission nationale agricole du PS et militant de gauche de toujours, je crois bien connaître la vie politique et ne supporte pas cet appel au candidat « en réserve de la république » ! Pour nous, militants de base il est, celui qui a failli,  celui qui, partant d’un bon bilan, a gâché la chance de la gauche pour continuer les réformes vers une société plus juste, plus solidaire,  celui qui, bien que socialiste, a inversé le calendrier électoral entre législatives et présidentielles, alors que nous avions une chance historique de remettre en cause la présidentialisation du régime,  celui qui, pour la 1ère fois, pour beaucoup de nous, nous a fait voter à droite : nous ne lui pardonnerons pas.

                                  Faire de la politique en république c’est d’abord, faire de la pédagogie. Lionel, sur de lui même et de sa vérité, n’a pas les qualités d’écoute et de pédagogie pour entraîner le peuple de France, durablement, dans la voie que nous voulons pour la France. L’amitié ne peut en aucun cas se substituer à l’analyse politique. La multiplicité des candidatures de gauche, par exemple,n’était pas la cause de son échec mais l’incapacité de notre candidat à faire espérer en l’avenir.

                                  François BRAILLON

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